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2,62

sur 57 notes
Mais quest-ce qu'Intrusion fait classé en roman policier? Erreur d'aiguillage, de toute évidence. Certes, Kirino Natsuo ne nous fait guère voir la vie en rose. Mais on est plus dans un roman psychologique qui creuse les méandres labyrinthiques des rapports homme-femme, de l'amour, de l'adultère, ..., le tout dans un contexte d'écriture romanesque et de milieu éditorial.

Tamaki, femme écrivain d'une quarantaine d'années, part à la poursuite de O., la maîtresse dont parle Mikio Midorikawa (mort depuis dix-sept ans au début du récit) dans Innocent, une autofiction crue qui lui assura une grande notoriété. Elle compte en faire un roman. Ses recherches tournent à l'obsession avec le parallèle qu'elle dresse entre la liaison adultère d'Innocent et celle qu'elle a vécu avec son éditeur, Seiji. Dans les deux cas, la relation donne lieu à l'émergence d'un amour-haine ravageur et destructeur.

Kirino Natsuo insère dans son intrigue des extraits d'Innocent et d'autres auteurs, des lettres, des mails, ... de même, son récit repart souvent en arrière pour mettre en exergue des anecdotes de sa liaison avec Seiji. Il est néanmoins curieux que, si Tamaki évoque brièvement qu'elle est mariée et mère d'un fils, elle ne rentre pas plus dans les détails des répercussions de son adultère sur sa vie familiale.

Côté masculin, il est intéressant de noter quelques similitudes entre Mikio Midorikawa, tel qu'il se dépeint dans Innocent, et l'éditeur Seiji. Notamment une mauvaise foi avérée et une certaine lâcheté face à leur responsabilité dans l'adultère.
L'autre intérêt d'Intrusion est la description du travail d'écriture de l'écrivain, avec les recherches nécessaires, les devoirs de réécritures, ses rapports avec l'équipe éditoriale très présente.

Mais dans l'ensemble, le roman est nettement en deçà de ce que j'ai pu lire de Kirino Natsuo jusqu'ici. J'ai senti un manque de maîtrise de son intrigue et une narration parfois chaotique. Il me reste Monstrueux dans mes étagères; je vais attendre un peu avant de m'y mettre.
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« Intrusion » narre la quête obsessionnelle d'une jeune écrivain, Tamaki, pour O., la maîtresse du célèbre auteur Mikio Midorikawa , décrite dans son roman scandaleux, et donc bien nommé, « Innocent ». Tamaki souhaite en effet faire d'O. le personnage de son propre roman, « Inassouvi ». A-t-elle réellement existé, cette femme sensuelle, extravagante et élégante à la belle robe jaune ? C'est ce que Tamaki va tenter de déterminer tout au long du roman en rencontrant plusieurs personnes ayant bien connu Mikio Midorikawa.

Pourquoi un tel intérêt de la part de Tamaki ? Plusieurs raisons l'expliquent.
Le désir tout d'abord d'écrire sur la manière dont l'écriture, ou la réécriture, d'une histoire d'amour peut éteindre tout sentiment : « Réfléchir au sujet de la "suppression de l'amour", ce n'était absolument rien d'autre que l'"obsession" d'atteindre l'extrémité de l'amour ».
Cette obsession de la fin d'amour et de sa suppression est d'ailleurs une expérience que Tamaki a vécu avec Seiji, son éditeur, et dont elle souhaite témoigner dans « Inassouvi ». Après des années de passion qui leur a laissé des marques, personnelles puisque tous deux étaient mariés, professionnelles puisque Seiji a connu un déclassement sans ma maison d'édition lorsque leur relation s'est ébruitée, Tamaki a décidé de mettre brutalement fin à une relation qui s'effilochait et ne menait plus à rien, sans toutefois réussir à l'oublier.
La recherche d'O. et les réminiscences de son amour passé aident ainsi Tamaki à terminer l'écriture de son roman.

J'avais précédemment lu de Natsuo Kirino « Disparitions », un excellent polar. J'ai donc attaqué « Intrusion » avec enthousiasme. Si ce roman ne m'a pas totalement déplu, je partage la surprise des Babéliotes ayant précédemment posté une critique sur l'ouvrage : « Intrusion » n'est pas un polar ! C'est un roman sombre, désespéré, hanté par la perte d'un être aimé (comme « Disparitions » d'ailleurs), psychologique (les personnages féminins sont magnifiques, les masculin, comme Seiji ou Mikio Midorikawa, sont très négativement décrits), mais c'est tromper le lecteur que de le mettre dans une collection policière.

L'intrigue n'est pas bien épaisse par ailleurs, soit la recherche de l'identité d'une femme, dont l'histoire passionnelle fait écho à celle de Tamaki, laquelle s'identifie aussi à l'histoire d'« Innocent » de Mikio Midorikawa (qui met en scène, de manière plutôt scabreuse, les réactions de Chiyoko, la femme de Midorikawa, quand elle a appris l'adultère de son mari, un beau minable).
Je ne suis pas sûre non plus d'avoir compris l'intérêt de l'insertion de nombreux extraits d'« Innocent », et la fascination que le roman pouvait avoir sur Tamaki, tant ils m'ont paru désagréables, outranciers, et tant son auteur, Mikio Midorikawa, m'a paru macho, lâche, en un mot, nul.

« Intrusion » est donc un roman inégal, ses aspects réussis (quand il se concentre sur son héroïne et ses réflexions sur l'écriture d'un roman, sur l'immersion dans celui-ci jusqu'à ne plus distinguer la fiction de la réalité) ne parvenant pas à compenser une impression de flou, de mollesse dans la maîtrise de sa propre intrigue. Bref, une petite déception.
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Intrusion porte tres mal son nom , il aurait du s'intituler déception !

La premiere interrogation , en refermant le bouquin , se porte sur le genre fierement affiché sur la couverture : policier . J'ai envie de me gausser tout de go , ouarf , ouarf , ouarf . Je ne sais pas si l'on doit cette usurpation à l'auteur ou sa maison d'édition mais là , manifestement , il y a tromperie sur la marchandise ! En meme temps , en demander le remboursement alors qu'il m'a gracieusement été offert par le jury policier Babélio et les éditions du seuil que je remercie au passage , serait peut-etre légerement déplacé , non ? Un policier sans meurtres , sans enquetes , sans flic divorcé et torturé biberonnant à tout bout de champ , appartient certainement à bien des mondes litteraires , mais pas à celui du polar !

Mais qu'importe le flacon , l'ivresse serait peut-etre malgré tout au rendez-vous ? D'autant que je restais sur l'excellent souvenir qu'avait constitué la découverte d'Out . Ironie des titres : Out perdurera favorablement alors qu'Intrusion rejoindra le vaste tiroir mémoriel des rendez-vous manqués...

Tamaki est écrivain . Marquée par Innocent , un roman autobiographique ayant soulevé un véritable tollé général à sa sortie quelques années auparavant , elle n'aura de cesse de découvrir qui en était la mysterieuse héroine O. qui l'obsede tant afin de s'en nourrir et de l'aider à finaliser son nouveau roman .
Assurément , Kirino sait écrire sur la femme . Tout comme Out , les personnages principaux sont essentiellement féminins . Elle les magnifie en decryptant avec une précision chirurgicale ce que sont leurs doutes , leurs espoirs , leur questionnement au quotidien . L'homme , une fois de plus , n'apparait pas sous son meilleur jour . Fort justement d'ailleurs .
Ce qui justifie un tel délire obsessionnel , c'est le fait que Tamaki s'identifie pleinement à O. et sa propension à porter ou dynamiter un couple . Mais son interet se porte tout autant sur Midorikawa , époux adultere auteur d'Innocent et écrivain tout comme elle . Un effet miroir à double emploi .
Un bouquin basé sur la poursuite de fantomes ou la réalité et la fiction littéraire semblent se confondre étonnamment voire dangereusement . L'on assiste donc Tamika et Seiji ( son : je t'aime , moi non plus ) , les accompagnant dans leurs amours , séparations , retrouvailles , amours , séparations...bien trop fréquents et finalement plutot lassant . Autre point rébarbatif , ces récurrentes découvertes portant sur la mysterieuse identité d'O. et s'avérant tres rapidement de nouveaux coups d'épée dans l'eau . Une quete d'identité visant à asseoir une quete identitaire , le propos était interessant . L'auteur sait indéniablement écrire et les morceaux de bravoure ainsi que les trouvailles ( l'auteur inserera judicieusement des passages d'Innocent , donnant à ce roman l'aspect de poupées gigogne ) sont bien présents mais bien trop rares pour justifier un enthousiasme débordant . Petit bémol concernant la traduction qui , parfois , a certainement désservi Kirino : du type " allume l'électricité " ?!?!?
Bref , une histoire qui manque de souffle , d'epaisseur et qui tire en longueur malgré une idée de départ prometteuse . Dommage...

Intrusion : oui , illico presto et par la grande porte dans le monde non exhaustif des grosses déceptions de 2011... 2.5 / 5
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Après la pause estivale, voilà le retour de la sélection pour le Prix du jury Seuil Policiers.
Intriguée par une belle couverture et alléchée par le résumé où l'enquête va être menée par une romancière, j'ouvre Intrusion avec envie et curiosité. Malheureusement, au bout de quelques pages à peine, je constate que je me suis fait duper. Non seulement Intrusion n'est pas un roman policier mais en plus je risque de m'ennuyer ferme à sa lecture. Je lutte pour le terminer et une fois achevé, j'ai du mal à en faire un résumé moins alambiqué que toute cette histoire.
Alors disons que Tamaki, jeune romancière, est en plein travail sur son nouveau roman Inassouvi. Elle y raconte sa liaison passée avec Seiji Abé son éditeur. Mariés chacun de leur côté, ils se sont vus pendant quelques années mais leur liaison a brisé l'équilibre de leurs familles respectives et s'est terminé dans la douleur il y a un an. Sa propre histoire rappelle à Tamaki les faits relatés dans Innocent, le best-seller de l'écrivain Mikio Midorikawa. Elle va donc partir sur les traces d'O. la mystérieuse maîtresse de l'écrivain.
On suit, au fil des chapitres, les réflexions et interrogations de Tamaki sur le couple, l'adultère, l'amour et surtout la fin du sentiment amoureux, sa suppression, mais aussi sur le travail d'écriture, sur l'influence de la fiction sur la réalité...C'est sûrement très beau, plein de métaphores, de paraboles, d'hyperboles ou que sais-je mais tout cela m'a laissée froide et a même fini par me lasser.
Je n'attends pas obligatoirement d'un roman policier qu'il me fasse frissonner d'angoisse mais le minimum syndical est de me donner envie de connaitre la suite, de me faire tourner les pages impatiemment pour savoir le fin mot de l'histoire. Dans le cas d'Intrusion, il ne s'est rien passé de tel. J'ai subi sans les apprécier les élucubrations pseudo-philosophiques de Natsuo KIRINO.
Je retiens de cette lecture que décidément je suis hermétique à la littérature japonaise. Et je persiste à dire que ce roman n'a pas sa place dans la sélection.
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Vous vous êtes toujours demandés qu'elles étaient les parts de fiction et de réalité dans un roman ? Surtout dans un roman autobiographique ? Ceci devrait vous intéresser.
Tamaki Suzuki, écrivain cherche une certaine O., maîtresse d'un grand écrivain. Elle apparaît deux fois dans le roman, puis disparaît. Qui se cache derrière initiale ? Pourquoi personne ne peut rien en dire ? Sortant elle-même d'une relation passionnée et adultère avec son éditeur, elle plongera à corps perdu dans sa quête et son roman.
Bienvenue au pays des faux-semblants et des demies vérités ! Tous les protagonistes ou presque sont écrivains ou éditeurs et ceux qui ne le sont pas gravitent dans le monde de la littérature. Au pays de la politesse exquise, les sentiments humains sont les mêmes que partout ailleurs, avec les mêmes conséquences parfois funestes. On ment, on trompe, on est lâche, on aime. On joue sur les mots, la fiction et la réalité.
Une belle réflexion de Kirino sur le roman, qui s'amuse à nous embrouiller, nous pauvres lecteurs !
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Apparté :
Ce nom de Natsuo Kirino ne me disait rien du tout... oui j'ai déjà avoué par ici un léger problème avec les noms et prénoms de certains pays: polonais, scandinave, mais aussi japonais. Et pourtant, avant de démarrer ma lecture (oui j'épluche tout ) je vois en 1ère page, en tout petit en bas : Titre original : In. 1er chapitre, une note de la traductrice sur l'appellation de tous les chapitres de ce roman qui commence tous par "In" et qui dit que c'est fait exprès pour faire le pendant à un des romans précédents de l'auteur: Out.
Alors que je n'étais pas franchement emballée par ce résumé, mon coeur a été ragaillardi ! Out, je l'avais lu il y a 4 ou 5 ans, et j'avais plutôt bien aimé ce vrai polar à la trame très sombre.
Et aujourd'hui le jury Seuil Policiers me demande de chroniquer ce Intrusion...

Alors mon avis sur In :
Je ne comprends pas le choix de l'éditeur de publier ce livre sous l'appellation Policier. On a à faire avec un roman philosophique sur l'amour et la haine, la mort. Et autant le dire tout de suite, pas franchement ma tasse de thé. Pour tout avouer, je me suis franchement ennuyée...

Heureusement l'écriture de Natsuo Kirino est agréable, fluide, même si transparaît très souvent la rigidité typiquement japonaise. La retenue dans les dialogues, ils pensent certaines choses mais ne le disent pas, cela ne serait pas correct !

Tamaki Suzuki est écrivain, elle écrit un livre, "Innasouvi" qu'elle publie sous forme de feuilleton dans une revue. Ce roman cherche à expliquer la suppression de l'amour, un peu comme si elle voulait comprendre sa propre histoire d'amour qu'elle a vécu avec Seiji, son éditeur. Tous deux mariés, des enfants, ce double adultère n'a pas survécu et son explosion a forcément causé beaucoup de dégâts de chaque côté. La trame de son livre est l'étude du grand roman à succès, Innocent, de Mikio Midorikawa aujourd'hui décédé.
Roman autobiographique, Mikio se met en scène et déballe de façon bien égoïste la période de sa vie où son couple et ses enfants en bas ages sont bousculés par la découverte de sa liaison avec une autre femme : O.
On va lire ainsi trois romans en un : celui de Tamaki, beaucoup de passages de celui de Mikio, et l'ensemble qui constitue celui de Natsuo...
Et Tamaki, engluée dans les débris de sa relation avec Seiji va faire une obsession sur cette O. Elle veut absolument découvrir l'identité d'O. et elle va donc interviewer plusieurs femmes, maintenant bien âgées, susceptibles d'être O.

Le côté philosophique de l'analyse de Natsuo Kirino m'a, euh... saoûlé. Un petit exemple, je l'ai choisi court, je suis sympa avec vous hein !
Extrait page 201
Après avoir dit cela, elle se rendit compte que l'art du roman consistait à rassembler tous les inconscients et à leur offrir l'axe temporel et la réalité d'une intrigue pour restructurer un inconscient global.
Argh !

La seule chose qui m'a plu dans ce roman, c'est que l'on suit un écrivain et Natsuo Kirino au travers de cette Tamaki nous fait part de ses réflexions vis à vis de nous lecteurs. En voici un exemple :
Extrait page 159. le contexte: Tamaki interviewe une vieille dame qui lui dit qu'elle a lu un de ses romans et que celui-ci l'a énervé...
Tamaki écoutait toujours en silence, mais elle se demandait si en tant que lectrice elle aurait osé exposer aussi brutalement son avis. Elle ne le ferait sans doute pas, parce qu'elle savait que, quoi que l'on puisse dire à un auteur, il ne change pas aussi facilement l'univers de ses oeuvres. Un auteur se fie uniquement à ce qu'il ressent. C'en est d'ailleurs effrayant.
En y regardant de plus près...c'est un peu ce que j'aurai dit à l'auteur ... Et du coup sa réponse me chagrine encore plus ! En plus, il y a quand même un sacré grand écart entre l'univers de Out et celui de Intrusion. Bref...

Dans l'ensemble, cette lecture m'a été pénible. Les atermoiements constants de Tamaki sur son amour fini, ses questionnements sur la réalité en définitive de cet amour, du côté égoïste de celui-ci. Tantôt elle en accuse Seiji, tantôt elle, cela n'en finit pas cette recherche du moment où il y a eu véritablement "suppression de l'amour"... et ce n'est pas son enquête sur O. qui va arranger les choses.
C'est le quatrième livre que je lis pour le jury Seuil Policiers. Bilan : trois déceptions. Je dois en recevoir un autre prochainement...j'aviserai à ce moment là si je poursuis "l'aventure".

Livre lu pour Babélio et le jury Seuil Policiers


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Quelle déception ! Je me suis fait violence pour finir le livre. J'avais tellement lu de critiques positives de cet auteur que je suis embarrassée de ne pas avoir retrouvé de qualité à ce roman ; à priori, je ne suis pas la seule.
Nous suivons donc Tamaki, jeune romancière, qui tente de finaliser son nouveau roman. L'intrigue de son oeuvre est basée sur son histoire d'amour adultère avec Siji Abé son éditeur. Cette relation est encore très douloureuse pour Tamaki et a brisé la famille de son amant. Sa propre histoire est étonnamment semblable à celle du livre Innocent, le best-seller de l'écrivain Mikio Midorikawa. Afin de finaliser le deuil de son amour et son roman, elle va donc partir sur les traces d'O. la mystérieuse maîtresse de l'écrivain.

Rien de policier dans cette histoire, juste une quête, qui se veut philosophique, sur le travail de l'écrivain et sur l'amour. Beaucoup de digressions, de paraboles, de métaphores et de représentations imagées qui ralentissent énormément le récit et franchement, j'ai eu l'impression que l'auteur se regardait perpétuellement le nombril. Je n'ai pas été touché ni par cette histoire amoureuse, ni par les personnages qui m'ont semblés très stéréotypés et sans réels consistance. Il faut reconnaitre à Natsuo Kirino une qualité d'écriture, mais si la forme sauve les apparences, elle ne permet pas de combler la vacuité du roman.
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J'étais enthousiaste à l'idée de découvrir un roman policier japonais car ils ne sont pas monnaie courante, et ce fut donc avec joie que j'ai commencé ma lecture. Et ça commençait plutôt bien avec cette jeune écrivaine qui part sur les traces d'un autre auteur et cherchent à démêler le vrai du faux. Mais le problème est que 20 pages, puis 30 pages plus loin, nous en étions toujours au même point, avec en sus des histoires de couples et d'adultère banales à pleurer… J'ai persévéré, pensant qu'à un moment où un autre le genre « policier » allait s'exhiber fièrement et nous sortir de ce vaudeville presque burlesque. Que nenni !

Les récits enchâssés ne finissent pas de s'enchâsser, les amants de se tromper, la jeune écrivaine d'enquêter sur la création et son lien ténu avec la réalité (vaste projet !), et j'ai fini par m'endormir, bercée par tant de platitudes…

Et le Japon dans tout ça ? L'action aurait pu se passer en France ou à Tombouctou, je n'aurais pas vu la différence, à part peut-être grâce aux noms et prénoms des protagonistes, seul point dépaysant…

Une déception !




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En février de cette année, j'ai eu le plaisir, grâce au site Babelio , d'être sélectionné pour faire partie des 40 membres du jury Seuil Policiers. Cette sélection de polar est à la fois d'excellente qualité et dans un second temps de me permettre de m'ouvrir vers des horizons géographiques que j'ignorais jusqu'à présent, par paresse.

Voici donc la rentrée 2011 un polar japonais écrit par une romancière qui est visiblement une célébrité dans son pays natal, et dont j'avoue mon ingorance crasse: Natsuo Kirino.

Agée de 60 ans, cette romancière est l'auteur d'une dizaine de romans policiers qui l'ont fait remarquer comme un des talents les plus prometteurs de sa génération, dont son thriller gore Out semble le plus mondialement connu (j'ai eu besoin d'acquérir des connaissances sur Madame Kirino ).

Lors des différents échanges (virtuels ou en face à face) auxquels j'ai pu participer, très souvent arrivait sur la table le sempiternel débat : qu'est que vraiment un roman policier? (avec comme question en sous entendu " est ce que ce livre a sa place ou non dans la sélection?). Personnellement, je suis à 100% pour l'ouverture au domaine du polar à des livres qui ne sont pas des simples enquêtes policières. Un polar peut être un roman à l'atmosphère noire, dans le sens premier du terme, sans qu'il ya présence de filcs, de meurtres, de flingues....

Une fois cela dit, reconnaissons que de tous les romans que j'ai pu lire dans toutes les sélections mélangées, ce fameux "Intrusion" me semble être le plus éloigné du roman policier, dans le sens le plus large du terme. Et d'ailleurs, le 4ème de couverture nous laissait entendre quele label policiers mis sur la couverture était un peu trompeuse.

Ici, nous sommes beaucoup plus dans un roman d'amour, et surtout dans une réflexion philosophique sur le rapport réalité - fiction. Il y a certes une enquête dans ce roman, mais ce n'est en aucun cas une enquête policière, mais une enquête littéraire puisque l'héroïne de ce livre, Tamaki, est une romancière qui décide, dans son nouvel ovrage d enqueter sur un romancier trés célébre, Midorikawa, qui avait écrit une autobiographie il Tya 30 ans dont le personnage principal était sa maitresse, une certaine O.

Ainsi, Tamaki va essayer de partir à la recherche de cette fameuse O, mais en fait, cette quête va la pousser à réfléchir sur une de ses propres histoires d'amour, celle qu'elle entretenait avec son éditeur littéraire Abé, passion adultère forcément destructrice qui a bouleversé sa vie.

On voit donc qu'Intrusion est porté par une ambition littéraire assez exceptionnelle puisqu'on est sans cesse dans la mise en abyme : on navigue entre les 3 romans, celui que l'on lit (Intrusion), celui de la romancière (Inassouvi) et enfin l'autobiographie de l'écrivain ( Innocent), mais malheureusement, toute cette construction m'a semblé trop complexe et trop sophistiquée pour éveiller mon interet. Je reconnais totalement la puissance littéraire du texte, mais je suis toujours resté à la surface de l'intrigue, qui, sauf en de rares occasions ( l'histoire d'amour contemporaine entre la romancière et son éditeur) m'a semblé trop conceptuelle et trop froide pour émouvoir.

Visiblement, en surfant sur plusieurs blogs, j'ai pu observer que certains chroniqueurs littéraires ont adoré Intrusion, je peux comprendre pourquoi, mais pour tous ceux qui recherchent un polar riche en frissons et en rebondissements, cet Intrusion n'est assurément pas le bon choix.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Informations éditeur :
Ce roman est une histoire d'amour, un roman policier littéraire, et une
réflexion philosophique sur le rapport réalité – fiction, le tout porté par
des personnages très fouillés, dont on suit les interrogations et les
émotions pas à pas, dans une intrigue à la fois labyrinthique et taillée au
cordeau.
Tamaki est une jeune romancière d'une trentaine d'années, qui a vécu
une histoire d'amour intense et prolongée avec Seiji, son éditeur. Leur
séparation un an plus tôt a été très douloureuse, mettant en péril leurs
familles respectives, et Tamaki se plonge dans le travail sans pouvoir
vraiment effacer sa présence. Elle s'attèle à un nouveau roman,
Inassouvi, qui est une enquête littéraire sur un auteur de best-sellers, et
plus particulièrement sur son roman autobiographique, Innocent, où il
raconte une histoire d'amour passionnée qui a failli détruire sa famille.
Tamaki cherche la trace de cette maîtresse aussi célèbre que mystérieuse,
prénommée Oko. Elle interroge les femmes de l'entourage de l'auteur, et
son épouse.
Son enquête est aussi une quête de soi, une tentative de démêler les fils
de sa propre histoire, et le dénouement – magnifique et inattendu –
prendra la forme d'une étrange révélation : la vie et la littérature ne font
qu'un.
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