J'ai enfin terminé "le premier roman érotique finlandais" et c'est tant mieux parce que je me suis bien ennuyée. L'ouvrage écrit au début des années 70 me semble avoir vraiment vieilli et pourrait être distribué dans les pensionnats, même luthériens. Soyons claire : ce livre n'a rien d'érotique ! Ce n'est pas parce que les mots sperme et érection apparaissent deux fois chacun qu'il s'agit d'un roman chaud comme l'annonce la quatrième de couverture, et ce même en considérant la date de rédaction.
Le narrateur, linguiste, intellectualise complètement sa sexualité entretenue par une femme psychologue ou psychiatre,
Tamara, libre de la sienne, qui multiplie les expériences avec d'autres amants. Ces expériences restent désespérément sages et confinent à une recherche de l'amour. Lui est amoureux d'elle et elle cherche ailleurs en restant maîtresse de son désir à lui.
Ce roman est d'abord psychologique puisque qu'on suit la pensée de cet homme qui ne peut plus vivre physiquement ce qui habite son esprit et comment il accompagne les errances sexuelles/sentimentales de la femme qui est sa bouée vitale. C'est là que le bât blesse puisque tout est intellectuel et que manque cette dimension érotique annoncée qui aurait servi d'écho à toutes ces bonnes pensées sur le désir, le corps, le plaisir, etc.
Quant à savoir si ce roman est féministe, je ne saurais me plonger cinquante ans en arrière, mais la liberté, y compris sexuelle, de
Tamara correspond à ce que chaque femme d'aujourd'hui doit pouvoir au minimum vivre.