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3,45

sur 504 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"Juste Avant le Crépuscule" est un recueil de nouvelles de Stephen King. Court, 400 pages, dont 10 consacrées à une intro et à une postface, il contient 13 histoires dont les plus longues font dans les 60 pages, les plus courtes, une dizaine. La nouvelle est un genre que j'affectionne et j'y retrouve un King assez habile. Peu d'auteurs comme lui s' y intéressent. Lui-même, en avant-propos, nous décrit la joie qu'il a éprouvé à retrouver l'envie d'écrire des nouvelles. C'est également un des rares auteurs qui parle à ses lecteurs et il le fait d'une manière originale. Les notes de la fin de recueil sont particulièrement intéressantes puisqu'elles nous expliquent qu' il a puisé son inspiration dans ses propres angoisses.
Sur ces 13 nouvelles, ma préférée : "La fille pain d'épice" bien amenée et originale dans son développement. Moi-même, je me suis déjà demandée à l'occasion d'un jogging où je me traîne, particulièrement fatiguée ce qu'il adviendrait de moi si d'aventure (ôô), j'étais poursuivie par un psychopathe et qu'il me faudrait courir encore plus vite pour sauver ma vie. Une autre que j'ai trouvée particulièrement émouvante est "Laissés pour compte" hommage aux victimes du 11 septembre.
Comme tout recueil de nouvelles, il est inégal. le genre oscille du fantastique au thriller et il y en a pour tous les goûts. On y retrouve également des réflexions sur la vieillesse, la maladie, la souffrance, sur l'usure des couples et sur la vie après la mort.
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Lorsque je prépare mon sac pour un voyage, le moment le plus épique est toujours le choix des livres à emmener. Analyse de l'humeur du jour, des conditions de transport, de la destination du trip, de la météo et … errance devant la bibliothèque (et je ne sais pas pour vous, mais ça peut durer un bon moment…) jusqu'à ce qu'un livre me fasse de l'oeil (ben oui, parce qu'en vérité, ce sont toujours « eux » qui choisissent quand ils doivent être lus). Devant ce recueil de nouvelles, j'ai hésité, voire même résisté. Après tout, Stephen King et moi, ça remontait à quelques temps déjà, nous n'étions pas fâchés, non ; mais passé le cap de la lecture frénétique des oeuvres de la grande époque, il y a eu comme un passage à vide, alors… Prendre le risque d'être déçue, ou de l'ennui, ou de la rupture définitive…
Bref. Je n'avais plus le temps (et mon homme, plus du tout de patience) : j'ai embarqué le livre et bien m'en a pris !
Oh bien sûr, il a évolué le gaillard Stephen, et tant mieux, moi aussi. Les nouvelles, il savait faire et c'est toujours le cas. L'ensemble est bien dosé, entre psychologique, fantastique et horreur. Son écriture m'est resté familière : limpide, directe et percutante. Il part toujours de ces petits faits du quotidien pour atterrir dans le cauchemardesque. Et avec moi, oui, ça marche encore. Je ne vous ferai pas la liste de mes nouvelles préférées, je vous laisse les lire à votre tour tout en vous assurant qu'il y en aura au moins une, ou deux, qui vous parlera, le chamane sait toujours y faire…
Et quand les retrouvailles sont belles, ça se fête ! Je vais peut-être bien investir dans Dome moi …
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Hello, my friend, stay awhile and listen.
Celle-là, si je ne l'ai pas entendue douze mille fois dans Diablo… Deckard Cain attaquait chacun de ses speechs sentencieux avec cette ouverture aussi invariable que des haut-le-coeur provoqués par des vol-au-vent.
Fallait rester planté là comme un radis et écouter le baratin de l'ancêtre, alors qu'il y avait tant de choses plus constructives à faire. Par exemple semer des tas de pognon sur la grand-place du village et élever Tristram au premier rang des paradis fiscaux.


J'y suis repassé la semaine dernière. le coin n'a pas changé : un patelin quasi désert avec un vieux au milieu. On se croirait à la Table Ronde, quand Perceval raconte ses aventures.
C'est bien parce que j'ai besoin des lumières de papy Deckard…
Fidèle à son habitude, l'ancêtre bavouille à proximité de l'unique point d'eau. L'affable de la fontaine a beau mériter l'Oscar du gros relou et ne pas payer de mine, faut admettre que dans le domaine du pas ordinaire, le gars est une pointure.
Connaissant l'oiseau, surtout ne pas lui laisser le temps d'en placer une. Je lui balance direct un hello old ganache, ah, ha, ha, ha, stayin' alive and open your esgourdes. On excusera mon allemand approximatif.
Je lui sors mon machin. Non, pas celui auquel tu as pensé mais un recueil de nouvelles de Stephen King, Juste avant le crépuscule. Sauf qu'en américain, il s'intitule Just after sunset. Sur la couv', une tête de canidé, genre entre chien et loup. Soit pendant le crépuscule. Bref, cette histoire sent le paradoxe temporel à plein pif. Ou la traduction aléatoire – d'autres phrases dans le bouquin laissent la même impression, sans pouvoir trancher qui de l'auteur ou du traducteur était à côté de ses grolles.
Je pensais que Cain allait me déballer une explication de folie en police Exocet, cinématique 4K-3D-2Be3 à l'appui.
Tout ce que ce vieux débris a trouvé à me sortir, je te le donne en mille, Emile ! Hello, my friend, stay awhile and listen.


Après la déception du Bazar des mauvais rêves, le souk des nouvelles pas terribles, dire que je ne partais pas confiant relève de l'euphémisme. In fine, ce recueil crépusculaire se situe un cran au-dessus, ni génial ni immonde. Assez moyen pour du King, avec trop de textes pondus sur l'inspiration du moment et pas assez médités en amont et/ou retravaillés derrière. Ou peut-être que son éditeur ne s'enquiquine plus à lui demander de retoucher ses brouillons, qui se vendront de toute façon.
A l'image de Rocco Siffredi, il s'agit d'un fourre-tout. Aucune unité de genre, on trouvera du fantastique, de l'épouvante, du thriller, du conte gentillet. Loin de l'obscurité annoncée, la tonalité penche plutôt vers l'optimiste, le mélancolique, les happy ends.
Pas davantage de lien thématique, sauf à considérer que maladie, mort et vie après la mort en fassent office. Mais bon, vu les genres concernés, ce sont un peu les sujets de base.
Quant à la qualité des textes, même sensation de montagnes russes, avec une sensation de prédominante de “c'est pas mal mais ça aurait pu être mieux”.
Dans l'ensemble, les défauts tournent autour des classiques de King dans sa période années 2000. Phrases alambiquées avec leur lot d'incises et de parenthèses inutiles… Mise en place à rallonge… Faculté assez phénoménale à prendre le lecteur pour un demeuré et torpiller la chute en insistant trop sur certains détails des fois qu'il ne comprenne pas… Impression générale de ne pas savoir où on va, sans doute parce que la plupart des récits sonnent creux, faute d'un propos qui les sortirait de l'histoire anecdotique…


Le recueil démarre avec Willa, un conte fantastique gentil, sans rien d'horrifique. Pas la meilleure nouvelle du lot de l'avis de King – donc pourquoi ouvrir dessus avec le risque de perdre le lecteur d'emblée ?… Perso, j'ai trouvé que c'était au contraire une des mieux écrites. Pas d'exposition délayée, on plonge direct dans un contexte inconnu, flou. Et ça fonctionne, parce que les personnages se trouvent dans la même situation.


La fille pain d'épice et Un très petit coin apportent une touche de thriller.
La première est la meilleure des deux, un bon texte qui aurait gagné à être un peu plus ramassé sur son exposition et beaucoup moins explicite sur le personnage du tueur en série. Ce dernier n'est pas entré en scène qu'on a déjà subi QUATRE pages entières de sous-entendus sur les filles qu'il ramène chez lui et qu'on ne revoit jamais. Zéro pointé pour la subtilité. Par chance, la nouvelle se rattrape dans sa deuxième moitié.
La seconde part sur une idée intéressante de type coincé dans une sanisette renversée (et couvert de caca, ça, j'ai adoré, vu mon âge mental de trois ans). Un bon développement gâché par une fin à chier – tu me diras, c'est de circonstance. le dernier segment est dépourvu de sens, de réalisme et de crédibilité, du pur WTF.


Le rêve d'Harvey et le New York Times a un prix spécial sont assez proches, partageant téléphone, prémonitions… et chute prévisible. Pas trouvé d'intérêt dans la première qui se traîne en longueur. La seconde est mélancolique et gentillette, correcte sans casser des briques.


Aire de repos se classe dans les “oui mais”. La part des ténèbres du pauvre, vu que le côté sombre du personnage ne fonce pas plus loin que le gris pâle. Aurait pu donner quelque chose de mordant niveau thriller ou horreur mais fait plouf.
Vélo d'appart, il y a un peu de ça aussi. Bon texte dans l'ensemble, qui aurait pu donner du lourd en fantastique/horreur/épouvante et qui s'achève le nunuche et la guimauve.
Un chat d'enfer est très bon (sans doute parce qu'il s'agit d'un texte vieux de trente ans) mais avec une fin attendue dès les premières pages.
Muet propose un récit sympathique, avec pas mal de notes d'humour… sauf qu'il manque un propos, une direction, bref un truc un peu solide au-delà de l'histoire-anecdote.


Laissés-pour-compte, nouvelle intéressante sur le 11-septembre. A la base, ce thème ne m'emballe pas du tout, gavé que je suis par la surreprésentation de l'événement dans les films et séries pendant les dix années qui ont suivi. le texte a le défaut de se perdre dans les redites mais reste une bonne étude sur la notion de souvenir à travers les objets de nos “chers disparus”.


Tout recueil comporte son étron, ici, c'est Fête de diplôme qui s'y colle. Peut-être que la nouvelle aurait pu faire mouche dans les années 50 (avant de vieillir bien comme il faut et se voir qualifiée de “datée”), pas au XXIe siècle.
Ayana n'a pas été loin de me laisser la même impression. Tu prends La ligne verte, tu enlèves tout ce qui en fait un excellent roman-feuilleton. Il te reste une histoire de miracle sans queue ni tête, coquille vide sans intérêt.


J'ai gardé pour la fin N. qui est de loin LA nouvelle du recueil. Bonne… sans atteindre l'excellence à cause d'éléments bancals qui la fichent par terre si on les regarde d'un peu trop près. En fait, elle résume mon sentiment sur le bouquin : toujours quelque chose d'insatisfaisant. Je ne sais pas si, comme l'annonce King en préface, il a perdu un temps le mode d'emploi de la nouvelle et éprouvé du mal à s'y remettre, mais le fait est que tous les textes présentent des défauts qu'on ne devrait pas trouver chez un auteur de sa trempe.
Quand tu lis N., tu penses à Lovecraft. D'après King, elle est inspirée d'Arthur Machen et son Grand dieu Pan, qui est d'ailleurs cité dans la nouvelle. Sauf que non, Stevie, désolé de te contredire sur ton propre terrain, mais N. tient plus de Lovecraft (qui t'a beaucoup inspiré et aurait mérité d'être cité aussi) que de Machen (qui a beaucoup inspiré HPL, c'est sûr). La créature que tu mets en scène s'appelle Cthun, c'est pas lovecraftien, ça, comme nom ? Et surtout, ton récit autour de ce cousin du C'thun de World of Warcraft est construit comme ceux de Lovecraft. Machen, oui, mais pas que…
Là-dessus, défaut classique de King, l'étalage, qui ne pardonne pas sur une nouvelle. Quatre-vingt-dix pages au total, dont les soixante premières sont excellentes avant de partir en vrille dans un dernier tiers pesant. le manuscrit du Dr Bonsaint n'avait pas besoin d'être aussi long, moitié parce qu'on sait comment il finit dès la première page de la nouvelle, moitié qu'il fait redite avec le récit de son patient.
Et comme si ça ne suffisait pas, les deux dernières pages (l'article et le mail) sont clairement de trop. Inutile d'enfoncer le clou avec un marteau XXL, on avait compris. Pourquoi en rajouter, pourquoi tant de N. ? Conclure sur la dernière phrase de Sheila aurait été beaucoup plus percutant.
Sans parler d'un défaut logique majeur : Cthun a plus de chances de se libérer de sa prison cosmique s'il a un gardien que s'il n'en a pas. Déjà, bonjour le concept débile. Pire, les gardiens le savent et s'obstinent à faire ce qu'il faut pour assurer leur relève. L'art de plomber une nouvelle avec un postulat d'une crétinerie abyssale…


Recueil moyen, moyen plus, avec de bonnes idées mais un manque de finition, de punch, d'ampleur, c'est selon. D'un débutant, je l'aurais trouvé prometteur pour la suite. de Stephen King, je trouve l'ensemble léger comparé à Danse Macabre ou Brume.
Pas assez angoissant, trop dans le conte moral lénifiant. Moins un recueil de nouvelles que de maximes en version longue : la curiosité est un vilain défaut dans N., profite de l'instant présent dans Willa, garde le sens de la mesure dans Vélo d'appart, méfie-toi de l'eau qui dort dans Muet… Rien de nouveau sous le soleil crépusculaire.
Juste avant le crépuscule ne restera pas dans les annales. Sauf pour Deckard Cain qui m'a gavé en sortant le stay awhile de trop. Au moins il ne manquera pas de papier quand il ira aux petits coins.
Lien : https://unkapart.fr/juste-av..
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Après avoir eu peur pendant 2-3 ans en découvrant à chaque fois les nouveaux King qui étaient, soyons francs, décevant, je dois dire que depuis Dôme, LE King est de retour ! Ce recueil confirme d'ailleurs ce comeback et renoue avec ceux qui ont marqués les lecteurs, comme Brume ou Différentes Saisons.
Comme d'habitude quand je chronique des nouvelles, quelques mots sur chacune d'entre elles :

Willa :
J'étais un petit peu perturbée au début, vu que l'on tombe dans cette histoire un peu comme un cheveux dans la soupe, sans trop savoir ce que l'on voit, ce que l'on fait là. Et plus les pages passent, plus on se rend compte que cette sensation était carrément recherchée par l'auteur. Et ça, c'est brillant.
Quand un groupe victime d'un accident de train attend patiemment le prochain, il y a des découvertes et des vérités parfois très dures à avaler.
Un texte d'abord étrange, ensuite très beau et poétique.

La fille pain d'épice :
Sûrement mon texte préféré ! Une femme qui veut prendre du recul dans son couple par dans le cabanon appartenant à son père, laissé un peu à l'abandon ces dernières années. Lors d'un de ses jogging quotidien, elle va se retrouver au mauvais endroit, au mauvais moment. L'insecte pris dans la toile de l'araignée.
Une histoire absolument terrifiante et abominable stressante, qui m'a fait penser à un mélange entre Jessie et Rose Madder. On va à cent à l'heure et je n'étais pas loin de suffoquer d'angoisse par moments. Époustouflant.

Le rêve d'Harvey :
Une nouvelle très courte, où un homme raconte à sa femme le rêve bizarrement réaliste qu'il a fait cette nuit. On retiendra surtout de ce texte son ambiance étrange, sentant le malaise, légèrement suffocante. On a l'impression de se réveiller d'un cauchemar, encore moite de la transpiration que celui-ci nous a provoqué. Rien de bien original ici, mais la plume et la narration fait toute la différence.

Aire de repos :
On sait que Uncle Stevie adore créer des personnages écrivains. Il le prouve encore une fois ici, où un auteur sur la route doit s'arrêter pour aller aux toilettes et entend une très violente scène de ménage dans celles-ci. La question étant : que va-t-il faire ?
C'est étrange comme, sans aucun élément fantastique, et avec un départ si banal, King arrive à nous offrir une histoire stressante à souhait, haletante et nous englobant tout entier dans son intrigue. Celle-ci nous tient en haleine jusqu'au tout dernier mot, impressionnant !

Vélo d'appart :
Un des thèmes récurrent des titres de Stephen : Et si quelque chose d'extraordinaire arrivait à quelqu'un d'ordinaire ? Si vous connaissez, cette histoire m'a beaucoup fait penser à une autre de ses nouvelles, "Quand l'auto-virus met cap au Nord". Un homme va peindre un tableau qui va changer sa vie à jamais. Encore une fois, une grosse impression de malaise m'a suivie pendant toute cette lecture, et il m'est même arrivé quelque fois de regarder derrière mon épaule après l'un ou l'autre paragraphe. Stephen King rendrait-il parano ?

Laissés-pour-compte :
Nouvelle très étrange, que je n'ai pas spécialement apprécié (c'est rare). L'auteur aborde ici les évènements du 11 septembre dans un récit étrange et original à propos d'objets qui reviennent sans cesse hanter un homme.
Bien que vraiment bien fichue, avec de chouettes personnages et une ambiance toute particulière, je n'ai pas été séduite par cette histoire. J'ai même décroché une ou deux fois pendant ma lecture, n'arrivant pas à vraiment rentrer dedans.

Fête de diplôme :
Alors qu'une jeune fille, venant de recevoir son diplôme, s'interroge sur son avenir, elle va voir quelque chose qui va le rendre bien, bien plus improbable ...
Très court récit, mais assez intense, laissant un goût amer sur le bout de la langue et quelques sueurs froides dans le dos.

N. :
Sûrement LE texte phare de ce recueil, vu qu'il a même eu droit à une série de court-métrages animés et a bénéficié d'une forte promotion, aussi bien à l'étranger qu'en France et en Belgique. Et franchement, après l'avoir lu, je comprend pourquoi !
Nous avons entre les mains les notes d'un psychiatre qui a comme nouveau patient, N., un homme atteint de très gros TOC. Quand N. lui expliquera les origines de ceux-ci, il plongera le regard dans un véritable gouffre de folie. Mais jusqu'où peut-on regarder sans y tomber soi-même ?
Affreusement dérangeant, carrément flippant et avec des images qui m'ont hantées pendant des jours, je crois bien que c'est la nouvelle la plus effrayante de ce recueil. j'en ai encore des frissons et une impression de malaise persistante quand j'y repense.

Un chat d'enfer :
Quelle surprise et quel plaisir de voir cette nouvelle ici ! Étant une fan d'horreur et fantastique depuis toute petite, un film m'avait marquée : Darkside, les contes de la nuit noire. Il y avait une histoire écrite par Stephen King parlant d'un homme engageant un tueur à gage pour éliminer un chat semblant semer la mort partout où il passe. Cette histoire n'avait jamais été commercialisée sur papier, voilà que c'est fait ! Je l'ai lue avec énormément de plaisir, me remémorant avec bonheur et nostalgie les images du film. Bien qu'âgée, en tout cas, elle n'a rien perdu de sa qualité et de sa saveur !

Le New York Times à un prix spécial :
Une histoire dont le ton change par rapport aux autres : une femme, s'occupant de ses invités après les funérailles de son mari, reçoit un coup de fil de celui-ci.
C'est un texte réellement très beau et, bien entendu, très triste. Il contient beaucoup de mélancolie, mais également beaucoup d'amour et de tendresse. Je l'ai lu avec un serrement au coeur, il m'a vraiment émue.

Muet :
Un homme va au confessionnal pour raconter l'étrange histoire qu'il lui est arrivé : il a pris en auto-stop un homme, sourd et muet, et a profité de l'handicap de celui-ci pour se confier et vider son sac. Après tout, grâce à la surdité de celui-ci, c'est sans conséquences ! Ou du moins, c'est ce qu'il croyait.
Superbement amené et magistralement développé, encore un récit ou le fantastique flirt allègrement avec la réalité et où la membrane qui sépare la folie de la santé de l'esprit est on ne peut plus ténue.

Ayana :
Superbe histoire parlant d'un homme qui va assister à la guérison miraculeuse de son père par le baiser d'une étrange fillette. Poétique, étrange, aux personnages très attachants, contenant des images d'une grande beauté et remplie de tendresse, c'est un texte que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire, avec beaucoup de douceur, comme un baume sur le coeur.

Un très petit coin :
Une guerre entre voisins atteint son paroxysme et un de ceux-ci va devoir se dépêtrer d'une situation vraiment, vraiment merdique (si vous me pardonnez cette expression).
Je l'ai trouvée un peu longue à démarrer et je ne voyais pas trop où King voulait en venir. Mais quand le sujet principal commence, alors là, on s'accroche à son slip, on prend une grande bouffée d'oxygène et plonge dans un magma infâme, aussi bien dans le comportement humain que, et bien, que littéralement !
C'est un texte au final assez jouissif à lire, surtout pour son côté dégoûtant. On fait la grimace, on ricane et on souffre, tout ça en même temps !

Pour résumer, je dirais que c'est un très bon recueil de Stephen, extrêmement varié, très touche à tout, mais toujours de qualité. le Monsieur aime jouer avec nous, il prend beaucoup de plaisir à écrire toutes ces histoires, et ça se sent. D'ailleurs, en plus de l'introduction, on a droit, à la fin du livre, aux notes de l'auteurs pour chacune des nouvelles. Je trouve ça génial de se plonger un peu plus dans son esprit et son imaginaire, pour savoir d'où viennent ces idées qu'il arrive à mettre en place.
On frissonne, on est ému, on rigole, mais surtout, on crève de trouille et on continue sa lecture les mains tremblantes, se demandant ce qu'il nous attend après, et on y pense à deux fois avant d'éteindre la lumière et de se mettre au lit ...
Encore et toujours, cet auteur mérite définitivement son surnom de Maître du Fantastique.
Lien : http://archessia.over-blog.c..
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L'art de la nouvelle est extrêmement compliqué et peu de romanciers s'y sont adonné avec talent. Condenser une histoire en quelques pages, aller à l'essentiel sans omettre les détails qui feront « l'accroche » du lecteur aux premières lignes, un pari que Stephen King a souvent relevé pour notre plus grand bonheur.

Souvenons-nous de Brume ou de Différentes Saisons

Je dois avouer que j'ai consommé ma rupture avec le grand King à la période d' »Histoire de Lisey ». Cruelle désillusion que ce roman qui m'aura fait prendre une pause de 6 longues années dans ma relation avec Stephen qui durait quand même depuis mes 14 ans, lorsque je découvris « Carrie ».

Coup de foudre d'adolescente, passion sans concession, appelons cela comme vous voulez mais toujours est-il que nous connûmes une liaison sans tâche, un amour inconditionnel jusqu'au drame…Quotidien et routine eurent raison de ce couple parfait que nous formions, nos chemins divergeaient non pas à cause de cette chère Tabitha qui tolérait cette union, mais à cause de cet interminable roman que je n'ai jamais pu achever !

Forte de cette expérience et nostalgique de nos belles années, me voilà donc à tenter de recoller les morceaux. Allons-y en douceur, me suis-je dit, l'amour est une chose fragile. Je l'ai donc laissé venir à moi avec ce recueil de nouvelles, toute prête à me laisser séduire.

D'un vélo d'appartement qui vous emmènera bien plus loin que vous ne pensiez, en passant par des morts qui ne réalisent pas qu'ils le sont, j'ai retrouvé une part du King que j'adorais. Hommage à Lovecraft et au 11 septembre, certaines de ces histoires sont teintées de nostalgie et m'ont réconciliées doucement avec cet écrivain de génie. Bien évidemment, la qualité des nouvelles est très inégales et certaines ne me laisseront pas de souvenirs impérissables mais la toute dernière m'empêchera définitivement d'utiliser des sanisettes de chantier

Le jeu de la séduction vient à peine de commencer et mon coeur de jeune fille pré-pubère ne demande qu'à se réveiller ! Me voilà donc prête pour « 22/11/63 » qui annoncera peut-être un retour de flamme…
Lien : http://lemarquepagedenath.wo..
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dans ce recueil on retrouve parfaitement la plume de l'auteur avec des personnages travaillés et encrés dans la réalité ainsi qu'une petite touche d'horreur qui va bien. Sur les 13 nouvelles de ce livre, je n'en retiens que 5, les meilleures à mon goût, c'est à dire une bonne histoire mais surtout une bonne chute ! Il s'agit de :

La fille pain d'épice : une couse-poursuite sur la plage.

Le rêve d'Harvey : rêve prémonitoire ?

Un chat d'enfer : moi qui n'aime déjà pas les chats, cette nouvelle vous reliera à ma cause !

Muet : un dénouement parfait, j'ai adoré.

Un très petit coin : une histoire dégueulasse mais pleine de suspense dont seul King a le secret.
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Un beau matin alors que je vaquais à mes occupations, un besoin aussi naturel que celui de boire ou de manger me vint. Ce besoin était de lire du Stephen King.

Pendant ma période adolescente j'en étais raccros. Loin des classiques qu'on nous demandait de lire en classe, il apparaissait un peu comme une bouffée d'air frais au milieu de toutes mes lectures scolaires et surtout obligatoires (c'est surtout ça qui me gênait le plus je crois): pas compliqué, très vite haletant Stephen King était alors mon auteur du moment.

Puis, vint le temps des études... Des études de lettres qui m'ont fait découvrir des perles d'écrivains et des genres que je n'avais jamais entrepris de lire jusqu'alors. Des études qui ont multiplié mon goût pour la lecture et par la même, ouvert considérablement mon esprit et mes idées. Ceci dit, elles m'ont complètement détournée de ce très cher Stephen King.

Mais un jour... Une envie irrépressible me prit de revenir vers Stephen King. Allez savoir pourquoi..! Je jetai alors mon dévolu sur ce recueil de treize nouvelles qui, bien entendu, est loin de m'avoir déçue! J'y ai retrouvée toutes ces sensations qui m'envahissaient alors lorsque j'étais adolescente: délice, plaisir, impatience, stupeur, ravissement et j'en passe! Stephen King est vraiment resté, durant toutes ces années où je l'avais mis de côté, égal à lui même et surtout unique en son genre!

Willa; La fille pain d'épice; le rêve d'Harvey; Aire de repos; Vélo d'appart; Laissés-pour-compte; Fête de diplôme; N.; le chat d'enfer; le New York Times à un prix spécial; Muet; Ayana; Un très petit coin... Evidemment, j'ai mes préférences:

En première position:

- La fille pain d'épice: Un peu long à démarrer mais une fois que Stephen King nous lance dans son intrigue on ne peut plus s'en passer et on veut savoir à tout prix comment va se dérouler la suite, quitte à louper quelques minutes de sommeil ou même l'heure tapante du repas du soir!

- Un très petit coin: en lisant ce récit j'ai eu le même effet que pour La fille pain d'épice, impossible de lâcher le livre jusqu'à ce que j'ai englouti la nouvelle dans sa totalité.

- le chat d'enfer: Ah! Un petit délice exquis je dirai... Tordu, mais exquis.

En deuxième position:

- Willa: Une nouvelle tout en douceur (malgré les sujets abordés...) et assez touchante.

- N.: Spéciale, très spéciale, mais prenante.

- le New York Times à prix spécial: même s'il n'y a pas vraiment de rebondissements, l'idée est plutôt bien trouvée.

- de même pour Ayana, pas de rebondissements particuliers mais l'idée singulière de l'auteur m'a bien plu.

- Muet: La fin fait plaisir!!!

- Aire de repos: tout simplement parce que j'ai bien aimé le contexte de l'aire de repos.

En troisième et dernière position (nouvelles que j'ai trouvé sans intérêt particulier):

- le rêve d'Harvey.

- Vélo d'appart: Trop longue et trop lourde...

- Laissés-pour-compte: Bien trouvée mais elle ne m'a pas plus intriguée que ça.

- Fête de diplôme: alors vraiment sans intérêt (ce n'est que mon avis, je suppose que d'autres y trouveront quelque chose).

Treize courts récits qui valent, quelque soit leur position, leur petit pesant d'or.





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Jn'aime Stephen King dans l'exercice des nouvelles un style auquel l'ecrivain ne déroge pas), un panel d'histoires qui m'ont encore donné la chair de poule.
Pour n'en citer que quelques unes :

WILLA: Un groupe de voyageurs attend un train qui n'arrive pas. David Sanderson s'aperçoit que sa fiancée Willa a disparu et décide de partir à sa recherche dans la ville voisine et lorsqu'il la retrouve tout devient soudain « étrange », elle, lui et les gens qui les entourent.

LA FILLE PAIN D'EPICE : Emily a perdu son bébé, sa thérapie pour effacer son chagrin le footing à l'excès, mais pas d'amélioration. du jour au lendemain elle plaque tout et décide de se réfugier dans la maison de vacances de son père sur une île en Floride, qui se trouve être déserte à cette époque de l'année. Là, elle continue à exorciser son chagrin en courant, jusqu'au jour où elle passe devant une des villas de l'île et découvre une voiture dans laquelle on a déposé un corps dans le coffre resté ouvert.

VELO d''APPART: Lors d'un check-up chez son médecin un homme apprend que son taux de cholestérol est beaucoup trop haut.Son médeçin avec beaucoup d'humour lui présente son corps comme un chantier dans lequel des ouvriers font un travail acharné pour maintenir son métabolisme en place. Tenaillé par la peur du surpoids, d'une éventuelle crise cardiaque il s'achète un vélo d'appartement qu'il installe dans son sous sol et peu à peu au fil des jours l'exercice physique qu'il s'impose va l'entraîner sur des chemins très inquiétants.

N: Un homme victime de TOC décide de consulter un psychiatre, durant les séances il va se livrer et déverser ses peurs ses troubles sur son médecin et l' entraîner dans une réalité bien étrange.

UN CHAT D'ENFER: Un tueur à gage est engagé par un vieillard pour tuer un « chat ».
Allez je m'arrête là et vous invite à découvrir le reste.

Avec ce recueil Stephen King nous revient en force, notre pré-retraité( selon les rumeurs) nous rappelle qu'il est toujours aussi percutant dans ce style, l'étrange, la tension, la terreur et l'horreur sont encore une fois au rendez vous.
Juste avant le crépuscule c'est le moment où un rien peut suffire à nous faire basculer du côté obscure de nos peurs, de nos phobies.

La fille pain d'épice : un bizarre mélange de tension et de terreur qui n'a pas été sans me rappeler la lecture de Jessie.
Un chat d'enfer :un début d'histoire qui ne laisse pas présager l'horreur de la chute.

Cela a été une lecture très visuelle pour certaines des nouvelles. N est particulièrement mystérieuse une atmosphère qui ressemble étrangement à celle de certaines nouvelles de Lovecraft.
En décidant d'écrire ce recueil Stephen King voulait se prouver qu'il maîtrisait toujours l'écriture de la « nouvelle ». Je pense que le pari est réussi il parvient à partir de situations concrètes à nous faire basculer dans l'étrange, l'inexplicable jusqu'à l'horreur parfois.
Ah j'oubliais le rendu de la couverture holographique du roman ne rend peut être rien à l'écran mais elle est magnifique.
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On reproche à S. King de vieillir. Et c'est vrai que ça se ressent dans son style, plus lent, et dans ses histoires, moins extravagantes qu'autrefois.
Mais son lectorat a lui aussi vieilli. Il n'attend plus les mêmes choses que dans les années 90.
Ne cherchez pas dans ce recueil de nouvelles des histoires abracadabrantes, des frissons de dégout ou des images violentes (quoi que...).
Depuis quelques années King semble plus s'intéresser aux êtres humains bien réels qu'aux créatures imaginaires.

Si vous avez aimé le « Dôme » pour son coté psychologique, presque sociologique, vous devriez apprécier certaines des nouvelles présentes ici.
Elles ne sont pas toutes du même niveau, mais les plus efficaces s'adressent directement à nos coeurs, plutôt qu'à notre imagination.
King ne nous fait plus autant sursauter qu'autrefois, c'est vrai, mais il n'en reste pas moins un très bon conteur d'histoires.
Alors prenez un siège, détendez vous et laissez vous emporter par ces personnages, ces situations.
Quand le voyage sera fini, vous ne vous souviendrez peut-être pas de toutes les étapes, mais il vous restera quelques agréables souvenirs.
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Un mélange de nouvelles horrifiques, fantastiques, et surtout la superbe écriture du grand Stephen King !

Même si certaines nouvelles m'ont moins plu que d'autres, c'était une superbe lecture, qui m'a changée de ce que je lis habituellement.
Un recueil de nouvelles parfait pour les fêtes d'Halloween en approche...
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