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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Plus qu'un roman, « Un été prodigue » est un manifeste pour la véritable écologie. Pas celle des boudoirs parisiens ni des foires politiques, pas celle des polémiques imbéciles sur le tour de France, le sapin de Noël, le barbecue etc…, pas celle non plus du terrorisme vert d'une poignée de fanatiques hystériques qui se servent du véganisme, du féminisme pour élaborer des théories loufoques, pour servir leurs propres ambitions politiques et leur image médiatique.
Barbara Kingsolver est une botaniste et son écologie renoue avec le principe même de ce mouvement : le respect de l'environnement par l'homme, le respect de la chaîne alimentaire qui permet l'équilibre et le renouvellement des ressources de notre planète.
« Un été prodigue » raconte cette écologie à travers trois femmes qui vivent dans cette magnifique région du sud des Appalaches. Deanna est garde forestière. Elle vit recluse dans sa cabane jusqu'au jour où elle croise la route d'Eddy Bondo, un chasseur de coyotes de 24 ans. Lusa vient de perdre son mari Cole. Elle hérite de la ferme de son mari et va essayer de se faire accepter par sa belle-famille en rendant l'exploitation familiale rentable. Nannie est une vieille écologiste qui cultive un verger bio et a maille à partir avec son voisin Garnett, farouche consommateur de produits chimiques qu'il utilise pour soigner ses plantations de châtaigniers qu'il essaye de réimplanter dans la région…
La lecture du roman de Barbara Kingsolver est très agréable, pleine de fraîcheur, c'est une promenade en pleine nature. Ses personnages sont attachants et on est rapidement séduit par leurs histoires. Sa vision de l'écologie est plus que convaincante, elle charme, elle envoute.
La terre est une arche de Noé qui traverse l'univers. Il semblerait stupide à un capitaine de vaisseau et son équipage de saborder son vaisseau, et pourtant…
Traduction de Guillemette Belleteste.
Editions Rivages, poche, 559 pages.
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Barbara Kingsolver met en scène trois femmes d'âges différents qui vont incarner chacune un aspect des âges de la vie, pas forcément celui auquel on s'attend. Deanne Wolfe, 45 ans, employée de l'État comme garde-forestier et garde-chasse, s'est isolée dans les Appalaches après une difficile séparation. Elle vit seule depuis deux ans, en pleine montagne, et se passionne pour les coyotes, prédateurs auxquels elle avait consacré sa thèse. Lusa Landowski, d'origine palestino-polonaise, 28 ans, vient d'épouser Cole Widener, qui cultive du maïs et du tabac dans ce coin du Kentucky. Ils s'aiment, mais leurs désaccords sont nombreux : universitaire spécialiste des insectes, elle est persuadée des bienfaits d'une agriculture bio alors que lui n'hésite pas à continuer à utiliser certains pesticides. Ils vivent dans la ferme dont Cole a hérité, et les cinq soeurs de celui-ci ne sont pas vraiment accueillantes avec la pièce rapportée citadine, intellectuelle et étrangère… La dernière de ces femmes, Nannie Rawley, 75 ans, se fera attendre par le lecteur, car l'autrice nous présentera tout d'abord son voisin de 80 ans, Garnett Walker, grincheux, de mauvaise foi, pudibond, créationniste, fervent amateur de Roundup et autres poisons. Nannie, pour sa part, cultive écologiquement des pommiers dont elle vend les produits dans un marché bio. Les différends entre ces deux-là et leurs engueulades orales ou épistolaires amènent beaucoup de sel à leurs relations. On pourrait ajouter à ces trois femmes une petite fille de 10 ans, Crystal. On comprend vite que sa vie déjà bien compliquée ne sera pas un jardin de roses…
***
Quatrième roman de Barbara Kingsolver pour moi, et le même plaisir chaque fois… Un été prodigue est un roman plus lent, plus contemplatif, infiniment poétique, mais tout aussi passionnant que mes précédentes lectures. Babelio nous dit, dans la bio de B. Kingsolver, qu'elle a fait des études universitaires en écologie et en biologie. On comprend vite qu'elle sait de quoi elle parle et qu'elle a assurément l'habitude de la vulgarisation. L'amour de la nature, sa beauté, sa fragilité, l'importance de sa protection, l'opposition entre traditionnalistes et écologistes occupent une place majeure dans le récit. On y trouve aussi d'autres thèmes de prédilection de l'autrice : les difficultés et les joies de la famille, l'acceptation de soi et de l'autre, l'acquisition de l'indépendance, la richesse de la différence, le chagrin du deuil, etc. Les liens entre les différents personnages se font jour petit à petit, et ils éclairent un aspect du présent de chacun, explicitant souvent une attitude ou une réaction qui pouvait paraître étrange ou incongrue. Les personnages de Barbara Kingsolver sont, je trouve, infiniment touchants, les femmes comme les hommes dans ce roman-ci, même ce vieux macho de Garnett. Cette autrice sait magnifiquement nous faire partager la beauté de cet été qui va révéler sa prodigalité pour tous les êtres vivants dans un décor magique et plein de surprises. Un hymne à la nature et à la vie sous toutes ses formes.
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Un été dans les Appalaches.
Trois femmes confrontées à des moments clés de leurs vies et autour d'elles, la nature qui souffre par la faute de l'homme.
Je n'en dirai pas plus…

Il y a des surprises comme ça, des petits miracles.
Des lectures qui arrivent à point nommé, qui vous apportent des réponses à des questions que vous ne saviez même pas que vous vous posiez, qui touchent vos cordes sensibles et apaisent ce sentiment d'angoisse diffus face à la course absurde du monde.
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Je viens de faire une expérience que je ne fais que très rarement, relire un livre. Après une quinzaine d'années, il ne me restait finalement que les grandes lignes de ce roman mais mes émotions, elles, sont intactes. J'ai le sentiment d'avoir vibré aux mêmes endroits.
Dans ses récits, Barbara Kingsolver aborde souvent le thème du respect de la faune et de la flore et particulièrement dans celui-ci. le cycle de la vie, le respect de la chaîne alimentaire, l'écologie et la biodiversité lui sont très chers et pour nous parler de dame Nature, Barbara Kingsolver va mettre en scène trois personnages féminins Deanna, Lusa et Nannie. Elle place son décor dans les Appalaches de son Kentucky natal, dans la vallée de Zébulon.
Deanna Wolfe, 45 ans, lasse du tumulte de la vie, se retire dans la montagne en acceptant un poste de garde forestier. La préservation du coyote est une de ses préoccupations mais cet été-là, arrive un jeune chasseur qui chamboule son équilibre.
Lusa Widener, 28 ans, ancienne professeure reprend l'exploitation familiale suite au décès de son mari Cole. Sa belle famille n'est pas des plus chaleureuses mais cet été-là, arrive un nouveau drame qui rebat les cartes.
Nannie Rawley et Garnett Walker, 80 ans tous les deux se chamaillent sans cesse. L'un adepte d 'agriculture biologique pour que ses pommiers prospèrent et l'autre adepte du pesticide Sevin pour préserver ses châtaigniers mais cet été-là, une énième discussion leur fait baisser la garde.
Comme souvent le lien entre tous ces personnages n'est dévoilé qu'à la toute fin et c'est parfait.
Voilà je vous le dis madame Barbara Kingsolver, vous êtes une conteuse à mes yeux. J'aime vous lire car je ne m'ennuie jamais, j'y trouve toujours un intérêt, vous attisez souvent mon esprit. Vous célébrez le monde vivant et vous nous intégrer à notre juste place dans celui-ci.
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Quand on ouvre un livre de la formidable conteuse qu'est Barbara Kingsolver, on est assuré d'embarquer pour un voyage dépaysant dans les grands espaces et dans le temps.
Avec « Un été prodigue », elle nous emmène dans les Appalaches, décor parfait pour installer son intrigue qui tourne autour de trois femmes.
La presque quinquagénaire Deana travaille pour l'office des forêts. Elle s'épuise à protéger ses chères montagnes et la faune qui les habite des grands prédateurs que sont les hommes et s'enthousiasme du retour des coyotes. Sa solitude va être bouleversée par l'arrivée d'un beau chasseur.
Lusa, fraîchement mariée à Cole qui décédera dans un tragique accident, ne parvient pas à trouver sa place au sein d'une nombreuse famille qui ne comprend pas cette femme d'origine palestino-polonaise venue de la ville et passionnée par les insectes.
La sexagénaire Nannie, fervente adversaire des pesticides, mène la guerre à son voisin Garnett qu'elle accuse de polluer les terres.
Fable écologique sensuelle et sensorielle incarnée par ces trois femmes puissantes et libres, le quatrième roman de Barbara est une ode à la nature, à la vie et à la tolérance.

Lien : http://papivore.net/litterat..
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Ce livre est une jolie ode à la nature dans la campagne du Kentucky.
Barbara Kinsolver, nous raconte l'histoire de trois femmes :
Deanna est une employée de l'office des forêts qui vit seule dans les hauteurs, et dont la solitude va être perturbée par l'arrivée d'Eddy Bondo, jeune chasseur.
Lusa une citadine aux origines polonaises et arabes, qui va épouser un fermier et qui va devoir assumer le regard de sa belle-famille.
Et Nanny, qui tente de cultiver bio malgré son voisin grincheux qui lui voue une haine démesurée.
Ces trois femmes ont en commun leur amour pour la nature, qu'elles veulent protéger des interventions humaines. Chacune est confrontée à l'incompréhension de leurs prochains.
La force de ce roman est de nous transmettre un sentiment de plénitude, comme un éblouissement en haut de la montagne des Appalaches. Il est aussi question de désir et de sensualité. L'écriture est rythmée. Les dialogues sont amusants
J'ai beaucoup aimé les belles descriptions sur la nature. Elle se nourrit de préoccupations contemporaines, des conflits entre utilisateurs de pesticides et garants de l'équilibre écologique. Quand elle arrête sa narration, elle mêle à ses descriptions des informations passionnantes sur le fonctionnement du champignon, de l'oiseau et du coyote et rebondit en soumettant ses personnages à des interrogations sur les règles archaïques des comportements humains. On sort épanouie de la lecture de ce roman.
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Un hymne à la nature. C'est mon premier Kingsolver mais il y en aura d'autres. J'ai déjà prévu de lire Un jardin dans les Appalaches. Ces deux titres dans le cadre du challenge Pavés.
Là aussi nous sommes dans les Appalaches. La beauté de la nature est présentée à travers trois femmes d'âges différents : La jeune Lusa citadine spécialiste des insectes, qui a épousé un fermier, Cole. Après le décès de son époux, elle va peu à peu s'attacher à cette ferme et devoir batailler avec sa belle famille. Deanna qui a écrit une thèse sur les coyottes est employée depuis deux ans par l'Office des Forêts. Elle va rencontrer un homme qui souhaite les abattre. Enfin Nannie, 75 ans propriétaire de pommiers bio, en butte aux convictions sur la nécessité des désherbants de son voisin.
C'est une vision de l'écologie, intelligente et convaincante.
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Un roman à savourer ... Dans les Appalaches, trois femmes ont un destin particulier : Deanna, garde chasse, vit seule dans son refuge et veut défendre les coyotes; Lusa se retrouve veuve et décide d'élever des chèvres; Nannie qui a perdu sa fille Rachel s'oppose à son voisin et aux pesticides.
Trois histoires entremêlées qui ont un point commun : la nature et sa préservation.
Des histoires que j'ai vraiment pris plaisir à découvrir et une considération toute particulière pour le cycle de la vie et la chaine alimentaire.
Passionnant et très bien écrit.
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Je cherchais un livre de nature -writing pour le challenge plume féminine et ce livre a parfaitement répondu à mes attentes. On découvre trois femmes qui ont toutes un rapport à la nature très fort. Deanna, garde forestière apprécie la solitude dans sa cabane au milieu de la forêt et protège de son mieux les animaux, particulièrement le coyote. Lusa vient de perdre son mari et doit trouver sa place dans la ferme familiale. Nannie a été une pionnière dans la culture bio et doit cohabiter avec son voisin avide de pesticides et creationniste,( il m'a fait sourire ce personnage). Un livre puissant sur la beauté de la nature et le besoin urgent de la protéger.
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Ce roman reste pour moi un merveilleux souvenir de lecture. On y croise le quotidien de trois personnages, au coeur du décor grandiose des Appalaches ! Il y a tout d'abord Lusa, dont l'histoire commence par un drame : la perte de son époux. Elle, l'intellectuelle, se retrouve seule avec une exploitation agricole sur les bras, encerclée par une belle-famille hostile. Mais elle va démontrer qu'elle a plus de ressources que ce qu'on aurait pu croire ...
Il y a Deanna, garde-chasse d'une réserve naturelle, seul être humain au coeur d'une forêt gigantesque et sauvage. Mais la solitude farouche de cette amoureuse de la nature va être perturbée par l'arrivée d'un jeune chasseur, ennemi désigné, et pourtant ...
Et enfin il y a Garnett, vieux bonhomme bougon et grincheux, obsédé par la lubie de toute une vie : sa plantation de châtaigners ! Cet hilarant et attachant ronchon a une rivale qui l'exaspère au plus haut point : sa voisine, la non moins vieille Nannie, qui a la fâcheuse manie de cultiver bio !
Je vous l'assure, vous passerez un excellent moment au contact de ces personnalités incroyables, mais surtout vous rirez, rêverez et vous laisserez aller à de nombreuses réflexions tout au long de ce roman dont la véritable héroïne est la nature elle-même.

http://librairepassion.blog.ouestjob.com/index.php/post/2008/02/11/Barbara-Kingsolver
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