Changma, la saison des pluies, est toujours longue en Corée. Junehee se souvient... c'est Changma qui a provoqué la mort de la famille de Pyungsoo, le garçon qui vient habiter chez eux en 1969. Dans sa famille, ils ont déjà 4 filles et Junehee est la cadette. Elle a onze ans comme Pyungsoo. L'arrivée du jeune garçon va exacerber les problèmes de cette famille...
J'ai été agréablement surprise par
La longue saison des pluies. Junehee fait rentrer le lecteur dans sa famille qui a quelques difficultés à communiquer. La mère, marquée par un passé douleureuse, voit l'arrivée de Pyungsoo comme une chance, au contraire de la Grand-mère et de l'ainée des filles, Changhee. La présence du père est rare et sombre. le quotidien de la famille et de l'invité évolue de façon malsaine. Les camps s'opposent sur la présence du garçon dans la famille mais aussi sur la place de la mère qui serre les dents face à certaines remarques. La fin arrive presque un peu trop vite, on doit quitter cette famille même si l'atmosphère est pesante, certains membres sont attachants. le ton de la narratrice parait assez mature mais même les actes de Junehee semblent plus posés que ceux de son ainée, par exemple. Ce roman jeunesse permet de rentrer au sein d'une famille coréenne de la fin des années 60, un portrait un peu dur mais tellement réaliste sur la difficulté qu'il peut exister sur la réalité sociale de certaines familles coréennes. Il semble être en partie autobiographie au vue de la dédicace assez personnelle et de l'histoire intime de l'auteure qui a migré très jeune aux Etats-Unis. Une très belle lecture.