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Critique de loup0


loup0
29 novembre 2019
1926. Après la mort du dernier empereur de Corée, Sunjong, dont le règne a pris fin lors de l'annexion du Royaume de Joseon par le Japon en 1910, le gouverneur-général japonais (Saito Makoto, même si son nom n'est jamais cité dans le roman) devient l'homme fort du pays. Rescapé d'une tentative d'assassinat lors de sa prise de pouvoir, il en a gardé un sentiment de rancune et d'humiliation. Face aux craintes de réveil des velléités d'indépendance des habitants de Joseon il souhaite frapper fort en construisant sa résidence dans l'enceinte du palais de royal de Gyeongbokgung dont une grande partie des bâtiments a déjà été détruit par l'occupant nippon.


Pour ce faire il fait appel au géomancien Kim, afin de trouver le lieu le plus propice à la construction du bâtiment. le gouverneur s'intéresse en effet à la science du pungsu, l'étude de l'énergie de l'eau et du vent par laquelle les coréens passent systématiquement avant de s'installer sur une terre. Je ne me lancerais pas dans une explication de cette science qui implique étude de la terre, de l'eau, du vent, des montagnes, ... car j'en suis incapable. Il faut simplement retenir que la côté faste ou néfaste du lieu aura une incidence sur la destinée de ceux qui s'y installe.


Pour le géomancien Kim se pose alors un dilemme : indiquer un lieu qui pourrait conduire à l'anéantissement définitif de Joseon, ou au contraire à l'effondrement de l'Empire japonais.
Une lettre de son père, plus grand géomancien de son époque, rédigée avant sa mort, lui révèle l'existence d'un jardin interdit qui pourrait être la solution à ses questionnements.


A côté de cette intrigue principale, d'autres intrigues secondaires entretiennent le suspense : la.disparition d'une gisaeng, un corps de femme mutilé, ... Chaque chapitre est raconté par un narrateur différent ce qui donne un roman qui part un peu dans tous les sens. Il faut attendre un moment avant que toutes les branches de l'histoire se recoupent.


Même si en soi je ne l'ai pas trouvé palpitant, j'ai lu le roman d'une traite. La littérature coréenne est tellement difficile à aborder. Il y a un laconisme qui donne le sentiment de passer à côté de quelque chose. Néanmoins la découverte de la géomancie et le tableau de la vie coréenne sous l'occupation japonaise valent largement le coup.


A noter que l'autrice est francophone. Elle n'a pas elle-même réalisé la traduction mais elle en a effectué la relecture et adapté son texte original. En découle un texte fluide beaucoup plus accessible que de nombreux romans coréens que j'ai pu lire qui sont souvent traduit littéralement. Il reste malgré tout quelques fautes et phrases mal formulées. Et le fait de lire "du Joseon" je ne sais
combien de fois m'a un peu surprise, j'ai toujours lu et entendu "de Joseon". Ce n'est qu'un détail évidemment...



Masse critique Mauvais genre - Octobre 2019
Merci à Babelio et à l'Atelier des Cahiers
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