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EAN : 978B07VGN4Y21
Audiolib (28/08/2019)
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4.12/5   4755 notes
Résumé :
La famille Creed (Louis, médecin, sa femme Rachel, leur fille Ellie, le bébé Gage et leur chat, Church) viennent emménager dans la petite ville de Ludlow, dans une grande maison ancienne. Louis fait la connaissance du vieux Jud Crandall, son voisin d'en face, qui lui montre le quartier et particulièrement un petit cimetière aux animaux avec sa pancarte mal orthographiée créé par les enfants de la ville. Un jour, le chat se fait écraser. Creed décide de l'enterrer a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (445) Voir plus Ajouter une critique
4,12

sur 4755 notes
Simetierre-Stephen King.
Autopsie clinique.

🔎Antécédents :
La petite fille qui aimait Tom Gordon. le seul de SK lu à présent.
Mes attentes : ambiance et frissons Halloween.
Lu : dans un silence assourdissant, le soir à la lueur de bougies, sans âme qui vive à l'horizon. Dehors, le brouillard est épais, il guette dans son poing la première bourrasque de peur.

🔎 Renseignements cliniques :
La famille Creed de Chicago emménage dans une nouvelle maison à Ludlow dans le Maine à l'atmosphère particulière. Une route borde la maison avec son trafic de poids lourds assourdissant, un chemin étrange borde la maison menant au Simetierre des animaux. La famille Creed, Louis, Rachel et leurs deux enfants Gage et Ellie s'acclimate tant bien que mal à cette maison fantomatique. Surtout que la ville est habitée par des croyances ancestrales. Jud le voisin devient vite le meilleur ami de Louis, il sera aussi le messager de cette ville hantée.

🔎 Macroscopie :
636 pages découpées en trois parties. le simetierre-Le cimetière des Micmacs-Le Gwand, le Tewwible Oz.

🔎 Microscopie :
Un roman principalement d'atmosphère, d'immersion totale dans le quotidien de la famille Creed. La première partie place le décor en long et en large. L'action est très sous-jacente. La peur, les frissons ? Non RAS dans cette première partie. Mais par contre, quel maestro que ce King pour planter un décor. On s'en prend plein les yeux. Ça fourmille de détails, d'informations riches d'intérêt, c'est palpable à souhait, sensible même attachant. Mais la peur non.

Seconde partie quand on a tenu bon les 350 premières pages d'ambiance, l'atmosphère se fait plus glacial. le fameux Simetierre s'élève enfin. Avec ses ombres maléfiques, sombres, glaçantes, flippantes. le chat de famille Church étrange et hérissé mais pas vraiment flippant ici encore.
La mort est le terrain de jeu de cette seconde partie. Dans les angoisses de Rachel, dans le travail de Louis, dans la vie des uns et des autres. Réincarnations, divinités maléfiques, spiritualité, avec parcimonie, les fantômes rôdent et se dérident.
Là, j'ai retrouvé la magie de la petite fille qui aimait Tom Gordon où dans ce petit livre, le King nous dresse une histoire du début à la fin sombre et angoissante. Peut-être qu'un plus petit roman de SK est-il l'adage de frissons immédiats.
Les amateurs de grands frissons devront attendre la toute fin, 80 pages environ où l'angoisse est à son apogée. Mais encore ici, pas de bain de sang ni de détails d'horreur foisonnants. Rien n'est gore dans ce roman qui se montre davantage comme un roman immersif au coeur d'une famille étrangère. L'écriture est riche, forte, transparente.
Bravo aussi pour le travail de traduction de François Rasquin qui est excellent. Quel vocabulaire élaboré et maîtrisé.

👹En conclusion :
Une première vraie incursion dans l'univers de Stephen King où j'ai découvert un roman dense immersif et d'atmosphère mais qui ne m'a pas convaincue au niveau du travail anxiogène et terrifiant. J'avoue qu'en refermant ce pavé, après m'avoir semblé entendre des bruits étranges, après que des enfants aient frappé le soir à ma porte, j'ai embarqué mon chat collé dans mes bras, renfermé dans la SDB durant ma toilette du soir et l'ait caressé longuement avant de m'endormir. Au réveil, pas de cauchemars. Ouf.

Lirais-je d'autres romans du King ? Probablement mais sans m'attendre à frissonner. Davantage pour ce côté roman d'ambiance qui nous en met tout de même plein les yeux.
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Ça doit bien faire 15 ou 20 ans que je n'avais rien lu de Stephen King. À l'époque, Carrie avait mis le feu à mon imagination d'adolescente et allumé un incendie de terreur... qui s'etait doucement éteint quand j'étais passé à autre chose après plusieurs de ses livres. Pourquoi ai-je eu envie de remettre le couvert aujourd'hui ? Aux nombreuses critiques enthousiastes lues ici s'est ajoutée une discussion avec une collègue fan du King, un soir de retour de salon, en voiture, par une nuit noire et sous une pluie battante... Rien qu'à l'écouter, j'étais morte de peur, et c'était bon.

J'ai donc lu Simetierre. Précisons tout de suite que je n'ai (presque) pas eu peur. Non pas que l'histoire soit calme et tranquille, bien au contraire la gentille petite famille Creed du début est confrontée progressivement à l'horreur, la mort et la folie. Mais on voit tout venir à l'avance, il n'y a donc pas de ces effroyables effets de surprises ou de ces paniques inattendues qui constituent pour moi le comble de la terreur. Petite déception de fait de ce côté-là.

En revanche, là où je n'ai pas été déçue du tout, c'est dans l'installation de l'ambiance, de l'histoire, des personnages... et de l'angoisse. King réussit à instiller, dans la description de cette famille qu'on envierait presque, de nombreux indices de l'horreur à venir, ainsi que quelques fausses-pistes : les bobos des petits, les légendes des Indiens Micmacs, la vie sexuelle épanouie des parents, le Simetierre des Animaux, l'histoire du Gwand et Tewwible Oz, les vieux voisins étranges, le sommeil et les rêves d'Ellie, les histoires d'infirmerie... Car King a soigné chaque détail, nous obligeant à imaginer sans cesse comment les nouvelles pièces s'emboîtent dans le puzzle des terribles événements qu'on pressent, et nous empêchant par là-même de poser le livre.

Bref, pas de surprise terrifiante dans ce Simetierre pour moi, mais une excellente surprise, celle d'avoir découvert un livre pas comme je l'attendais et de l'avoir beaucoup aimé !
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N'ouvrez pas ce livre!
Vous venez de vous installer à Ludlow, dans cette belle région du Maine? Votre maison vous convient, et le paysage vous plaît ?

Ne sortez pas de chez vous!
Le vieux Jud, votre voisin est charmant et un peu bizarre, mais il est amusant, très couleur locale!

Empêchez donc Church, le chat de votre fille Ellie, de sortir la nuit, et de chasser tout et n'importe quoi...
Cette bête est capable de vous ramener un mulot, une chauve souris...voire pire...

N'allez pas dehors, n'allez pas courir ! Vous risquez de croiser Pascow, un jogger blessé grièvement dans un accident...
Pascow, reviendra d'entre les morts, pour vous mettre en garde, lui aussi.

N'écoutez pas Jud Crandall, ce vieux fou qui vous parle de Simetierre, ce cimetière Mic-mac, pour animaux, car Church est ...mort!
Laissez Ellie pleurer son chat, lorsqu'elle l'apprendra. Ne vous en souciez pas et bouchez vous les oreilles ! Ne la prenez pas dans vos bras et ne la consolez pas! Laissez la sangloter...

Non, ne vous laissez pas influencer! Ni par les reniflements ni par les yeux gonflés de votre fille, ni ceux de votre femme.
Laissez votre coeur saigner devant le chagrin de la chair de votre chair.

N'emportez pas le cadavre du chat, ne suivez pas Jud, ce vieux fou, jusqu'au Simetierre des animaux, afin d'enterrer Church!
Car, Church va revenir pendant la nuit!
La magie Micmac est à l'oeuvre...

Ne commettez pas l'irréparable ! N'écoutez pas Jud vous parler de ces animaux revenus du Simetierre indien, ni de cet homme revenu lui aussi, d'entre les morts...

Maudit Jud, il a versé un poison, dans votre coeur, sans le vouloir!
Refermez ce livre, oubliez le au fond d'un tiroir, enfermez le dans la cave! Car le retour de Church, ce chat noir, va engendrer pire que la Mort...

Un cauchemar, une terrible angoisse, une terreur nocturne pire que toutes celles que vous auriez pu imaginer!
Un enfant vous réveille en vous tendant ses petits bras potelés , à la Minuit... Et, ce n'est pas votre enfant, votre fils, la chair de votre chair.
Ce n'est pas Gage, c'est ...!

Dans le premier film, tiré du roman, c'est Stephen King qui tient le rôle du prêtre. King, selon la légende avait lui même, enterré son propre chat, alors qu'il enseignait à l'Université du Maine ...(On voit une tombe, avec le nom de "Smucky", au début du film).
Et... Sept chats furent utilisés pour incarner Church, la bête revenue d'entre les morts...

Dans le roman, en buvant une bière, Jud vous parle d'un gros Saint Bernard qui a tué plusieurs personnes, à cause de la rage ( il s'agit de Cujo, un autre roman de Stephen King!)
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« Allons y, allez go ! »


Que ça vous prenne aux tripes, que votre estomac se retourne.

Ne faites pas attention à la puanteur,... vous vous y ferez.

Lisez et ne vous arrêtez pas, sous aucun prétexte.



Âme sensible s'abstenir ! Ce roman est bouleversant, effrayant, abominable presque immonde. Non pour ses chimères et êtres surnaturels, non pas pour eux. C'est une question de sentiments liés à la famille. "Que ferais je si…. ", "Aurais je moi aussi…. " Ou se dire avec le coeur "Oh mais pourquoi!" Tout en connaissant la reponse. Car nous aurions agit pareille.

J'ai lu énormément de livres, et c'est le premier à m'avoir réellement fait pleurer. Je tournais les pages avec une angoisse grandissante. J'ai ris, pleuré, je me suis révoltée, indignée. J'étais avec eux. C'est l'impression qu'on garde. Ce bouquin est un panier d'émotions. Un bijou d'écriture, au comble du cauchemar de tous parents .

Non.
Oh non...
NON!

Cohérence parfaite, écriture claire, personnages des plus attachants et travaillés avec un soin particulier. On s'identifie à eux. On les aimes. King ne s'est pas raté, ….

Alors…

Allez-y, allez go !
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Mon préféré, ou en tout cas celui qui m'a le plus fichu la frousse à ce jour.
Tout d'abord la tristesse et la stupéfaction face à la mort ( je n'en dirai pas plus). Puis le chagrin qui fait agir de manière inconsidérée, et pour finir, l'horreur à l'état pur, et c'est là qu'il faut être fort, garder l'esprit clair et faire ce qui doit être fait.

Si vous devez ne lire qu'un roman de Stephen King, je vous conseillerai celui-ci, l'horreur à l'état pure!!
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Citations et extraits (220) Voir plus Ajouter une citation
- Je peux vous poser encore une dernière question ? demanda Louis
- Allez-y, dit Jud.
- Est-ce qu'on a jamais enterré un être humain là-haut ?
Jud sursauta avec tant de violence que son coude heurta le bord de la table et que les bouteilles de bière vides s'écroulèrent comme une rangée de quilles. Deux d'entre elles roulèrent au sol, et l'une des deux se brisa.
- Miséricorde ! s'écria-t-il. Qu'allez-vous chercher là, Louis ? Non ! Qui c'est qui s'en irait faire une horreur pareille ! Comment pouvez-vous seulement me poser la question ?
- Simple curiosité, dit Louis, mal à l'aise.
- Eh bien, il a des choses au sujet desquelles la curiosité est toujours malvenue, répliqua Jud.
Pour la première fois depuis qu'il le connaissait, Louis Creed lui trouva l'air vieux et décrépit, lui trouva l'air d'un homme qui sait que le bord de la tombe n'est plus qu'à quelques pas.
Un peu plus tard, chez lui, il réalisa que dans cet instant-là l'expression égarée de Jud avait trahi plus que ça.
Il avait eu l'air, aussi, d'un homme qui sait qu'il est en train de mentir.
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Après cela, il n’y avait plus rien de lisible le long de deux cercles entiers, mais ensuite, alors qu’il était encore à bonne distance du centre, Louis découvrit une plaque de grès sur laquelle on avait maladroitement gravé une phrase qui disait : « HANNAH, LA MEILLEURE CHIENNE DE TOUS LES TEMPS, 1929-1939 ».
Bien sûr, le grès est une roche relativement tendre (en conséquence de quoi il ne subsistait d’ailleurs de l’inscription qu’un squelette), mais Louis n’en avait pas moins de mal à s’imaginer les trésors de patience qu’il avait fallu à un malheureux gamin pour tracer ces quelques mots dans la pierre. La charge d’amour et de désespoir que cela représentait lui paraissait immense ; c’était un monument comme aucun adulte n’en élèverait jamais à ses propres parents, ni même à un enfant mort en bas âge.
[...]
— Venez avec moi, Louis, dit-il. Je voudrais vous montrer quelque chose.
Ils continuèrent en direction du centre de la spirale et s’arrêtèrent dans la troisième rangée. À cet endroit la circularité était si régulièrement ordonnée qu’on ne pouvait pas croire une seconde que les choses s’étaient arrangées ainsi par le plus grand des hasards, comme les anneaux extérieurs en donnaient trompeusement l’impression. Jud s’était arrêté au-dessus d’une petite plaque d’ardoise qui était tombée à plat sur le sol. Avec des gestes précautionneux, il se mit à genoux et se redressa.
— Jadis, il y avait quelque chose d’écrit là-dessus, dit le vieil homme.
Des mots que j’avais tracés de mes propres mains à la pointe d’un ciseau ; mais l’usure les a effacés. C’est ici que j’ai enterré mon premier chien. Il s’appelait Spot. Il est mort de sa belle mort en 1914, l’année même de la Grande Guerre.
Ainsi donc, ce cimetière enfantin comptait des monuments plus anciens encore que ceux de la plupart des cimetières ordinaires. Louis trouvait cette idée effarante. Il gagna le centre du cercle et examina les stèles qui s’y dressaient. Toutes leurs inscriptions étaient lisibles et pour la plupart elles étaient à demi enfouies dans le sol. Il en redressa une que l’herbe avait presque entièrement recouverte ; elle se décolla de la terre humide avec un petit grincement de protestation ; des cloportes aveugles grouillaient sur le bois pourri de la plaque funéraire. Louis frissonna légèrement. « Cette nécropole pour animaux ne m’enchante pas tant que ça, après tout », se dit-il.
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On a probablement tort de penser qu'il peut y avoir une limite à l'horreur que peut éprouver l'esprit humain. Au contraire, il semble qu'à mesure que l'on s'enfonce plus profondément dans les ténèbres de l'épouvante, une espèce d'effet exponentiel entre en jeu. Pour aussi déplaisant qu'il soit de le constater, l'expérience humaine tendrait plutôt à valider l'idée suivant laquelle l'horreur suscite l'horreur, une calamité accidentelle engendrant d'autres calamités - parfois voulues celles-là - jusqu'à ce que les ténèbres finissent par tout recouvrir à la façon d'une tache d'encre qui s'étale progressivement sur un buvard.
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Louis serra Ellie sur son cœur et continua de la bercer. Il savait, sans avoir aucun moyen d'en être sûr, ce qui la faisait pleurer ainsi: c'était le caractère irréductible de la mort, qui ne se laisse fléchir par aucun argument, pas même par les larmes d'une fillette, et qui est si cruellement imprévisible; et c'était aussi cette prodigieuse et funeste faculté qu'ont tous les humains de tirer de purs symboles des conclusions pratiques qui sont quelque fois belles et nobles et d'autres fois d'une noirceur terrifiante.
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La mort était présente partout : dans le petit sac de cacahuètes à vingt-cinq cents, dans le morceau de bifteck qu'on avale de travers, dans le prochain paquet de cigarettes. Elle était à l'oeuvre vingt-quatre heures sur vingt-quatre, l'oeil fixé sur les écrans de la salle de contrôle d'où elle surveillait tous les points de passage entre la vie terrestre et l'éternité. Seringues mal lavées, insectes venimeux, câbles à haute tension tombés dans les hautes herbes, incendies de forêt. Patins à roulettes déchaînés qui propulsent des petits mômes étourdis au beau milieu d'un carrefour encombré.
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