Le romans policiers cosy mystery ont le vent en poupe. Tant mieux pour les fans du genre.
Bien que j'apprécie en lire de temps en temps, ce que je cherche surtout dans ce genre de littérature, c'est qu'il y ait de la profondeur ou de l'humour.
"Les détectives du Yorkshire" restent en haut de l'affiche pour leur profondeur dans les scénarios et les personnages.
Quant aux "Enquêtes de Lady Hardcastle", elles se classeront dans le registre de l'humour, de la fraicheur et des bons moments de lecture.
Pas trop de manichéisme dans les personnages (comme j'ai déjà eu la blague dans un autre cozy) principaux ou les secondaires. Lady Hardcastle est une femme assez libre, veuve, qui a vécu des aventures un peu folles avec sa dame de compagnie, Florence Armstrong.
Non, non, pas des aventures sexuelles ! M'enfin ! Des aventures à la Bob Morane, mais en moins violentes ou rocambolesques. L'auteur nous divulguera un petit peu de leurs passés respectifs, sans trop nous en dire. Juste ce qu'il faut pour piquer notre curiosité et l'assouvir un peu.
En 1908, une lady, veuve, qui mange avec sa dame de compagnie, ça fait un peu grincer les dents chez certains, mais ça passe pour une excentricité.
Le socialisme commence à émerger en Angleterre et il est encore considéré comme un gros mot. le clivage entre les aristocrates et les petites gens est toujours en cours, les domestiques révèrent notre Lady à cause de son statut et considère l'inspecteur comme un moins que rien, puisqu'il ne possède pas de titre de noblesse, lui.
Autre temps, autres moeurs. L'auteur a bien représenté ce clivage entre ceux du tiroir d'en haut et ceux des tiroirs d'en bas, bien que Lady Hardcastle ne se comporte jamais comme une peau de vache avec les domestiques. Elle sait leur parler, les flatter.
C'est une excentrique (elle aime le cinéma, oh my god, shocking !) et son personnage est une bouffée d'air frais tant ses petites réparties ne sont jamais dénuées d'humour. Sa dame de compagnie n'est pas en reste non plus.
Leur duo fonctionne très bien et si la résolution ne froissera pas trois poils de moustache à Poirot, je n'avais tout de même rien vu venir. Avec les deux enquêtes, il y avait moyen de se perdre dans les mobiles exacts ou les suspects. Pourtant, nous avons eu des indices.
Anybref, voilà une lecture distrayante, amusante, remplie de fraîcheur, d'humour, de bonnes répliques. le tout dans une époque où les clivages entre les classes sont toujours présents et où les droits des femmes sont quasi inexistants.
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