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sur 885 notes
Cela fait longtemps que je n'ai pas ressenti un tel plaisir de lecture, je voulais absolument ne plus quitter, Taylor le personnage principal qui n'a pas sa langue dans sa poche, Lou-Ann qui n'est que gentillesse, Mattie qui aide les malheureux candestins, Estevan qui parle si bien l'anglais…. Je trouve que dans le thème « mère fille » ce roman est parfaitement choisi par notre bibliothécaire préférée. Pour plusieurs raisons, car c'est d'abord le récit de la naissance du sentiment maternel. Marietta-Missy-Taylor est une jeune fille qui a décidé de sortir de son Kentucky natal pour vivre une vie indépendante, or dès les premiers jours , une vieille indienne lui met dans les bras une toute petite fille qui visiblement a vécu un très lourd traumatisme. Taylor va apprendre à aimer Turtle-Avril et devenir sa mère. Il faut dire que sa propre mère, femme de ménage a eu cette qualité incroyable, d'aimer sa fille et de trouver tout ce qu'elle fait absolument formidable.

C'est la deuxième raison pour laquelle je trouve ce livre bien choisi, l'amour admiratif d'une mère est un cadeau précieux qui donne des forces pour toute la vie. Je dois dire que je ne résiste pas aux romans qui mettent en scène des « cabossés de la vie » qui au lieu de continuer à se détruire, joignent leurs forces pour franchir les obstacles et aller vers le bonheur. J'ai à propos de ce roman , relu ce qui s'est passé au Guatemala, encore une tragédie maintenant oubliée, elle est ici évoquée à travers le coupe d'Estevan et Esperanza à qui on a arraché leur petite fille.

Le roman situe tous les personnages au moment de leur survie, pour leur adaptation à la vie quotidienne c'est une autre histoire, on espère qu'ayant vécu le pire, ils vont y arriver. Ce roman est servi par des effets de langue, qui doivent être encore plus délicieux en américain, l'arrivée dans le langage de la petite Turtle sont drôles et inattendus, et l'adoption par Taylor dans sa langue rugueuse de jeune fille peu éduquée de l'anglais raffiné d'Estevan, professeur d'anglais au Guatemala sont savoureux mais sonnent un peu plats en français. Grâce à Keisha (je me doutais bien qu'elle avait lu cette auteure !). J'ai vu qu'il y avait une suite que je vais m'empresser de lire, j'aime bien son expression que je me permets de citer: c'est un livre « doudou ».
Lien : http://luocine.fr/?p=5163
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Très tôt, Taylor Greer comprend qu'elle ne doit pas rester dans le Kentucky.

Ici, le destin des filles, c'est la maternité dès qu'elles sont en âge de procréer.
Pour Taylor, le plus important est d'échapper à ce destin qui ne lui semble pas très enthousiasmant.
En premier lieu, elle achète une vieille guimbarde puis quitte sa mère, ses amies et part au hasard des routes.

Une première rencontre va bouleverser son voyage.
Une vieille indienne lui confie un bébé, une petite fille, qu'elle surnommera Turtle. Toutes les 2, elles continuent le chemin et finissent par atterrir dans un drôle de garage en plein désert d'Arizona.

Mon avis :
Du plaisir, du bonheur, du rire, des larmes bref un beau et bon moment de lecture.

On retrouve ici l'atmosphère de l'Amérique profonde, un peu hors du temps mais c'est sûrement cela qui crée de si belles amitiés.

On s'y sent bien dans ce roman.
Il y a, pour moi, un ressenti proche de Beignets de tomates vertes.
Ces femmes isolées qui se serrent les coudes, qui s'entraident et qui s'aiment...
Lien : http://www.livr-esse.com/art..
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Il y a des livres, tu les ouvres et tu ne les lâches plus. Tu les ouvres, et tu te retrouves avec de nouveaux amis, de ceux qui s'installent dans un coin de ta mémoire, de ton âme et de ton coeur.
Ainsi en est-il de Taylor-Marietta et de Lou-Ann. L'une avec ce regard sans concession ni pathos sur le monde, qui se contente de décrire, et qui te donne l'envie soudaine de le changer, ce monde, pour que des petites Turtle n'aient pas à vivre l'inimaginable, ni des Esperanza à choisir entre leur enfant et leur combat. L'autre, Lou-Ann, comme un chamallow au coeur tendre, un bonbon rose et mou, qui te repose de tout le reste et te fait dire que tous comptes faits non, tout n'est pas si pourri dans l'humanité.
C'est quand même surprenant : on a le sentiment de juste partager leur quotidien, à ces deux femmes, qu'il ne s'y passe pas tant de choses, que c'est surtout beaucoup de rencontres, mais quand on referme le livre c'est comme un long coup de fil à une copine : la prochaine fois on n'attendra pas aussi longtemps pour reprendre des nouvelles. Direction Les Cochons au Paradis !
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Taylor Greer est une jeune femme pleine d'allant, positive et volontaire. Si elle réussit à éviter une grossesse non désirée dans son Kentucky natal, elle accueille avec bienveillance le bébé atterri dans sa voiture alors qu'elle cherche à rejoindre Tucson, Arizona. Une petite fille surnommée Turtle, d'origine indienne dont Taylor va s'occuper sans trop se poser de questions. L'enfant a besoin d'elle ? Elle sera là, point à la ligne.
Arrivée à destination, des rencontres opportunes l'aideront à construire une vie nouvelle après une enfance difficile. Ces rencontres lui permettront de découvrir des femmes généreuses, mais aussi une réalité sociale qu'elle ignorait. Venue d'un coin paumé, elle se sent parfois dépassée dans cette grande ville et ne comprend pas le rejet envers les filles-mères (ce qu'elle est devenue finalement !) et les immigrés (déjà dans les années 70).
Là encore son caractère déterminé (si elle ne sait pas encore quoi faire de sa vie, elle sait ce qu'elle ne veut pas faire), son regard empathique et dénué d'aprioris, sa vivacité d'esprit et son côté débrouille (sans oublier un soupçon de chance dans ses rencontres) l'amèneront à construire une nouvelle famille, un peu de bric et de broc.
Premier roman de Barbara Kingsolver, L'arbre aux haricots est un roman feel-good et féministe avant l'heure (écrit dans les années 80, se passant dans les seventies) et surtout un récit joyeux et généreux. On y retrouve des personnages forts et attachants qu'il est difficile de quitter en fin d'ouvrage (ça tombe bien, on les retrouve dans Les cochons au paradis). Un bonheur de lecture.
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Un joli roman pour finir l'été tout en douceur !
Conseillée en librairie, j'étais plutôt sceptique face à la quatrième de couverture. J'avais peur de ne pas être très réceptive à cette histoire que je pensais simpliste : un road trip, un héroïne attachante, une histoire qui finit bien - du classique pour les lectures estivales... Mais heureusement que je ne suis pas restée bloquée dans mes a prioris, parce que ça aurait été dommage. En effet, les personnages sont, pour le coup, vraiment attachants, le road trip vraiment dépaysant et le dénouement vraiment bien amené. Je trouve que c'est une lecture rassurante, enveloppante et réconfortante en ces temps de rentrée. Probablement pas la lecture la plus marquante de l'année en ce qui me concerne, mais une petite pause bien appréciable que je vous recommande vivement.
Ce que j'ai écouté pendant ma lecture : Californian Soil de London Grammar ;)
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Après une panne de lecture, j'ai enfin fini "l'arbre aux haricots" qui est un roman tout doux sur une rencontre entre une jeune femme et une petite indienne. Malgré des sujets graves (perte d'un enfant, violences, immigrants sans-papier...) il y a tellement d'amour entre les personnages que finalement ce roman fait du bien. C'est Un road trip tendre et émouvant dans l'Amérique profonde entre desert et villes de l'arizona où poussent des arbres aux haricots, métaphores qui met en avant l'unité familiale. Bref un bon roman pour entamer cette nouvelle rentrée avec douceur.
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J'ai trouvé les héros de ce roman très attachants car très humains. Il y a Taylor qui fonce et suit ce que son coeur lui dicte, sa colocataire Lou Ann si peu sûre d'elle mais tellement généreuse et Mattie qui se dévoue pour la cause des réfugiés Galémaltèques... Sans oublier la petite Turtle qui se raccroche à la vie comme à son catalogue d'horticulture. C'est drôle et émouvant à la fois.
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Taylor est une résistante. Alors que les filles de son âge tombent comme des mouches au profit du mariage et de ses conséquences, la jeune femme quitte sa mère, son foyer, sa ville, son État pour... l'inconnu.

Barbara Kinsolver fait partie de ces nombreux auteurs que je souhaite découvrir depuis des années sans n'avoir jamais franchi le pas. Dès les premières pages de son premier roman, écrit en 1988, j'ai tout de suite su qu'on allait s'entendre.

Le ton est drôle, pétillant, acidulé. Les personnages attachants et frondeurs. le tout est une fresque solaire, pimpante, une vraie bouffée d'air. Les farces de la vie, ces surprises qui nous révèlent, les tournants que l'on ne s'imaginaient pas prendre.

Un livre qui fait du bien et que l'on n'aimerait pas avoir à refermer. En écrivant une suite, Les cochons au paradis, l'auteure l'a bien compris. C'est souvent chouette la vie d'une lectrice compulsive.
Lien : http://www.audouchoc.com/art..
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Cadeau de Noël de Nicole B. en 2017. Lu au cours de l'année 2018.
Je ne pensais pas que ce récit me resterait en mémoire, mais le week-end dernier en farfouillant ma bibliothèque, je suis tombée sur lui et une foule d'images et de moments sont remontés à la surface. Comme quoi il mérite son succès !
L'histoire ? Taylor, une jeune femme au caractère bien campé, quitte sa région natale et sa mère. Là-bas, rien lui paraît possible, tout est étriquée, des mentalités à la population, du destin des filles enceintes à 16 ans à l'avenir possible. Un refuge qui devient un piège, la ruralité dans ces aspects les plus rustres, la pensée unique brandie en guise d'identité... Tout ça m'a surement raménée à mon histoire. Ici, la mère de Taylor se laisse aller depuis toujours dans des histoire d'amour ou de fesses qui ne valent pas la peine... Bref, une dérive sociale et intellectuelle profonde.
Alors Taylor part. Nous sommes dans un roman, son départ est empli de rencontres, de découvertes et les catastrophes se transforment en opportunités. En passant dans une station service, tard dans la nuit, elle rencontre un couple d'indiens, la femme lui confie alors une petite fille en lui demandant de la sauver. Elle part avec l'enfant. Ce n'est pas une petite fille classique, elle a subi de mauvais traitements et reste muette. Un passage assez difficile à lire d'ailleurs. Le plus noir du roman indiscutablement.
En Arizona, près des frontières où échouent de nombreux exilés comme elles, la femme et l'enfant vont se reconstruire et recommencer à envisager un avenir. L'enfant se met à prononcer les noms des légumes. Tout change peu à peu.
J'ignore pour quelle raison, mais les souvenirs de ce livre sont colorés. Dans l'arbre aux haricots, il y a une foule de couleurs et de l'espoir.
Une belle histoire bien tressée et bien écrite ça fait parfois un bien fou.
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Mon beau-père m'a mis le livre entre les mains en me disant que je devais le lire 🙂 et il avait raison.

Mariette n'a pas envie de rentrer dans le moule du Kentucky où sa seule perspective d'avenir repose sur le fait de se faire engrosser.
Elle décide de fuir cet avenir maternel au volant de sa Coccinelle… qui rend l'âme dans le désert de l'Oklahoma. C'est alors qu'une petite indienne telle une tortue, grâce un magique coup du sort, se fait abandonner sur le siège de la voiture capricieuse.


Mariette se transforme en Taylor et devient malgré elle, maman de la petite Turtle. Elle rencontre des migrants dont le seul espoir réside dans la traduction de leur nom, découvre les plus mauvais côtés du genre humain et la délicatesse de la générosité d'autres personnes.


Un beau roman, avec des sujets parfois un peu trop difficiles pour moi. le tout est cependant traité avec beaucoup de pudeur pour éclairer la vision de la société pas pour entrer dans le sordide. L'humour et la tendresse emplissent chaque ligne et rendent ce roman aussi touchant que percutant.
Lien : http://www.lesmiscellaneesde..
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