AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,21

sur 3476 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Bien que Stephen King soit mon allié de bibliothèque depuis mes 16 ans, je n'ai absolument jamais fait de chronique sur un de ses romans. Je sollicite donc votre indulgence.

Pourquoi je lis celui-ci un peu tardivement ?
Et bien parce que pendant mon adolescence, j'avais vu l'adaptation de 1990 et que, au risque de me faire lyncher, je l'avais trouvé vraiment pourrie. Certes, on m'a toujours dit que le livre était mieux mais comme je n'avais pas apprécié ni les adaptations, ni les romans de Bazaar et du Fléau, je m'étais dit que bof, non je n'allais pas essayer.

A tort, je reconnais aujourd'hui.

Car j'ai vu l'adaptation récente de Andrés Muschietti et j'ai été très impressionnée. Ce n'est pas l'histoire qui m'a scotché. Ni le cadrage et les effets spéciaux qui sont tops, et dont je pense que le film de Tommy Lee Wallace avaient toutes ses qualités à l'époque, bien que je ne m'en souviennes pas. Non, c'est surtout la mise en scène et la direction des acteurs qui m'ont interpellé. J'ai ressenti un très fort attachement pour les personnages. Je les ai trouvé d'une époustouflante crédibilité. Avec les personnalités complexes et sensibles qui règnent, on y croit à cette amitié, chose que je n'avais pas du tout ressenti avec la première adaptation, qui me semble, ciblait plus le charisme de Pennywise. Je pense que Muschietti a beaucoup plus travaillé sur TOUS ses personnages, que dans les années 90 où l'on prônait plus la forme que le fond (excepté quand on s'appelle Amblin) et n'a pas donné la vedette uniquement au méchant et à la Peur. Ne serait-ce que Eddie, cette force de caractère malgré le maternement excessif, je me suis dit, wouah !! Quel tronche !! Mais pas que lui… J'avoue ne pas savoir si c'est le réalisateur qui a bien travaillé ou les acteurs qui jouent divinement bien, ou les deux. Quoi qu'il en soit, je suis intriguée et comme ce sont les personnages qui ont éveillé tout mon intérêt, et qu'ils ont été créé par le King, me voilà enfin décidée, plusieurs années après, à ouvrir les pages de « ça ».


Et je ne serais pas déçue car tout ce que j'ai aimé dans l'adaptation est transcrit dans son roman.


J'ai été également surprise de constater que le clown n'apparaît que brièvement durant les 400 premières pages, laissant la place au terrifiant Henry Bowers, qui sera le vrai ennemi. J'ai été surprise de constater qu'il débutait également sur une agression homophobe 27 ans plus tard, mettant alors ainsi l'axe, avec évidence, sur le harcèlement scolaire et la discrimination des noirs, des gros, des gays, des pauvres, des bègues, des juifs, des chétifs, des gens qui ne représentent pas le American Warrior voulu.
Et je verrais plein de clin d'oeil pas joli joli sur cette Amérique profonde, lorsque Bill et Richie réalisent que les armes ont été créées uniquement dans le but de tuer, et qui se termine (ATTENTION SPOILER) sur une tuerie massive aux armes à feu. J'ai été surprise encore, sur les réflexions de Ben adulte lorsqu'il se dit que les enfants risquent de se faire tuer à tout moment sans la présence maléfique du clown, uniquement par leur insouciance et leur prise de risque constant. Une ode à l'enfance en soit, gâchée par le mal, mais unit dans la force de l'amitié. Ensemble, on peut vaincre la menace. Car à aucun moment les adultes seront présents pour les aider, ni même voir ou même assez patients pour écouter et croire. Chose que nous sommes en train de changer depuis les années 2000 : « La part sombre de l'humanité, la minorité jusque-là silencieuse, a changé au cours du temps, se transformant en une minorité bruyante aux heures couvertes par les médias. Des cauchemars, autrefois inimaginables, assaillaient parents comme enfants chaque jour. Les adultes ont absorbé l'horreur, mais ont continué à vivre. Les gamins, en revanche, ont grandi et sont devenus parents, des parents balafrés par une cicatrice pâle et ciselée, imprégnée dans leurs esprits, et qui a modifié leur mode d'éducation pour toujours. Les perdre de vue pendant six minutes, il n'en faut pas plus. Je crois que cette prise de conscience a sonné le glas de la liberté des enfants, remplaçant la cloche du dîner par le covoiturage. » Bryan Reardon, dans Jake.
Le harcèlement scolaire, les agressions et la discrimination des minorités existent depuis toujours, et nous rappeler que cela existait déjà, prouve que « non ce n'était pas mieux avant », c'était juste différent. Est-ce qu'en protégeant nos enfants du mal, nous leur enlevons l'amitié ? Est-ce si difficile d'avoir les deux ? Peut-être parce que le monde des adultes enlèvent la construction du soi, et l'un ne va pas sans l'amitié ? Je ne sais pas. Je ne suis pas psy. Mais il n'aurait pas pu écrire « ça » aujourd'hui, entre les portables, l'éducation bienveillante, l'absence de hiérarchie au sein de la famille moderne, le contrôle parentale, les applications traceurs, etc… Soyons honnête, enfant j'allais où je veux. Aujourd'hui mes enfants vont là où je les vois.
Et Stephen King est un excellent conteur, qui nous évoque tous ses bons moments de l'enfance mais également qui nous rappelle que ce n'était pas si géniale, que nous prenions des risques, surtout si l'on n'avait pas d'ami...

Je m'attaque à la suite. J'espère aimer autant.


Commenter  J’apprécie          888
Ça n'est pas qu'un livre d'épouvante, Ça est bien plus. Ça est aussi un livre sur le courage, l'amitié, la perte de l'innocence de la jeunesse.

Ça risque de vous faire replonger dans les affres de vos années jeunesse : vous allez vous remémorer vos joies de gosse, mais aussi vos chapelets de souffrances à l'école, vos tombereaux de doutes sur l'avenir, les questions que vous vous posiez, vos premiers émois, ainsi que votre je-m'en-foutisme.

Mais c'est aussi un grand roman sur l'amitié et sur le fait que l'union fera toujours la force. Surtout si on est persécuté à l'école ou aux prises avec un clown terrifiant qui prend l'apparence de vos peurs les plus profondes.

Ce roman prenait les poussières sur mes étagères, trop couillonne que j'étais pour oser l'ouvrir, malgré mon âge adulte. Oui, je pensais – à tort – que Ça n'était qu'un livre d'épouvante.

Ça, on peut dire que je me suis mise le doigt dans l'oeil jusqu'au coude parce que bien qu'ayant des passages qui font monter la tension et l'adrénaline, ce roman possède une profondeur dans son récit et ses personnages.

Première surprise, le King ne nous propose pas un récit linéaire avec une continuité dans le temps de la narration. Je m'attendais à avoir tout le récit de la jeunesse de nos 7 gamins en 1958 et puis passer ensuite à leur vie d'adultes (en 1985) lors de leur retour dans la ville de Derry pour tuer Ça.

Et bien non, le King fait mieux que Ça : il alterne, il joue avec le temps, vous faisant voyager sans cesse au fil des chapitres, et vous passez sans soucis de 1958 à 1985 (inversion des deux derniers chiffres, marrant), faisant même de brèves incursions dans les années 30-40 et même plus loin dans le temps.

En plus d'avoir cette superbe narration qui va et qui vient, non pas entre tes reins, mais entre deux époques différentes, elle se permet aussi de l'être à travers les points de vue de sept personnages principaux différents.

Mieux, sur la fin, le King finissait un chapitre et le dernier mot était celui qui commençait le suivant (après un saut dans le temps).

Ça est un récit gigantesque, titanesque, même (mais Ça ne coulera pas !) et, bien que les égouts de la ville de Derry furent inondés, jamais le récit ne prendra l'eau, lui ! L'auteur se permet même d'inclure des souvenirs dans son récit et le tout reste cohérent.

Une écriture qui arrive à vous transporter, à vous coller la frousse, à vous faire rire, souffrir, compatir, qui vous donne l'impression que ce n'est pas un adulte qui vous parle, mais 7 jeunes gamins (dont une gamine).

Un récit qui vous prend aux tripes et qui ne vous lâche pas, qui jamais ne vous lasse.

Des personnages travaillés, même si certains ont plus de présence que d'autres (notamment, Bill, Beverly, Ben, Richie, Eddie et le salaud d'Henry). Des gamins qu'on ne pourra pas oublier, même si eux oublieront toute l'histoire, avec le temps.

Ça n'est pas facile de vous dire combien j'ai aimé ce roman et combien il est riche de plein de choses.

Et puis, le King qui, sur la même page, parle de Sherlock Holmes et d'une belette, Ça à le mérité d'être souligné. Quel hommage il m'a rendu. Et à Holmes aussi, car son nom se retrouve souvent dans le roman.

— Je me suis pris pour Sherlock Holmes pendant une minute. Puis pour une star du rock. Tes yeux sont tellement rouges que c'en est incroyable.
— Les tiens aussi. Un vrai couple de belettes dans un poulailler, c'est nous, ça.

Bref, un putain de coup de coeur et une aiguille de tensiomètre fichée dans le plafond, mais le roman en valait le coup.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          685
Que dire de ce premier tome de "Ça" ? N'ayant vu aucune adaptation cinématographique. Que ce soit Ça avec Tim Curry ou les 2 volets retranscrits sur grand écran... je suis bien trop froussar pour ça.

Je découvre donc ce grand classique de la littérature d'épouvante et je ne suis réellement pas déçu.
Il est vrai que le roman met du temps à bien démarrer, et qu'il faut bien quatre cent trente pages à King pour bien construire son roman, entre la présentation et la description des personnage. Mais même là, même si le rythme est un peu plus lent, Stephen King sait nous mettre dans une ambiance pesante, alternant entre les personnages étant enfants et une fois devenus adultes.

"Le Club des Ratés" pour les personnages principaux, si il y a bien une chose que l'on sent chez eux c,'est leurs liens d'amitié inébranlables. Que ce soit pendant leur enfance ou même dans leurs retrouvailles une fois devenus adultes. Et ce malgré la terreur et les sales coup que peut leur jouer le grippe-sou.

Je comprends pourquoi maintenant ce roman, qui est une épopée est un classique du genre. J'espère que le tome 2 sera aussi bien sinon mieux, car "Ça" tome 1 est un réel coup de coeur pour moi dans cette année 2023 !

Il est 6h25 du matin, je viens de finir le tome 1. Je vais pioncer et dès mon réveil j'attaque ce qu'il me semble en l'état où nous laisse le premier tome, le tome 2 sera le plus gros du morceau.
Commenter  J’apprécie          6215
Stephen King arrive à vous dépeindre et à vous transporter dans votre jeunesse, avec ses joies, ses souffrances, ses doutes, ses questions, ses insouciances, ses peurs bien sûr et surtout, et ses désirs. Il arrive à vous les faire ressentir comme vous les sentiez à l'époque de vos dix ou douze ans, et vous replongez sans difficulté grâce à lui dans l'atmosphère de cette période, retrouvant les souvenirs agréables et désagréables, mais finalement nostalgiques. Il a ce don de savoir ce que pensent des jeunes de cet âge sans fausse note, et de transcrire surtout leurs peurs indicibles, terriblement difficile à dépeindre, d'autant plus lorsque l'on est adulte.
Ce livre, plus qu'un simple énième livre d'horreur, est une ode à l'enfance, une ode au pouvoir que l'on détient à cette époque et que l'on perd trop vite et trop facilement en vieillissant. Il faut combattre cette perte d'insouciance et de croyance, il faut lutter contre Ça ! Et alors, on recommence à voler, à rêver, à vivre avec une telle puissance qu'on en a le tournis. Mais lorsqu'on est enfant, on n'y pense pas, on vit et c'est tout !
Peut-être que la fin est un peu trop spirituelle et fantastique, peut-être qu'elle est trop imagée et que le message de l'auteur manque de finesse dans sa transmission. Elle aurait gagné à moins de lourdeur, plus de suggestion dans son discours. Mais on pardonnera à M. King car cela fait partie de sa culture !
Cela dit, jusqu'à cette fin, qui n'en finit plus car tout y est décrit, King filant le parallèle entre Ça et la ville, l'horreur est omniprésente, et on tremble parfois à la place des personnages face au cauchemar auquel ils doivent faire face.
J'ai adoré ! Je regarderai bien à nouveau le téléfilm qui, finalement, n'était pas si mal par rapport au livre.
Si je devais conseillé plusieurs Stephen King, ce titre serait le numéro 1 de ma liste.
Commenter  J’apprécie          305

Est-ce la quatrième lecture, la cinquième ? Je n'ai pas compté mais c'est toujours un immense plaisir de lire ce roman magnifique de Stephen King.
Je l'ai découvert quand j'étais ado et voilà bien des années passées. Chaque lecture est une découverte car c'est un de ces romans qui s'apprécient différemment avec la maturité.
A la fin des années 1950, pendant l'été 1958 plus exactement, quelques garçons et une fille forment le gang des ratés, ceux qui sont toujours moqués des autres soit pour leur apparence, leur origine sociale ou bien leur handicap.
Alors que le petit frère de l'un d'entre eux a été assassiné l'hiver précédent, ces enfants (on dirait aujourd'hui des pré-ado) jouent sur un terrain vague appelé les Friches mortes. Ils se découvrent unis par des expériences similaires en rapport avec l'apparition terrifique d'un clown.
Confrontés au monstre, ils vont s'unir pour le faire disparaître de la ville de Derry, soumise à cette malédiction depuis des siècles. Mais 27 ans plus tard, le cycle infernal se remet en marche. Conformément à leur promesse d'antan, ils se retrouvent dans la ville de leur enfance pour une ultime confrontation.
Ambiance des années 50, musique, politique, moeurs, tout est décrit dans ce premier pavé de 800 pages. C'est une immersion complète, tant dans l'époque que dans la face sombre du monde des enfants : scolarité avec harcèlement par des cancres brutaux, maltraitance parentale, exclusion sociale mais surtout, surtout, la peur du monstre dans le placard ou sous le lit.
Ce roman est une allégorie de l'enfance, de ses peurs mais aussi de sa sincérité, de sa confiance en son instinct, de sa loyauté.
Horreur, rires, Histoire, amitiés : Ça est un peu de tout cela et bien plus encore.
Commenter  J’apprécie          242
Un chef d'oeuvre de Stephen King qu'on ne présente plus ! Je me souviens très bien de cette découverte que j'ai faite alors adolescente (autre siècle, autre vie ^^ ) et qui m'a donné des sueurs froides … Une plongée dans l'horreur, distillée avec talent par le maître du genre.
Commenter  J’apprécie          241
…luttait contre les démons de son existence, dans leur dimension symbolique. Mais ce n'était plus un enfant, sa force mentale n'était plus celle de sa jeunesse, quand il avait pu combattre ses monstres intérieurs. Alors, il avait perdu, il était mort déchiqueté par les crocs acérés d'un lycanthrope. Il était mort victime de sa peur, victime de sa solitude. Une question se posait, qu'auraient pu faire des enfants face à ce que l'Univers héberge de pire, face à la Peur elle-même ?

Dans le Maine, à Derry plus précisément, le Club des Ratés avait connu le même sort, à deux reprises différentes. Eddy, Rich, Bev, Ben Meule de Foin, Stan, Mike et Grand Bill étaient des enfants comme tous les autres, mais contrairement à tous les autres, ils allaient devoir combattre la Peur. Pas la petite angoisse qui passait rapidement, pas la peur qui obligeait les sphincters à se relâcher, la Peur, la seule, la mère de toutes les angoisses.

1957. Dans les égouts de Derry. La Peur se terrait, elle se réveilla, prête à faire ses premières victimes. Elle devait se nourrir. Tapie dans l'ombre du sous-sol, elle était partout en même temps, elle s'insinuait dans les esprits, dans les corps, dans les chairs. le Club des Ratés l'appelait « Ça ». Ça avait pris George, le frère de Grand Bill. Ça devait payer son crime. Ça venait du Macrovers, aux confins de l'univers, loin de tout ce qui est compréhensible pour les Hommes. Ça était la Peur la plus profonde, celle qui s'étendait dans toutes les existences, celle qui empêchait la joie de s'épanouir complètement.

Il fallait en finir avec la Peur. En groupe, les Ratés étaient forts, ils constituaient un tout capable de combattre Ça… Vraiment ? Que pouvaient bien faire des gosses face à l'immensité de la Peur ? Les enfants disposaient d'armes mystiques : l'imagination et la foi. L'imagination de pouvoir vaincre la Peur, la dévoreuse de monde, la seule ; la foi, qui poussait à toujours continuer malgré les faiblesses, l'irréel, le doute et l'échec. Avec leurs armes, les Ratés s'apprêtaient à l'attaquer, ils étaient prêts à bouleverser leur vie. L'union faisait la force…mais jusqu'à quel point ?

1984. Les Ratés avait grandi. Tous avait pris un chemin différent, loin de la sinistre Derry. Aucun ne se souvenait de sa vie, de sa jeunesse. Sauf Mike. Lui, était devenu bibliothécaire à Derry. Il n'avait rien oublié des années 1957/1958. Sa mémoire était intacte, même dans ses plus profonds retranchements. 1984. Des enfants mouraient de nouveau, déchiquetés, broyés, ensanglantés. le coupable était encore Ça, la Peur, la dévoreuse de monde. Ça était de nouveau réveillé, Ça devait manger. Seul, Mike ne pouvait rien faire pour sauver Derry…les autres devaient revenir !

Les meurtres s'enchaînaient, Ça était déchainé. Il (elle) voulait prendre sa revanche contre les anciens du Club des Ratés, ceux qui 27 ans plus tôt avaient mis en doute sa suprématie sur l'univers. Presque tous les Ratés étaient revenus à Derry, mais pour affronter la dévoreuse des mondes, ils devaient retrouver leur mémoire, le COSMÉTIQUE, le combat oublié, statique et mortel dans les égouts terriblement infâmes, qui usa les enfants. Ils devaient récupérer leurs forces pour lutter contre Ça, les mêmes qui avaient permis 27 ans plus tôt de tenir face à la Peur.

L'histoire de Derry était bien celle d'un groupe uni par la volonté d'anéantir la Peur. Bien plus que n'importe qui, ils avaient la foi, au fond de leur coeur. Enfants comme adultes, ils avaient douté, mais ils n'oubliaient jamais qu'au travers de leur existence, ils vivaient dans un corps commun, celui d'un groupe, celui d'un Club. Ensemble, ils formaient une étoile à 7 (puis 5) branches, capable de détruire le Mal dans sa plus pure incarnation. Ils avaient construit une société commune, où chacun des membres possédait une place nécessaire à l'avancée des autres. le Club des Ratés n'était pas ce qu'il prétendait être : ce n'était pas la réunion de ratés, mais bien des hommes et une femme capables du meilleur dans des situations où le hasard n'existait pas. Aucun accident n'arriva dans leur quotidien, ils avaient été choisis pour incarner les forces contraires à la Peur, l'Amour et le Bien.

Mais cette réalité là, lui ne la connaissait pas. Il avait choisi d'affronter ses peurs seuls, sans l'appui de ses amis. Loin du groupe, il pensait en être capable ; si il avait lu l'histoire de Derry, il aurait compris son énorme erreur. Quand il décida de tourner le dos à la force du groupe, il entra en réalité dans un cercle fermé, où toutes ses forces qu'il croyait invincibles, s'amenuisèrent à la vitesse de son souffle. En tant qu'adulte, il négligeait les autres, ils représentaient chez lui l'Enfer, mais lorsque que le lycanthrope lui arracha un gros morceau de joue, il susurra imperceptiblement…
Lien : https://thesaurex.fr/2021/04..
Commenter  J’apprécie          190
Avec plus 50 romans et plus de 200 nouvelles, Stephen King, le stakhanoviste de l'horreur, et un peu -n'ayons pas peur des comparaisons édifiantes - notre Edgar Allan Poe des années 2000, n'a pu ainsi qu'attirer, depuis plusieurs décennies déja, quantités de films et téléfilms tirés de son oeuvre tant ce conteur hors pair est adapté par Hollywood régulièrement depuis trente ans.

de ces romans dont le dernier exemple en date n'est autre que le CA, le terrifiant clown tueur effraie tous les français depuis sa sortie il y a tout juste une semaine. Résultat de recherche d'images pour "Ca king film"

Si ce mythe vivant de la littérature a connu des fortunes diverses avec ces adaptations avec du très haut niveau et du très moyen pour ne pas dire pire, l'adaptation réalisée par Andrés Muschietti. (Auteur d'un Mama plutôt de bonne facture) s'avère être après vision très honorable.

Bien que manquant d'un peu de personnalité (les producteurs ont tenu à en faire une adaptation qui restait grand public, on sait que le premier réalisateur attaché au projet Cary Fukuyama a été débarqué pour une vision visiblement pas assez consensuelle du projet), lorsqu'on est comme moi un grand admirateur des romans de King, on ne pourra que se réjouir du résultat final.même si Andrés Muschietti n'est évidemment pas de taille à rivaliser avec le cinéaste de Barry Lindon, l'idée de réaliser un long métrage en deux parties (le générique de fin ne laisse aucun doute sur la suite à venir) est particulièrement ingénieuse car le roman de King est quand même d'une ambition folle au départ : ce pavé de 1000 pages qui alterne deux époques et les points de vue entre l'adulte et les enfants, n'aurait jamais pu être condensé en un long métrage de 2 heures.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          180
Comme dit plus haut, c'est une relecture….Mais comme mon cerveau commence à sérieusement faire des trous de gruyère dans ma mémoire, il ne me restait comme souvenir: la peur des clowns au sourire pointu et ses yeux argents hypnotisant, une vague idée de la forme ultime de Ça, et l'histoire personnelle de Beverly. Si on y regarde de plus près, ça ne fait pas grand chose, donc je peux vous dire d'ors et déjà que le plaisir de cette lecture fut un vrai cataclysme, un coup de coeur, même mieux, je suis retombée amoureuse de l'écriture du King. J'avais lu ce livre dans mon adolescence (comme beaucoup d'ailleurs…), et le relire près de 20 ans plus tard, c'est comme vivre et revivre la même expérience que les personnages. Tout comme eux, j'en avais oublié le passé, mais c'est sans compter le talent de cet auteur et la puissance de Grippe-Sou, pour faire resurgir les peurs infantiles.

J'ai bien eu la frousse, celle qui vous terrorise la nuit, regarder les étendues d'eaux avec un mauvais oeil, sursauter au moindre bruit nocturne, et comme le cirque s'est invité par chez moi, je vous dis pas, je ne voulais pas voir le clown!!!!!Je crois que chacun s'en prend pour son compte coté terreur, entre la peur du noir, la claustrophobie et celle de l'inconnu en général…Il est certain que j'éviterais les égouts en général, mais encore plus ceux de Derry. D'ailleurs, je ne crois pas faire de tourisme de ce coté là, tout simplement. le Maine a l'air indubitablement trop dangereux à mon gout, un brin trop ténébreux.
Mais au delà de tout Ça, (c'est le cas de le dire!!!), ce qui m'a le plus effrayé, cette fois ci, c'est l'horreur de leur quotidien. Aujourd'hui en tant qu'adulte, ce n'est plus le clown qui m'effraie, mais bien la Violence qui se dégage de ses lignes. le malaise venait de ce que ses enfants subissaient, Ça, ça m'a crevé d'angoisse! Désolée, par avance des spoilers, mais moi, c'est l'intolérance, le racisme, l'antisémitisme, le harcèlement, la maltraitance entre couple qui me fait mal, mais là où j'ai failli perdre mon coeur, c'est pour les enfants Corcoran! J'en avais envie de chialer comme une madeleine, pas simplement par ce qu'on était dans la fiction, mais parce que c'est la réalité de nos jours: tant d'enfants meurent sous les coups de leur proches, alors qu'ils ne sont que amour et dévotion pour cet adulte innommable…

Tout le génie de cet auteur est là, je crois que dans ces mille pages, il y a mit ses tripes, dénonçant les pires atrocités de ce monde, mais gardant une note d'espoir qu'il met dans ces enfants. Il reste une sorte de candeur à travers ce Club de 7 , une innocence qui fait chaud au coeur. Nous avons droit à de l'horreur pure, quelle que soit votre peur (irrationnelle ou non), vous aurez forcement votre petit frisson, mais on ressort grandi de cette lecture. L'épreuve du passage à l'âge adulte se fait avec eux, et résonnent dans notre inconscient.

Ça flotte à l'intérieur de nous, suite à cette lecture, on sent bien l'écho de ses cris, le gout de son sang poisseux, il nous attire quoiqu'il arrive vers les profondeurs noires et pestilentielles, même si ce n'est que dans nos cauchemars, il possède un grand pouvoir: celui de nous effrayer de toute les façons inimaginables!

Qui saura regarder dans les yeux Sa Peur, et lire ce grand Classique?!!!

Lien : https://fairystelphique.word..
Commenter  J’apprécie          187
Cela faisait des années que je n'avais pas lu un livre de Stephen King, n'étant pas hyper fan de science-fiction ; mais la sortie du dernier "ça" m'avait donné envie de m'y replonger.

Je dois dire que j'ai été agréablement surprise car, bien que comportant quelques passages non "réels", on est rapidement plongé dans l'ambiance particulière propre à Stephen King.

C'est l'histoire ici de la petite ville de Derry qui se retrouve plongée au coeur de meurtres d'enfants, sans explications évidentes, tous les 27 ans.

Une bande d'amis, enfants, se forme alors. Au départ parias, le fait de découvrir l'amitié ensemble va leur donner une force. Petit à petit, on en découvre un peu plus sur eux, entre leur vie d'adultes et leur vie d'enfants / adolescents. Ce livre ne parle pas seulement de peur, il parle aussi de l'enfance et de tout ce qui s'y rattache : Amour, envie, angoisses, école...

En résumé, malgré le pavé, les pages s'enchaînent très vite.
Commenter  J’apprécie          161




Lecteurs (9496) Voir plus



Quiz Voir plus

Le quiz Stephen King !

Quel est le premier livre de King a avoir été publié ?

Shining
Dead Zone
Carrie
Le dôme

10 questions
1716 lecteurs ont répondu
Thème : Stephen KingCréer un quiz sur ce livre

{* *}