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Critique de mh17


Voilà quatre nouvelles sympathiques de l'écrivain coréen Kim Youg-Ha, né en 1968. le recueil date de 1999. La première est un petit bijou burlesque. Les trois autres sont intéressantes et originales.

1) Qu'est-devenu l'homme coincé dans l'ascenseur ?
Je ne vous le dirai pas, ne comptez pas sur moi.
Le narrateur, un jeune cadre dynamique est à la bourre. Les tuiles s'enchaînent tout au long de sa journée et il est sans arrêt empêché de prévenir les secours concernant ce pauvre gars coincé dans l'ascenseur. La nouvelle est rythmée, burlesque, on se croirait, c'est très vrai, dans un film de Buster Keaton. Kim young-Ha dénonce la vie moderne absurde et indifférente, l'aliénation du Coréen à son travail, à la technologie mais aussi l'extrême individualisme des gens.

2) Vampire
Une femme ( une fan) écrit au narrateur (qui a le même nom que l'auteur) pour lui raconter ses déboires amoureux. Après avoir fréquenté un écrivain macho qui la trompait, elle a épousé le poète qui l'en a délivré. Mais le poète devenu mari se révèle insensible et froid. Il semble avoir perdu tout son mordant. Une petite nouvelle fantastique à prendre au second degré. Je suppose que l'auteur se moque des écrivains ou scénaristes à succès, peut-être de lui-même, mais aussi des séries télé des années 90 style Buffy et les vampires .

3) L'amour à haute tension
Un devin avait prédit à un homme qu'il disparaitrait s'il tombait amoureux. Cet homme est marié mais le couple doit cohabiter avec sa mère très pénible. Il est employé dans une banque qui procède à des restructurations. Un jour une ancienne connaissance de la fac se présente au guichet...Ce conte fantastique est très réussi. Il dénonce la déshumanisation de la société et les mariages de convenance. Il m'a fait penser à la nouvelle de H.G Wells ( L'homme invisible) mais aussi aux nouvelles de Mishima.

4) L'homme qui n'avait pas d'ombre
Le narrateur angoissé est un écrivain solitaire qui doit rendre un manuscrit. Soudain, il reçoit deux appels téléphoniques. Deux anciens copains de fac. Paolo, le préféré des filles, était rentré au séminaire et Maekong qui était amoureuse de Paolo avait épousé un autre copain devenu expert comptable. La nouvelle est mélancolique et romantique, mêle rêve et réalité un peu comme chez Murakami.

Je poursuivrai ma découverte de cet auteur fort intéressant.

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