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EAN : 9782226435897
576 pages
Albin Michel (30/01/2019)
  Existe en édition audio
3.9/5   2066 notes
Résumé :
Le Diable peut avoir de nombreux visages. Et s'il avait le vôtre ?

Le corps martyrisé d'un garçon de onze ans est retrouvé dans le parc de Flint City. Témoins et empreintes digitales désignent aussitôt le coupable : Terry Maitland, l'un des habitants les plus respectés de la ville, entraîneur de l'équipe locale de baseball, professeur d'anglais, marié et père de deux fillettes. Et les résultats des analyses d'ADN ne laissent aucun doute. Dossier class... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (379) Voir plus Ajouter une critique
3,9

sur 2066 notes
Voilà comme je les aime les Stephen King. J'ai retrouvé mon auteur fétiche avec ce roman.

Il est au paroxysme de son talent pour moi . Je suis bluffée parce que le Maître fait d'une histoire basique ( j'appelle basique le viol d'un enfant par son entraineur) une histoire prenante, addictive et extraordinaire. On part franchement de loin parce que c'est du déjà vu , et revu, mais au final on sait se fait happer. L'écriture du King fait le job et nous emmène vers d'autres horizons.

Logiquement tout lecteur devrait détester ce pédophile, mais l'auteur fait que ce ne soit pas le cas… et c'est là que réside une partie du talent de Stephen.


Et puis le Maître n'a pas dérogé a son habitude… avec ces petits clins d'oeil a ses autres oeuvres… Dans ce roman le clin d'oeil est énorme.. pour mon plus grand plaisir car j'ai adoré l'idée et puis il faut avouer que la surprise a été admirablement bien gardée (par un mot sur la quatrième de couverture)…. mais bon je n'en dirais pas plus ça gâcherais le plaisir des futurs lecteurs… une énorme cerise sur le gâteau pour moi en tout cas.

Et puis j'ai aussi beaucoup apprécier les subtilités des "piques" faites à Trump. Stephen King ne cache pas son grand attachement au président américain...et ça se voit.. j'avoue une fois encore pour mon plus grand plaisir !


Bref je suis complètement conquise par ce roman, j'ai retrouvé le plaisir de lire du King, du grand King.

Je finirais par parler de la couverture du roman. je suis toujours très attachée aux couvertures des romans du Maître qui sont en général magnifiques.. mais il faut avouer que cette fois-ci elle est particulièrement moche. Mais le talent de packaging des éditions Albin Michel a encore une fois démontré son énorme talent...car si la couverture est moche , elle réussit quand même a frapper le lecteur car elle est dérangeante à la fois par son graphisme et sa texture…. un tour de force réussi pour moi aussi de ce côté là!
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A peine sur la table du libraire, déjà entre mes mains avides de commencer le dernier bébé monstrueux de Maître King... sauf qu'il me restait deux livres à lire impérativement avant. Qu'à cela ne tienne, il n'y a pas le feu au lac.

Après son mitigé Sleeping Beauties signé à quatre mains avec son fils Owen l'an dernier, je me demandais ce qu'allait me réserver L'outsider. le point de départ à de quoi laisser l'amateur cartésien d'enquêtes plus que perplexe. En effet, un enfant de onze ans a été massacré de la plus abominable des manières et tout (empreintes, ADN et témoignages oculaires fiables) accuse un homme au-dessus de tout soupçon, entraîneur sportif bénévole et prof d'anglais respecté de toute la ville. Arrêté avec fracas, celui-ci, secondé par son avocat, présente un alibi en béton armé. Quid? Ubiquité? Manipulation? L'inspecteur Ralph Anderson se sent, à juste titre, de plus en plus mal à l'aise dans cette enquête où des éléments qui semblent coller laissent pourtant des interstices infimes. Et, dommage pour lui, ça n'est que le début.

L'outsider s'apparente plus à un thriller fantastique dans la lignée de la trilogie Bill Hodges, que du roman d'horreur comme Ça, tel que le mentionne un avis journalistique en quatrième de couverture. D'ailleurs, mieux vaut avoir lu Mr Mercedes, Carnets noirs et Fin de ronde avant L'outsider sous peine de connaître des révélations sur la trilogie.

Si cette intrigue n'est pas forcément la plus originale de l'auteur, il faut lui reconnaître son aisance dans la conduite de son histoire. Pas de Maine cette fois-ci mais des allers-retours entre l'Oklahoma et le Texas. Ça dépayse un brin. Les personnages principaux, notamment Ralph Anderson, sont plutôt attachants et bien campés. J'ai beaucoup apprécié aussi le lieutenant Yunel Sablo, fort sympathique et à l'esprit très ouvert.

Question suspense, quelques scènes bien tendues permettent des cours d'apnée en accéléré. Mais le roman ne fait pas peur, si ce n'est l'hystérie et la folie collectives qui peuvent s'emparer d'une foule apeurée et en colère. Là oui, il y a de quoi frémir face à la réaction du tout émotionnel en l'absence de tout raisonnement pondéré.

Les 570 pages du roman ont vite fondu comme neige au soleil avec l'envie de connaître le fin mot de cette histoire a priori impossible. Comme le disait ce bon vieux Sherlock Holmes, lorsque toutes les hypothèses raisonnables sont épuisées, force est de se diriger vers la dernière, aussi improbable soit-elle. A soixante-douze ans, Stephen King manie toujours aussi bien l'art et la manière de raconter ses histoires et de planter ses personnages de façon à donner l'impression qu'on pourrait les rencontrer au coin de la rue. Puisse-t-il poursuivre encore à nous enchanter et nous faire frissonner un long moment!
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J'ai passé un bon moment de lecture avec l'outsider, ce compagnon indésirable qui m'a servi ce que j'aime dans les thrillers : un policier entêté qui va au bout de ses idées, un dur-à-cuire-mais-pas-trop-tout-de-même, avec ses doutes, ses angoisses et son incrédulité l'amenant à envisager ce qui est POSSIBLE en ce bas monde, une gaffe de première de sa part dès le début (quoique… ?), et puis surtout un beau casse-tête sur fond de critique de la société américaine pour qui, comme moi, n'a pas trop fréquenté Stephen King, qui, je le constate, sait saupoudrer de fantastique, des histoires qui serait peut-être sans relief sans ce procédé.


Des personnages énigmatiques à souhait, et un certain suspens. Je précise bien un certain suspens, car n'étant pas une inconditionnelle de cet auteur, j'ai trouvé l'action très lente, entrecoupée de réflexions et pensées des personnages exprimant leurs doutes, leurs manies, leurs intentions… Trop de dilution tue le suspens à mon humble avis. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'ai des difficultés à aborder un roman de king. J'ai tenté Dumas Key et 22/11/63, j'ai trouvé que ces histoires avaient beaucoup d'intérêt, mais je n'ai pas pu terminer pour cause d'action trop lente à se mettre en place. En revanche, Mr Mercedes m'a pleinement satisfaite.


En résumé, J'aime Stephen King et je suis preneuse si vous avez des titres de romans qui privilégient l'action avec un grand A.
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Qui est Terry Maitland, l'entraîneur de l'équipe de Baseball de Flint City ?

Lorsqu'il est arrêté par l'inspecteur Ralph Anderson en plein milieu d'un match et au milieu d'un stade bondé, beaucoup s'accordent à dire qu'il est un monstre. Celui qui a assassiné le petit Franck Petterson, retrouvé égorgé et sodomisé par une branche, abandonné dans un parc.

Les preuves s'accumulent : empreintes, traces ADN, témoins oculaires... le doute n'est pas permis.

Oui, seulement... Terry Maitland était ailleurs au moment des faits. Et il peut le prouver.

Est-ce vraiment possible ?

D'impossible en impossible, à force d'événements étranges et d'incompréhension, certains commencent à envisager une nouvelle piste, celle d'un outsider, qui pourrait ressembler à un personnage de mythe : El Cuco, "le type avec son grand sac noir qui tue les jeunes enfants et se frotte le corps avec leur graisse"...

À mon avis :
Mais où est donc passé Stephen King ?

À l'amorce du récit on le trouve (ou retrouve) comme à son habitude, décrivant un scénario original laissant entrevoir que le suspense va nous tenir tout au long du livre, au travers d'une histoire assez incroyable de ce meurtrier qui ne peut être à deux endroits différents à la fois.

Il est là le King et on se dit qu'on ne va pas pouvoir s'arrêter dans la lecture.

Et puis, doucement il disparaît... l'enquête s'éternise, tente de rester dans le monde réel, fait des écarts dans un monde chimérique, nous perd au milieu de cette énigme qui traîne en longueur, d'autant qu'on a du mal à s'identifier au flic en charge de l'enquête, qui est aussi celui à cause de qui tout est arrivé.

Une centaine de pages avant la fin, on croit retrouver le maître, entraînés que nous sommes dans des explications fantastiques liées à une légende populaire... et on attend du glauque, de l'étrange, de la montée de suspense, du surnaturel avec ces descriptions de sentiments comme seul SK sait les livrer... mais non. Rien, ou si peu. Un plat roman policier qui utilise l'irrationnel pour expliquer ce qu'il n'est pas possible de rencontrer dans le monde réel. Une simple histoire de policiers, comme dans un film de série B.

On attendait forcément mieux du maître de l'épouvante et du suspense qu'une banale histoire d'outsider pseudo extra-terrestre vite torchée.

Et dans la grotte de Marysville où se conclue cette histoire, ce ne sont pas les personnages de ce livre qui se sont perdus, c'est bien Stephen King. J'espère juste qu'il en sortira rapidement pour nous éblouir de nouveau.


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King vient encore de frapper, fort.

Ce que j'ai pu aimer King, version fantastique.
Je ne suis pas loin de penser qu'en terme de polar surnaturel, le bonhomme se pose là, itou.

Un gamin salement retrouvé et c'est une petite ville en émoi.
Un semblant de corps pour un crime tout ce qu'il y a de plus tangible.

Ajouter à la stupéfaction collective un pseudo coupable connu et estimé de tous.
L'affaire semble entendue.
Circulez, y a rien à voir.

Bien au contraire, les apparences sont souvent trompeuses, la propension au lynchage collectif par trop empressée.

King déroule une enquête au cordeau - plutôt conséquente, l'investigation - en parvenant à maintenir un niveau de tension hallucinant de constance.
Certes, on n'est pas dans fast and furious, le risque de se choper un P.V. pour excès de zèle narratif frôlant allègrement le zéro absolu, cependant l'écrivain à la plume devenue experte à force de succès connus et reconnus parvient à trouver le parfait équilibre entre instruction palpitante et fantasmagorique plausible sobrement distillé au point de rendre parfaitement crédible un récit que l'on sait pertinemment improbable.

Les personnages se veulent consistants et leur interaction ne laisse pas de séduire le chaland ébaubi que je suis face à tant de psychologie savamment déployée sans jamais verser dans le chiantissime prolixe.

Seul bémol, faut bien en trouver un,
Déjà vu/lu avec Ça et le fait que cela date n'y change absolument rien.
Donc merci de bien vouloir éclipser le côté spéléo dans le prochain histoire de pouvoir me laisser tout le loisir de lui claquer cinq étoiles dans sa face, dans le respect de la personne humaine, toujours.

L'Outsider, un sérieux prétendant au bonheur absolu !
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critiques presse (1)
LeMonde
18 février 2019
Ce nouveau roman, un drame abject, est une touche supplémentaire au portrait de l’Amérique que King dessine depuis presque soixante livres et presque autant d’années.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (184) Voir plus Ajouter une citation
J'aimerais croire en Dieu, dit Jeannette, car je refuse de me dire qu'on disparaît du jour au lendemain, même sdi ça équilibre l'équation… étant donné qu'on vient des ténèbres, la logique veut qu'on y retourne. En revanche, je crois aux étoiles et à l'univers infini. Le grand Là-Bas. ici-bas, je crois qu'il existe d'autres univers dans chaque poignée de sable, car l'infini est une rue à doble sens. Je crois qu'il y a dans ma tête des dizaines de pensées alignées en file indienne derrière chaque pensée consciente. Je crois à la conscience et à l'inconscient, même si je ne sais pas ce que c'est. Et je crois en Conan Doyle, qui fit dire à Sherlock Holmes : " Une fois que vous avez éliminé le possible, ce qui reste aussi improbable que cela puisse paraître, ce doit être la vérité."
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Déposition de Mme Arlene Stanhope (12 juillet. 13 h. Interrogée par l’inspecteur Ralph Anderson)
Stanhope : Il y en a pour longtemps, inspecteur ?
Inspecteur Anderson : Non, ce ne sera pas long. Racontez-moi simplement ce que vous avez vu dans l’après-midi du mardi dix juillet.
Stanhope : Très bien. Je sortais de chez Gerald, l’épicerie fine. Je fais mes courses là-bas tous les mardis. C’est plus cher, mais je ne vais plus au Kroger depuis que je ne conduis plus. J’ai rendu mon permis un an après la mort de mon mari car je n’avais plus confiance dans mes réflexes. J’ai eu quelques accidents. De la tôle froissée, mais ça m’a suffi. Gerald est à deux rues seulement de l’appartement où je vis depuis que j’ai vendu la maison, et les médecins disent que ça me fait du bien de marcher. Pour mon cœur, vous voyez. Je ressortais avec mon petit caddie – je n’achète plus grand-chose maintenant, tout est tellement cher, surtout la viande, je ne pourrais pas dire quand j’ai mangé du bacon pour la dernière fois –, et c’est là que j’ai vu le petit Peterson.
Inspecteur Anderson : Vous êtes certaine qu’il s’agissait bien de Frank Peterson ?
Stanhope : Oh, oui, c’était bien Frankie. Pauvre petit. C’est affreux ce qui lui est arrivé, mais il vit au paradis maintenant, il ne souffre plus. C’est une consolation. Il y a deux Peterson, vous savez, rouquins l’un et l’autre – cette horrible couleur carotte –, mais l’aîné, Oliver, a au moins cinq ans de plus. Il livrait notre journal dans le temps. Frank, lui, avait un vélo avec un guidon très haut et une selle étroite…
Inspecteur Anderson : On appelle ça une selle banane.
Stanhope : Ah, je ne savais pas. Mais je sais qu’il était vert citron, une couleur affreuse, vraiment, et il y avait un autocollant sur la selle : lycée de Flint City. Hélas, il n’ira jamais au lycée, hein ? Pauvre petit.
Inspecteur Anderson : Voulez-vous faire une courte pause, madame Stanhope ?
Stanhope : Non, je veux en finir. Il faut que je rentre nourrir mon chat. Je lui donne à manger à quinze heures, il va avoir faim. Et il va se demander où je suis passée. Par contre, est-ce que vous auriez un mouchoir en papier ? Je ne dois pas être belle à voir… Merci.
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Restera-t-il toujours des questions sans réponses ? À moins qu'un élément nouveau et sensationnel nous tombe tout rôti dans le bec, oui. Ça arrive parfois. Voilà pourquoi certaines personnes continuent à se demander ce qui est arrivé à Jimmy Hoffa. Pourquoi certaines personnes essayent encore de comprendre ce qu'il est advenu de l'équipage de la Mary Celeste. Pourquoi certaines personnes se disputent encore pour savoir si Oswald a agi seul ou pas quand il a abattu JFK. Parfois, les traces s'arrêtent subitement, et on doit vivre avec ça.
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Ralph s'assit sur son établi, il se sentait étrangement fatigué pour un homme qui avait simplement tondu une petite étendue d'herbe. Les images des minutes précédant la fusillade ne le quittaient pas. L'alarme de la voiture. Le rictus hideux de la présentatrice blonde en découvrant qu'elle saignait ; une légère égratignure sans doute, mais c'était bon pour l'audience. L'homme brûlé aux mains tatouées. Le garçon au bec-de-lièvre. Le soleil qui faisait ressortir la constellation complexe des éclats de mica sur le trottoir. La bretelle de soutien-gorge jaune qui tressautait. Ce détail plus que tout le reste. Comme s'il voulait menait vers autre chose, mais parfois, une bretelle de soutien-gorge n'est qu'une bretelle de soutien-gorge.
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- Tu es en position ?
- Oui. Je suis garée devant chez lui. (...)
- Et le mandat de perquisition ?
- Dans ma petite main brûlante.
- Parfait.
Ralph allait couper la communication quand une pensée lui vint.
- Au fait, Bets, quand dois-tu accoucher ?
- Hier. Alors magnez-vous, les gars.
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