AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Dominique Dill (Traducteur)
EAN : 9782266047425
323 pages
Pocket (06/11/1998)
  Existe en édition audio
4.06/5   1786 notes
Résumé :
De son propre aveu, Dolores Claiborne n'est qu'une vieille garce : mauvais caractère, mauvaise langue, mauvaise vie. A Little Tall, on ne sait toujours pas exactement ce qui s'est passé il y a trente ans, et si l'accident qui, le jour de l'éclipse, a coûté la vie au mari de Dolorès Clairborne était vraiment un accident... Aujourd'hui, la vieille dame indigne est à nouveau soupçonnée : la riche et sénile Vera Donovan, dont elle est la gouvernante depuis des décennies... >Voir plus
Que lire après Dolores ClaiborneVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (195) Voir plus Ajouter une critique
4,06

sur 1786 notes
Stephen King, serait il féministe ?
A la lecture de ce roman, on pourrait le penser.
Livre à part dans l'œuvre prolifique du maitre de l'horreur, Dolorés Claiborne, conte l'histoire d'une mère courage aux prises avec un mari abusif.
Pas de fantastique, ou de malédiction, ni de fin du monde dans ce roman.
Juste des personnages "vrais", attachants, surtout l'héroïne, qui raconte son histoire dans un long monologue, un livre qui mérite amplement d'être lu, même, et surtout par celles et ceux qui doutent encore du talent d'auteur de King.
Commenter  J’apprécie          834
Ce soir, à presque soixante-six ans, Dolores Claiborne est au poste de police de Little Tall Island et elle fait une déposition des plus surprenantes. Non, elle n'a pas tué sa patronne, mais oui, elle a tué son mari. Et ce soir, elle va tout dire, balayer les rumeurs et présenter sa vérité.

Toute sa vie, Dolores Claiborne a travaillé dur. Elle a élevé ses trois enfants, supporté un mari brutal et alcoolique et enduré les humeurs de sa patronne, Vera Donovan, une femme de plus en plus acariâtre au fil des années. « Elle était garce parce qu'elle était qu'une triste vieille dame qui avait rien d'autre à faire que mourir dans une chambre à l'étage sur une île loin des lieux et des gens qu'elle avait connus dans sa vie. » (p. 54) Mais Dolores reste au service de Vera : les deux femmes s'affrontent sans cesse, mais finalement elles se comprennent et elles se sont habituées l'une à l'autre. « Parfois, […], il faut être une garce prétentieuse pour survivre. Parfois, il reste plus à une femme que son côté garce. » (p. 182) Avec sa grande gueule et ses manières rudes, Dolores n'a jamais accepté qu'on lui manque de respect et ce qui s'est passé le jour de l'éclipse du 20 juillet 1963 le prouve sans détour.

Lecteur, assieds-toi et écoute la longue confession d'une vieille femme sans remords qui s'est défendue du mal comme elle a pu. Ne t'attends pas aux monstres et à l'angoisse que Stephen King aime placer dans ses romans. Ici, tu n'auras que l'horreur domestique, celle que l'on cache derrière les portes closes, mais dont il sourd toujours quelque chose au grand air. Forge ton propre avis : Dolores est-elle coupable ou victime ? Mais est-ce si simple de ranger les gens dans des cases ? Pauvre Dolores, tu m'as émue. Bravo à Stephen King qui sait si bien manipuler l'esprit de ses lecteurs.
Commenter  J’apprécie          670
C'est seulement le 2ème livre de Stephen King que je lis et je suis là encore conquise. Il n'y a pas où quasiment pas de fantastique dans "Dolores Claiborn", et c'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai choisi ce titre. Je ne pensais pas qu'il serait possible de m'attacher à des personnages de S. King, je me les imaginais tous monstrueux, mais c'était sans connaître Dolores qui m'a profondément touchée. Cette femme, mariée mère de 3 enfants et gouvernante chez Vera Domovan, va livrer avec détails et beaucoup d'émotions sa vie, puisqu'elle est accusée du meurtre de cette dernière. Elle a besoin de tout dire, de tout raconter et on va alors apprendre par la même occasion comment son mari est mort quelques années plus tôt.
Ce roman est poignant car on ressent de façon presque épidermique les sentiments, les ressentis de Dolores. On entre immédiatement en empathie avec elle, aussi bien lorsqu'elle n'est qu'une enfant que lorsqu'elle raconte sa vie d'épouse, de mère ou de gouvernante. Tous les épisodes narrés font froids dans le dos, ils nous agrippent et nous emeuvent, nous herissent, nous révoltent, nous glacent.
Commenter  J’apprécie          672
Dolores, tu permets que je t'appelle par ton prénom et que je te tutoie ? , j'ai passé tellement d'heures avec toi à t'écouter parler , comme si tu étais assise sur le siège passager de ma voiture et non une voix sortant de mon lecteur CD , que j'ai vraiment l'impression que c'est à moi que tu adressais cette étonnante confession lorsque l'on a retrouvé ta patronne morte au bas de l'escalier et non au policier et à son assistante .

Et je t'ai bien imaginé, lorsque, jeune femme, tu es arrivée au service de Vera Donovan; je l'ai vu elle, te guettant derrière sa fenêtre pour compter le nombre de pinces à linge et j'ai eu froid aux mains comme toi en hiver . J'ai suivi avec attention l'évolution de vos relations : une estime réciproque qui ne dit pas son nom et se renforce avec le temps et même si Vera est devenue méchante avec l'âge et la maladie , jamais tu n'aurais pu porter la main sur elle .

Tu as tes mots bien à toi, sans détours, simples et directs même lorsque tu expliques pourquoi tu as tué ton mari, comme une évidence devant cet homme alcoolique qui te battait et reluquait d'un peu trop près ta fille adolescente et je me suis penchée avec toi au dessus de ce fameux puits un jour d'éclipse de soleil , tremblant de détermination et de peur mêlées .

Dolores, tu es une femme droite et bonne , avec des vraies valeurs et je suis heureuse d'avoir fait ta connaissance, nous sommes arrivées au bout de la route et tu es partie suivre ton chemin mais je sais que tu viendras parfois t'asseoir à côté de moi à me tenir compagnie , merci !
Commenter  J’apprécie          527
Ce que j'aime avec Stephen King, en dehors du fait que c'est un auteur génial, c'est que je ne sais jamais à quoi m'attendre avec lui. Est ce que ça va être l'horreur, le fantastique ou au contraire un polar ou des zombies.

Ici on est dans un registre où j'aime beaucoup ce que propose M King. Un roman très noir avec une toute petite dose de fantastique. Un roman qui pourrait se passer chez vos voisins ou vos amis ou même chez vous.

King évoque à nouveau les violences domestiques, conjugales comme dans Rose Madderque j'ai adoré. Et purée qu'est ce qu'il le fait bien. Dans une autre vie, king était une femme.

Dolores Claiborne a passé toute sa vie à Little Tall Island. A près de 66 ans, la voici soupçonnée du meurtre de sa patronne Vera Donovan.
Une petite vieille détestable qui lui a mené la vie dure pendant les années où Dolores a travaillé à son service. Et voilà que même en mourant (et en s'écrasant en bas de ses escaliers), elle trouve le moyen de pourrir l'existence de son employée.

Alors Dolores est bien décidée à prouver son innocence. Elle n'est pas coupable de ce meurtre. Elle veut bien reconnaître le meurtre de son mari 30 ans auparavant mais pas celui ci !

Le roman est donc un long monologue où Dolores raconte tout de sa vie. Et c'est édifiant.

Triste aussi.

Commenter  J’apprécie          500

Citations et extraits (99) Voir plus Ajouter une citation
En redescendant la seconde fois, j'ai vraiment aspiré le salon. Quand j'ai eu fini, j'ai rangé l'aspirateur et je suis remontée la voir. Elle était assise dans son lit, parfaitement réveillée, la couverture rejetée, sa culotte de plastique baissée jusqu'à ses gros genoux flasques et sa couche défaite.
Si elle avait fait des saletés ? Seigneur Dieu ! Le lit était plein de merde, elle était couverte de merde, il y avait de la merde jusque sur le tapis, sur le fauteuil roulant, sur les murs. Il y avait même de la merde sur les rideaux. Elle avait dû en prendre des poignées et les balancer comme les gosses que se jettent de la terre quand ils se baignent dans une mare.
Si j'étais en colère ? Assez pour cracher !
"Oh, Vera ! Oh, salope dégueulasse ! " que j'ai crié.
Commenter  J’apprécie          110
Tout ce que j'ai fait, je l'ai fait fait par amour... l'amour qu'une mère ressent pour ses enfants. C'est l'amour le plus fort qu'il y a dans ce monde, et c'est le plus terrible. Y a pas de pire garce sur terre qu'une mère qui a peur pour ses gosses.
Commenter  J’apprécie          240
Ça avait pas grand rapport avec pourquoi je l’ai épousé, pourtant - il faut que je le dise franchement. J’avais six semaines de bébé dans le ventre quand je l’ai épousé, c’était la raison...Triste, mais vrai. Tout le reste c’etaient que les raisons stupides habituelles, et une chose que j’ai apprise dans ma vie est que les raisons stupides font les mariages stupides.
J’en avais marre de me bagarrer avec ma mère.
J’en avais marre de me faire engueuler par mon père.
Commenter  J’apprécie          121
On était habituées l'une à l'autre comme j'imagine deux vieilles chauves-souris sont habituées à se suspendre la tête en bas l'une à côté de l'autre dans la même grotte, même si elles sont loin d'être ce qu'on pourrait appeler les meilleures amies du monde.
Commenter  J’apprécie          220
Je crois que c'est vrai que l'esprit d'une personne ne s'endort pas, même quand elle croit qu'elle dort ; il continue à penser, et parfois il fait du meilleur travail quand la personne est pas là à l'emmerder avec son bavardage habituel qui donne la migraine à l'esprit – quand elle se demande comment faire ses corvées, quoi faire pour déjeuner, quoi regarder à la télé, des trucs comme ça.
Commenter  J’apprécie          130

Videos de Stephen King (200) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Stephen King
« Holly » de Stephen King, traduit par Jean Esch, lu par Colette Sodoyez l Livre audio
autres livres classés : thrillerVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (4721) Voir plus



Quiz Voir plus

Le quiz Stephen King !

Quel est le premier livre de King a avoir été publié ?

Shining
Dead Zone
Carrie
Le dôme

10 questions
1717 lecteurs ont répondu
Thème : Stephen KingCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..