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Citations sur Monstrueux (14)

Pourquoi l'ai-je tuée? Me demandez-vous.Je ne le sais pas moi même. Peut-être parce qu'elle a retiré sa perruque aussi facilement qu'un chapeau. Les cheveux qui en sont sorti étaient d'un brun clair parsemé de blanc. Mlle Hirata était une étrangère qui ne ressemblait en rien à ma Mei-Kun ! ( page 440)
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Chaque fois que je croise un homme, je me prends à imaginer l'aspect qu'aurait notre enfant si l'idée nous venait d'en faire un ensemble. C'est pratiquement devenu une seconde nature... Je commence toujours par imaginer le meilleur des scénarios possibles, mais bientôt des visions d'horreur surgissent à l'exact opposé du spectre.
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Les hommes vivent selon des règles qu’ils se sont fixées eux-mêmes. Et parmi ces règles, il y en a une qui veut que les femmes ne soient qu’une marchandise qu’il leur appartient de posséder. Une fille appartient à son père, une femme à son mari. Pour eux, les désirs propres aux femmes représentent un obstacle, et mieux vaut les ignorer. D’ailleurs, le désir est toujours le fait de l’homme. C’est son rôle de faire des avances aux femmes et de protéger les siennes des avances des autres.
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[... ] ... C'est très clair aujourd'hui. Plus jeune, j'étais abondamment dotée de ce je-ne-sais-quoi qui attire les hommes mûrs. J'avais le pouvoir de réveiller chez eux ce que l'on appelle le complexe de Lolita. Mais le destin a voulu que, les années passant, il me soit de plus en plus difficile de conserver ce charme enfantin. Il ne m'a pas abandonnée d'un seul coup. Jusqu'à trente ans, j'ai toujours été capable d'en faire usage, dans une certaine mesure. Et parce que je possède de naissance une beauté qui surpasse de loin celle des autres femmes, je suis toujours attirante malgré mes trente-six ans. Mais aujourd'hui j'officie dans des bars à hôtesses minables et me prostitue quand l'occasion se présente. Il faut croire que, dans le vrai sens du terme, je suis devenue laide.

Mon sang lascif ne me laisse pas d'autre choix que de convoiter les hommes. Et même si je deviens banale, laide, vieille, aussi longtemps que la vie animera mon corps, je continuerai à les désirer. C'est mon destin, tout simplement. Même si les hommes ne s'émerveillent plus en me voyant, même s'ils ne me désirent plus, même s'ils me rabaissent, il faut que je les aie dans mon lit. Ou plutôt, je veux les avoir dans mon lit. C'est la contrepartie d'un attribut divin que nul ne peut conserver éternellement. On pourrait peut-être dire que mon "pouvoir" n'est guère plus qu'un péché. ... [...]
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Parce que dans cette maison, il y a un ordre aux choses. C’est comme le test qu’on fait avec le chien, non ? On aligne les membres de la famille et on lâche le chien pour voir vers qui il va en premier. Et le premier, c’est le patron. C’est comme ça. Tout le monde perçoit naturellement l’ordre des choses…qui a le plus de prestige et d’autorité, je veux dire. Et on observe cet ordre instinctivement. Pas besoin de l’expliquer, tout le monde y obéit. Tout se décide en fonction de cet ordre… comme euh…qui a le droit de prendre son bain en premier et à qui reviennent les meilleurs morceaux. Mon père passe en premier ; c’est tout naturel, non ? Et moi je viens en deuxième position. Avant, c’était ma mère la deuxième, mais depuis que je me suis hissée parmi les meilleures de ma classe d’âge au classement national, j’ai pris sa place. Donc maintenant mon père vient en premier, moi en deuxième, puis ma mère et enfin ma sœur. Si ma mère ne fait pas attention, ma sœur risque bientôt de passer devant.
- Vous déterminez l’ordre de préséance dans votre famille en fonction des résultats aux tests nationaux ?
- Disons que nous nous classons en fonction de l’effort fourni.
- Mais puisque ta mère ne va jamais passer de concours d’entrée, ce n’est pas un peu injuste pour elle ?
Mères et filles mises en concurrence les unes avec les autres. Avait-on jamais vu quelque chose d’aussi absurde ? Mais Kazue était parfaitement sérieuse.
- C’est inévitable. Ma mère a perdu contre mon père dès le départ et personne dans notre famille ne peut prendre le dessus sur lui. J’ai étudié aussi dur que je le pouvais et aussi loin que je me souvienne. Ma plus grande joie dans la vie, c’est d’améliorer mes notes. Ça fait bien longtemps que j’ai décidé de tout faire pour surclasser ma mère. Tu sais, elle dit toujours qu’elle n’a jamais eu l’ambition de faire carrière, mais je crois qu’elle voulait devenir médecin quand elle était jeune. Son père ne l’aurait jamais laissée faire ; en plus, elle n’était pas assez intelligente pour entrer en faculté de médecine. Mais elle l’a toujours regretté. Etre élevée pour ne devenir qu’une femme, c’est lamentable, tu ne trouves pas ? C’est ce qu’elle dit toujours. Elle se sert du fait qu’elle est une femme pour se justifier de n’avoir rien fait de sa vie. Mais si tu t’y emploies à fond, c’est possible de réussir, même en étant une femme.
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Mais l'éclat de la richesse est toujours plus fort lorsqu'il s'accompagne de l'admiration des autres. Si personne n'est là pour l'apprécier, votre richesse perd la moitié de sa valeur.
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[...] ... En y regardant de près, on s'aperçoit tout de suite que je suis une "sang-mêlé." Mon père est un ressortissant suisse d'origine polonaise. Il paraît que son grand-père, un pasteur, avait fui les nazis et s'était réfugié en Suisse, où il était mort. Mon père avait une petite affaire - il était importateur en pâtisseries et friandises occidentales. L'intitulé en lui-même est assez alléchant mais en réalité, mon père se contentait d'importer des chocolats et des biscuits de qualité médiocre, rien de plus que des amuse-gueules bon marché. Et il avait beau être connu pour ses douceurs à l'occidentale, pas une fois dans toute mon enfance je n'ai eu la permission d'y goûter.

Nous menions une vie très frugale. Nos repas, nos vêtements et même nos affaires de classe étaient tous fabriqués au Japon. Je ne suis pas allée dans une école internationale mais à l'école publique japonaise. Mon argent de poche était strictement rationné et le budget consacré aux dépenses de la maison était largement inférieur à ce que ma mère aurait pu tenir pour suffisant.

Mon père n'avait jamais réellement décidé de passer le reste de sa vie au Japon avec ma mère et moi. Il était tout simplement trop radin pour repartir. Il refusait de dépenser le moindre yen inutilement. Et c'était lui, bien sûr, qui décidait de ce qui était utile et de ce qui ne l'était pas. ... [...]
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Dans sa lettre, il parle aussi de l’intensification de la conscience de soi chez les individus et de la transformation physique des formes de vie, mais je ne crois pas que ce soit ce qui se passe. Mitsuru, Yuriko et Katsue n’ont pas muté ; elles ont pourri tout simplement. Un professeur de biologie devrait certainement être capable de reconnaître les phénomènes de fermentation et de putréfaction. Après tout, c’est lui qui nous a tout appris sur ces processus chez les organismes vivants, non ? Pour entamer le processus de décomposition, il faut de l’eau. Je pense que pour les femmes, cette eau-là, ce sont les hommes.
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Pour une fille, l'apparence peut-être une forme efficace d'oppression. Une fille a beau être intelligente et bourrée de talents divers, ce ne sont pas des attributs que l'on distingue au premier coup d'oeil. La cervelle et le talent ne font jamais le poids face à un physique franchement alléchant.
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Il y a en ce bas monde quantité de mères incroyables. Et je ne parle pas seulement de celles qui n'hésitent pas à laisser leur gosse à la crèche simplement parce qu'elles ont envie d'aller s'amuser un peu : il y en a qui ont tellement l'habitude de se reposer sur les autres qu'elles n'ont aucune confiance en leur capacité à être de bonnes mères. Elles préfèrent laisser à une institution le soin d'élever leur enfant.
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