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Ça tome 0 sur 4

William Olivier Desmond (Traducteur)
EAN : 9782724278392
France loisirs (01/01/1995)
4.42/5   742 notes
Résumé :
Un coffret collector à l'occasion du retour du célèbre clown-tueur au cinéma ! Tout avait commencé juste avant les vacances d'été quand le petit Browers avait gravé ses initiales au couteau sur le ventre de son copain Ben Hascom. Tout s'était terminé deux mois plus tard dans les égouts par la poursuite infernale d'une créature étrange, incarnation même du mal. Mais aujourd'hui tout recommence. Les enfants terrorisés sont devenus des adultes.
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Critiques, Analyses et Avis (65) Voir plus Ajouter une critique
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"Certains disent que je suis atroce, mais ce n'est pas vrai. J'ai le coeur d'un jeune garçon... dans un bocal sur mon bureau!" Stephen King.

"Ca" n'est pas seulement l'histoire du "Club des ratés" mais surtout celle de la ville de Derry... Derry est hantée par une créature venue des étoiles!

En 1740, 300 colons meurent, 1851, un certain John tue sa famille avant de se suicider, en 1876, un groupe de bûcherons sont retrouvés morts. Et "Ca" continue...

La créature, "Ca" semble dormir ou hiberner, mais quand elle se réveille, la ville est ravagée par des crimes épouvantables... George, le petit garçon, tué au début du livre est enterré dans la même cimetière qur Gage ( l'enfant écrasé par un camion, dans "Simetierre".)
"Georges détourna tant qu'il put la tête des ultimes ténèbres et se mit à hurler dans la pluie, à hurler inconsciemment au ciel blanc d'automne qui faisait ce jour-là comme un couvercle au-dessus de Derry. "

Les adultes semblent oublier ces tragédies, mais un groupe d'enfants découvrent "Ca", ou "Grippe sou"... Ils sont témoins d'apparitions terrifiantes qui prennent le visage de leur pire peur : loup garou ou... le Clown ( "Ca")
Des photos bougent et vous coupent les doigts...

Beverly, Ben, Eddie et d'autres gosses du "Club des ratés",devenus grands, vont devoir combattre "Ca". La ville de Derry est imaginaire( mais semblable à Bangor, où habite Stephen King!) Derry apparaîtra dans "Sac d'os, Insomnie ou ..."22/11/63".
" le temps efface tout, et à la fin, il ne reste que les ténèbres..."
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Stephen King, maître incontesté du suspense et de l'épouvante (ah ces fameuses 4ème de couvertures des éditions J'ai lu !) mais pas que... Aussi maître incontesté de l'émotion.

King maîtrise parfaitement les mécanismes de la peur. Il sait à merveille décrire cette sensation, ses effets physiques et psychologiques. Il parvient également à faire naître l'angoisse à partir de n'importe quelle situation, même la plus incongrue. Qui d'autre saurait créer la peur en décrivant une statue prenant vie, un oiseau géant ou des voix sortant d'un évier ? Chez un autre écrivain, ces situations pourraient même sombrer dans le ridicule. Chez King, tout paraît crédible. Et de simples pompons oranges peuvent provoquer des insomnies.

J'ai trouvé qu'il y avait dans "ça" quelques longueurs, quelques baisses de rythmes et que le récit aurait pu être élagué de quelques 100 ou 200 pages. Mais il faut dire que j'ai lu l'édition intégrale france loisirs et que je me suis donc ingurgité les 1200 pages d'affilée (le poids du bouquin fait d'ailleurs mal aux articulations).

La grande réussite de "ça" réside, comme dans la plupart des King, dans les personnages. Ils sont bien campés et caractérisés. Ils sont surtout extrêmement attachants, rappelant les bandes de gamins sympas, débrouillards et un peu décalés qui peuplaient les films Amblin de la grande époque. L'auteur excelle dans la description de l'enfance. Sa vision de l'enfance, tout en étant très idéalisée, sonne toujours juste.

A travers un récit terrifiant, même s'il n'atteint pas les sommets de trouille de "Shining" ou "Simetierre", et addictif, King nous emmène jusqu'à un dénouement bouleversant qui nous rappelle qu'en devenant adultes nous avons perdu un petit quelque chose de merveilleux, d'inexplicable au plus profond de nous-mêmes, que cette perte que nous vivons tous un jour est une tragédie intime, un drame personnel.
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"Ça"... je pourrais me lancer dans un dithyrambe à la gloire du Maître pour le remercier (Amen King, ah... Maine !) d'avoir écrit cette histoire avec brio - Grand bravo ! -, mais tous les superlatifs du monde ne suffiraient pas à exprimer à sa juste valeur mon amour pour cet ouvrage qui est à mes yeux, une perle d'une rareté. Maintes relectures bouclées jusqu'à la prochaine fois, encore et toujours, et rien à faire, je ne me lasse pas de me remémorer la folle destinée du Club des Ratés. Ce roman est captivant de bout en bout, et Stephen King prend soin de conserver l'attention du lecteur en construisant son histoire et en révélant l'intrigue par petites bribes : un flash-back par ici, on retourne au présent, et là on cale une petite anecdote de Mike Hanlon pour enrichir l'histoire de Derry.

Ceci fut mon premier roman du grand King, et bien qu'il m'ait permis de découvrir son style d'écriture "accessible" (je dirais même plutôt sans lourdeur inutile) et très souvent brut de décoffrage, je suis surtout très admiratif du talent qu'il emploie à retranscrire le caractère de ses personnages qui sont décrits à la perfection : leurs émotions, leurs pensées, et en l'occurrence, leurs peurs.

C'est bien simple, je ne me rappelle pas avoir ressenti un attachement aussi profond pour des personnages de fiction que celui que j'éprouve à l'égard des membres du Club des Ratés.
Ce petit bijou renferme ce que l'auteur sait faire de mieux et que l'on s'identifie immédiatement aux différents protagonistes. J'apprécie également la manière dont les thèmes du fantastique et de l'épouvante ont été introduits au service d'un autre thème prédominant qui servira de fil rouge tout au long de l'histoire à savoir celui du fossé qui sépare les perceptions d'un enfant de celles d'un adulte. Évidemment, comment pourrait-on illustrer de manière encore plus nette ce changement d'état d'esprit, autrement que par les apparitions d'un clown psychopathe directement issu de nos pires cauchemars ? (et dont les interventions salaces m'ont parfois bien fait rire).

Je ne compte plus les émotions les plus diverses que j'ai ressenti tout au long de ses pages, mais aucun de ses romans ne m'a autant subjugué que "Ça". Vous l'aurez donc compris, "Ça" est pour moi un incontournable, un énorme coup de coeur, j'en avais les larmes aux yeux et la chair de poule en atteignant le point final, et c'est quelque chose d'assez rarissime chez moi pour être signalé.

Je ne vois rien à jeter sur les plus de 1500 pages (de l'édition de poche, je précise). Puis niveau écriture, c'est vraiment une prouesse littéraire de mêler ainsi réalisme et fantastique, passé et présent, singularité psychologique des personnages, ainsi que la force du groupe. Un vrai régal à lire.

Un petit mot sur l'adaptation télévisée de 1990 : c'est bien entendu une version très édulcorée du roman, mais Grippe-Sou a quand même une certaine allure, surtout via la belle prestation magistrale du charismatique et talentueux Tim Curry. En revanche, comparer le film au bouquin, ce serait une hérésie complète.

L'art de notre cher conteur a été de sublimer ces moments et de les mettre à sa sauce pour que sa propre recette fasse des merveilles. Pour vous dire et vous redire encore une fois, que "Ça" m'a fait peur, frissonner, jubiler, rire, pleurer, m'a écoeuré, m'a terrifié qu'en le lisant, je suis passé par toute sorte d'émotions. Il est pour moi, le roman le plus abouti du Maître incontesté pour sa construction de la trame ainsi que sa thématique. "Ça", c'est l'apothéose de la Terreur, un flamboyant hommage à l'enfance, avec des décors et des lieux envoûtants, un récit des plus passionnant, une lecture fluide, une véritable merveille et un incontestable festival de l'horreur et de la terreur. Je vous conseille fortement et sans exception ce gros pavé, car c'est le genre de roman incontournable qu'il faut absolument lire (ou avoir lu) au moins une fois dans sa vie. le summum Kingien, une authentique anthologie. Un chef-d'oeuvre absolu et titanesque. un must indélébile, une référence culturelle. La Bible Kingienne indispensable.
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Relecture de Ça. Je l'ai découvert au lycée. Je me rends compte à nouveau que plus de vingt ans après, je ne le lis plus de la même façon. En revanche, le plaisir, lui, reste entier.

Ça est un immense roman. Immense tant par le nombre de pages (qui peut impressionner dans la version intégrale cartonnée de chez France Loisirs - et je ne parle même pas du poids!) que par le récit et ses qualités.
Une fois de plus - et je me répète - Stephen King est un maître ès épouvante. Je n'aimais déjà pas les clowns, il ne m'a pas réconciliée avec eux! Mais Stephen King est beaucoup plus que simplement un auteur de romans d'horreur. S'il y a des scènes violentes et horrifiques, ou très sanglantes, il ne se contente pas de descriptions bien gores. Au-delà de ça, son texte est porteur de belles émotions, il vibre de la vie de ces gamins en 1958 et des adultes qu'ils sont devenus en 1985. Son récit, comme tant d'autres, montrent le monde des enfants loin des images rose bonbon. Il y a de la cruauté entre gamins, sans même évoquer les atrocités qui surviennent avec Ça. Il montre aussi ce qu'est l'amitié, la solidarité et la tolérance.
Ça fait autant frissonner de peur que d'émotions. Ses personnages sont tous superbement campés. La construction en parallèle 1958/1985 amplifie la tension dramatique du roman. Et les intermèdes dans lesquels Mike Hanlon adulte prend la parole pour raconter l'histoire secrète et nauséabonde de Derry sont tout simplement passionnants et éclairent l'intrigue elle-même en lui offrant une perspective historique.

Coutumier du fait, Stephen King a mis beaucoup de symbolique dans son histoire. Sans compter les petits clins d'oeil à ses précédents livres. Par exemple, on y retrouve une Plymouth Fury 1958 (mais il n'est pas précisé si elle a un petit nom) ou Dick Halloran tout jeune, bien avant sa future rencontre avec le petit Danny Torrance de Shining. Ces appels du pied augmentent encore un peu plus le plaisir de la lecture.

En résumé, Ça, c'est du grand art. Qui veut un ballon🎈?
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Ils me manquent déjà! Bill, Eddie, Richier, Bev, Ben, Mike et Stan : Ils sont tous devenus mes potes! Je les ai tous aimé. On voudrait faire partie de leur groupe, les serrer très fort contre nous et les remercier pour tous les moments de bonheur mais aussi les peurs qu'ils ont partagés avec nous.

Car "Ça", bien que ce soit un livre d'épouvante, c'est aussi et surtout une formidable leçon d'amour, de dévouement et de courage. "Ça" est un témoignage sur l'enfance, sa générosité, sa naïveté, sa sincérité.

Il s'agit de ma seconde lecture du roman, 15 ans après la première. Avec du recul et après avoir parcouru entre temps la quasi-totalité de la bibliographie de Stephen King, il ne fait aucun doute pour moi qu'il s'agit là de son meilleur roman.

"Ça" est le roman qui représente le mieux le style SK, un parfait condensé de tout ce qu'il sait faire : Narration à suspens, frissons, analyses et descriptifs psychologiques parfaits de ses personnages, attachement aux héros. Bref, un talent de conteur exceptionnel que très peu d'écrivains arrivent à égaler.

PS 1 : chose fascinante, et que seuls les lecteurs de la « Tour Sombre » comprendront, c'est l'évocation et la signification de la tortue dans "Ça". Lors de ma première lecture, je ne comprenais pas trop son rôle. Après lecture de la Tour Sombre, que SK considère comme le « Jupiter du système solaire de son imagination », je comprends surtout que ce dernier a commencé à travailler et élaborer la Tour Sombre bien avant sa publication. Un travail monstrueux où toutes ses oeuvres se retrouvent imbriquées les unes dans les autres.

PS 2 : j'ai adoré les nombreuses références à Sherlock Holmes, étant moi-même un fervent admirateur du génie du détective privé.
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Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
Peut-être que ces histoires de bons ou mauvais amis, cela n'existe pas; peut-être n'y a-t-il que des amis, un point c'est tout, c'est-à-dire des gens qui sont à vos côtés quand ça va mal et qui vous aident à ne pas vous sentir trop seul. Peut-être vaut-il toujours d'avoir peur pour eux, d'espérer pour eux, de vivre pour eux. Peut-être aussi vaut-il la peine de mourir pour eux, s'il faut en venir là. Bons amis, mauvais amis, non. Rien que des personnes avec lesquelles on a envie de se trouver; des personnes qui bâtissent leur demeure dans votre coeur.
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Mais qui sait ce que peut durer un chagrin? N'est-il pas possible qu'il se réveille, vingt, trente ou quarante ans après la perte d'un être cher, à l'idée de ce vide définitif, de ce sentiment que rien ne viendra le combler, peut-être même pas la mort?
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En plus, ça s'est passé à Derry, pas à New-York ou à Chicago. L'endroit compte autant que la nouvelle, fiston. C'est pourquoi les manchettes sont plus grosses quand un tremblement de terre tue douze personnes à Los Angeles que lorsqu'il tue trois mille païens quelque part en Orient.
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On peut vivre avec la peur, aurait dit Stan, s'il l'avait pu. Peut-être pas toujours, mais en tout cas longtemps, très longtemps. Mais c'est ce scandale offensant avec lequel on ne peut vivre, parce qu'il ouvre une brèche dans votre rationalité; si l'on se penche dessus, on s’aperçoit qu'il existe là au fond des créatures vivantes dont les yeux jaunes ne cillent jamais, qu'il en monte une puanteur innommable et on finit par se dire que c'est tout un univers qu se tapit au cœur de ces ténèbres, avec une lune carrée dans le ciel, des étoiles au rire glacial, des triangles à quatre cotés, sinon cinq, voir encore cinq à la puissance cinq. Tout conduit à tout, aurait-il dit, s'il avait pu. Allez donc dans vos églises écouter l'histoire de Jésus marchant sur les eaux; moi, si je vois un type faire ça, je vais hurler, hurler! Car pour moi, il ne s'agira pas d'un miracle, mais d'un scandale qui m'offensera.
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Ces six gosses étaient ses AMIS, et sa mère avait tort : ce n’étaient pas de mauvais amis. Peut-être que ces histoires de bons et mauvais amis, cela n’existe pas ; peut-être n’y a-t-il que des amis, un point c’est tout, c’est-à-dire des gens qui sont à vos côtés quand ça va mal et qui vous aident à ne pas vous sentir trop seul. Peut-être vaut-il toujours la peine d’avoir peur pour eux, d’espérer pour eux, de vivre pour eux. Peut-être aussi vaut-il la peine de mourir pour eux, s’il faut en venir là. Bons amis, mauvais amis, non. Rien que des personnes avec lesquelles on a envie de se trouver ; des personnes qui bâtissent leur demeure dans votre cœur.
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« Holly » de Stephen King, traduit par Jean Esch, lu par Colette Sodoyez l Livre audio
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Stephen King - Ça : autour du roman

Bob Gray, dit Ça ou Grippe-Sou le clown, n'est pas une créature très jeune ; rappelons qu'il est même apparu antérieurement à la construction de Derry... A partir de la fondation du Club des Ratés, en 1957, depuis combien de temps la créature sévit-elle dans la ville ?

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