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Dôme tome 2 sur 3
EAN : 9782226220592
565 pages
Albin Michel (02/03/2011)
3.85/5   1679 notes
Résumé :
Le Dôme : personne n'y entre, personne n'en sort.À la fin de l'automne, la petite ville de Chester Mill, dans le Maine, est inexplicablement et brutalement isolée du reste du monde par un champ de force invisible. Personne ne comprend ce qu'est ce dôme transparent, d'où il vient et quand ou si il partira. L'armée semble impuissante à ouvrir un passage tandis que les ressources à l'intérieur de Chester Mill se raréfient. Big Jim Rennie, un politicien pourri jusqu'à l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (104) Voir plus Ajouter une critique
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sur 1679 notes
A Chester's Mill, les jours passent et le dôme est toujours là, inamovible. Mais le danger semble plutôt venir de l'intérieur et de Big Jim Rennie prêt à tout pour s'emparer de la ville. Il ne cesse de renforcer les effectifs de la police en engageant des jeunes violents, stupides, donc dangereux. Ayant pris soin de mettre Dale Barbara, son principal adversaire, sous les verrous accusé d'un quadruple meurtre, il peut désormais conduire les affaires à sa guise. Tant bien que mal, la résistance s'organise, composée essentiellement de femmes et d'adolescents. En infériorité numérique, ils disposent tout de même d'un atout essentiel : ils connaissent la source du dôme!

Violence, cruauté, folie, avidité contre courage, abnégation et naïveté, c'était la recette du premier volume et cela ne change pas dans le second. L'action souffre des longueurs du récit et le manichéisme finit par lasser. On aurait aimé que chez les méchants, certains prennent conscience de la folie de leur leader et se retournent contre lui. On aurait apprécié que les gentils soient un peu moins benêts et apprennent que parfois il faut utiliser les armes de son ennemi pour en venir à bout. Parce que les bons sentiments, ça va bien un moment mais quand même! Et pourtant, KING s'en sert à tout-va et nous concocte même une fin digne du pays de Candy. L'explication à la présence du dôme était déjà limite mais la solution pour le faire disparaître frise le ridicule et l'histoire d'amour naissant entre deux des résistants est la goutte d'eau qui fait déborder le vase de la mièvrerie et de la leçon moralisatrice.
Petite déception donc mais vues les dernières productions "kinguiennes", celui-ci tire son épingle du jeu et renoue avec ce qui faisait le talent du maître. Encore un petit effort et il reviendra à son meilleur niveau!
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Chester's Mill est une petite ville américaine que rien ne distingue de ses voisines. Mais en un instant, elle devient le centre d'attention du monde entier. Cet instant, c'est celui au cours duquel une paroi invisible et infranchissable s'est abattue tout autour de la ville. Sous ce dôme, désormais, Chester's Mill est prisonnière. « Quand l'équivalent d'un mur de pierre s'érige en un clin d'oeil autour d'une ville, il ne peut pas ne pas y avoir d'incidents. » (p. 60 – tome 1) D'où vient ce dôme ? Est-ce une expérience scientifique ou militaire qui aurait mal tourné ? Un acte terroriste sans précédent ? Coupée du monde, la population de Chester's Mill cède à la panique et à ses instincts les plus sombres. C'est notamment le cas de Big Jim Rennie, conseiller municipal aux tendances despotiques, et de son fils Junior dont les pulsions criminelles peuvent enfin être assouvies en toute impunité. « Parfois, quand les gens sont livrés à eux-mêmes, il n'est pas mauvais de faire des exemples. » (p. 291 – tome 1)

Mais c'est compter sans Dale Barbare, vétéran d'Irak au code d'honneur inébranlable, ou de Julia Shumway, directrice du journal local déterminée à faire éclater les pires vérités au grand jour. Rapidement, la ville se scinde en deux camps : celui de ceux qui sont prêts à tout pour survivre et celui de ceux qui espèrent que la vie forcée en autarcie est possible sans drame. Hélas, il est bien difficile de savoir sur quel pied danser quand aucune réponse n'explique le curieux et terrifiant phénomène. « le pire n'est pas arrivé. le pire, c'est qu'on n'a pas encore vu le pire. » (p. 327 – tome 1) Et que dire des étranges crises de convulsions que subissent les enfants du dôme ? Crises au cours desquelles ils professent d'inquiétantes visions... Oui, il y a quelque chose qui retient Chester's Mill prisonnière, mais quoi ? Est-il seulement possible de s'en libérer ?

C'est à dessein que je n'entre pas dans les détails et que je me garde de vous présenter la ribambelle de personnages secondaires (mais essentiels) de ce roman. Dans l'édition française, en format broché ou poche, il se compose de deux tomes, mais il n'y a aucun hiatus entre ces deux parties. Dôme forme un tout, certes massif, mais tout à fait cohérent et absolument fascinant. Avertissement : si vous commencez cette lecture, vous ne pourrez pas en décrocher tant que vous ne connaîtrez pas le fin mot de l'histoire.

Côté style, c'est loin d'être flamboyant : j'ai lu des romans de Stephen King plus finement écrits, mais ici, ce qui compte, c'est l'enchaînement ininterrompu d'actions et d'évènements. Et ça marche : la plume de Stephen King fait naître un flux continu qui embarque le lecteur sans lui laisser le temps de reprendre son souffle, comme si, à l'instar des personnages, il était prisonnier du dôme de la lecture.
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A Chester Mill , le Dôme retient les habitants prisonniers. La situation se durcit. Après le choc des premières heures, (l apparition du dôme, les multiples accidents) vient le temps des questionnements et du choix de son camp. Big Jim Rennie 2nd conseiller de la ville voit une aubaine dans ce dôme et l occasion de faire main basse sur la ville. Maître dans l art de manipuler et de contrôler les gens, il s entoure d une équipe d ecervelés obéissants aveuglément. Quoi de mieux pour affirmer son autorité que de se trouver un bouc émissaire ? Voilà Barbie son principal opposant accusé de 4 meurtres et emprisonné. La résistance se construit. Mais il est dangereux de s opposer à Big jim Rennie. On assiste à une apogée de la violence. Les différents acteurs s enfonçant dans leurs mauvais choix et mauvaises actions inexorablement. Les choses se mettent à déraper complètement.
Alors oui il y a des gentils d un côté et des méchants de l autre. V est quand même rudement efficace . Je me suis laissée embarquée dans cette histoire. Je n ai pas vu le temps passer et il ne m a pas fallu longtemps pour dévorer ce pavé de 564 pages.
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Avril-Mai 2020… Ça fait quelques semaines maintenant que nous sommes coincés à la maison, sans contact avec nos proches vivant dans d'autres villes… Et même si les mesures de confinement se sont quelques peu assouplies, on est loin de vivre la vie qu'on avait avant… Je me suis dit qu'il fallait une lecture de circonstances : je me suis donc plongée dans les tomes de « Dôme » de Stephen King.

Résumer 1584 pages, c'est un pari impossible dans lequel je ne vais pas me lancer mais il faut tout de même poser un peu le contexte… L'intrigue paraît simple à première vue : un mystérieux dôme recouvre la ville de Chester's Mill, du jour au lendemain, la coupant du reste du monde. Très vite ce huis clos au sein d'une petite ville du Maine, où tout le monde (ou presque) se connait, tourne au drame. Et pas seulement à cause du manque de ressources qui se profile ou à cause des conséquences climatiques, mais à cause de l'avidité d'un homme… Simple ? Et bien non ! Car Stephen King accumule les points de vue, met un scène un grand nombre de personnages, ménage le suspense là où il doit l'être. du coup, c'est un roman très dense mais qui se lit avec une incroyable rapidité.

Avec un premier tome palpitant qui se termine en plein suspense, il est totalement impossible de ne pas se jeter sur le deuxième tome immédiatement et le finir d'une traite. Personnellement, contrairement à beaucoup de critiques que j'ai pu lire, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde et j'ai tourné les pages les unes après les autres s'en avoir l'impression que ça tirait en longueur.

Je vous arrête tout de suite, si vous cherchez ici la réponse à ce qu'est le Dôme et pourquoi il est apparu ou si à la fin tout le monde s'en sort, je ne vous donnerai pas la réponse… de même, si vous aimez le fantastique « horreur » de Stephen King, ne cherchez pas, on n'y est pas avec « Dôme ». On y trouve pourtant des motifs chers à l'auteur : une petite ville apparemment tranquille, des enfants clairvoyants porteurs malgré eux de messages, des personnages qui basculent dans la folie… Mais point d'horreur à proprement parler… Et ce n'est pas ça qui doit forcément faire « un bon Stephen King ».

Selon moi, ce roman est un coup de maître parce qu'il propose une belle analyse des relations humaines au sein d'une petite communauté. Comment vivre dans cette nouvelle réalité ? Comment conserver ses valeurs ? Qui croire ? Comment de pas basculer du mauvais côté ? C'est en ça que le nombre incroyable de personnages dans cette intrigue est intéressant : oui, il y en a beaucoup ; oui, on s'y perd un peu au début… mais on se familiarise très rapidement avec eux, ils donnent du corps à l'histoire. Il est très intéressant de voir comment les personnages se côtoient, se croisent et comment les petites coïncidences peuvent avoir de grandes répercussions…

Tous ces personnages sont autant d'acteurs d'un drame que l'on suit comme au théâtre et ce drame pourrait se résumer en une seule phrase : combien de temps faut-il pour détruire une communauté paisible et y instaurer une dictature ? Car forcément rien ne peut aller bien à Chester's Mill puisque, déjà avant que le Dôme n'apparaisse, il y avait un fruit pourri au sein de la communauté : Big Jim Rennie, le second conseiller de la ville. Raciste, misogyne, odieux, protestant extrémiste, magouilleur, mégalomane, il sait quoi dire pour mener les gens par le bout du nez (pas tous heureusement) et pour provoquer la crainte si ce n'est la terreur. En un rien de temps, il parvient à manipuler assez de citoyens pour créer un réel état policier. Détournement, abus de pouvoir, escroquerie, appât du grain, chantage, peur, dérives policières, meurtres, folie, drogue… au fil des pages, le Dôme ressemble de plus à une punition divine. Mais est-ce vraiment le cas ?

Pour le savoir, je vous invite à vous plonger dans ce roman ! (et si vous avez vu la série avant de le lire, il paraît que ça n'a absolument rien à voir !)
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Une petite ville du Maine (surprenant choix géographique non ?) se retrouve soudainement coupée du monde par un dôme transparent qui recouvre toute la ville. L'air et l'eau ne la traverse que très difficilement. L'armée, malgré tous ses efforts, ne parvient pas à l'entamer.

À l'intérieur du Dôme, la situation évolue à toute vitesse. le premier adjoint de la ville, Jim Rennie, qui est l'homme le plus influent à force de manipulation et de chantage, prend le contrôle de la ville et la dirige d'une main de fer. Il crée rapidement une milice parmi les gens qui lui sont dévoués pour mettre au pas les récalcitrants, au besoin par la manière forte.

Le premier visé est Dale Barbara, ancien militaire qui vagabonde désormais de ville en ville et vit de petit boulot, qui s'est battu récemment avec le fils de Jim Rennie, Junior, et a voulu quitter Chester's Mill quelques minutes avant la mise en place du Dôme. L'armée tente de lui donner le commandement de la ville, ce qui fragilise d'autant plus sa position, puisque personne en dehors du Dôme ne peut le défendre, et que ses ennemis en profite pour en faire le complice d'une expérience menée sur les habitants.

Le roman nous prend vite à la gorge, et la tension nous suit jusqu'au bout du récit (même si évidemment, dans un roman de plus de 1000 pages, il y a forcément des longueurs de temps en temps). le totalitarisme qui se met en place, les meurtres et les viols qui peuvent se commettre impunément et avec l'accord du chef, tourmentent le lecteur. Junior, qui a le cerveau rongé par une tumeur, est un personnage vraiment terrifiant.

Il y a malgré tout quelques défauts dans le récit : tout d'abord le manichéisme des personnes. Ensuite, le fait que dans le camp des «gentils», on est un peu naïf, voire niais : quand ils affrontent Rennie, c'est un par un, en prenant bien soin de cacher à leurs rares amis ce qu'ils vont faire ou ce qu'ils ont découvert, sans aucune autre arme que le bon droit et la justice, bref, ils creusent leur propre tombe avec un angélisme qui devient vite agaçant.

L'autre défaut est la fin du livre, pas vraiment réussie. J'aurais encore préféré que le Dôme disparaisse sans aucune explication (après tout, il sert plutôt d'«excuse» pour les évènements qui vont se produire dans la ville et n'est pas un point central du roman).
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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
- Vous pensez que Rusty a raison ? Que nous sommes juste des fourmis maltraitées par des enfants cruels avec une loupe ? Quelle race intelligente peut laisser ses enfants faire une telle chose à une autre race intelligente ?

- C’est nous qui pensons que nous sommes intelligents. Mais eux, que pensent-ils de nous ? Nous savons que les fourmis sont des insectes sociaux – elles construisent leur domicile, elles ont des colonies, ce sont des architectes stupéfiants. Elles travaillent dur, comme nous. Elles enterrent leurs morts, comme nous. Elles se font même la guerre entre races, les noires contre les rouges. Nous savons tout cela, mais nous n’en déduisons pas qu’elles sont intelligentes. »

Elle se serra un peu plus contre lui, même s’il ne faisait pas froid. « Intelligentes ou pas, c’est mal.

- Je suis d’accord. La plupart des gens seraient d’accord. Rusty l’a compris encore enfant. Les enfants ont pourtant rarement une vision morale du monde. Cela prend des années à se constituer. Le temps d’arriver à l’âge adulte, nous avons presque tous abandonné nos comportements enfantins, ce qui inclut mettre le feu aux fourmis et arracher les ailes des mouches. Leurs adultes ont probablement fait la même chose. S’ils ont jamais remarqué l’existence d’êtres comme nous, en tout cas. A quand remonte la dernière fois où vous avez pris le temps d’étudier une fourmilière de près ?

- Cependant… si nous trouvions des fourmis sur Mars, ou même des microbes, nous ne les détruirions pas. Parce que la vie, dans l’univers, est une chose rare et précieuse. Toutes les autres planètes de notre système solaire sont des déserts, bon Dieu. »

Barbie songea que si la NASA trouvait de la vie sur Mars, elle n’aurait guère de scrupules à la détruire pour la place sous un microscope et l’étudier, mais il ne le dit pas. « Si nous étions scientifiquement plus avancés – ou plus avancés spirituellement, ce qui est peut-être la condition nécessaire pour pouvoir voyager dans le vaste c’est-quoi-là-bas –, nous constaterions peut-être que la vie est partout. Qu’il y a autant de mondes habités et de formes de vie intelligentes qu’il y a de fourmilières à Chester’s Mill. »
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Quiconque a accompagné un malade en phase terminale vous dira que vient un moment où le déni laisse finalement la place de l'acceptation. [...]
Le déni laisse la place à l'acceptation; l'acceptation engendre la dépendance.
Quiconque a accompagné un malade en phase terminale vous dira aussi cela.
Les malades ont besoin que quelqu'un leur apporte leurs pilules et le verre de jus de fruits frais avec lequel il les feront descendre. Ils ont besoin de quelqu'un pour soulager la douleur de leurs articulations avec un gel à l'arnica. ils ont besoin de quelqu'un assis près d'eux au coeur de la nuit, quand les heures s'étirent.
Ils ont besoin que quelqu'un leur dise : Dors maintenant ça ira mieux demain. Je suis là, tu peux dormir. Dors et laisse moi prendre soin de tout.
Dors.
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- […] Je ne crois pas qu’on puisse l’emporter sur un groupe qui a un penchant pour la cruauté. Et non, elle n’était pas désolée. Elle a eu pitié, mais elle n’était pas désolée.
- Ce n’est pas la même chose, hein ? dit le vieil homme dans un souffle.
- Non. Pas du tout.
- La pitié, c’est pour les gens forts, ajouta-t-il dans un soupir. Moi, je ne peux être que désolé. Ce que j’ai fait, c’est à cause de la picole, mais je suis tout de même désolé. Si je pouvais revenir en arrière, je le ferais.
- Quoi que vous ayez fait, vous vous êtes racheté à la fin », observa Barbie.
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En fin de compte, il n'y avait que deux règles pour vivre avec la peur (il avait fini par admettre que dominer sa peur était un mythe), et il se les répétait pendant qu'il attendait.
Je dois accepter les choses sur lesquelles je n'ai aucun contrôle.
Je dois transformer l'adversité en avantage pour moi.
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Mais surtout, elle est une petite fille recroquevillée sur les planches pleines d'échardes du kiosque à musique municipal, une petite fille que l'on a punie pour son arrogance inconsciente, une petite fille qui a commis l'erreur de penser qu'elle était quelque chose alors qu'elle n'était rien, qu'elle était importante alors qu'elle ne l'était pas, que le monde se souciait d'elle alors qu'en réalité le monde est une monstrueuse locomotive mortifère avec un moteur énorme mais pas de phares.
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