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4,07

sur 2471 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Alors quoi Stephen King se lancerait dans le polar ?!?! Quelle drôle d'idée, quelle riche idée !

Étant une groupie de l'auteur, c'est plein d'enthousiasme que je voulais le voir parcourir les sentiers verdoyants du thriller, les allées sombres du roman noir, les avenues délabrées du roman policier. J'étais prêt à tous les sacrifices, tous les rites pour lui porter bonheur et demander aux Dieux de l'écriture de lui envoyer un peu de souffle magique de bonne inspiration. Pas besoin d'imagination leur ai-je précisé, le King en déborde.

Ah mais pourquoi ai-je si peu demandé ? Tant qu'à faire des prières, autant demander le maximum ! Hé bien, à prière minimum, service minimum...

En effet, l'enquête proposée ici est d'un classicisme inattendu et l'intrigue ne créera pas l'addiction. Un sentiment de déjà-lu et de trop peu animera le lecteur exalté mais aguerri. L'intérêt d'un polar vu par le King aurait forcément du être le traitement. Une vision différente, une approche originale. Bref, un point de vue ! Ah bah, non ! Y a pas ça ici. Comme dirait une vieille pub Eram des années 80 "ben ils se sont pas foulés ce coup-ci". Alors, certes je n'y connais rien en chaussures mais il va falloir admettre que le bouquin a été écrit en mode pantoufles.
Et même si la critique sociale est évidente, incisive, salvatrice et juste, elle ne suffit pas à masquer le manque de rythme et d'idées neuves.

Après il faut reconnaître que le bouquin en lui-même n'est pas mauvais. Loin de là. Mais il n'a rien d'extraordinaire. Et le problème est là. Il serait même aisé de se dire que si le livre n'était pas signé Stephen King, il rencontrerait beaucoup moins d'échos, surtout aussi positifs. Qui en parlerait ? Franchement ?

Et surtout, on regrettera l'absence de magie, de souffle merveilleux dans ses mots. L'écriture est moins riche qu'à l'accoutumée, plus plaquée. Pas ou peu d'envolées lyriques comme dans "Docteur Sleep", pas de pitch grandiose ni d'atmosphère merveilleuse à la 22/11/1963. Ce n'est pas impossible, Ellory le fait très bien.

En revanche, et parce que ce bouquin n'est évidemment pas mauvais, il y a aussi du tout bon !
Ben oui quand même c'est le King les amis.
Bon, ami lecteur, tu peux aller te servir un verre et trinquer à ça.
Prends du bon, prends du cher et paie ton coup au King.

La vraie force du King et ce n'est pas différent ici, c'est de créer des personnages crédibles, réalistes, attachants, avec une épaisseur incroyable, tellement bien écrits que le moindre de leur cheveu qui tombe provoque aussitôt une crise de larme inextinguible chez le lecteur, que le souffle sur le cou d'une amante se transforme en feu de la passion dans le ventre. Que les rires sont contagieux. Qu'une lumière venue d'on ne sait où transforme vos chrysalides internes en armée de papillons.

Les personnages ont une âme, une vie propre, on peut les toucher du doigt.
C'est donc avec un plaisir jouissif que l'on va assister, ici, à la guerre psychologique que vont se livrer Bill Hodges et Mr Mercedes. Un remake virtuel de "Duel dans le Pacifique".
L'exploration introspective de leurs psychés est jubilatoire.
On les entend réfléchir, peser, penser, mesurer, se rendre coup pour cous, faire volte-face, pester, s'insulter comme lors une partie d'échecs viscérale, jouée à distance, aux pions meurtriers.

De plus, le livre est empli de petites merveilles et autres Easter Eggs. King se faisant de plus en plus de clins d'oeil appuyés dans ses derniers bouquins. On n'y coupe pas ici "Christine", "Ça", "Joyland" pour ne citer que ceux-là. Forcément c'est très agréable pour le lecteur et on ne va pas bouder son plaisir mais ça ne sera pas suffisant pour rehausser l'ensemble.
Du plaisir oui, pour l'orgasme, il faudra repasser.

ps : les amis, je viens de lancer un site internet http://cestcontagieux.com avec plein de critiques et de news. N'hésitez pas à y jeter un oeil et de me dire ce que vous en pensez ;-)
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Mr Mercedes, rien que le titre fleurait bon la puissance associée à une solidité et une fiabilité à toute épreuve. Faut avouer également qu'au sein de l'équipe rédactionnelle, ils se sont rapidement aperçus que Mr Trabant, voire Mr Twingo, claquaient beaucoup moins, pas faux.
Et puis un bouquin du King, c'est toujours une promesse !
Avec le nostalgique Joyland et le très abouti 22/11/63, allait-il faire la passe de trois pour à peine 24 euros chez tous les bons disquaires ?

A l'instar de la marque évoquée, Mr Mercedes sait parfaitement jouer entre franches accélérations et freinages temporisateurs histoire de faire redescendre le palpitant.
Cependant, il est une option qui à mon sens lui fait grandement défaut, c'est cette faculté à instaurer un suspense de malade qui fait qu'on a constamment les yeux rivés sur le bouquin et non sur ce salopiot de lait 1/2 écrémé qui fait rien que nous faire des misères sur le feu.

Entendons-nous bien, ce King se lit tout seul grâce à une conduite assistée de fort belle facture.
La tenue de route est saine, sécurisante et les pages se tournent d'un doigt – perso, le majeur, question d'habitude – mais cette profusion d'airbags contrebalance le sentiment d'insécurité initialement recherché et là je dis, ben flûte alors…

Un King faisant dans le thriller, c'est un peu Morano à L Académie Française, ça n'a pas vraiment de sens. Puis, comme à son habitude, le King nous prend dans sa toile, élabore un scénario pas franchement novateur mais suffisamment abouti pour donner envie d'y retourner. L'énorme point fort, c'est cette faculté à brosser des personnages travaillés, hauts en couleurs et à fort pouvoir empathique.
Un tueur légèrement dérangé du carafon, un flic rangé des bagnoles qui aurait trop souvent tendance à confondre le goulot de sa bouteille avec le canon de son flingue ces jours-ci. L'interaction entre ces deux protagonistes fonctionne à plein. L'idée de communiquer par le biais de réseaux sociaux est très actuelle et instaure une tension parfaitement maîtrisée à défaut d'être durable.
Et puis, que serait ce récit sans Jerome et Holly. Un jeune black fonceur – mais légèrement irritant à force d'abuser du parler p'tit nègw – et une quarantenaire un chouïa attardée. Les deux font la paire, s'équilibrent parfaitement pour délivrer quelques belles pages d'humour et d'émotion.

Un premier roman policier finalement attachant aux relents de recette de grand-mère à laquelle il manquerait la patte experte d'un cuisto étoilé habitué du genre.

A mon sens, Mr Mercedes n'est pas le thriller escompté mais comptez sur moi pour récidiver si d'aventure le King décidait de remettre le couvert ! Et bon appétit si vous êtes à table…

3,5/5
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Aux états unis est organisé régulièrement des " salons de l'emploi": quelques recruteurs proposent à une multitude de " pauvres gens" des emplois basiques, voire précaires.
Les demandeurs se précipitent donc dés la veille au soir pour espérer trouver un emploi décent; A l'ouverture du salon; dans cette foule miséreuse l'auteur focalise notre attention sur un jeune homme attendri par une femme malingre et son bébé. il est difficile de ne pas s'attacher à ces trois paumés. Mais , pourtant, ils disparaissent dés la vingtième page, écrabouillée par une Mercedes conduite par un tueur fou .

là, réside tout le talent de l'auteur: une critique subtile de la société américaine, cette capacité de nous " lier" en quelques pages à ces personnages puis de créer un vide en nous, en les faisant disparaître soudainement.

Malheureusement, la suite est beaucoup plus classique, moins inspirée, déjà vu. le flic chargé de l'enquête devra partir à la retraite sans avoir la moindre piste sur ce tueur à la "Mercedes"; poursuivant sa vie comme il peut, entre une télé débile et une envie trouble de se suicider en jouant sans cesse avec son flingue, il ne se réveillera que lorsque le tueur s'adressera directement à lui pour le défier.

la suite de ce polar est intéressante, possède quelques scènes fulgurantes mais reste, dans l'ensemble bien banal.

Si Stephen King est bien le maître actuel de l'épouvante et du fantastique, il a beaucoup plus de concurrents dans le domaine du polar et du thriller.

Mais ce n'est que mon humble avis
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Mercedes ? et le luxe à la Française alors ? dessinez-moi un losange argenté, je suis Scénic certes mais devenu chauvin par la force du capitalisme qui fera de moi une banalité ordinaire, d'une classe moyenne pompeuse et pompée, insatisfaite du peu, fantasmant du tout, je rêve d'une Mégane et non d'une classe A… de toute façon je roule en Nissan…
King frise le classique du genre, vu et revu, et j'en passe, alors inutile de s'attarder…

Un petit retour timide parmi vous, pour vous saluer, ou vous souhaiter la bonne année, bien que je m'en branlouille un peu beaucoup de cette politesse, en plus je n'ai pas arrêté de fumer, je n'ai pas arrêté de picoler, bref les jours et les années s'accommodent bien de mon manque de considération quant à l'éternelle retour de toute chose…

Une longue absence justifiée par une maison « Molière », meuhhhhhh je l'écris bien quand je le veux, c'est plus bobo, et un peu de travaux, enfin un peu, pas mal de taf qui m'ont couté quelques semaines et soirées bien remplies pour un résultat ma foi de bon gout, en toute objectivité hein, et qui s'avère pour ma part…. Bahhhhhhh de bon gout…

Me voilà donc près de ma cheminée, fraichement ramonée, les pieds sur la table basse, mon canapé ne permettant pas cette fantaisie égoïste de m'étaler de tout mon long sur le cul de ma voisine.

Bref une maison de vieux, d'adulte, de papa : un jardin, une balançoire, une cave à vins, du parquet, des moulures, je perds de plus en plus mes cheveux… non sans déconner, récemment une photo fut prise non pas à mon insu, puisque j'avais pleinement conscience de la chose, mais la pose était fort peu flatteuse, prise de haut et de dos… Putain de merde, ou est le surfeur de mes 20 ans…

Bon sinon ça va, je lis moins c'est certain, mais je profite plus, c'est encore mieux, je reviens de temps à autre sur babelio, mais je suis devenu un inconnu, un inconnu dont le ton se durcit, c'est plus sérieux n'est-ce pas ? moins vulgaire, moins fantasque, pffff je suis deg, j'aimais bien jouer les trouducs… C'est marrant comme le temps qui te calvisise le crâne, te ramollit la bite enfin de ce côté-là ça va, imaginez l'horreur à 36 piges, et bien ce temps qui passe te fait murir : « Allez Rhabille-toi salope, j'ai plus envie »

Bon bon vocabulaire sensiblement inapproprié, expression sexiste à en avaler cul sec sa… Sa quoi ? là n'est pas le sujet… Bon il s'est passé plein de truc avec les meufs, bon dieu si tu nous regarde, le droit de vote c'est déjà limite, mais bon pour calmer les esprits toussa toussa je peux comprendre, mais maintenant le droit de se révolter contre l'homme beau, fort et grandiose de par sa maman qui de son sein engendrera sa faiblesse…

Mouais bon j'ai suivi ça de loin entre deux lames de parquet, mais quelle tragédie, ce déluge de témoignages, de non-dits, de tabou, comme c'est étrange ce silence qui d'un coup fait trop de bruit, nous ne sommes pas invincibles, pourtant si prétentieux, mesdames visez juste entre les jambes, il chantera comme une petite fille…

Je suis née homme, pourtant je ne me reconnais pas, j'ai toujours considéré les deux sexes comme égaux, pourtant on ne m'a pas sensibilisé au respect, je me suis sensibilisé tout seul, sans vraiment me poser de question de qui « doigt » régner dans qui… Pff mauvaise blague mais jeu de mot assez cocasse compte tenu de la situation délicate qui nous unies…

Sinon le bouquin, bah c'est comme tout le monde, King change de registre, travaille ses persos, mais c'est pas super bandant…

Voilà je repassais par là sans rien à raconter de tripant, juste pour faire un coucou aux anciens, aux nouveaux, aux nouvelles, parce que j'avais envie d'écrire un peu n'importe quoi, parce que la lecture me manque, la culture me manque, mais je reviendrais c'est certain…

A plus les copains
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Si on s'attend à lire un Stephen King "traditionnel" avec mr Mercédes c'est raté. Là, le king a pris un autre costume : celui de l'écrivain de policier.. sans paranormal, juste un peu de psychologie.

Il faut avouer que c'est plutôt réussi pour un policier. l'histoire est prenante mais pas jusqu'à être captivante.
Stephen King a toujours réussi à créer des personnages à fort caractère, tout en ayant de nombreuses faiblesses et c'est ce qui fait leurs charmes.

Il faut reconnaître quand même que le talent de l'auteur est remarquable (bon d'accord je suis fan depuis plus d'un quart de siècle .. mais je pense rester objective). Rien que parce que le salaud de l'histoire est arrivé à me faire avoir pitié de lui à un certain moment de l'histoire.

Après je dois avouer que si j'avais lu ce livre quelques mois avant je l'aurais très certainement beaucoup plus apprécié qu'aujourd'uhi. J'ai trouvé trop de corrélations avec certains fait d'actualité :les attentats de novembre et le fauchage par un déséquilibré au marché de Noel de Nantes. Néanmoins, il faut reconnaître que le maître a écrit son livre bien avant ces faits.
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Les fans de fantastique seront déçus, il n'y a rien de surnaturel dans ce King, on y plonge plutôt dans l'horreur de la maladie mentale.

Un homme fonce dans une foule au volant de la Mercedes qu'il a emprunté à une vieille dame. Pour les policiers, il devient Mr Mercedes, mais les recherches pour le retrouver demeurent vaines. Plusieurs mois plus tard, un policier retraité et dépressif reçoit une lettre du tueur. le suspens commence, la guerre psychologique entre le détective et le meurtrier, entrecoupée de la triste histoire familiale de ce dernier.

À paraître en français en novembre 2014, on y retrouve le milieu américain typique, de l'amour et de l'amitié, des histoires de famille et d'alcoolisme. Des personnages secondaires forts contribuent au tableau : un jeune Noir prometteur et une femme à l'équilibre précaire. Un bon polar sauce à la King!

Souhaitons que ce Mr Mercedes ne donne pas d'idée aux détraqués américains, comme ç'a été le cas pour « Rage » (sous le pseudonyme de Bachman, 1977).
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Bill Hodges est un ancien flic nouvellement retraité. Divorcé, avec une fille qui ne vient plus le voir depuis plusieurs années (même si elle l'appelle à Noël et Thanksgiving, sans oublier les anniversaires), il a tout le temps nécessaire, en regardant des émissions débiles de téléréalité, de penser aux 4 seules affaires non-résolues de sa carrière, en caressant l'arme de service de feu son père. Des fois, il la met même dans la bouche, juste pour voir...
Jusqu'à ce qu'il reçoive une lettre d'un certain Mr Mercedes, qui revendique être l'auteur de l'une de ces affaires non-classées. Un fou furieux avait volé la voiture de cette marque avant de foncer dans la file d'attente d'une foire à l'emploi, faisant 8 morts (dont une mère et son bébé) et plusieurs blessés. Bill et son coéquipier, à l'époque, étaient persuadés qu'Olivia Trelawnay, la propriétaire de la mercedes, avait facilité la tâche du fou furieux en n'étant pas très soigneuse du deuxième trousseau de clés de la voiture, qu'elle disait n'avoir jamais possédé. Il faut dire qu'Olivia était particulièrement antipathique : elle semblait plus préoccupée par la date à laquelle on lui rendrait sa voiture que par le carnage, prenait tout le monde de haut, et faisait vraiment peu preuve d'empathie. La preuve de sa culpabilité ? Elle s'était suicidée peu de temps après le carnage. Sauf que le courrier de Mr Mercedes, outre qu'il montre avoir une bonne connaissance du passe-temps favori de Bill (à savoir, caresser une arme à feu), semble l'inviter assez clairement à faire usage de la-dite arme. Bill commence à se dire qu'il avait peut-être jugé un peu vite Mme Trelawnay, à l'époque...

Dans ce roman à deux voix, on suit le point de vue de "l'Off. Ret" William Hodges (Bill pour les intimes) et celui de Brady Hartsfield, alias Mr Mercedes. Pour être honnête, je me suis dit, à plusieurs reprises, que la Mercedes en question devait être un vieux tacot diesel, du genre ceux dont il faut amorcer la pompe et donner un maximum de carburant, le temps de "chauffer" le moteur (comme ma première voiture, quoi...), au risque de caler. La première partie de ce livre est assez lente, et reprend les canons du roman policier classique, y compris le vieux flics retraité et déprimé, et le psychopathe en mal de reconnaissance et en mal de vivre également. J'ai trouvé que cette partie tombait également un peu dans la facilité, avec son côté plan-plan, son pseudo mystère de la chambre jaune lié aux clés de voiture... dont la résolution me semble tout sauf crédible ! Sympa à lire quoi, mais manquant de punch et d'originalité ! J'ai préféré la seconde partie, résolument plus thriller, mettant en scène ce coup-ci un trio d'enquêteurs improbable ; même si la crédibilité ne semble toujours pas de la partie, le lecteur (enfin moi!) n'a aucun mal à se dire qu'avec cette équipe de bras cassés, il va falloir la jouer finement. Ca fait enfin battre le coeur un peu plus vite...
Si l'intrigue policière est sympathique mais plutôt convenue (à mon gout, hein...), j'ai en revanche apprécié, après des ouvrages plutôt "nostalgiques" ou "sages", le tournant résolument moderne, pris par King, dans une Amérique post-11 novembre et avec les réseaux sociaux (qui donnent lieu à des échanges jubilatoires entre nos deux "héros"). Comme toujours, j'apprécie la capacité de cet auteur à créer des personnages que l'on reconnaitrait en les voyant passer à sa fenêtre. Enfin, un certain nombre de dialogues font mouche, et l'on se prend à s'attacher à Bill, Holly, Jérôme, et Janey, voire même à Brady, ce psychopathe qui, quand même, n'a pas été aidé.
Mr Mercedes n'est pas pour moi le thriller du siècle ; mais c'est un roman qui mérite d'être lu, bien amené, bien écrit, avec quelques sourires au coin des lèvres et de la tension. Bref, même si ce n'est pas pour tout de suite, je lirai avec plaisir la suite des aventure de Bill !
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Pas de résumé, le quatrième de couverture est bien suffisante Cette fois-ci pas de fantastique, juste un thriller. Et comme Stephen King connaît les recettes et les ficelles par coeur (on peut lui faire confiance) :

On va donc retrouver tous les ingrédients habituels de S. King pour nous mijoter un bon thriller. Des personnages attachants, un flic en fin de carrière sympa qui fait des fois des erreurs, mais qui se repent, « Jerome » un jeune qui est prêt à tout pour lui donner un coup de main en tant qu'apprenti détective. Janey qui va accroitre sa soif de vengeance. Et dans le rôle du criminel : Mr Mercedes, un psychopathe. Puis des petites séquences qui passent du flic au psychopathe pour augmenter le suspens et nous tenir en haleine jusqu'au bout.

Un Stephen King, c'est un peu comme un gros pot de glace à la crème. Une fois qu'on a commencé, impossible de s'arrêter et on se délecte jusqu'au bout, après on est limite de l'indigestion. On se dit que l'on ne se fera pas avoir la prochaine fois. Mais on sera tenté par le prochain ….

Surement un clin d'oeil (enfin je l'ai vu comme ça) le méchant habite 49 Elm Street, un souvenir à Les Griffes de la nuit (A Nightmare on Elm Street) le film de Wes Craven ou pourrait aussi faire référence à Elm Street, une rue de Dallas où le président John Fitzgerald Kennedy fut assassiné en 1963.
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Quoi dire? Encore une réussite, des pages qui se tournent presque toutes seules. Et pourtant ce n'était pas gagné. Je n'aime pas quand un peu à la Columbo, on me dit qui est le meurtrier dès le départ. Mais bon, King est talentueux, il a su m'intéresser à ce jeu du chat et de la souris.
Déception tout de même, car je n'ai pas retrouvé la "patte" King, le petit truc étrange, le quelque chose qui fait qu'on reconnait le maître. Là, c'est un bon polar, mais il aurait pu être écrit par un autre. Dommage, donc.
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William Hodges est un flic à la retraite qui se morfond et qui n'est pas très loin de se planter un revolver dans la bouche et d'appuyer sur la détente.
C'est sans doute pour l'inciter insidieusement à passer à l'acte que Mr Mercedes lui fait parvenir une lettre, lui proposant notamment d'établir une correspondance sur internet avec lui.
Mr Mercedes c'est cet homme qui, quelques années auparavant, lorsque Hodges était encore flic, avait foncé dans une foule au volant d'une Mercedes, faisant plusieurs morts, hommes, femmes et enfants compris. Et qui n'a pas encore été coincé.
Loin de l'effet escompté, ce courrier va remettre Hodges sur les rails, et lui faire mener l'enquête pour retrouver ce salopard.
Il reprendra ainsi goût à la vie, à l'amour aussi...
Mais il renouera également avec la mort, car Mr Mercedes n'a pas dit son dernier mot.

Lorsque je lis plusieurs thrillers d'affilé, j'ai souvent besoin de changer d'air. Je me ressource alors en puisant notamment dans la littérature du maître Stephen King, dont les ouvrages sortent fréquemment du thriller classique en y distillant un grain de folie, de surnaturel ou d'imaginaire qui n'appartient qu'à lui.

Tel n'est pas le cas de Mr Mercedes.

King nous livre ici un polar, bien mené, au suspens haletant, mais bien encré dans la réalité et le présent, tel un "chantier" ou un "cujo"... bref à l'ancienne quoi !

On aime ou pas, mais si vous cherchez un thriller à la sauce "Tommyknockers" ou "Salem", vous faites fausse route.

Les ficelles sont habituelles, mais pour une fois je trouve que ce "méchant" ressemble plus à un looser qu'à une terreur, qui est loin d'arriver à ses fins dans tout ce qu'il entreprend. Ça le rend plus réaliste sans doute mais aussi moins effrayant...
La fin s'en ressent d'ailleurs et elle manque singulièrement d'originalité.

Néanmoins, cela reste un bon Stephen King, bien ficelé et bien écrit, qu'on peut lire rapidement et qui, une fois de plus, pourrait très facilement servir de scénario pour un film.

Mais ce n'est pas le meilleur.

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