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William Olivier Desmond (Traducteur)
EAN : 9782266047456
541 pages
Pocket (02/02/2006)
3.89/5   1315 notes
Résumé :
Tu croyais pouvoir te débarrasser de moi. Tu pensais qu'avec un enterrement bidon pour mes fans et pour la presse, tout serait réglé.
Tu te disais : "Ce n'est qu'un pseudonyme, il n'existe même pas."
Tu te disais : "Fini George Stark, maintenant consacrons-nous à la vraie littérature…" Pauvre naïf !
Ça a dû te faire un choc quand tu as vu la fausse tombe grande ouverte, hein ?
Et cette série de meurtres abominables ?
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Critiques, Analyses et Avis (102) Voir plus Ajouter une critique
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Roman paru le 1989, et signé par Richard Bachman. Puis en 1985, sous les noms de Bachman et Stephen King. Or Bachman a succombé en 1985 d'un cancer doublé d'une forme rare de schizophrénie."

" Pauvre naïf ! Ça a dû te faire un choc quand tu as vu la fausse tombe grande ouverte, hein ? Et cette série de meurtres abominables ? Exactement comme dans nos romans ! "

Dans "La part des ténèbres", Thad Beaumont a fait enterrer Georges Stack, son double, en révélant qu'il a écrit , sous ce nom de plume, tous ces livres à succès ( à cause d'un maître chanteur qui connaissait son secret )...

Mais après l'enterrement dans le cimetière de Castle Rock, quelque chose est sorti de la terre. Plusieurs meurtres atroces sont perpétués et on trouve les empreintes de Thad sur le lieu du crime.

"Les moineaux volent de nouveau", écrit le meurtrier sur les lieux du crime.
Ce sont des oiseaux chargés du voyage des âmes des défunts entre le royaume des morts et des vivants. Thad sait que ce n'est pas lui et un double virtuel ne peut pas tuer, si?
"Comment faisait-on face non pas seulement à la mort d'un enfant, mais à la disparition brutale d'un enfant adulte ? Comment faisait-on face à ce qu'avait de banal et d'irrationnel leur assassinat ?"

"Vous êtes en train de me parler d'un pseudonyme qui devient vivant !"
Thad apprend qu'il a eu un cancer, enfant ( comme pour le double de Stephen King) qui...

P.S: ce fut un libraire, Steve Brown, qui s'aperçut des similitudes entre les oeuvres de Bachman et de King.. Il posta ses conclusions à l'éditeur de Stephen King...

Bachman est mort et enterré en 1985, mais il revient pour écrire d'autres livres, après cette date. Il est peut-être encore penché sur l'épaule de King, pour lui souffler d'autres idées?
Comme "Marche ou crève" en 1989, "La peau sur les os" en 1993,,"Les régulateurs" en 1996, signé Richard Bachman.
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Lorsque j'ai vu cet épisode de la série Evil, où l'amante de Ben le Magnifique (désolé j'ai oublié son prénom), raconte que sa jumelle absorbée avant la naissance, prend possession de son bras et qu'elle est particulièrement jalouse et belliqueuse, cela m'a rappelé quelque chose, mais je ne savais plus quoi.

???

C'est en lisant le premier chapitre de la Part des Ténèbres, avec cet oeil, ses ongles et ces deux dents, que je suis encore plus dubitative… Mais où avais-je donc, bien pu connaître cette histoire de jumeau absorbé in utéro??? Soeurs de sang de Brian de Palma? Faux-semblants de Cronenberg? Non non non.

Je fais donc mes petites recherches et ah voilà !! Ce livre de Stephen King a été adapté en film, mais je n'ai pas pu le regarder en entier, tant la mise en scène et le jeu des acteurs me filaient des boutons. Pourtant j'aime beaucoup George Romero, mais on ne peut pas être bon partout. Et Michael Rooker ne pouvait pas sauver le film à lui tout seul.
Ou alors, c'était l'histoire que je trouvais naze. Parce que pour être honnête et au risque de me faire lyncher, je n'ai pas aimé tous les romans de Stephen King. J'en ai adoré certains à la limite de la dévotion suprême. Et d'autres… Bah vachement moins.
Où se classe La Part des Ténèbres ?
Désolé mais, dans « vachement moins ».
On ne peut pas lui ôter le génie d'écriture c'est juste que l'histoire ne m'a pas plu. C'était au fond une bonne idée, cet écrivain qui jongle entre son pseudo et sa véritable identité jusqu'à la dissociation, ou carrément la réincarnation du mal en tant que symbole, La part des ténèbres en chacun de nous, que l'un avait tenté d'enterrer avec pierre tombale et tout et tout... Mais peut-être ai-je lu trop tardivement ce récit, dont le thème a été maintes fois abordé depuis, idéal pour surfer entre l'épouvante et la psychologie. Ou peut-être fallait-il le lire lors d'une époque bien précise avec le contexte qui s'y suivait, à savoir lorsque Stephen King a dû se séparer de Richard Bachman… Peut-être également que je savais trop de l'histoire et que cela m'a privé de beaucoup de surprises… Quoi qu'il en soit, La Part des Ténèbres ne sera pas dans mon top 10 du roi de l'horreur. Mais je ne voudrais pas priver ceux qui ne connaissent pas, faîtes-vous votre propre opinion, c'est toujours mieux !!
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"Les oiseaux s'envolaient et Stark était de retour. Il était mort, on l'avait enterré publiquement et en sus il n'avait jamais eu d'existence réelle, mais c'était sans importance ; réel ou pas, il n'en était pas moins de retour."
Thad Beaumont, universitaire et écrivain qui peine à prendre ses marques, vient d'enterrer son alter ego, Georges Stark, homme de plume de Beaumont, sous lequel il signait des romans gore qui, eux, se vendaient comme des petits pains. le faux enterrement s'est fait dans le soulagement, pour lui et sa femme Liz, et devant l'objectif complice d'un reporter du magazine People. Oui mais voilà, 24h après la fausse mise en bière, un vieux bonhomme avec un bras en plastique a été retrouvé battu à mort avec partout, des empreintes de Thad. Sans compter qu'une tombe du cimetière de Castle Rock a été profanée ! Mais c'est une fausse tombe, en papier cartonné, qui n'a jamais abrité qu'un pseudonyme, le temps d'un reportage de People. Les esprits tatillons pourraient dire que la série d'empreintes autour de la tombe semblent indiquer que le profanateur s'éloignait de la tombe. Mais bon, le gus a aussi pu marcher en arrière, ou effacer ses empreintes qui allaient vers la tombe. Une bonne blague quoi ! En même temps, tous ceux qui se sont approchés de près ou de loin de ce bon vieux Georges montrent une propension exceptionnelle à mourir de façon ultra-violente, coupé en petits morceaux à l'aide d'un vieux coupe-chou, comme celui d'Alexis Machine, le héros de… Georges Stark !
Hey, Thad, vieille branche, t'as pas l'impression que le tonton de tes jumeaux n'a pas très envie de faire cou-couche dans sa tombe ?


La part des ténèbres, c'est mon roman favori de King. Je ne dis pas que c'est le meilleur (je n'en sais rien), c'est juste celui que moi je préfère.
D'abord parce que je trouve extrêmement séduisant le concept même du livre : notre part d'ombre, dont on se sert parfois, qui nous est utile de temps à autre, décide de se rebeller, de ne pas être enterrée (comme on la comprend !) et d'acquérir une existence autonome. Voilà, c'est dit : le pire ne vient pas des autres, du dehors, d'un au-delà, mais c'est en nous qu'il se trouve. Et que parfois aussi, elle s'exprime. J'aime, que dis-je, j'adore la dualité Beaumont/Stark ; mais j'adore encore plus cette unicité malsaine entre ces deux personnages que King nous fait miroiter avec adresse. Il y a un peu d'admiration de la part de Thad pour son jumeau si à l'aise dans ses baskets, il y a de l'envie et du désir de la part de Georges pour la petite vie étriquée de Thad. Les jumeaux ne s'y trompent pas, qui se comportent de même avec leur "oncle" leur père qu'avec leur père. Il y a de la compréhension intuitive, à demi-mot, des enthousiasmes partagés, entre les deux protagonistes qui luttent pour leur survie.
Au-delà du concept, je trouve La part des ténèbres très réussi. King parvient, en un peu plus de 500 pages (il a fait nettement plus long), à nous proposer un récit bien ficelé, avec une belle maitrise de la tension et du suspense, des personnages secondaires bien campés, comme le très rationnel shérif Pangborn. La trame narrative est dynamique, multipliant les points de vue des personnages, et intégrant au récit de façon transparente les rêves de Thad à Terminus ville, les échanges "télépathiques" des jumeaux, des scènes d'écriture automatique, des éléments mythologiques et même des passages des "livres de Stark". Et puis, bien sûr, le tout est saupoudré d'un humour bien noir que je trouve absolument jubilatoire.

Enfin on peut voir dans La part des ténèbres une réflexion sur la dualité de l'être humain, notamment celle de l'auteur : Stephen King ou Richard Bachman ? Ou sur ses démons : est-on le même lorsqu'étant alcoolique, on est sobre ou ivre ? Et puis sur l'écriture qui est, dans ce livre plus que dans les autres, un processus créateur de la vie (au sens propre).
Moi, en tout cas, j'y vois un excellent et réjouissant (voire jouissif !) moment de lecture et de relectures. Et ça me suffit largement pour le lire avec chaque fois un plaisir renouvelé !
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Est-il encore besoin de préciser que Stephen King porte bien son patronyme? Je suppose que non. Si les ventes gargantuesques ne signifient pas tout, il n'est qu'à lire la myriade de critiques élogieuses, rien que sur Babelio.

J'ai lu depuis l'adolescence bon nombres de ses romans et recueils de nouvelles. Je suis pourtant incapable de dire lequel est le meilleur. Même si, en toute subjectivité de lectrice, je sais lesquels sont mes préférés. Lesquels et non lequel car là aussi, ça m'est  impossible de poser une affirmation définitive.

La part des ténèbres occupe une place de choix dans ce classement. Je l'ai lu lorsque j'étais en seconde. J'avais alors beaucoup aimé cette histoire incroyable, surtout pour ses aspects horrifiques.
Sa relecture à 40 ans me permet de constater que ce roman n'a perdu ni en force ni en attraction. Si la technologie depuis sa sortie américaine en 1989 a fait des bonds de géants (clin d'oeil au taxiphone et autres cadrans téléphoniques  avant les touches clavier), le coeur du livre lui-même n'a pas vieilli, se tenant dans une sorte d'intemporalité. Et je remarque également que si j'aime toujours ressentir ce frisson face à l'épouvante, mon attention se porte plus sur la personnalité des personnages, les à-côtés de la narration, etc.

S'appuyant sur sa propre dualité littéraire avec son pseudonyme Richard Bachman, Stephen King crée une intrigue dans laquelle Thaddeus Beaumont, universitaire et écrivain dont le succès est plus d'estime que commercial, a eu recours pendant une douzaine d'années au pseudonyme de George Stark pour rédiger de sanglants (et enrichissants) thrillers. le secret menaçant de s'éventer, Thad décide d'en finir avec George. Un simulacre de funérailles avec pierre tombale en carton-pâte est organisé par un tabloïd dans le cimetière de Castle Rock, bien connu des lecteurs de King (la ville, pas le cimetière).
Sauf que, contre toute rationalité, George ne se montre pas d'accord avec cette mise en terre...

Avec autant de maestria que Karajan en son temps, Stephen King orchestre un récit terriblement immersif où thriller et paranormal se mêlent en d'incessantes et terrifiantes arabesques. le coup de maître tient dans les mots mêmes du titre puisqu'il joue avec cette part de ténèbres que tout un chacun dispose au fond de soi. Que peut donner cette ombre intérieure entre les mains d'un écrivain? La question de la création littéraire est un thème récurrent chez King puisque bon nombre de ses personnages sont écrivains (Sac d'os, Histoire de Lisey, Shining, Ça et j'en passe). Les affres de la page blanche, la création face à son créateur, l'alcoolisme qui semble guetter la moindre faille (cf. ses propos dans son ouvrage en partie autobiographique Ecriture). Pourtant loin d'être redondant, il arrive à donner à chaque fois un angle particulier à cette question. Comme ici en la fusionnant avec celle de la gémellité. Et bien d'autres éléments que je laisse la joie de découvrir (avec un mot à l'étymologie grecque) aux futurs lecteurs.

Même en relecture, j'ai ressenti toute la tension que King a instillée dans son roman. Les pièces se mettent en place les unes après les autres avec une redoutable efficacité. Il joue avec nos nerfs comme avec la vie de ses personnages. Il y a un côté hitchcockien dans La part des ténèbres où le suspense va crescendo. On sent ce malaise tendu qui nous laisse un frisson délectable le long de la moelle épinière.

Et il y a tant de plaisirs à retourner sur ces lieux familiers du Maine kingesque. Son roman comporte de nombreux renvois à ses précédentes histoires. En ayant lu les suivants, d'autres connexions s'établissent chez le lecteur attentif. Ce n'est pas qu'on rentre à la maison mais plutôt comme revenir sur un lieu de villégiature. On demande des nouvelles des résidents à l'année, on retrouve de vieilles connaissances ou au contraire on assiste à l'arrivée d'un gars qu'on a rencontré bien après. Ces allers-retours chronolittéraires forment un bonus fort appréciable. Et renforce la cohésion de l'univers de King.

Que du bonheur, en conclusion!
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Stephen King et les métaphores de l'écriture, les mises en abîme, les anamorphoses...
Vu d'un côté c'est un roman d'horreur sur une créature démoniaque qui veut décimer tout l'entourage d'un écrivain...Sous un autre angle, c'est l'histoire folle d'un romancier hanté par lui-même...
Thad Beaumont, auteur peu lu de deux romans, écrit aussi, sous le pseudonyme de George Stark, des textes terrifiants et cruels, qui ont, eux, un grand succès...Un jour cependant, il décide d'éliminer Stark, qui ne lui correspond pas vraiment. Il ne veut plus écrire que sous le nom de Thad Beaumont. Commence alors une série de crimes sanglants, dont la police ...Chut !!!! Il faut savoir aussi que quand il était petit, Thad a été très malade...Et le chirurgien lui a retiré...C'est affreux rien que d'y penser !
Roman à suspense, roman à clé, autobiographie camouflée, prélude à Misery, Histoire de Lisey... Stephen King n'en finit pas de se répéter et de se réinventer, exorcisant ses démons dans nos esprits captifs et fascinés...C'est un des rares auteurs dont je lis tous les mots, toutes les descriptions, car elles sont en général polysémiques, et qu'on ne peut lire de travers. J'y passe du temps, mais ça vaut la peine...
Je vois arriver avec angoisse le moment où je les aurai tous lus...
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Citations et extraits (67) Voir plus Ajouter une citation
Il ne pouvait rien faire, quand il était pris de ces maux de têtes, sinon rester allonger dans sa chambre, sans lumière, et attendre la mort. A la fin de septembre, il en vint même à espérer mourir. Et au milieu d'octobre, la douleur avait progressé au point qu'il se mit à craindre de ne pas en claquer.
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Les bébés sont capables de se mettre dans un divin pétrin à n'importe quel âge, mais à huit mois, lorsque les joies de la marche à quatre pattes commencent à s'épuiser et que celles de la station debout son encore à venir, ils sont indéniablement dans l'âge d'or de la catastrophe à répétition.
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" N'importe quel cinglé un peu rapide peut attraper un tigre par les couilles", dit Machine à Jack Halstead. "Tu savais ça, toi ? "
Jack commença à rire. Le regard que lui adressa Machine lui fit se demander s'il ne faisait pas fausse route.
" Arrête de sourire comme un imbécile et écoute-moi, reprit Machine. Ce sont des conseils que je te donne en ce moment. Alors, tu fais attention, un peu ?
- Oui, monsieur Machine.
- Alors écoute bien, et n'oublie jamais. N'importe quel cinglé peut attraper un tigre par les couilles, mais seul un héros est capable de continuer à serrer."
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Mais les écrivains INVITENT les fantômes, peut-être ; comme les acteurs et les artistes, ils sont les seuls médiums que notre société accepte totalement. Ils créent des mondes qui n'ont jamais existé, et nous invitent à participer à leurs fantasmes. Or c'est bien ce que nous faisons, et volontiers, non ? Et nous PAYONS même pour ça !
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Peut-être ne verrouille-t-on sa porte qu'une fois l'an lorsqu'on habite dans la cambrousse, peut-être oublie-t-on de le faire une fois de temps en temps avant de partir au travail quand on vit dans des petites villes comme Fargo, dans le Dakota du Nord ou Ames, dans l'Iowa, mais au bout de très peu de temps passé dans la Grande Pomme véreuse, on ferme à double tour, même pour aller emprunter du sucre au voisin de palier [...] Les New-Yorkais sont comme ces petits animaux qui se terrent sous les buissons, les sens constamment en alerte, même quand ils pensent prendre du bon temps.
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