AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,64

sur 70 notes
5
5 avis
4
14 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Joséphine m'a beaucoup plu et touché. C'est une femme qui va aller à la rencontre de soi-même et de ses origines asiatiques pour tenter de se relever. Elle est forte et a des failles comme tout le monde. Exerce un métier qui la passionne et s'est faite une place... Pourtant, quand on est une femme en cuisine ça ne pardonne pas. L'aide qu'elle va recevoir va l'élever pour qu'elle puisse s'en sortir et peut être réentendre les hommes. Dédicace spéciale à ses deux amies et acolytes 🙂
~
C'est un roman engagé que Anne de Kinkelin nous propose. le monde de la cuisine dans un roman, c'est inédit. On ne soupçonne pas de tels actes envers les femmes, surtout aussi pervers. le ton est mobilisé, déterminé et on sent toute la hargne de l'auteure dans le combat de Joséphine. C'est un livre qui soulève une omerta, brise un tabou et on ne peut que saluer cet acte 👏😉
~
L'histoire se lit d'une traite. On a en plus le point de vue de plusieurs personnes ce qui rend le tout addictif. Une plume entraînante avec des recherches folles sur les coutumes asiatiques, les découpes des poissons et sur la cuisine en général. Bravo pour ce travail Anne 😍
~
➡️ Un récit à lire, à recommander et à offrir. Joséphine va vous toucher dans son combat. Et en ouvrant ce livre vous apprendrez des choses... tout en ayant envie de manger du poisson à chaque fois 🐟😂
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          80
Voilà un livre étonnant, voire détonnant.
Avec la sourde oreille, nous pénétrons dans le monde de la gastronomie, plus exactement dans les coulisses des restaurants gastronomiques et du sort des femmes dans cet univers.
Sauf qu'avant de vous raconter, j'aimerais vous poser une question : comment réagiriez vous si du jour au lendemain, vous n'entendiez plus les hommes ? C'est l'histoire de Joséphine Idéka.

Joséphine Ikéda est cheffe de la partie poisson dans un étoilé. Un soir, elle sert un de ses meilleurs repas à Jiro Ono, maitre sushi internationalement reconnu. Au moment où ce dernier vient féliciter le chef, il se rend compte que c'est une femme qui lui a préparé un tel menu. Et au Japon, les femmes n'ont pas le droit de préparer des shushis. ( Ah oui, j'ai oublié de préciser que Joséphine est d'origine Japonaise). Sur ces entrefaites, le chef est entré, la violentée et virée. le lendemain de ce choc, Joséphine n'entends plus les hommes.
Nous allons donc assister à sa déprime, à sa reconstruction et enfin à sa guérison et victoire.
Via l'histoire de Joséphine, on découvre l'univers côté coulisse des grands restaurants, le machisme permanent, les humiliations, les égos démesurés des chefs, la lâcheté des brigades. Mais Joséphine ne serait pas parvenue à sa guérison sans ses deux amies.
Je ne peux pas vous en raconter davantage car je rentrerai trop dans les détails et je préfère vous laisser découvrir l'histoire.
Je veux juste conclure en disant que c'est Féminin comme Joséphine, Féministe comme le combat de ces femmes face aux hommes, c'est savoureux comme la cuisine, bref c'est quand même un livre d'une force incroyable !
Commenter  J’apprécie          40
« le clou qui dépasse appelle le coup de marteau » Ce proverbe japonais, il m'aura fallu le temps d'une lecture pour le comprendre et me l'approprier, a l'instar de Joséphine Ikeda, héroïne atypique privée en partie de ce sens qu'est l'ouïe. Etre soi-même quand on ne rentre pas dans les cases pré dessinées n'est pas toujours chose aisée, mais le faire malgré tout est une preuve de force incontestée.

La restauration a longtemps été une vocation pour moi. L'une des nombreuses qui ne s'est pas concrétisée, mais celle ci à malgré toute cette place particulière dans un petit coin de ma tête. Pas de firmament ni d'étoiles en vue, mais juste le plaisir d'une table simple, où se réuniraient ceux qui aiment les plaisirs de la chairs. Mais également, ceux qui s'aiment tout simplement. A défaut, j'aime en être cliente – du bistrot du coin de la rue au établissement plus huppé à nappes blanches. Une autre fois peut-être je vous parlerais de mon amour des cloches en argent.

Après avoir été privée comme tout à chacun plusieurs mois des joies d'un repas au restaurant, je me suis rattrapée dans mes lectures. Qui ont ravies mes papilles. Mais qui ont également fait montre parfois d'une violence derrière le rideau dont j'étais loin de me douter.

C'est ainsi que j'ai rencontré Joséphine Ikeda, cheffe de partie poissons dans un étoilé parisien, celle qui est devenue La Sourde Oreille : « Joséphine Ikeda était prête à tout pour réaliser son rêve : travailler soixante-dix heures par semaine, gagner un salaire de misère, encaisser le mépris, les brimades, les moqueries. Cette fille de restaurateurs japonais exilés en Bretagne a gagné ses galons en devenant cheffe de partie poisson dans un étoilé parisien. Une spécialité peu prisée de la gent féminine, dans un monde à majorité masculine. En cuisine, comme partout ailleurs, il y a des codes. Quand ces codes sont prétextes à la violence, il y a un adage : « C'est le métier qui rentre. » À l'issue d'un dîner où son chef lui fera payer cher son talent, ordonnant son renvoi, la jeune prodige atteint ses limites physiques : perte partielle de l'audition. Les hommes, Joséphine Ikeda ne les entend plus. Passé l'effroi et dans l'espoir d'une guérison, une option : tout changer. Et ça commence par un aller simple pour la Bretagne. »

Paris comme un traumatisme. La Bretagne comme un exil. Un sens partiellement amputé, qui renforce les quatre autres, et qui permet de se recentrer sur l'essentiel, à savoir la personne que nous sommes. Qui est-elle réellement Joséphine Ikéda ? C'est cela au final dont il est question. de la quête de sens de son existence. du pouvoir de ses racines, de ses origines. de la violence que certain homme témoigne envers les femmes, sous couvert qu'elles ne sont que femmes. de se retrouver pour mieux avancer, et faire entendre sa voix à défaut de trouver celles des autres.

J'ai aimé retrouvé la plume douce et délicate d'Anne de Kinkelin, qui m'avait tant séduite il va y avoir deux ans, avec L‘année du flamant rose. J'ai aimé retrouvé sous ses mots une héroïne qui ne se sait pas forte, mais qui apprend à le devenir, pour finir par se transcender. J'ai aimé que chaque chapitre porte le nom d'un poisson, couplé de sa caractéristique propre. J'ai aimé cette lecture pour les sentiments et les gouts suscitée en moi. La Sourde Oreille a été pour ma part une belle lecture. A emporter dans vos valises cet été.

Belle lecture à vous !
Lien : https://lesjolismotsdeclem.c..
Commenter  J’apprécie          40
❤️Coup de coeur ❤️
J'ai lu quasi d'une seule traite !!!
L'histoire d'une femme blessée... Qui doit avoir le courage de se remettre sur pieds !!!
Elle peut compter sur ses copines !!!
C'est touchant et bouleversant !!!!
Physiquement il se passe quelque chose !!!!!
Elle n'entend plus le "brouhaha des hommes"... Et c'est aussi bien... le temps de ressortir ses coûteaux pour mener à bien l'égalité homme femme dans une cuisine !!!
J'ai devoré ce roman !!! 🐟🐟🐟
Merci pour ce moment de lecture ! 🙏🙏🙏

📖 Joséphine Ikeda était prête à tout pour réaliser son rêve : travailler soixante-dix heures par semaine, gagner un salaire de misère, encaisser le mépris, les brimades, les moqueries. Cette fille de restaurateurs japonais exilés en Bretagne a gagné ses galons en devenant cheffe de partie poisson dans un étoilé parisien. Une spécialité peu prisée de la gent féminine, dans un monde à majorité masculine.
En cuisine, comme partout ailleurs, il y a des codes. Quand ces codes sont prétextes à la violence, il y a un adage : « C'est le métier qui rentre. » À l'issue d'un dîner où son chef lui fera payer cher son talent, ordonnant son renvoi, la jeune prodige atteint ses limites physiques : perte partielle de l'audition. Les hommes, Joséphine Ikeda ne les entend plus. Passé l'effroi et dans l'espoir d'une guérison, une option : tout changer. Et ça commence par un aller simple pour la Bretagne.
Commenter  J’apprécie          20
C'est l'histoire de Joséphine Ikeda, cheffe de partie poisson dans un grand restaurant parisien. Une femme dans un milieu très difficile. Une femme qui a tout sacrifié pour réussir et qui fait des merveilles en cuisine. Trop. Elle fait de l'ombre au grand chef. Fou de rage, il l'humilie et la vire. Pendant des années, Joséphine a subi et survécu à tout. Les horaires, les brimades, le mépris, tout. Mais là, c'est le coup de trop, son corps s'effondre, son esprit avec. Et elle se rend compte qu'elle n'entend plus les hommes !

Quand on est dans un monde d'hommes, tout est donc à revoir.

S'en suit une remise en question où elle devra montrer qui elle est, ce qu'elle est et prouver que la cuisine n'est pas qu'un monde d'hommes. Et que ce n'est pas parce que les femmes ont les mains chaudes qu'elles ne sont pas aussi douées que les hommes pour travailler le poisson ^^.

Avec une plume aiguisée aussi bien que les couteaux de son héroïne, l'auteure peint l'univers impitoyable de la cuisine. le ton est juste, parfois cru, mais toujours approprié. L'ensemble est maîtrisé. Une héroïne forte et fragile à la fois, loin d'être parfaite mais attachante. Une femme qui décide de lutter contre les dogmes et non pas contre les hommes mais contre les préjugés, le sexisme et avec des aides précieuses d'hommes qui la soutiendront.

J'ai aimé la plume, l'ambiance, l'histoire tout en nuance et la part des choses qui est faite. Un livre dont les valeurs de respect, de courage et de force devrait être le BA.ba de tout le monde. Respecter ses idées, s'écouter, faire des choses qui nous ressemblent. Une héroïne inspirante pour une histoire qui l'est tout autant. Avec un style actuel qui ne tombe pas dans le pathos. À découvrir !

Merci @babelio_ et @harpercollinsfrance pour la découverte !
Lien : https://stephaniechaulot.jim..
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (329) Voir plus



Quiz Voir plus

Les nourritures livresques : la cuisine dans la littérature

Qui est l'auteur de la célèbre scène où le personnage principal est assailli de souvenirs après avoir mangé une madeleine ?

Emile Zola
Marcel Proust
Gustave Flaubert
Balzac

10 questions
465 lecteurs ont répondu
Thèmes : gastronomie , littérature , cuisineCréer un quiz sur ce livre

{* *}