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Laurence Sendrowicz (Traducteur)
EAN : 9782070772858
432 pages
Gallimard (12/01/2006)
3.34/5   94 notes
Résumé :
Quand la jeune Lily plonge avec volupté ses 122 kilos de chair dans un bain de mousse, les souvenirs affluent: son premier orgasme, survenu dans cette même salle de bains, et les dents cassées qui en résultèrent; ses parents, un couple d’acteurs du théâtre yiddish, qui avaient justement pris un soin jaloux de ces belles dents qui leur avaient assuré une célébrité aussi inattendue qu’éphémère: Lily fut le premier et unique bébé né en Israël avec toutes ses dents de l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Tel Aviv. Lily se prélasse dans son bain moussant avec un verre de Porto, elle profite de ce moment de détente pour faire appel à ces souvenirs. Et Lily en a à revendre.
Ses parents, ses dents (hé oui!), son premier orgasme (les dents sont encore présentes), son travail dans un cabinet dentaire !!! ou entre deux consultations, elle accorde ses charmes au docteur, l'annulation de son mariage à la dernière minute. Ces amies Ninouch maquée avec un truand de la mafia russe, Michaela chauffeur de taxi (et transsexuel), un tigre offert à Lily et bien j'allais oublier le plus important le poids de Lily 122 kg. Car Lily est obèse. Avec un tel tableau, le roman d'Alona Kimhi avait de quoi nous interpeller et le début du roman est franchement drôle. le portrait de cette femme complexée par le regard des autres était aussi une piste intéressante. Mais petit à petit, le roman glisse dans l'étrange, Lily reprend du poids en même temps que son tigre et l'on a le sentiment de lorgner du côté de Darrieusecq (" Truisme") et là l'intérêt se relache d'autant plus que les personnages ne sont ni sympathiques, ni touchants. Et l'on regrette que le roman ne tienne pas ces promesses du début. Sentiment mitigé.
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La grosse Lily n'est pas la fille d'un chef indien. Ses copines ne sont pas Clochette et Wendy mais Mikhaëla, chauffeur de taxi et Ninouch, ancienne prostituée. Faut-il voir sous les traits de Taro, celui qui a aimablement soulagé Lily de sa virginité, une version transsexuelle de Peter Pan ? Franchement je l'ignore, je ne sais même pas s'il existe un quelconque rapport entre les personnages de J.M Barrie et ceux d'Alona Kimhi.... Mais bon, rechercher les similitudes a été ma seule façon d'essayer de trouver un petit intérêt à ce roman que je n'ai pas tout, mais alors vraiment pas du tout, aimé.
Tout d'abord je dois dire que je n'apprécie pas le réalisme magique. Quand le fantastique s'immisce dans la réalité, ça me perturbe; je préfère que les genres soient bien distincts.
Ensuite j'ai trouvé affligeante voire écoeurante l'obsession de Lily pour le sexe et pourtant je ne suis pas prude. Ses 112 kg de chair triste font peser sur le roman un climat de vulgarité nauséabonde.
En bref, la seule chose que j'ai aimé dans ce livre c'est sa couverture.
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Roman d'Alona Kimhi.

Lily est une jeune hygiéniste de Tel Aviv. Son fiancé a annulé leur mariage pour la raison suivante: les 112 kilos de Lily. Depuis, celle-ci se remonte le moral à grand renfort de bains parfumés moussants, de plaisirs solitaires et de verres de porto, en compagnie de sa meilleure amie, la sublime et très étrange Ninouch. Un soir, Lily se rend au cirque. Par un curieux enchaînement de hasards, elle retrouve Taro, son premier amant. Ce dernier lui offre un bébé tigre avant de repartir au Japon. Commence alors pour Lily une existente nouvelle, très féline...

Voici un ouvrage complètement farfelu! Et je suis sous le charme! La galerie de personnages est digne d'un cirque des horreurs. La petite touche surnaturelle, qui vire au bizarroïdo-loufoque est délicieuse! Politiquement incorrect et c'est tout ce que j'aime!
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Lily, israélienne, trente ans, 112 kilos, est hygiéniste dentaire, métier qu'elle envisageait déjà toute petite. Bien entourée par ses parents, qui l'auraient bien vu artiste et par des deux amis déjantés Mikhaela et Ninouch, s'embarque dans des aventures bien loufoque. Elle va notamment se retrouver gardienne de tigre...
Roman déjanté, presque burlesque, où l'humour noir est maître.
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Etrange et loufoque, jacquette bien space aussi.

Dans ce second roman, Alona Kimhi raconte de façon délicieusement burlesque l'épopée tragi-comique d'une femme, lily, hygiéniste dentaire pesant dans les 112 Kg, quittée par son fiancé à cause de son poids, et liée d'amitié avec une ancienne prostituée contorsionniste, Ninouch.

Ninouch est un personnage attachant, mariée à un homme plutot brutal qui a fait fortune grace à un panty anti-cellulite. Elle passe beaucoup de temps avec Lily, quand son mari le lui permet. Un soir, alors qu'une soirée au cirque est prévue, elle se décommande, laissant Lily y aller toute seule. Chemin faisant Lily fait la connaissance de Mikhaëla, chauffeur de taxi, qui l'emmène ... trop tard en raison des mille péripéties qui ont lieu en cours de route.
(...)

http://lelabo.blogspot.com/2006/03/alona-kimhi-lily-la-tigresse.html
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
J'ôte le bouchon du flacon de cristal et en verse le contenu dans la baignoire qui se remplit lentement. Dans la transparence de l'eau, le violet foncé des cristaux de sel vire au lilas clair. Des particules élémentaires se détachent puis s'accolent. Transparence et couleur. Ecoulement et stase.

Maintenant, l'odeur. Le secret de la perfection du Tout réside dans un dosage pointilleux des composants. Je verse les petites bouteilles d'huiles essentielles les unes après les autres. Surtout ne pas les agiter, se contenter d'observer les lourdes gouttes qui tombent d'elles-mêmes, telles des larmes de bonheur, et compter - trente de chaque: gling, gling, gling, bergamote et fleur d'orange réveilleront les terminaisons nerveuses et, afin de calmer l'excitation, j'ajoute dix gouttes d'huile de roses qui enveloppera ce poison picotant d'une fine pellicule de douceur femelle.

Personne n'arrivera à me convaincre que la mousse n'est qu'un produit de cosmétique. C'est un accessoire rituel, païen, fait pour rappeler à toute femme que prendre un bain, c'est retourner à l'écume originelle des vagues d'où a éclos la Vénus qui existe en elle. C'est pourquoi j'ajoute aussi de ce gel onéreux de Guerlain, ne quitte pas des yeux le flux qui le frappe jusqu'à ce que, sur toute la surface, se dessine un ciel d'aube printanière - de doux nuages qui laissent apparaître, dans leurs déchirures, des morceaux de violet.

Je me déshabille avec plaisir. Chaque partie de mon corps a subi aujourd'hui un traitement qui lui donne droit à ce bain. J'ai passé de longues heures entre les mains miraculeuses de Marlène qui a enlevé, arraché et rasé chaque poil mal placé, en commençant par quelques rebelles plantés sur mes orteils et en finissant par la manifestation de notre nature animale au niveau des aisselles et du maillot. Des masques et des crèmes à la formule magique ont été appliqués sur mon visage - algues marines, poudre de perle, cellules de placenta de rhésus. De joyeuses microparticules se sont frayé un chemin jusqu'aux cellules de mon épiderme où elles ont engendré de véritables métamorphoses. Pendant ce temps, l'aide sourde-muette de Marlène s'est occupée de mes pieds et de mes mains, m'a limé les ongles qui se sont retrouvés sous un vernis couleur cerise mûre, tandis que le dernier de mes muscles évacuait toute crispation.

Je fais durer le dernier instant, avant d'entrer en contact avec l'eau. De la haute fenêtre, un vent de fin de journée me caresse la nuque. Du salon s'élève l'opus 100 de Schubert et recouvre les bruits de la rue de sa mélancolie nordique. Un verre de Porto dans lequel se suicident lentement des glaçons est posé sur le rebord de la baignoire. C'est le moment, la seconde, j'inspire avec la plus grande des précisions et je me plonge tout entière.
112 kilogrammes de femme.
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Comment pouvait-elle savoir ce que je sais aujourd'hui sur la vie - une certitude qui, sans aucun doute, va s'ancrer de plus en plus profondément au fil des années : rien, jamais, mais vraiment jamais, ne passe. Les détails se figent, se cachent derrières les ombres de réalités nouvelles, mais ils sont prêts à ressurgir avec les mêmes couleurs, avec la même vivacité, dès que sont actionnés les interrupteurs adéquats. Il suffit d'une goutte de sang provoquée par une piqûre d'aiguille, d'une silhouette remarquée au milieu de l'agitation de la rue, d'une vexation insignifiante, d'une perte minime, d'une mauvaise sieste - et les revoilà avec toi, tous les êtres, les sensations, les évènements, clairs, si douloureusement mémorisés, si pleins de présent qu'on les croirait entrain de se dérouler. Tu ne peux jamais savoir ce qui déclenchera la réaction chimique qui te ramènera sans pitié jusqu'à l'évènement originel, premier, celui qui insufflera l'énergie nécessaire pour s'élever en toi tel un champignon atomique empoisonné et se disperser ensuite en un vent noir dans les rues de ta conscience.
Non, maman. Rien, jamais, mais vraiment jamais, ne passe.
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Très loin, encore très très loin m’emporteront mes nuits sur leurs noires vagues de transparences. Je m’y suis jetée à corps perdu. Suis devenu une planche de bois emportée par un tourbillon. Et si elle avant eu, cette planche, un minimum de jugeote boisée, elle se serait régalée de ce ballet dans ce chaos, régalée de cette perte de contrôle, oh, comme elle serait régalée de l’illustration de sa situation et de tous les possibles offerts par l’univers qui entoure….
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Le manque de relations physiques avec un homme peut pousser une femme aux actes les plus étranges, sinon, je ne vois pas comment je pourrais trouver une explication à ce que tout à coup, à la fin de ma journée de travail, au lieu de rentrer chez moi, me voilà assise sur la table du docteur Rickliss à lui déclarer, "je dois souligner, Israël, que tu as gagné le gros lot avec tes implants capillaires. Ça te donne facilement dix ans de moins".
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Et ce ne fut que lorsque que je refermai sur moi la porte de la chambre du centre d'amaigrissement, que je compris ce qui c'était passé et qu'alors je fus submergée par ces sanglots qui signifient que tu sais ta perte éternelle. Définitive.
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Videos de Alona Kimhi (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alona Kimhi
Kimhi Alona - Victor et Macha .A l'occasion de l'Escale du Livre de Bordeaux 2015, Kimhi Alona vous présente son ouvrage "Victor et Macha" aux éditions Gallimard. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/kimhi-alona-victor-macha-9782070141432.html Note de Musique : © Mollat Découvrez notre site : www.mollat.com & suivez-nous sur les réseaux sociaux : https://www.facebook.com/Librairie.mo... https://twitter.com/LibrairieMollat http://www.dailymotion.com/user/Libra... https://vimeo.com/mollat https://instagram.com/librairie_mollat/ https://www.pinterest.com/librairiemo... http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ https://soundcloud.com/librairie-mollat http://blogs.mollat.com/
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