Ce livre me tentait depuis des mois, et quel bonheur ce fut lorsque ma libraire me le tendis ! Je l'ai commencé à peine arrivé à la maison, et fini le lendemain.
On suit parallèlement l'histoire de la jeune fille de seize ans, enceinte, et kidnappée, probablement pour qu'on lui vole son futur nouveau-né, et deux agents du FBI qui enquêtent sur de nombreuses disparitions d'adolescentes enceintes.
Le rythme n'est pas vraiment soutenu. En dehors des parties concernant le FBI, et encore, les premières scènes sont plutôt lentes, le livre prends son temps. Malgré sa courte durée (290 pages), il prends sont temps et l'assume totalement.
On ne s'ennuie cependant pas. le rythme du récit m'a rappelé d'autres romans comme “Avant d'aller dormir” où l'intrigue avance lentement, mais c'est aussi ce qui crée de la tension.
Dans la deuxième partie du récit, les scènes concernant les agents du FBI s'intensifient et le rythme en est grandement augmenté. J'ai trouvé l'enquête plutôt bien fichue, et les deux agents m'ont semblé très sympathiques dès le début. Ces deux personnages, très différents l'un de l'autre, sont réussis pour ma part, et, de manière générale, toute la partie FBI est celle qui m'a le plus plu.
Le gros défaut de ce roman, et qui va malheureusement plomber un peu celui-ci, c'est le personnage principal. Cette adolescente, comme présentée sur la quatrième de couverture, n'est pas comme les autres. Elle est atteinte d'une certaine forme de maladie, lui empêchant de ressentir des émotions, et notamment, de l'empathie. Dans le livre, l'auteur, sous couvert de la narration par la jeune fille elle-même, nous présente plutôt cela comme “un interrupteur dans sa tête qu'elle peut actionner ou non afin de ressentir des émotions“.
Bien entendu, des émotions, elle ne va pas beaucoup en laisser filtrer dans sa tête envers ses ravisseurs, et le noeud du problème est là : le personnage principal, qui est aussi narrateur je le rappelle, ne ressent aucune émotion. Par extension, je n'en ai ressenti aucune de tout le roman !
Quelques scènes, notamment vers la fin, un peu plus violentes, auraient sans doute fait leur effet dans un roman normal, mais après avoir “vécu” avec ce mur insensible qu'est ce personnage, j'ai survolé ces scènes-la comme les autres.
Cette critique sera courte. Au final, faute d'émotions, le sort de la jeune fille ne m'a que peu importé, et comme dit juste au-dessus, je n'ai malheureusement réussi qu'à survoler ce récit au lieu de le vivre.
Le livre aurait pu être “sauvé” par un rythme plus soutenu, un retournement de situation inattendu ou un personnage haut en couleur. Ce n'est pas le cas, ce qui est bien dommage.
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