Naruto, tome 38 : Le fruit de l'entraînement

"Naruto" c'est vraiment le manga de la génération 2000 (bien plus que "One Piece" car on peut difficilement s'identifier à un homme caoutchouc à chapeau de paille), mais il est autant acclamé comme héritier de "Dragon Ball" que décrié comme manga pour kikoos. Et au final, tout le monde a raison…

Masashi Kishimoto rafraîchit, modernise et améliore le mythe du ninja en piochant dans la boîte à outil léguée aux mangakas shonens par Akira Toriyama, mais avec un style graphique propre plutôt plaisant pas très éloigné de celui de Yoshihiro Togashi. Et je crois même que plus on connaît sa culture ninja, et plus on apprécie le côté rafraichissant de Naruto qui puise plus dans les grands romans de Fūtarō Yamada et les grands gekida des années 60/70 que dans "Le Collège des ninjas" (remember Nicolas, le ninja adolescent ayant des problèmes de surpoids)… Mieux, Naruto ce héros auquel personne ne croit, marche dans les pas de Kamui, le ninja aïnou d'Hokkaido qui bien que haï par les siens s'était fait le défenseur de le veuve et de l'orphelin (et des oubliés du Japon du boom Izanagi, le miracle économique japonais, mais ceci est une autre histoire).
Je n'ai jamais eu de problème avec les furyos et les bozokus des années 80, les voyous et les racailles des années 90, mais les branlous je-m'en-foutistes des années 2000, appelés yankees au Japon, m'ont toujours prodigieusement gonflé… Et là aucun souci avec Naruto le cancre de la classe qui cherche à attirer l'attention sur lui avec ses pitreries : il est parfait pour le public ciblé, car le héros grandit en même temps que ses lecteurs ce qui fait de Naruto un chouette émule d'Harry Potter (sauf que la saga "Harry Potter" s'étend sur 10 ans et que la saga "Naruto" s'étend sur 15 ans… 5 ans de différence c'est beaucoup quand on a 18 ans). D'autant plus qu'on nous refait le coup du Héros aux mille et un visages avec un adolescent orphelin qui se bat pour les forces du Bien ! Et puis on prend plaisir à faire connaissances avec les personnages et leurs pouvoirs, et à les voir évoluer. Pour ne rien gâcher, l'apparition de chaque méchant est un petit événement…

Les tomes sont initialement bien remplis, bien rythmés et bien dosés. Là je redécouvre les premiers tomes et j'ai vraiment envie de me sentir narutard, mais je sais comment se termine la saga : en eau de boudin avec des ninjas zombies, un grande guerre ninjas qui se résume à 3 personnages, et un combat final de 14 tomes avec le méchant le plus débilement compliqué de l'histoire du manga et le pire boss à tiroir de l'histoire du manga… VDM
Du coup je ne pas m'empêcher qu'avec un tel désastre le ver était dans le fruit dès le départ, et effectivement dès le tome 1, Masashi Kishimoto vend la mèche : il est influençable donc se laisse dicter son histoire par ses éditeurs... Donc dès le tome 1 on adjoint au héros Naruto deux compagnons d'armes qui comme ils ne viennent pas de son imaginaire peut difficilement échapper aux stéréotypes :
- Sasuke… le beau gosse ténébreux et mystérieux au lourd passé, OK c'est un cliché. Il n'est pas raté mais on ne peut pas aller bien loin avec ça. Pour rattraper le coup, Masashi Kishimoto a voulu en faire un Végéta inversé et l'idée était bonne (allié puis ennemi au lieu d'ennemi puis allié), mais force est de constater que c'est complètement raté, Sasuke geignant comme un ado en crise et changeant d'avis comme de chemise aux moments critiques.
- Sakura… J'ai pitié pour elle parce que malgré tout elle est sympathique, et puis elle rencontre son petit moment de gloire dans la forêt de la mort. Son rêve : emballer le BG de la promo, juste parce qu'il est BG… (soupirs) Elle suit un régime parce qu'elle se trouve trop grosse, mais déplore de ne pas avoir ce qu'il faut là où il faut et fait de la dysmorphophobie au sujet de son front. (soupirs) Elle passe son temps en retrait à encourager ses compagnons, et marche à fond dedans à chaque fois qu'ils lui disent qu'elle douée et indispensable. C'est festival de clichés shonens sur les filles présentées comme fragiles et puériles : il y a du boulot pour en faire un personnage intéressant, et la comparaison avec ses paires dans les autres séries mangas fait vraiment très mal !
Après je ne suis pas fan des univers achroniques, ici des ninjas en survêtement Adidas qui écoutent de la musique sur leur lecteur mp3 avant de prendre une bière au frigo ou de réchauffer un ramen au four micro-onde… Pour être efficace ou tu fais du ninja classique ou tu fais du ninja moderne (comme les action movies des années 80/90, mais en mieux s'il vous plait). le mangaka essaie de faire un parallèle entre le monde des ninjas et celui du terrorisme / contre-terrorisme en faisant de ses personnages les membres de commandos d'élite au service des grandes puissances. Mais tout cela est hors-sol tellement l'univers développé tient sur un post-it. Ce n'est pas gênant en soi mais cela limite grandement le potentiel d'évolution d'un manga de 72 tomes !

Univers de Potemkine, héros archétypal, personnages stéréotypés puis clonés… On n'aurait pas dû aller très loin avec cette formule, pourtant le miracle eut lieu puisque le manga est cool est fun pendant une tripotée de tomes, mais il aurait vraiment dû s'arrêter sur la confrontation finale entre Naruto et Nagato (comme "Dragon Ball" aurait dû s'arrêter sur la confrontation finale entre Gohan et Cell).


Ce tome 38 est divisé en 3 temps :
- dans un premier temps, Naruto met fin au combat à mort contre les horrifiques frères zombies d'Akatsuki avec sa nouvelle technique de l'orbe tourbillonnant shuriken
- dans un deuxième temps, Sasuke rompt violemment les ponts avec son mentor Orochimaru en se débarrassant de lui dans un affrontement trop vite expédié (mon petit doigt me dit que c'est fait exprès, et qu'on n'a pas fini d'entendre parler du super-vilain triclassé ninja / nécromancien / terroriste)
- dans un troisième temps, Sasuke pioche parmi le subordonné / prisonniers / cobayes de son mentor du Côté Obscur pour former sa propre équipe et réaliser ses propres objectifs : Suigetsu (Clayface ?), Karin (Harley Quin ?et Jûgo (Double-Face ?), qui ressemble plus ou moins à des alter egos de badguys de "Batman"… la série ne renie pas comme son modèle "Kōga ninpō chō" les influence comics
Le mangaka renoue avec le fan service : les érotechniques du disciple de Naruto m'ont bien fait rire (ébats féminins yuri ^^, et ébats masculins yaoi ^^), mais c'est pour mieux masque l'autre grand service, à savoir la place de plus en plus grand prise dans la série par Sasuke, dark emo qui se la pète torse-nu pour le régal des yeux des kikoos fangirls… Je suis partagé et babelio n'autorise pas les demi-étoiles, donc j'arrondis à 3 étoiles seulement.

Je reprends ma lecture de Naruto, après plusieurs mois ! Vu que je suis arrivée à un niveau de découverte, ma première lecture s'étant arrêtée vers le tome trente, je trouve plutôt sympathique de ne pas tout lire d'un coup. La série continue a beaucoup me plaire, et je ne voudrais pas me lasser. Donc, je ne dévore pas l'histoire de Naruto, je la savoure !

Je m'étais arrêtée à un moment assez "crucial", je dois l'avouer, en plein milieu d'un combat. Mais il a été facile de se replonger dans l'histoire. Surtout que ce tome trente-huit est autant une fin de chapitre qu'un nouveau commencement. J'ai été plutôt surprise par le combat de Naruto, par contre. En bien comme en mal. le fait qu'il "échoue" était plutôt un choix intéressant, tout comme le fait que sa technique ne soit pas sans danger pour lui. Un peu comme une technique de dernier recours. On sent quand même que son utilisation risque d'être assez courante... mais bon, sur le principe cette épée de Damoclès est sympathique, cela rend notre héros plus humain. le point négatif est qu'au final, cette fin d'affrontement est assez vite expédiée et sans réel panache. Étrange, car le mangaka nous avait habitué à quelque chose d'autre mais si on regarde les circonstances, à savoir venger Asuma, le côté humble de cette "victoire" est respectueuse et dans la lignée shinobi. Cependant, j'aurais voulu quelque chose d'un peu plus "feu d'artifice". On découvre quand même l'ultime technique de Naruto...

La suite du tome est quand souvent dans ces cas là, un retour au pays avec des petites scènes de la vie de tous les jours, mêlant bonne humeur et tristesse. Cela permet de souffler un peu, et de finir de digérer tous les événements passés, et encore une fois, je trouve que cela donne un côté très humaines à nos ninjas. Ce sont des combattants mais pas que. Et ce genre de petits rappels fait plaisir à voir.

Pour l'autre moitié du tome... je suis mitigée. Retrouver Sasuke et voir ce qu'il devient est une bonne chose. Il reste pour moi, l'autre héros de la saga, celui qui fait progresser Naruto et inversement. le Ying et le Yang. du coup, qu'il soit mis en avant est vraiment sympathique et intéressant. Là, où je trouve que cela pèche un peu, c'est que cette représentation de surhomme et de génie que rien ne peut arrêter... Déjà que le personnage de Sasuke est arrogant autant dans l'attitude que le design... Alors oui, il y a des scènes qui le montrent avec un air calme et décontracté, presque enfantin, mais le reste de la situation est tellement oppressante qu'il est difficile de ne pas rester sur le qui-vive. L'autre point qui me chagrine est Karin. le mangaka a un réel problème avec ses personnages féminins... Parce que là, on a potentiellement une psychopathe puissante, et en quelques scènes, on la voit comme une adolescente en chaleur qui perd toute crédibilité... et au passage, Sasuke passe encore pour le beau gosse de service... C'est redondant, et je trouve qu'on perd beaucoup vis-à-vis de l'ambiance global. Il y a de meilleurs façons d'ajouter de l'humour que de faire passer ses personnages pour des imbéciles...

Donc, globalement un tome réussi, même si certains éléments font que l'on est au meilleur de la saga non plus. C'est un tome transitoire, donc, je vais laisser couler en espérant des rebondissements qui relèveront la barre.

Un tome très plaisant.

On y voit la fin du combat de Naruto et Kazuzu, même si on se doutait bien qu'il allait en finir une bonne fois pour toute, la fin est quand même bien menée avec une attaque assez surprenante et bien travaillée.


Grand moment dans ce tome que tout le monde attendait, le combat de Sasuke et Orochimaru, il est très intéressant, l'auteur a une imagination qui ne baisse pas au niveau ingéniosité, on y voit la vrai forme d'Orochimaru (je vous laisse découvrir en lisant) et aussi la puissance de Sasuke, l'auteur l'a très bien fait vieillir, on le voit plus mature, plus sérieux. Petit bémol, le combat est un peu trop vite expédié à mon gout (une dizaine de pages tout au plus) mais cela prouve la nouvelle puissance de Sasuke.


Dans ce tome, on découvre également quelques nouveaux personnages très intéressants, ils ont l'air assez mystérieux et j'ai hâte d'en savoir plus sur leurs capacités.

Le dessin est fidèle à lui-même, il n'a pas pris une ride depuis le début et est toujours aussi bien, à chaque nouveau tome, je me retrouve plongé dans un monde varié et véritablement fantastique, j'adore cela.

Un peu d'humour également car quand Naruto se repose après un combat, c'est toujours un moment hilarant, je ne m'en lasserais pas.

Un agréable moment de lecture.

Après un tome opposant l'Akatsuki à Konoha, ce tome va se consacrer à Sasuke qui veut s'émanciper d'Orochimaru.

Bien qu'Orochimaru soit amoindri par ces blessures, on aurait pu espérer un combat un peu mieux entre les deux, on peut regretter qu'il soit un peu trop vite expédié.

Un tome correct mais un peu en dessous du précédent.

Tome 34 à 38
L'histoire gagne en intensité et l'on voit de plus en plus de personnages tous plus intriguant que l'autre.
Même si c'est les codes assez classiques des shonen, le tout continue de se suivre très facilement et c'est de la lecture très facile ou l'on enchaine les tomes.