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Travis Moore (Illustrateur)Mitch Gerads (Illustrateur)Mikel Janin (Illustrateur)Jorge Fornes (Illustrateur)Lee Weeks (Illustrateur)Amanda Conner (Illustrateur)Yanick Paquette (Illustrateur)
EAN : 9781779501585
176 pages
DC Comics (17/09/2019)
5/5   1 notes
Résumé :
Eisner Award winner Tom King's explosive Batman run continues as he plunges the Dark Knight's world further into a spiral of madness from which he may never return.

UNSURE WHAT IS DREAM AND WHAT IS REALITY...THE DARK KNIGHT MUST FACE HIS GREATEST FEARS!

What happens to the World's Greatest Detective when everything stops making sense?

Enemies are attacking. Friends are in terrible danger. Dire warnings and omens are every... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Batman Vol. 9: The Tyrant Wing (épisodes 58 à 60, Annual 3, et Batman Secret Files 1) qu'il faut avoir lu avant. Il faut avoir commencé par le premier tome pour apprécier celui-ci. Il comprend les épisodes 61 à 63 & 66 à 69, initialement parus en 2019, tous écrits par Tom King. Chaque épisode a été réalisé par une équipe artistique différente. Numéro 61 dessiné et encré par Travis Moore, avec une mise en couleurs de Tamra Bonvillain. 62 par Mitch Gerads pour les dessins, l'encrage et la couleur. 63 par Mikel Janín (dessins et encrage), et Jordie Bellaire (couleurs). 66 par Jorge Fornés (dessins et encrage) et Dave Stewart (couleurs). 67 par Lee Weeks & Jorge Fornés (dessins & encrage) et Lovern Kindzierki (couleurs). 68 pour les dessins et l'encrage par Amanda Conner, Dan Panosian, Bruce Timms, Mikel Janín, et pour la couleur par Paul Mounts, Jordie Bellaire. 69 : dessins et encrage de Yanick Paquette, et couleurs de Nathan Fairbairn. Les couvertures principales ont été réalisées par Tony S. Daniel (é61), Mitch Gerads (é62), Mikel Janín (é63, é66), Lee Weeks (é67), Amanda Conner (é68), Yanick Paquette (é69). Les couvertures alternatives ont été réalisées par Francesco Mattina (*3), Frank Miller, Tony S. Daniel, Evan Shaner, Dave Johnson.

Un jeune garçon se tient agenouillé dans une ruelle devant le cadavre de ses deux parents : ils viennent d'être assassinés sous les yeux de leur fils Matthew Warner. Batman se renseigne auprès du commissaire Gordon du déroulement des événements. Puis il se lance à la recherche de l'une des perles du collier que sa mère portait quand elle a été assassinée bien des années auparavant. Batman est ligoté et suspendu la tête en bas. En face de lui se tient le professeur Pyg (Lazlo Valentin) qui est en train de charcuter des carcasses de porc avec un large couteau effilé. Batman se souvient des leçons de Scott Free, maître de l'évasion, pour pouvoir se libérer de ses entraves, et s'évader. Bruce Wayne se tient sur le toit d'un building, avec Alfred Pennyworth et un avocat derrière lui. Il attend que Selina Kyle vienne au rendez-vous de leur mariage. Elle finit par arriver. Elle reprend sa place aux côtés de Bruce / Batman. Question (Victor Sage) interroge Selina Kyle sur sa relation avec Batman, leur vraie première rencontre quand elle tapinait dans Gotham, puis celle sur le bateau, le vol d'un diamant sous les yeux de Two-Face (Harvey Dent), la capacité de Batman à se battre aux côtés des superhéros puissants de la Justice League.

Batman se tient devant un ennemi masqué sur le toit d'un immeuble. Son ennemi saute en arrière, dans le vide. Il se rattrape de justesse à des câbles, et accompagne le mouvement pour briser une fenêtre et atterrir sur la moquette d'une chambre à coucher d'un couple très surpris, et qui l'est encore plus quand Batman arrive par la même fenêtre. Supergirl se tient devant la porte de la Forteresse de Solitude de Superman, avec la clé à la main. Elle l'ouvre et laisse entrer Lois Lane et Selina Kyle, toutes deux un peu éméchées. Elle s'envole pour répondre à une crise immédiate. Clark Kent et Bruce Wayne sont en train de savourer un dîner préparé par Alfred Pennyworth dans le manoir des Wayne. La conversation manque beaucoup d'allant, Clark peinant à trouver un sujet qui suscite plus qu'une réponse laconique en une phrase de la part de Bruce. Lois et Selina ont trouvé la cave à vin de la Forteresse de Solitude et elles sont bien décidées à en goûter le plus possible. Thomas Wayne affronte Bane à main nue, dans une salle d'entraînement. Bruce et Selina dansent dans leurs souvenirs.

Décousu ? Après le mariage de Selina Kyle et Bruce Wayne, une partie des lecteurs a quitté la série, déçus par l'issue de la cérémonie. Pour autant, Tom King a bien continué son récit au long cours, son portrait de Bruce Wayne, une étude de caractère d'un individu considéré comme quasiment infaillible, qui se retrouve confronté à un énorme échec, puis d'autres, tels que la tentative d'assassinat qui a rendu amnésique un de ses partenaires à l'emblème de la chauve-souris. Il a montré au travers d'aventures diverses sa faillibilité, son incapacité à faire le deuil de son échec, à passer à autre chose. Il a montré un individu toujours aussi focalisé sur sa mission de lutter contre le crime, mais dépassant les bornes en extériorisant sa douleur sous la forme d'une violence démesurée exercée contre ses ennemis. L'épisode 60 se terminait sur un dessin en pleine page avec un suspense à couper au couteau… et ces épisodes partent dans une autre direction. le lecteur lit le premier étrangement réconforté de retrouver Matthew Warner, un personnage créé par Tom King et Travis Moore, dans l'épisode 38. L'histoire est simple et facile à suivre. Les dessins sont descriptifs et réalistes, avec un bon niveau de détails, une mise en couleurs qui les complémentent bien sans les écraser. D'une certaine manière, le comportement pathologique de Matthew Warner est le pendant de celui de Batman à la recherche d'une perle manquante du collier que portait sa mère le soir où elle a été assassinée. Ce parallèle incite le lecteur à assimiler le comportement de Batman au symptôme d'un trouble mental clinique.

La scène et la narration graphique changent du tout au tout avec l'épisode suivant. Mitch Gerads a déjà dessiné quelques épisodes de la série, et a collaboré avec Tom King pour The Sheriff of Babylon et Mister Miracle. Il produit des dessins semblant tâchés par la couleur, avec une sensibilité psychédélique et horrifique, sans avoir besoin de montrer des détails gore. le lecteur ressent cette narration visuelle comme étant l'état d'esprit de Batman souffrant de ses potentielles blessures, d'avoir la tête en bas depuis trop longtemps, de ne pas comprendre ce que veut Professeur Pyg, et même de ne pas entendre ce qu'il dit, sans bien savoir pourquoi ses paroles ne parviennent pas à ses oreilles. le lecteur se doute qu'il se passe quelque chose, que ce qui est montré relève plus de l'hallucination que de la réalité. Il capte bien cette référence à l'enseignement de Scott Free, au principe de se libérer, mais encore plus de s'évader. Il en a la confirmation avec l'épisode suivant. Les dessins de Mikel Janín sont plus fins que ceux de Travis Moore, plus précis. Dans le même temps, le lecteur retrouve une scène qu'il a déjà lue quand Bruce Wayne attend Selina Kyle pour la cérémonie de mariage, et les événements ne se déroulent pas de la même manière. Il est impossible de ne pas succomber à la succession de trois dessins romantiques en pleine page : Bruce et Selina s'embrassant sur le toit juste avant de prononcer les voeux, Selina et Bruce s'embrassant sur une plage paradisiaque au coucher du soleil, ou encore Catwoman et Batman s'embrassant sur une gargouille dominant Gotham. Mais l'apparition de John Constantine retentit comme une sonnette d'alarme.

Le récit se poursuit comme si de rien n'était dans les épisodes suivants (les épisodes 65 & 66 n'ayant rien à voir avec l'intrigue de Tom King, ils ne manquent pas du tout) qui continuent sur ce mode onirique, l'indication étant déjà le titre de ce tome. le lecteur est toujours à la fête concernant la narration visuelle. Selina Kyle évoque ses souvenirs et Jorge Fornés dessine à la manière de David Mazzucchelli pour Batman: Year One, sans avoir à rougir de la comparaison. le lecteur se demande même s'il ne doit pas aller vérifier que ce ne sont pas des cases extraites de Year One quand Selina Kyle en tenue de dominatrice se bat dans la rue contre Bruce Wayne en jean et blouson. Par la suite, Fornés diminue le degré de mimétisme avec Mazzucchelli pour un rendu plus personnel. le lecteur se rend compte de l'apport de Lee Weeks dans la précision du découpage dans l'épisode suivant, pour une course-poursuite haletante et unique. Impossible de résister à la bonne humeur des dessins d'Amanda Conner, alors que Selina et Lois profitent largement des avantages présents dans la Forteresse de Solitude. Impossible également de ne pas sourire devant le sérieux pesant de Bruce Wayne, que la bonne humeur de Clark n'arrive pas à alléger. Yanick Paquette apporte une élégance certaine dans le découpage de ses planches, des constructions de page qui accompagnent à merveille les pas de danse de Selina & Bruce.

Le lecteur se laisse donc emmener par une narration visuelle disparate d'un épisode à l'autre, mais toujours d'une grande qualité. Cette diversité est légitimée par l'intrigue, puisqu'à chaque fois, l'état d'esprit de Bruce Wayne est différent. le scénariste livre assez vite la clé de compréhension de ce qui arrive à Bruce Wayne, et la raison de ces épisodes si disjoints en apparence. Avec le fil conducteur en tête, le lecteur se rend compte qu'en plus du divertissement procuré par ces pages remarquables, il assiste aux premières loges, à la mise en lumière de l'esprit de Batman en train de fonctionner pour se sortir d'un piège, type de récit délicat à réaliser. S'il garde à l'esprit que depuis le début Tom King se livre à une étude de caractère, il interprète certaines répliques avec plus de recul, et comprend en quoi elles sont révélatrices d'une facette de la personnalité de Bruce Wayne, de l'être humain qu'il faut être pour atteindre la quasi-perfection de Batman. Il perçoit à la fois les mécanismes mentaux que Batman a mis en place en lui-même pour lutter contre toute manipulation mentale, et à la fois la connaissance qu'il a des personnes qui interviennent. du grand art.

Arrivé à ce stade du méta récit de Tom King sur Batman, il ne reste plus guère que les lecteurs de la première heure qui ont pris goût à son interprétation du personnage, à sa façon assez particulière de le décortiquer au travers de ses aventures, de le traumatiser et de voir comment il gère ces traumatismes, à la fois comme Batman, mais aussi comme un être humain faillible. Comme d'habitude, cette série bénéficie d'artistes remarquables pour chaque épisode, ce qui rehausse encore la saveur de cette histoire au long court, à nulle autre pareille.
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Lors du FIBD d'Angoulême, nous avons eu l'opportunité d'échanger avec Stevan Subic, dessinateur serbe du comics The Riddler Year One paru chez Urban comics et scénarisé par Paul Dano qui interprète le personnage dans le film The Batman de Matt Reaves. Ce fut l'occasion de lui poser des question sur la réalisation de ce projet, ses techniques de travails et ses projets futur (notamment avec le scénariste Tom King)
La chronique de l'ouvrage est à retrouver sur notre site au lien suivant : https://www.planetebd.com/comics/urban-comics/the-riddler/annee-un/53761.html#serie
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