Plein gaz

Vince ne voyait pas d’inconvénient à se faire du fric avec la dope, mais il n’avait strictement aucune confiance en ceux qui étaient assez dépravés pour en prendre (p.17)

Il n'était qu'un type vomi par la route qui adressait un grand va te faire foutre au monde. Comme toujours.

Vince avait fixé le rétroviseur et dit : "Tu sais, ce n'est pas parce que je suis ton père que je suis obligé de t'aimer." Le gosse lui avait rendu son regard, le menton tramblant, à la limite du sanglot, mais réticent à se détourner. Ses yeux étaient brillants, remplis de haine.

Vouloir vivre ou savoir mourir, mais ne jamais fuir. Ne surtout jamais fuir, putain.

J'ai été en taule, comme toi, et le pire n'est pas ce que j'y ai fait ou ce que j'ai vu. Les odeurs, voilà le pire. Les aisselles et les trous de balle. Dégueulasse.

Il crut d'abord lire MASSACRE. Mais non. il s'agissait de MARRADE. Ses connaissances à propos de Freud se résumaient à une dizaine de mots - barbiche délicate, cigare, gosses qui veulent baiser leurs parents. inutile cependant d'être un expert en psychologie pour discerner la culpabilité subconsciente à l'oeuvre.

Tu sais ce n’est pas parce que je suis ton père que je suis obligé de t’aimer

L'odeur ne me dérange pas.On dirait le Viet-Nam.

Il est temps de sortir Chérubin !

- Eh bien regardez ce que la route a vomi.
Voilà ce qu'ils étaient : le vomi de la route.