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EAN : 9782846269148
375 pages
Au Diable Vauvert (11/09/2014)
3.36/5   45 notes
Résumé :
White Trash met en scène l'affrontement d'une infirmière et de son supérieur dans un hôpital en compression d'effectifs. A partir du démantèlement des services sociaux britanniques, John King, "l'écrivain du football et de la classe ouvrière anglaise", se livre à une satire des stéréotypes de classes et traite finalement des inégalités et de la place de l'humain dans la société.
Il nous offre un roman noir puissant sur la fracture sociale, émouvant et d'une ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Avec "White Trash", un roman écrit en 2002 mais seulement traduit en français 12 ans après, l'auteur John King, auteur anglais de culte "Football Factory" , adapté au cinéma par Nick Love en 2004 et premier tome d'une trilogie composée de "La Meute" et "Aux Couleurs de l'Angleterre", continue à sonder la culture prolétaire britannique aujourd'hui, avec ce roman, désignant en argot les blancs défavorisés et pauvres ( on pourrait traduire par "nègres blancs").

Il faut un peu de temps pour entrer dans le roman et se laisser apprivoiser par la langue de King, une langue saccadée, apre, hachée, sans beaucoup de ponctuation, qui laisse peu de répit au lecteur, qui a du mal à trouver son souffle tant il est assailli par les informations et les situations parfois paroxytiques, tout en conservant un style naturaliste qui rend son observation de la société anglaise juste et frappatante comme un uppercut.

White trash est une fresque sociale anglaise qui prend pour toile de fond le démantèlement des services sociaux, et plus globalement un hôpital, dans lequel travaille Ruby, jeune infirmière qui aspire à faire son travail du mieux possible malgré les difficultés inhérentes à la profession ainsi que Jeffreys, médecin et administrateur chargé de rationaliser les coûts et les effectifs dans le même l'hôpital où travaille Ruby.

Les chapitres qui alternent la vision de l'un et de l'autre des personnages varient énormément au niveau du langage ( plus direct, instintif et imagé pour Ruby, plus soutenu et introspectif pour M Jeffreys), et cette opposition de style ne trouvera son point d'achoppement que dans le dénouement, glacial et inattendu, bref qui légitime complètement le coup de poing donné à mon titre du jour.

Un livre, dont le sujet pourrait faire penser à l'excellent long métrage de Thomas Litti, "Hippocrate", sorti quasiment en même temps que ce roman, mais dans une version plus effrenée et sans consession aucune.

Un roman coup de poing qui plaira à coup sur aux amateurs de ce genre de littérature qui va doit à l'estomac!
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L'auteur nous propose de suivre deux destins bien différents, mais pourtant…
Une incursion émouvante dans l'Angleterre des white trash, terme d'argot qui désigne les blancs défavorisés et pauvres. On y rencontre tour à tour des personnes de la classe ouvrière qui peinent à survivre, des quartiers où il est difficile de faire sa place tant les inégalités sont présentes. C'est un roman noir qui cadre tristement avec l'actualité. C'est une véritable fresque sociale qui nous amène à nous interroger sur notre place dans la société, sur notre place dans l'entreprise aussi.
Nous suivons d'abord Rudy, une jeune infirmière qui voit tellement d'horreur dans son métier d'infirmière : pauvreté, vieillesse et souffrances en tout genre, qu'elle se laisse le soir venu, aller à boire, aller en soirée pour s'étourdir. Pour ce personnage l'auteur utilise un vocabulaire très trash et imagé. Puis, Mr Jeffreys, médecin hospitalier qui est privilégié et qui s'en sort bien. L'auteur utilise une écriture plus subtile, des mots plus soignés.
J'ai vraiment apprécié ce changement de champs lexical qui apporte beaucoup à la lecture. Au début, J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire car je ne voyais pas du tout où l'auteur voulait me mener, mais petit à petit les destins se croisent, on en apprend plus et on commence à comprendre. J'ai aimé en apprendre plus sur l'enfance des protagonistes et les voir évoluer jusqu'à ce qu'ils sont aujourd'hui.
Un livre qui sort des sentiers battus, en effet, le ton est particulier, saccadé. L'absence de ponctuation donne un rythme effréné. J'ai tout de même aimé ce livre et cela m'a donné très envie de lire les autres livres de John King.
Je le conseille aux amateurs de roman noir, de roman de société. Ce fut pour moi un très bon moment de lecture et quelle fin tragique ! Je suis restée scotchée.

VERDICT

Je le conseille aux amateurs de roman noir, de roman de société, vous passerez un bon moment de lecture et vous ne le regretterez pas
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J'ai aimé la couverture du livre : le doigt d'honneur du squelette d'une main sur fond du drapeau britannique : l'Union Jack. Un signe de l'auteur ?
Parce que « White Trash » de John King n'est absolument pas ce que vous avez choisi en lisant le résumé ou la quatrième de couverture. Il ne met pas en scène l'affrontement d'une infirmière et de son supérieur. Non, absolument pas! Leur seul point commun, c'est de travailler dans le même hôpital.
Il y a bien l'opposition de deux regards : Ruby, infirmière et Mr Jeffreys, médecin.
L'une, dévouée, positive, altruiste, issue d'un milieu social défavorisé et l'autre, chargé de l'audit de l'hôpital, conscient de sa supériorité et doté d'un sens moral particulier.
Il y a le choix narratif : pour Ruby, le langage est simple, coloré, sans ponctuation, moderne et dans l'action. Pour Mr Jeffreys, il est recherché, épuré, classique, sophistiqué et dans la réflexion. Entre ces deux points de vue, il y a un texte en italique, parsemé de points de suspension. Qui est cette troisième personne ? Il faut être au bout du roman pour le comprendre.
Parce que ce roman mérite la persévérance qu'il demande, parce que certains chapitres sont longuets, parce que ces trois voix sèment la confusion, savourez-le avant d'être bousculé.
Parce que cette fresque sociale où la psychologie des protagonistes est fort travaillée bascule de façon cinglante dans le roman noir et dans l'horreur...
Je remercie Masse Critique et à la maison d'édition « Au Diable Vauvert » de m'avoir permis de découvrir cet auteur britannique. C'est une véritable découverte : aussi étonnant qu'éprouvant !
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L'intrigue se déroule dans une ville sans nom, mais cependant assez importante pour qu'il y ait un hôpital, un aéroport international, des hôtels de grand standing, des banlieues tristes, des traine-misère, des hooligans, des skinheads, des ouvriers, des chômeurs, et des pubs bondés le vendredi soir, point de rencontre de voisins ou d'amis venus boire quelques pintes, bavarder, draguer, fumer un peu de tout, pour oublier que la vie n'est vraiment pas tous les jours facile.
Le rythme est très soutenu, les phrases sont denses, j'ai l'impression qu'il y a mille information par page, et pas de respiration possible. La vie est difficile, les tâches complexes et nombreuses, le lecteur le ressent à la lecture. Il n'y a pas de longues descriptions narratives pour reposer le lecteur. Ruby, fille unique dont la vie n'est pas toujours rose, une mère atteinte d'Alzheimer, un père décédé trop jeune, vit seule. Elle a un emploi d'infirmière à l'hôpital. C'est un travail difficile, il y a trop peu de personnel et trop peu de moyens. Ruby est cependant capable de découvrir ce qu'il y a de positif et de beau chez ceux qu'elle rencontre et dans sa vie. Elle est toujours optimiste, encourageant les autres, prête à aider les malades, à les accompagner, à soulager les peines de ceux qui l'entoure.
En parallèle, nous suivons Jeffreys, un homme si bien sous tous rapport, bien habillé, bien éduqué, il semble avoir une sorte d‘emploi de superviseur dans le même hôpital. Il croise régulièrement Ruby et ses collègues qui semblent toutes apprécier ce monsieur si bien qui ne dérange personne. Il cherche comment attribuer au mieux les fonds disponibles, travaillant surtout la nuit, et profitant d'une vie aisée le jour. Il aime vivre à l'hôtel, profiter du luxe d'un service de qualité, d'un dîner fin, il vit seul et semble pleinement satisfait.
Pourtant, au fil des pages, nous découvrons en Jeffreys un personnage très étrange, malsain, à la limite de la perversion, violent parfois, certain de la toute-puissance et de la justesse de sa mission, et de sa vision du monde et des hommes, de leurs travers, de leurs péchés, de leurs droits. Et d'ailleurs qu'elle est sa mission ? C'est un mystère bien entretenu par l'auteur, et qu'il nous dévoile au fil des pages.
Lutte des classes ? Les upper-class contre les White trash, ces petits blancs pauvres qui sont la lie de la société ? Lutte de la richesse contre la pauvreté, de l'éducation contre la bêtise ? de page en page, John King dévoile des personnalités et des caractères surprenants, attachants, perturbants, troublants. C'est intéressant, même si cela met très longtemps à aboutir. On se demande à quel moment vont se croiser et peut être s'affronter ces deux personnages, il y a une vraie claque à la fin et l'auteur pose de véritables questions.
En lisant que Jeffreys regarde des VHS et que Ruby enregistre des cassettes, j'ai réalisé que ce roman a mis quelques années avant d'être traduit. Je le trouve néanmoins terriblement actuel dans ses questionnements. En particulier sur l'hôpital, le coût des malades, des soins, et quel avenir, quels moyens, comment faire dans nos sociétés en crise pour arriver à maintenir des traitements égalitaires quelle que soit la place de l'Homme, quelle politique sociale pour demain ?
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Tout d'abord, merci à Babelio et aux éditions Au Diable Vauvert pour cette découverte.

White Trash est un livre pas comme les autres, difficile d'en sortir indemne. C'est un ouvrage qui fait écho à de nombreux problème dans notre société. Notamment la différence entre les classes : la classe ouvrière et la classe supérieure.
Ah, j'oubliais, si vous n'êtes pas très en forme éviter de lire cette histoire.

Je ne connaissais pas le style de John King, l'auteur et je dois dire que je ne suis pas déçue, il nous livre une histoire sociale compliquée qui se passe à Londres. On va suivre plusieurs personnages dont Ruby James une jeune infirmière dévouée à son métier, qui aime ses patients et Monsieur Jeffreys, son supérieur qui à de plus en plus de mal a supporter la misère humaine.
L'auteur nous propose une alternance de portraits, avec un style différent, plutôt direct pour Ruby et soutenu pour Mr Jeffreys.
John King arrive à transmettre les pensées de ces personnages aux lecteurs comme si c'était des êtres réels. C'est assez troublant.
Rapidement on va comprendre que ce n'est pas un simple portrait de ces personnages on va se retrouver dans un tourbillon de violence avec une fin difficile.

Quelquefois nous sommes tentés de sauter quelques passages, car il y a quelques longueurs mais, en fait on comprend toutes ces pensées et descriptions à la fin de l'ouvrage.
Et une fois le livre terminé on comprend très bien cette première de couverture provocante.
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critiques presse (1)
LeSoir
29 septembre 2014
L’écrivain anglais sort, avec «White trash», une décapante chronique sociale.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Ayant des responsabilités bien plus importantes que celles d’un simple médecin, il est essentiel qu’il garde l’esprit net. La santé de l’État et la stabilité de toute la population sont en jeu, ce qui n’est pas rien. Son rôle, il faut bien le dire, est tout à fait primordial, mais il ne le dirait jamais comme ça, et ne le pense même pas. C’est un homme modeste. Mais en tant que travailleur hautement qualifié s’y connaissant en économie et en médecine il observe la santé de la nation depuis un sommet plus élevé que les médecins. Loin du train-train quotidien il est à même de saisir les enjeux plus larges. C’est à lui qu’il incombe de surveiller la distribution des fonds et d’aider à guider les ressources là où elles sont les plus nécessaires. Il prend en compte tous les facteurs. La santé de l’hôpital repose sur ses épaules. C’est un microcosme de la nation. Les éléments les plus qualifiés de l’hôpital, les consultants et les médecins le traitent comme il se doit, une fois qu’ils ont compris qu’il n’est pas là pour réduire leur budget. À un niveau inférieur de l’échelle hiérarchique, les infirmières et les travailleurs auxiliaires sont plus difficiles à convaincre. Il explique cela par leur mauvaise éducation, les spécialistes ont tendance à venir de meilleurs milieux et sont plus à même de contrôler leurs émotions. Ils comprennent les arguments logiques alors que les auxiliaires sont plus irrationnels et pensent sur le court terme, aveuglés par les sentiments. Mais Jeffreys a su rallier le personnel par la simple force de ses bonnes manières. C’est un homme humble et les gens se prennent vite de sympathie pour lui. C’est un travail difficile, mais il faut bien que quelqu’un le fasse. Le cliché le fait sourire.
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Quand un patient commence à te donner des ordres c'est fini. Ruby a appris sa leçon très vite, elle s'est rendu compte qu'au fond, les patients veulent que tu gères leur vie. Comme un enfant, le patient veut se sentir en sécurité, veut croire que tu vas le soutenir dans sa maladie et le renvoyer chez lui en pleine santé. Les patients tentent, oui, mais une fois que tu as fixé les règles ils se détendent. Ils te testent au début, mais après, quand on te fait confiance c'est vraiment quelque chose, le meilleur compliment du monde. C'est donnant-donnant, comme dans la vie, on soulage les soucis qui pèsent sur les gens. la gentillesse, ca coûte rien, mais si un patient est mal-poli, comme Aggie peut l'être, Ruby sait reconnaître de la peur ou une tristesse plus profonde, mais elle n'est pas une imbécile pour autant et elle pose des limites et s'y tient, elle ajuste le bout du lit pendant que cette femme dont les organes sont pris d'assaut par un cancer regarde le ciel par la fenêtre.
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Ben ne voit au fond que des formes, ses yeux qui pleurent et sa cataracte ça le ramène à quand il venait de naître et qu'il essayait de comprendre ce que pouvaient bien renfermer les contours, en tout cas c'est ce que dit maman, la gueule de Ben tout chiot encadrée aux quatre coins de la pièce, sa truffe on dirait du caoutchouc, elle s'agite quand il renifle le monsieur, ça sent l'après-rasage et l'antiseptique, Ruby parie que c'est goût fraise, elle est assise tout en haut de l'escalier, personne ne peut la voir, maman a lu l'histoire, elle a dit : «le marchand de sable va passer», elle lui a fait la caresse sur les yeux et les cheveux, et d'habitude Ruby est une petite fille sage mais ce soir elle n'arrive pas à dormir, les yeux de maman sont rouges comme si elle avait pleuré, et c'est pour ça que Ruby épie à travers la rampe de l'escalier, les longs doigts de maman caressent la tête de Ben, survolent ses paupières, tout doucement, le son de sa voix qui murmure, c'est un bon chienchien ça, un beau chienchien, les yeux de Ben se referment, il soupire du fond de sa poitrine, dans son coeur, il est content, si content de ne pas être obligé de bouger, il a pas mal quand il se tient tranquille, la chaleur du feu électrique et la main de maman, il a besoin de rien d'autre, et Ruby regarde le monsieur dans sa drôle de blouse blanche qui parle tout bas, elle n'entend pas ce qu'il dit, il a la raie sur le côté, il porte une cravate, il se penche en avant et touche Ben, Ruby ne voit aucun des jouets de Ben qui traînent, pas de baballe, pas d'os en plastique, en fait elle comprend pas ce qu'elle voit, c'est qu'une môme.
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Le feu passe au vert et les ados démarrent en trombe. Une odeur de pneu brûlé pénètre par la ventilation du taxi. Jeffreys regarde droit devant lui en espérant qu'un malheureux ne fera pas les frais de cette puérile prise de risque. Il comprend le besoin d'excitation des jeunes mais comme il fait partie du corps médical il connaît les conséquences d'un tel comportement. C'est un problème dans la société.
Les gens sont toujours pressés, pris dans une sorte d'effervescence. Ils ne réfléchissent pas avant d'agir. Ou de parler. Ils sont incapables de réfléchir tranquillement à la vie et à son sens profond. Les jeunes sont les plus coupables, aucune conscience de leur propre mortalité sans parler de la mortalité des gens autour d'eux. Mais c'est une vérité générale. Les gens ont l'esprit confus, agissent au hasard. L'éducation canalise l'énergie de la jeunesse et a le mérite de mettre en place des schémas de comportement. Ce qui façonne à son tour la civilisation. Si on ne les contrôle pas, les êtres humains ne valent pas mieux que des gorilles.
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Une bonne travailleuse. Rien d'exceptionnel, mais ce qu'il faut de sensibilité pour jouer le jeu avec un vieil homme sénile et malodorant qui, s'il avait vécu dans un environnement plus naturel ou même vingt ans plus tôt seulement, serait dans sa tombe plutôt que dans cette unité. Les scientifiques travaillent d'arrache-pied pour prolonger la vie, mais, il faut bien le dire, c'est trop souvent aux dépens de la dignité. Cette infirmière est prête à mentir et à dire à son patient que tout va bien alors que c'est évident que ce n'est pas le cas. Une infirmière qui soulage les souffrances d'un homme mort. Un squelette. Elle fait un dur métier [...]
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