Naruto, tome 5 : Les rivaux

"Naruto" c’est vraiment le manga de la génération 2000 (bien plus que "One Piece" car on peut difficilement s’identifier à un homme caoutchouc à chapeau de paille), mais il est autant acclamé comme héritier de "Dragon Ball" que décrié comme manga pour kikoos. Et au final, tout le monde a raison…

Masashi Kishimoto rafraîchit, modernise et améliore le mythe du ninja en piochant dans la boîte à outil léguée aux mangakas shonens par Akira Toriyama, mais avec un style graphique propre plutôt plaisant pas très éloigné de celui de Yoshihiro Togashi. Et je crois même que plus on connaît sa culture ninja, et plus on apprécie le côté rafraichissant de Naruto qui puise plus dans les grands romans de Fūtarō Yamada et les grands gekida des années 60/70 que dans "Le Collège des ninjas" (remember Nicolas, le ninja adolescent ayant des problèmes de surpoids)… Mieux, Naruto ce héros auquel personne ne croit, marche dans les pas de Kamui, le ninja aïnou d’Hokkaido qui bien que haï par les siens s’était fait le défenseur de le veuve et de l’orphelin (et des oubliés du Japon du boom Izanagi, le miracle économique japonais, mais ceci est une autre histoire).
Je n’ai jamais eu de problème avec les furyos et les bozokus des années 80, les voyous et les racailles des années 90, mais les branlous je-m'en-foutistes des années 2000, appelés yankees au Japon, m’ont toujours prodigieusement gonflé… Et là aucun souci avec Naruto le cancre de la classe qui cherche à attirer l’attention sur lui avec ses pitreries : il est parfait pour le public ciblé, car le héros grandit en même temps que ses lecteurs ce qui fait de Naruto un chouette émule d’Harry Potter (sauf que la saga "Harry Potter" s’étend sur 10 ans et que la saga "Naruto" s’étend sur 15 ans… 5 ans de différence c’est beaucoup quand on a 18 ans). D’autant plus qu’on nous refait le coup du Héros aux mille et un visages avec un adolescent orphelin qui se bat pour les forces du Bien ! Et puis on prend plaisir à faire connaissances avec les personnages et leurs pouvoirs, et à les voir évoluer. Pour ne rien gâcher, l’apparition de chaque méchant est un petit événement…

Les tomes sont initialement bien remplis, bien rythmés et bien dosés. Là je redécouvre les premiers tomes et j’ai vraiment envie de me sentir narutard, mais je sais comment se termine la saga : en eau de boudin avec des ninjas zombies, un grande guerre ninjas qui se résume à 3 personnages, et un combat final de 14 tomes avec le méchant le plus débilement compliqué de l’histoire du manga et le pire boss à tiroir de l’histoire du manga… VDM
Du coup je ne pas m’empêcher qu’avec un tel désastre le ver était dans le fruit dès le départ, et effectivement dès le tome 1, Masashi Kishimoto vend la mèche : il est influençable donc se laisse dicter son histoire par ses éditeurs... Donc dès le tome 1 on adjoint au héros Naruto deux compagnons d’armes qui comme ils ne viennent pas de son imaginaire peut difficilement échapper aux stéréotypes :
- Sasuke… Le beau gosse ténébreux et mystérieux au lourd passé, OK c’est un cliché. Il n’est pas raté mais on ne peut pas aller bien loin avec ça. Pour rattraper le coup, Masashi Kishimoto a voulu en faire un Végéta inversé et l’idée était bonne (allié puis ennemi au lieu d’ennemi puis allié), mais force est de constater que c’est complètement raté, Sasuke geignant comme un ado en crise et changeant d’avis comme de chemise aux moments critiques.
- Sakura… J’ai pitié pour elle parce que malgré tout elle est sympathique, et puis elle rencontre son petit moment de gloire dans la forêt de la mort. Son rêve : emballer le BG de la promo, juste parce qu’il est BG… (soupirs) Elle suit un régime parce qu’elle se trouve trop grosse, mais déplore de ne pas avoir ce qu’il faut là où il faut et fait de la dysmorphophobie au sujet de son front. (soupirs) Elle passe son temps en retrait à encourager ses compagnons, et marche à fond dedans à chaque fois qu’ils lui disent qu’elle douée et indispensable. C’est festival de clichés shonens sur les filles présentées comme fragiles et puériles : il y a du boulot pour en faire un personnage intéressant, et la comparaison avec ses paires dans les autres séries mangas fait vraiment très mal !
Après je ne suis pas fan des univers achroniques, ici des ninjas en survêtement Adidas qui écoutent de la musique sur leur lecteur mp3 avant de prendre une bière au frigo ou de réchauffer un ramen au four micro-onde… Pour être efficace ou tu fais du ninja classique ou tu fais du ninja moderne (comme les action movies des années 80/90, mais en mieux s’il vous plait). Le mangaka essaie de faire un parallèle entre le monde des ninjas et celui du terrorisme / contre-terrorisme en faisant de ses personnages les membres de commandos d’élite au service des grandes puissances. Mais tout cela est hors-sol tellement l’univers développé tient sur un post-it. Ce n’est pas gênant en soi mais cela limite grandement le potentiel d’évolution d’un manga de 72 tomes !

Univers de Potemkine, héros archétypal, personnages stéréotypés puis clonés… On n’aurait pas dû aller très loin avec cette formule, pourtant le miracle eut lieu puisque le manga est cool est fun pendant une tripotée de tomes, mais il aurait vraiment dû s’arrêter sur la confrontation finale entre Naruto et Nagato (comme "Dragon Ball" aurait dû s’arrêter sur la confrontation finale entre Gohan et Cell).


Dans ce tome 5 l’examen chunin n’a pas encore commencé que Sasuke et Rock Lee s’affrontent déjà… A ça, le mangaka s’amuse follement à parodier Bruce Lee avec les techniques taijutsu de l’élève Rock Lee et de son maître Gai (avec une blague sur le maître des tortues de "Dragon Ball" ^^).

L’examen proprement dit commence par une épreuve écrite où tricher est fortement recommandé sauf que le tricheur pris sur le fait entraîne la défaite de toute son équipe !
Iniki Morino, ninja de rang supérieur, chef la section torture et interrogatoires des services secrets de Konoha, se régale à stresser et à manipuler psychologiquement les candidats pour mieux les éliminer… Et Naruto, qui ne s’aperçoit même pas qu’Inata en pince grave pour lui, bluff à mort en rendant copie blanche ! mdr
Et la seconde épreuve dirigée par Anko Mitarashi est pire encore ! Dans la forêt de la mort, chaque équipe devra s’emparer d’un parchemin détenu par une équipe adverse…

Rien à faire, cela ressemble graphiquement et scénaristiquement vachement à l’examen pour devenir hunter de" Hunter X Hunter". Tant mieux, j’avais adoré cet arc du manga de Yoshihiro Toghashi !

Et j'enchaîne avec le tome cinq, ce qui n'est pas vraiment dans mes habitudes, mais j'avoue que je me prends vraiment au jeu et que Naruto est tellement attachant que j'ai envie de voir ses aventures se poursuivre. Autre point qui m'a donné envie de lire la suite : la venue de pas mal de nouveaux personnages. Certes, il y en a une sacrée flopée, et fort heureusement grâce à cette re-lecture je sais qui est qui, mais cela n'enlève en rien le plaisir de les redécouvrir.

Nos héros vont donc passer un examen leur permettant d'accéder au niveau suivant de leur formation. A première vue, on s'attend à quelque chose de classique, mais c'est sans compter les examinateurs qui sont tous assez flippants. Avec les premiers tomes et son humour bon enfant, on oublie vite qu'au final le manga est quand même sur les ninjas et donc sur des combattants. La violence est donc de mise et cela même au sein d'un village et entre ses habitants. Et même après le combat contre Zabusa et haku, il y a une toute autre atmosphère avec ce tome cinq. C'est assez déconcertant au premier abord et puis on entre dans la compétition sans mal ensuite.

Le trio est bien mis en valeur et surtout les interactions qu'il y a entre eux. Sakura ne s'améliore toujours pas, à mon grand désarrois, mais elle se fait au moins remettre en place par Sasuke de façon plutôt directe. En clair, entraîne toit au lieu de me courir après. le pauvre Sasuke doit en avoir un peu marre, surtout que dans le tome, nous avons au moins trois à quatre autres jeunes filles qui le trouvent tout à fait à son goût. Oui, le mangaka ne présente pas la gente féminine sous son meilleur jour... et c'est redondant même si l'on voit bien que certaines d'entre elles sont plus que des adolescentes en quête du prince charmant. Mais revenons au trio. Je disais donc qu'il y a une très bonne dynamique qui se met en place. Ils se poussent tous vers le haut, et on sent que l'équipe se forme vraiment. Ce n'est plus une pensée individuelle mais plus une réflexion de groupe et sans qu'ils s'en rendent réellement compte. Alors bien entendu, avec trois personnalités aussi fortes, ce n'est pas non plus la fusion totale, ne nous emballons pas. Mais il y a de l'amélioration.

Si la première épreuve nous a donné quelques sueurs froides, elle n'en reste pas moins ingénieuse. le concept était sympa et on voit qu'il y a de la recherche même dans les parties "non combat". La suite s'annonce par contre moins plaisante... Et en même temps, elle pourra sans aucune doute permettre de mieux connaître les protagonistes.

Décidément plus j'avance dans les aventures de Naruto plus je prends plaisir à suivre cette série. Ce cinquième tome permet à la série de franchir un cap dans la découverte des personnages.

Après les premiers tomes mettant en scène la découverte et les compétences de nos apprentis Shinobi et où l'on a pu découvrir la personnalité de chacun, Naruto et ses amis se sont sortie du guêpier non sans conséquence, ce qui à permit à Naruto notamment de voir la vie sous un autre angle.

Retour en formation donc, Naruto et ses amis vont devoir passer un examen écrit assez particulier, en tout cas j'ai été autant surprit de la tournure des événements qu'a prit cette examen où j'ai bien aimé les différentes situations.

Nous découvrons aussi de nouveaux personnages et c'est lors de cet examen que Naruto rencontre Hinata Hyûga dont cette dernière n'est pas indifférente envers le jeune shinobi.

Un cinquième tome très humoristique avec des personnages haut en couleur.

C'est une nouvelle aventure qui commence pour Naruto et son équipe, l'examen de sélection des ninjas de moyenne classe.

Pour moi, un des meilleurs moments des aventures de Naruto.
Grâce à cet examen, nous voyons des aspirants ninja d'autres villages donc, de nouveaux personnages plus intéressants et mystérieux les uns que les autres et de nouvelles techniques de combat.
Mon chouchou : Gaara du désert que nous apprendrons à connaître tout au long de cet examen.

Le tome 5 marque le début de cet examen et en plus du fait que nous avons un aperçu des techniques de certains personnages, c'est aussi un grand moment de rigolade avec Naruto.
Dommage pour lui, le premier test est écrit !

Excellent tome, franchement un tome de Naruto comme je les adore, il y a un peu de combat, beaucoup d'humour et un très bon dessin, de plus le scénario vaut quelque chose, et pas qu'un petit peu.

Le scénario est de mieux en mieux, je me suis tellement amusé en lisant ce tome que je l'ai lu d'une seule traite, sans que mon enthousiasme ne défaille, à aucun moment je n'ai ressenti de l'ennui, ou des longueurs, sérieusement, j'ai vraiment passé un très bon moment.

L'examen que passent tous les nouveaux personnages, est brillamment écrit, on se délecte de voir nos jeunes ninjas en herbe avoir des difficultés, notamment lors de l'épreuve écrite. Cela m'a rappelé un peu mes passages de diplômes.

J'ai beaucoup rigolé, l'humour était presque omniprésent, notamment grâce aux dialogues entre Rock Lee et son maître qui sont vraiment des personnages loufoques.
On termine ce tome sur une nouvelle épreuve, la suite risque d'être palpitante et sans doute bien plus sérieuse.
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