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Ryan Ottley (Illustrateur)
EAN : 9781582407784
168 pages
Image Comics (12/11/2007)
5/5   1 notes
Résumé :
After the traumatic events of Volume 3, Mark Grayson (a.k.a. Invincible) is left to pick up the pieces and try to continue on with some sort of life. His mother is a wreck, and his friends don't understand and the super-villains of the world just want to beat him up. Mark has a lot on his shoulders and graduation is just around the corner.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Invincible Volume 3: Perfect Strangers (épisodes 9 à 13) qu'il faut avoir lu avant. Il faut avoir commencé par le premier tome. Il comprend les épisodes 14 à 19, ainsi qu'une histoire courte de 8 pages parue dans Image Comics Summer Special, initialement parus en 2014, écrits par Robert Kirkman, dessinés et encrés par Ryan Ottley, avec une mise en couleurs réalisée par Bill Crabtree, et un lettrage réalisé par Russ Wooton.

Les extraterrestres Flaxans sont de retour sur Terre pour une nouvelle invasion, et ils ont trouvé comment neutraliser les effets de différentiel d'écoulement du temps entre eux et la Terre. Invincible, Atom Eve et les Gardiens du Globe (Black Samson, Rex Splode, Dupli-Kate, Monster Girl, Robot, Shrinking Ray) sont à pied d'oeuvre pour endiguer leur avancée. Au terme de leur défaite, les superhéros n'ont d'autre solution que de les laisser regagner leur propre planète, n'ayant pas de moyen de détention satisfaisant, au vu de leur état. Invincible rentre chez lui, dans le pavillon de ses parents, mais l'Immortel l'attend flottant au-dessus du toit. Il le prévient qu'il va le surveiller pour s'assurer que Mark ne tente pas d'accomplir la mission de son père Nolan Grayson. L'ayant assuré de ses bonnes intentions, Invincible pénètre dans sa chambre par la fenêtre. Il y est attendu par Cecil Stedman. Ce dernier lui explique que l'enregistrement audio de sa bataille contre son père a été dévoilé aux médias et que tout le monde est au courant de ses échanges avec son père. Il s'en excuse, et promet de trouver le fautif qui les a remis aux médias. Il repart en se téléportant. Mark Grayson a juste le temps de se changer car on frappe à la porte d'entrée. Il ouvre la porte : Arthur Rosebaum vient rendre visite à sa mère Debbie Grayson qui est effondrée en larmes devant la télévision qui diffuse ledit enregistrement.

Le lendemain, Mark Grayson retourne au lycée, où il retrouve Derek Sanders, Eve Wilkins, William Clockwell, Amber Bennett et Chad. Il est convoqué par le principal B.N. Wilson dans son bureau. Plus tard, Chad, William et lui prennent un burger ensemble. Cecil Stedman évalue la performance des Gardiens du Globe, et leur explique que dorénavant l'Immortel sera leur superviseur, même si Robot (Rudoph Conners) conserve le commandement de l'équipe. Par la suite, Invincible doit aller accomplir une mission dans la cité sous-marine où il doit épouser la reine Aquaria, veuve du superhéros Aquarius, le jour-même. Debbie Grayson fait la connaissance de Claire Bono, gérante des droits littéraires de Nolan Grayson, et également concubine de SuperPatriot (John Quincy Armstrong). Après s'être battu contre le supercriminel Furnace, Invincible se retrouve à combattre aux côtés d'Atom Eve et des Gardiens du Globe, pour arrêter une nouvelle invasion extraterrestre, cette fois-ci des humanoïdes à la peau rose. Pendant ce temps-là, Angstrom Levy passe d'une dimension à l'autre, et va délivrer les jumeaux Mauler. Il reste encore à Invincible d'accompagner une navette spatiale pour une mission sur Mars, mais sans se faire voir par l'équipage, et à aider Titan à se délivrer du chantage mené contre lui par le parrain Machine Head.

Après le massacre éprouvant du tome précédent, le lecteur s'attend à souffler un peu. Dans un premier temps, c'est l'impression qu'il éprouve. Mark Grayson doit prendre ses marques dans son nouvel emploi : accomplir des missions pour une agence secrète des États-Unis, supervisé par Cecil Stedman. Debbie Grayson doit accomplir un deuil très compliqué, à la fois parce que sa déchéance a l'objet d'une déclaration rendue publique à l'échelle mondiale, à la fois parce qu'elle n'a personne à qui en parler, si ce n'est son fils. Avec sa subtilité matoise coutumière, Robert Kirkman montre que Debbie Grayson atténue sa peine en s'aidant de boissons alcoolisées, montrant qu'il s'agit d'abus d'alcool, tout en laissant planer le doute sur un réel alcoolisme, ou une trop forte consommation passagère. Les dessins de Ryan Ottley sont toujours aussi tout public, et montre les choses de manière frontale : par exemple, Debbie ayant perdu conscience sur le canapé, deux bouteilles de whisky vides sur la table basse. Cela ne donne pas l'impression au lecteur d'être un voyeur, mais cela le place aux côtés de Mark, pour faire les mêmes constats que lui et ressentir son impuissance en voyant sa mère ayant besoin d'aide et de soutien.

Bien vite, le lecteur se rend compte que même s'il ne s'agit pas d'une demi-douzaine d'épisodes racontant un gros chapitre, il se passe énormément de choses, avec un rythme soutenu, sans être épileptique. Ben si, il y a quand même deux invasions extraterrestres, enfin la fin de ces 2 invasions, au moment où les superhéros reprennent le dessus. le lecteur constate que le scénariste continue d'utiliser les clichés éculés des comics de superhéros à un rythme rapide : lesdites invasions extraterrestres, la race humanoïde sous-marine (comme le peuple d'Aquaman), les réalités alternatives, les martiens capables de changer de forme (comme J'onn J'onzz / Martian Manhunter), ou encore le parrain du crime organisé louant les services de supercriminels pour le protéger. Il consomme les clichés des situations de comédie avec la même voracité : la mère incapable de gérer son chagrin (bon, Debbie Grayson a des excuses), le mariage arrangé (entre Mark et une reine poisson), Mark Grayson qui doit toujours s'absenter précipitamment, l'adolescent qui ne se rend pas compte de l'intérêt que lui porte une copine, etc. Pourtant le lecteur n'éprouve jamais l'impression de rabâchage. En effet, le récit continue d'avancer à bonne allure, sans se répéter, sans s'engluer dans un statu quo dont l'inertie deviendrait paralysante. En outre, les dessins tout public continuent de raconter l'histoire avec simplicité efficacité et une certaine verve. de manière étonnante, Ryan Ottley réussit à conserver une légèreté narrative, malgré le nombre d'éléments visuels parfois très élevés : les hordes d'extraterrestres, la foule dans les gradins pour assister à l'accouplement public, les troupes d'extraterrestres à la peau rose, la foule à la sortie du cinéma, les 6 supercriminels de Machine Head confrontés à l'équipe des Gardiens du Globe, etc.

Cette lecture s'avère d'autant plus plaisante qu'elle bénéficie d'un humour agréable et bien dosé. Alors qu'il s'agit bien souvent de situation de vie et de mort, l'entrain de Mark Grayson en fait un individu très agréable à fréquenter. Il compatit avec la douleur de sa mère, cherchant à l'aider. Il garde la tête froide alors qu'il se retrouve dans une ville sous-marine, à une ou deux heures d'épouser la reine du royaume, et vêtu d'une robe (à nouveau la représentation visuelle très directe rend la scène irrésistible). William Clockwell trouve le moyen d'assouvir son envie de voler dans les cieux, ce qui donne lieu à une expression de visage irrésistible pour Samantha Wilkins. Il faut voir l'expression de Damien Darkblood quand il se rend compte que tout le monde sait déjà qui a tué les Gardiens du Globe. le lecteur ne peut pas s'empêcher de sourire en voyant William et Samantha éclater de rire quand Amber leur confie qu'elle soupçonne que Mark est impliqué dans un trafic de drogue. Robert Kirkman fait lui aussi preuve d'un humour sympathique, qu'il évoque l'anonymat du troisième homme à avoir marché sur la Lune (il n'est pas passé à la postérité) ou que Titan fasse observer à Invincible que sa manière de le porter pour voler prête à équivoque.

Les épisodes s'enchaînent et le lecteur ne dispose pas du temps de souffler. Il se dit que Robert Kirkman écrit vraiment chaque épisode pour contenter le lecteur qui les achète mensuellement dans une boutique spécialisée, ce qui explique qu'ils soient aussi roboratifs. Tout en réalisant des dessins typés comics de superhéros, Ryan Ottley assure le spectacle (des superhéros survolant l'armée des Flaxans, à la présentation des 6 supercriminels qui servent de gardes du corps à Machine Head), et sait faire ressentir les émotions (de la mère de Mark en train de pleurer devant le poste de télévision, à Mark ne sachant pas comment réagir à la présence de Samantha dans sa chambre). Il se produit un effet induit auquel le lecteur ne s'attend pas forcément. Il se rend compte que son esprit se met à passer en revue certaines informations, se demandant s'il n'y a pas là un indice primordial sur un développement à venir de l'histoire. Parfois c'est évident : Angstrom Levy va jouer un rôle essentiel par la suite. D'autres fois, le doute est permis : faut-il prendre au premier degré le fait que Cecil Stedman déclare qu'il est accro à la téléportation ? Dans ces moments-là, le lecteur sait qu'il est, lui, accro à la série.

Après la montée en puissance jusqu'au combat traumatisant du tome précédent, le lecteur se dit que Robert Kirkman va pouvoir se reposer un peu sur ce qu'il a développé précédemment. En fait, l'aventure continue pour un divertissement de très grande qualité : histoire de superhéros maniant les conventions du genre à un niveau expert avec élégance, comédie dramatique drôle et poignante, suspense millimétré, dessins à la lisibilité optimale, sans rien sacrifier à la description et à l'émotion.
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