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Critique de odin062


Bientôt six mois de lecture pour venir à bout du célébrissime roman post-apocalyptique « The Stand » ou « le fléau » en français. C'est, pour moi, la lecture qui manquait à ma longue liste de lectures estampillées Stephen King. A l'image de « Ca », ce roman est un pavé culte de l'oeuvre du maître et pourtant, j'ai toujours eu un peu de mal à me lancer. Mais une fois lancé, mon dieu, cette claque !

Le spitch est simple : Un virus mortel s'échappe d'une base militaire américaine et décime la quasi-totalité de l'espère humaine (et pas que). Les survivants se regroupent à deux endroits, dirigés par d'étranges rêves. Un combat entre le bien et le mal se prépare. Alors oui, vu comme ça, en effet ça ne vend pas du rêve je trouve et c'est d'ailleurs pour cela que j'ai eu du mal à me lancer. Mais en réalité, ce roman n'a rien à voir avec ce que je m'attendais à trouver.

La première, grosse, partie du roman est assez lourde à digérée. En effet, King a une nouvelle fois mis en place un schéma cérébral complexe du coté de ses personnages. Ils sont nombreux, on s'y perd, beaucoup de description… Ca peut en rebuter plus d'un, il faut être honnête. Mais comme dans beaucoup de King, l'effort vaut la peine d'être réalisé. Une fois passé cela, on se retrouve emmené dans une histoire folle, l'histoire de personnages qui font partie de notre famille. King nous emporte à Boulder avec une histoire politique et sociologique tout en gardant son encrage au coeur de la culture américaine.

Pour l'écriture de certains personnages, c'est simplement du génie. Glen le prof de sociologie en tête avec ses tirades réflexives poussées sur la société. Egalement Tom, le simplet, qui est juste l'un des personnages les plus attachants qu'il m'ait été donné de rencontrer. Stu, Frannie, Nick… ne sont pas en reste. Je pourrais faire une liste immense de personnages géniaux et c'est d'ailleurs ici que se trouve le coeur du roman, sa plus grande force. Là où, une nouvelle fois, King a excellé.

Il y a tout de même des déceptions : je pense au personnage de Randall Flag. J'ai vraiment beaucoup de mal à me positionner par rapport à ce personnage. Est-ce que je l'aime ? Je le déteste ? L'admire ? le trouve ridicule ? Déjà dans la tour sombre, j'avais trouvé son rôle et notamment en fin de cycle un peu… incomplet. Dommage car c'est quand même LE méchant de Stephen King.

En fait, on sort de 1600 pages de roman en se disant…. Et c'est tout ? Mais ce n'est pas négatif au contraire. On voudrait que cela soit encore enrichi, il y a tellement à faire et le roman n'est qu'une infime partie du potentiel de l'histoire mise en place par King. La fin est parfaite, vraiment mais le corps de l'histoire, notamment du côté de Vegas, mériterait plus de consistance histoire de nous récompenser de l'effort fourni en début de bouquin.

Bon allez, j'arrête ma déclaration d'amour. Ce roman a vraiment beaucoup de qualité et les quelques défauts sont liés à un plaisir de lecture, des défauts positifs en quelques sortes. Alors je ne conseille pas de commencer par ce bouquin mais c'est un indispensable pour tous les fans de King. Courrez le lire !
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