Les enquêtes d'Olivia Kasner, tome 3 : L'Empoisonneur

Il y a deux types de consultants spécialisés dans le redressement d’entreprise : ceux qui cherchent vraiment à aider les autres et qui feront tout pour qu’une entreprise en difficulté puisse survivre en licenciant le moins de gens possibles. Ceux-là n’hésiteront pas à refuser un dossier qui leur paraît sans espoir ou dont les dirigeants ont un comportement suspect. Et puis, il y a ceux qui utiliseront leurs connaissances en matière de comptabilité, de droit et de management pour achever une société en difficulté en s’octroyant une partie des actifs. A ce petit jeu-là, on peut gagner beaucoup d’argent mais on se fait à coup sûr beaucoup d’ennemis.

Une fois qu’on est habitué à un certain luxe, il est très difficile d’y renoncer, croyez-moi.

Le corps a été autopsié et il s’est avéré que le sang de la victime contenait une dose létale de nicotine. Selon le légiste, même en fumant un millier de cigarettes dans un temps très limité, il n’aurait pas pu avoir ce taux.

Gary faisait tout pour rester en vie le plus longtemps possible, il fourmillait de projets. Un tel homme ne se suicide pas et encore moins d’une manière aussi atroce. Il a dû souffrir le martyre de longues minutes.

De fait, il n’y avait aucune raison que cela s’arrête. Le tueur devait ressentir une impression de puissance, d’impunité en regardant la police pédaler dans la semoule.