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Critique de Accalia


Au début du mois d'octobre, je me suis lancée dans les deux énormes romans qui forment l'histoire de « Ça ». Je ne compte pas vraiment les romans de Stephen King dans ma PAL, puisqu'il s'agit de la bibliothèque de mon mari.

J'ai lu quelques Stephen King auparavant (dont Shining l'année dernière). J'aime bien en lire un de temps à autre, mais si je les enchaîne, j'ai tendance à faire une overdose assez rapidement.
C'est en partie la Booktubeuse Lemon June (superbe chaîne d'ailleurs, je ne peux que vous conseiller d'aller y jeter un petit coup d'oeil) qui m'ont donné envie de le lire. Quoi de mieux qu'un roman d'horreur pour le mois Halloween?

Autant le dire tout de suite, j'ai beaucoup apprécié cette lecture!
J'ai été très agréablement surprise. Je crois que de manière assez snob, j'ai tendance à sous-estimer le talent de Stephen King dès que mes souvenirs de lecture s'estompe, peut-être parce qu'il est très populaire, parce que les romans d'horreur ne sont pas ma tasse de thé du tout…Ce qui est assez stupide de ma part. Parce que franchement, j'ai passé un super moment!

J'ai été captivée par son récit (j'ai lu ces deux énormes tomes en quelques jours seulement!) et plutôt satisfaite du style.

Par contre, je préfère prévenir, si je n'ai pas eu trop peur durant ma lecture – après, je lisais pendant la journée, très régulièrement interrompue par les Princes donc bon, niveau immersion on repassera…- elle m'a souvent mise très mal à l'aise. Cette histoire est glauque. Les deux tomes sont très très glauques, les personnages, les situations…certains passages sont parfois un peu compliqués à lire et on peut avoir envie de faire une pause et d'aller respirer de l'air frais.

Car on va parler de meurtres sanglants, de démembrements, d'enlèvements, de racisme, de massacres, de pédophilie, de violences conjugales…et encore et encore…vous voyez, c'est joyeux!
Et tout est décrit en long et en large…

On pourrait reprocher à Stephen King d'avoir écrit un roman trop long, beaucoup trop long.
Et en effet, son roman est très très long. Il prend vraiment le temps de faire des tas de digression, d'introduire entièrement chaque personnage, même si on ne le reverra pas, de faire de longues descriptions complètes.
Et c'est vrai qu'on pourrait penser qu'on a pas besoin de connaitre autant de détails, autant de pensées, surtout pour un personnage qui va mourir deux pages plus loin.
Mais je trouve que tout est logique et a son importance.
Ce qu'il nous présente, ce sont des vrais personnages, avec un passé, des pensées, des peurs, toute une histoire, même s'ils ne sont pas importants. C'est plus seulement des description, c'est tout le contexte et l'ambiance de la ville Derry qu'il pose. Il nous décrit la ville dans tout son ensemble.
Sans toutes ses digressions, ses petites histoires à côté, il manquerait quelque chose je pense. On serait moins « envahi » par cette ville et ses horreurs.

Il arrive à installer une ambiance assez incroyable dans cette ville, on a vraiment l'impression d'y être.

Mais il ne s'agit pas seulement d'un simple roman d'horreur. On ne peut pas le réduire seulement à cela, ce serait vraiment dommage. C'est un formidable récit sur l'enfance, l'amitié et la peur.

L'enfance et la magie qui entoure cette période où l'enfant est près à croire à tout est un thème très exploité dans ce roman. Il croit à la magie, au Père Noël, aux monstres sous le lit…L'imagination est sans limite et le monstre qui hante la ville s'en sert, mais cela peut également se retourner contre lui.

On prend vraiment plaisir à suivre cette petite bande d'enfants, tous plus malchanceux les un que les autres et à les retrouver adultes plus tard.
Durant le premier tome, on nous présente les 7 membres de la petite bande qui s'appelait le club des ratés. On les voit aussi bien adulte qu'enfant et on nous explique leurs relations à « Ça ».
Dans le tome 2, ils sont tous retournés à Derry adulte et on entre dans l'action du présent, en alternant avec leurs souvenirs oubliés

J'ai bien aimé comment Stephen King alternait entre le passé et le présent, pour expliquer la situation aux lecteurs. On suit les deux récits parallèlement et tout est parfaitement synchrone pour ne pas dévoiler trop tôt les grandes révélations.

Mes personnages préférés étaient Ben – que j'ai trouvé très touchant dans ses soucis de poids et d'identité – et Mike, le seul enfant noir de la ville de Derry, qui connait donc des situations assez compliquées vis-à-vis de sa couleur de peau.
Bill était un peu trop lisse à mon goût je dois dire. Il est un peu l'enfant et l'adulte parfait…

J'ai tout de même deux bémols pour ce roman.

[Attention, je dévoile la fin de ce roman]


—————————————-

« Ça » a donc été une super lecture, très distrayante, je n'arrêtais pas d'y penser, d'avoir envie de continuer. Pour 1400 pages en tout, je pense les avoir lu très rapidement, tellement je voulais connaitre enfin le dénouement final. Des personnages attachants, un super rythme, une histoire terrifiante : tout ce qu'il faut pour passer un bon moment!

Je préfère prévenir par contre, ce roman est assez voir très glauque, il peut faire peur. Mais je reste contente d'avoir découvert ce grand titre de Stephen King et je compte bien continuer tranquillement ma découverte de son oeuvre.

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