Une psychanalyse moins difficile que je l'avais d'abord craint, et une histoire qui vous agrippe.
Cette lecture trône dans ma bibliothèque, dans ma collection de
Stephen King, plus exactement, depuis un très grand nombre d'années. Pour être tout à fait honnête, je l'avais achetée, parce que tombée sur une bonne occase, et toujours très heureuse d'agrandir mes collections, mais complètement persuadée que jamais de ma vie je ne l'ouvrirais.
Car oui, je le dis bien haut et bien fort, comme bon nombre d'autres personnes, j'ai été littéralement TRAUMATISEE par le film adapté de ce roman. Je l'ai vu extrêmement jeune, trop, beaucoup trop jeune, merci le grand frère !! Mais quand je dis traumatisée, c'est pas un mot en l'air hein. Les clowns pour moi, c'est juste le summum de l'horreur ! Genre Ronald Mac Donald's, si jamais il lui prenait l'idée de m'approcher, c'est prise de Kung Fu incontrôlée, et fuite en hurlant et en m'arrachant les cheveux.
Les clowns me terrorisent, c'est tout, c'est comme ça.
Je sais pertinemment que je ne suis pas la seule, et j'en ai reçu mille preuves sur les 11 jours qu'il m'a fallu pour lire ce premier tome. Des coups d'oeil fort parlants dans le métro, des personnes du taff que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam qui m'abordent pour me dire que rien qu'à lire le titre, elles en ont eu des palpitations, ou même certains commentaires sur ma page depuis que j'ai annoncé ma lecture. Bizarrement, il n'y a que les gonzesses qui assument leur frayeur avec dignité. Les mecs font les malins, rigolent et se moquent, mais je suis bien certaine qu'un clown un soir dans un tunnel avec des ballons et une hache, et on ne les entendrait plus moufter.
Bref.
Alors, ce film, je l'avais vu il y a 25 ans (et des poussières). Et pourtant, les images et les souvenirs étaient d'une netteté à peine croyable. Jusqu'aux voix des personnages qui me sont revenues dès les premiers dialogues.
Pas de surprise exceptionnelle à la lecture de l'histoire donc, puisque j'avais encore tout ça très bien en tête. Je me suis surtout décidée à le lire pour en faire une sorte de thérapie (parce croyez-moi, 25 ans de coulrophobie, ça finit par être lourd à porter).
Dès les premières pages ça a été très très dur pour moi. Au point que je n'osais plus descendre aux toilettes, me retrouver dans le noir, je regardais à deux fois avant de fermer la salle de bains...
Et puis... Et puis je me suis rendu compte qu'à lire, ce n'est pas aussi terrible que ça. Ma peur n'a pas atteint des paroxysmes comme ce fut le cas il y a tant d'années en affrontant ce foutu Grippe-Sou, le clown cabriolant. Il y a 25 ans, j'ai vraiment vécu tout ça. Aujourd'hui, j'ai juste lu une histoire (bon, flippante quand même). Est-ce parce que j'ai vieilli ? Ou parce qu'à lire c'est tout simplement moins effrayant ? Je ne saurais le dire.
Bon certes, il y a encore le tome 2 qui peut tout changer, nous verrons bien.
Pour les 3-4 malheureux qui traînent qui n'auraient jamais entendu parler de "CA" (qui sait, peut-être vivent-ils dans une grotte, ou sont-ils très très très trèèèès jeunes lol), peut-être voudriez-vous un petit résumé ?
Nous sommes dans les années 50, l'été 58 plus précisément, dans le Maine (comme très très souvent dans les livres de
Stephen King) (genre c'est une région où je n'irai JAMAIS mdr) dans la petite ville de Derry. L'histoire débute avec deux petits garçons. L'un est malade dans sa chambre, et fabrique un bateau de papier pour son petit frère qui s'ennuie. le petit frère file l'essayer sur le ruisseau qui s'est formé dans la rue suite aux innondations. le bateau file vers l'égout et Georgie, le petit frère, essaie de le rattraper. C'est là qu'il va faire la connaissance de l'horrible clown, et mourir dans d'atroces souffrances avec un bras arraché.
(ça commence sympa déjà, nan ? :D )
Au fil de l'histoire, beaucoup d'autres enfants auront affaire au clown, qui deviendra progressivement "CA", cette chose maléfique qu'on ne veut plus nommer autrement. Certains s'en tireront mieux que d'autres (qui mourront dans d'atroces souffrances aussi, pas de bol !), et ce sont ceux-là qui deviendront nos personnages principaux. Ben, Bill, Richie, Stan, Bev, Eddie, Mike... Des gosses de 11 ou 12 ans. Qui reviendront, 27 ans plus tard, quand CA se réveillera à nouveau.
Voilà, grosso modo.
L'histoire de ce premier tome s'arrête assez abruptement, au moment où tous les héros se sont retrouvés, 27 ans plus tard, revenant tenir cette promesse faite lors de leur premier affrontement avec le Mal qui empoisonne Derry. Ils retrouvent progressivement leurs souvenirs de l'époque, et doivent faire face à ce qui les a tant terrorisés gamins. D'abord seuls, chacun de leur côté, et on sait juste qu'ils doivent se retrouver plus tard (dans le tome 2)
J'avoue que la fin est très frustrante. Je me suis découvert une passion malsaine pour ce bouquin, dans lequel je me plongeais dès que je le pouvais, sentant l'adrénaline de la peur me serrer dans ses bras, mais incapable de m'en détacher. Pour autant, je ne peux pas dire que ce premier tome ait été avalé rapidement, j'ai quand même mis 11 jours à en venir à bout. Mais bon, 627 pages, avec un texte dense et une police pas spécialement grande. Bon, ben, faut quand même prendre le temps de se le coltiner ce beau bébé !
Par contre, je suis un peu fâchée sur la traduction/correction, j'ai trouvé qu'il restait quand même beaucoup beaucoup de fautes et coquilles !
Voilà, je n'ai pas grand chose d'autre à ajouter, n'ayant lu qu'une moitié d'histoire avec ce premier opus. Je lirai la suite dans pas trop longtemps je pense, mais vu le temps que ça me prend, je vais essayer d'écouler mes SP avant, histoire de ne pas prendre trop de retard :)
Si vous avez été comme moi vraiment traumatisé(e) par le film, je suis la preuve vivante qu'on ne meurt pas de trouille, même si bon, ça fout quand même bien les chocottes ^^. Je ne suis pas sûre que ça va changer quoi que ce soit à ma terreur des clowns, mais je suis quand même super fière de moi, d'avoir affronté mes peurs, et d'avoir pris sur moi pour cette lecture.
Cali
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