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Suzanne se définit elle même comme une vieille petite fille sotte. Si elle pleure, c'est parce qu'elle souffre de sérieux troubles psychiques. À trente-trois ans, elle ne sait presque rien de la vie et habite toujours chez sa mère dans leur appartement de Ramat Gan, la banlieue de Tel Aviv. Les deux femmes se complaisent dans la routine rassurante d'une vie bien réglée mais plutôt morne. Leur relation anormalement étroite, tout en permettant à la fille de fonctionner tant bien que mal, étouffe ses rares chances d'indépendance. Comme elle possède un petit talent pour le dessin, l'hôpital de jour qui la suit lui propose une place dans un centre pour les artistes ayant des problèmes émotionnels, mais il n'y a aucune chance que la jeune femme quitte sa mère. Jusqu'à ce que Naor, un cousin éloigné venu de New-York pour affaires, s'invite chez elles… le jeune homme, très séduisant, refuse de considérer sa cousine comme une malade mentale et la traite normalement, parfois même avec rudesse. Il réussit cependant à gagner sa confiance et son affection faisant ainsi naitre chez elle le désir de s'arracher de son cocon étouffant. Une opération douloureuse, parfois humiliante , mais nécessaire pour (enfin) réussir à atteindre l'âge adulte.

Roman d'apprentissage, parabole sur une nation à la recherche de sa propre identité, avec ses conflits et ses larmes Suzanne la pleureuse offre différents niveaux de lecture. de façon générale c'est intelligent, ironique, grinçant, bizarre mais en aucun cas hilarant et de temps en temps plutôt barbant quand le fameux cousin évoque ses "affaires" auxquelles je n'ai rien compris. J'ai aimé passer un moment en compagnie de cette curieuse Suzanne et de tous ceux, peu nombreux, qu'elle fréquente. Tous ont l'air légèrement dérangés, chacun à sa manière. Une galerie de personnages savoureux, riches en couleurs, à l'image de la population israélienne !
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un chemin de femme Israélienne qui s'ouvre à la vie, récit très touchant tant par la singularité du personnage de Suzanne que par l'universalité des doutes et des peurs qu'elle doit surmonter.
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1/ La limite entre la névrose simple et la pathologie psychiatrique
2/ La part de choix qu'on a dans le basculement d'un côté ou de l'autre de cette limite
Bouleversant !
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"Suzanne la pleureuse ", Suzanne, 33 ans, célibataire, vit avec sa mère, veuve. Elle est suivie en hôpital de jour et n'est jamais parvenue à s'insérer dans "la société", à construire sa vie et à prendre son envol.

Suzanne est une jeune femme ultra sensible, qui pleure, pleure sans cesse, car elle ressent fortement, terriblement et de manière totalement envahissante et paralysante toute la misère du monde, toutes les injustices, toutes les horreurs.

Suzanne aurait sans doute pu se construire malgré cela, si elle avait grandi dans un foyer aimant et non dans un climat incestuel qui ne lui a pas permis de cerner ses propres limites. A 33 ans, sa mère lui donne encore parfois son bain en la lavant "partout", elle pénètre sans prévenir dans son intimité pour la surprendre quand elle se caresse … du côté de son père rien de mieux, même si il est décédé depuis de nombreuses années, puisque lui aussi lui donnait son bain même quand elle était grande…

Dévastée, Suzanne ne sait plus où sont les limites et ressent tout contact physique, même anodin , comme étant de nature sexuelle et agressif… D'où des crises d'angoisse et l'étiquette de folle.

Sur ce arrive, Naori, un lointain cousin, qui a grandi aux USA et qui va venir bousculé ce petit monde glauque et figé. Même si lui même est loin d'être un personnage recommandable.

Une lecture que j'ai trouvé pénible et désagréable compte tenu du climat dans lequel évolue Suzanne. Je ne mets pas en doute le talent de l'auteur , ni sa capacité à raconter une histoire ,lagalerie de personnage que va rencontrer Suzanne au cours de son parcours d'émancipation est très bien amenée. Mais l'histoire était trop glauque pour moi
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A Tel- Aviv , le parcours d'une jeune fille névrosée , sa lutte pour s'en sortir et accueillir la vie .Pour ce faire elle analyse les moindres détails de son quotidien ,souvent avec humour
! grâce aussi à la présence de son cousin ,sans doute névrosé lui aussi , venu des Etats -Unis , il s'est installé dans sa famille et elle va finir par tomber amoureuse . Pour avoir lu plusieurs auteurs israéliens ,ou juifs américains , j'ai le sentiment qu'ils excellent dans l'analyse psychologique de leurs personnages
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Contrairement à Chrystaalle, j'ai trouvé ce livre réjouissant et plein d'humour, par la capacité de Suzanne à se moquer d'elle même et par les descriptions comiques des personnages de son entourage.
Elle est visiblement inadaptée à la société, mais elle est artiste. Sa mère est une perpétuelle énervée.
Elles s'appellent Rabin, mais n'ont aucun lien de parenté avec l'ex premier ministre.
Ce qui donne lieu à des quiproquos amusants, par exemple pour obtenir une place au théâtre alors que c'est complet.
Leur vie va être un peu chamboulée par un cousin qui débarque des USA.
L'auteur décrit avec justesse la complexité des relations entre mère et fille, le dégoût de voir sa mère vieillir, ses chairs s'affaisser, et en même temps la honte d'avoir ce genre de pensées.
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Suzanne Rabin, 33 ans, vit seule avec sa mère Ada dans la banlieue de Tel-Aviv. Bouleversée par la mort de son père durant son adolescence, elle est "émotionnellement instable". Elle refuse de se détacher de sa mère, elle pleurt dans la rue, au cinéma, sans raison. Un beau jour, Naor, un vague cousin américain, débarque chez les deux femmes, les séduisant chacune à sa manière. Il entraîne Suzanne dans son projet de vente d'icône (après une dette de jeu).
On s'attache très vite à Suzanne l'artiste, on partage son quotidien bordélique et ses manies d'eternelle adolescente. L'humour est grinçant, c'est une comédie grave, on ne s'ennuie pas un instant.
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Thé ou café Léa Drucker 31janv09
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