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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quelle joie de retrouver enfin en édition originale la série culte Gunnm. La parution française à toujours été chaotique, et je suis ravi que Glénat ré-édite cette saga culte des années 90. Au même titre qu'Akira ou encore Ghost in the Shell, Gunnm est un manga qui est une référence dans le genre.


Pour ceux qui n'auraient pas encore lu Gunnm (même dans les anciennes éditions) nous suivons ici Daisuke Ido, un cyber-mécanicien qui vit dans ce que l'on appelle La Décharge. En cherchant diverses pièces de récupérations, il va un jour tomber sur le buste et la tête d'une jeune fille qu'il va baptiser Gally.


D'où vient-elle ? personne le sait, sans doute est-elle un déchet de Zalem, la ville flottante qui déverses tout ce dont elle ne veut pas sur La Décharge. le destin de Gally va être incroyable, chaque tome apportera son lot de nouveautés et fera grandir ce personnage.


On est dans un univers mécanique, les robots, les cyborgs et androïdes sont monnaie courante, la loi du plus fort est la meilleure, il n'y a d'ailleurs pas de police, et très vite, Gally se retrouve à devenir une chasseuse de prime comme Ido. Elle aura donc des ennemis puissants à affronter et les combats seront assez variés, car le coté mécanique apporte de nombreuses possibilités.


Ce premier tome pose des bases qui peuvent paraitre simple aujourd'hui, mais il faut replacer cela dans le contexte de l'époque pour pleinement apprécier ce manga. de plus, ce n'est que le premier tome d'une saga incroyable qui va gagner en maturité de chapitres en chapitres.


De plus, cette version que nous propose Glénat est vraiment très réussie. Tout comme elle l'avait fait avec Dragon Ball, elle ressort un titre majeur de la culture manga dans une édition au plus proche de la version originale. Nous avons également droit à 15 planches en couleurs de toute beauté disséminés tout au long du volume.


À posséder absolument pour tout fan du genre.

Lien : http://xander22.skyrock.com/..
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Glénat frappe fort en rééditant des classiques incontournables de manga SF. Après la réédition de Akira, voilà qu'arrive Gunnm en version dite « Originale » et une série dérivée « Gunnm : Mars chronicle ». (Il est a noté aussi tout récemment la réédition de « the ghost in the shell »).
Bref, pour les personnes comme moi, intéressées par les mangas mais sans y être particulièrement passionnées, voilà donc une bonne opportunité d'accéder à ces incontournables.
Et Gally, l'héroïne de Gunnm, est vraiment une femme exceptionnelle en de nombreux point !

Le dessin :

Yukito Kishiro possède une trait magnifique, remarquablement travaillé et élégant. Il sait sublimement conjuguer grâce et violence à travers son dessin.
Qui imaginerait qu'une femme paraissant aussi frêle et fragile que Gally soit en fait l'une des guerrières les plus redoutables que le monde connaisse ?
L'auteur transmet aussi d'incroyables émotions, impressions et sentiments via son tracé. Il en jouera fortement pour afficher les contradictions comportementales de Gally, mais aussi pour exprimer bon nombre de sentiments des autres acteurs comme l'étonnement, la folie, la satisfaction, l'inquiétude, la certitude etc… L'épaisseur de ses traits varie aussi beaucoup pour intensifier l'action, donner de l'accélération, mettre en relief le premier plan, détailler en abondance un background etc… le jeu d'ombre et lumière est superbe et rend la lecture très agréable.
Les effets sont ultra-dynamiques et nous plongent littéralement dans les brillants combats de cette amazone hors pair !
Les trames sont classiques et bien utilisées, pas de surabondance.
Ce dessin est vraiment impressionnant. Gally passe instantanément de petite fille innocente à une femme hyper-déterminée et sûre d'elle, pour redevenir une jeune enfant la seconde d'après…
Les quelques pages colorisées sont splendides et mettent bien en place l'ambiance de l'environnement. Dommage que tout le manga ne soit pas colorisé…

Le scénario, le découpage :

Les bases du scénario sont très simples :
Gally, jeune cyberfille amnésique, cherche à savoir qui elle est tout en profitant de la (nouvelle) vie qui s'offre à elle, submergée par tous les sentiments qu'elle peut éprouver, et quitte à tenir tête à sa « famille »… Bref la vie d'adolescente transposée dans un futur fictionnel!

Cette thèse de départ ouvre alors d'innombrables opportunités sur lesquelles l'auteur va rebondir, avec ce désir de vivre, ces émotions et sentiments grandissants impliquant toutes les contrariétés que nous connaissons, la maturité approchant etc… Et Yukito Kishiro sait très bien transposer tout cela dans un univers SF violent et dur, ce qui est remarquable et permet vraiment de mettre en avant un aspect plénitude, tranquillité, vérité etc... , recherché par notre héroïne en proie à tous les tourments de jeunes femmes, en plus de son amnésie.
L'autre versant de ce postulat permet aussi de mettre en avant la force de caractère, voire la force tout court, que beaucoup de femmes ont !
Ce petit brin de fille ne se démonte pas le moins du monde face à la difficulté autant physique que morale, et se voit affronter des hommes semblant dix fois plus puissants qu'elle.

Le découpage est remarquable aussi, alternant phase de calme, accélération et montée en action, plein feu sur des combats, puis redescente en phase de sérénité… le format des cases varie en fonction de la phase dans laquelle l'auteur nous emmène, entre le rectangulaire classique pour les états d'équilibre, et des cases plus saccadées et fantaisistes pour accentuer les combats. Bref les techniques de découpage sont formidablement exploitées et surtout à bon escient !
Les figures de style d'onomatopées sont parsemées avec justesse et les textes n'envahissent pas le graphisme notamment sur les impressionnantes scènes de lutte, afin de nous laisser admirer l'évolution de cette égérie qu'est Gally.

Pour résumer, que l'on soit fan ou non de manga, cette série est juste un must-have !
Et quelle que soit notre génération, on prendra toujours plaisir à lire (ou relire) les aventures de cette demoiselle atypique.

Lien : http://www.7bd.fr/2017/03/gu..
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Ido Daisuke est cyber mécanicien. Il est assisté par son ami Gonz. Dans une décharge, quand il est à la recherche de pièces de rechange, il trouve une jolie tête féminine, rouillée, qui doit avoir trois cents ans. Sous le charme du visage candide, il ramène le crâne dans son atelier car il sait que le cerveau du vieux robot est intacte. Il réactive le cerveau de la belle mécanique et la baptise Gally en attendant qu'elle retrouve la mémoire. Peu à peu, il lui reconstruit un corps. Gally est maintenant autonome mais ne se souvient pas de son passé. Une nuit, elle suit Ido et découvre son côté sombre. Elle pense qu'il est un tueur en série et l'empêche d'agresser une femme. Il s'avère que la femme est un cyborg monstrueux et que c'est elle le serial killer. Instinctivement, elle défend Ido en utilisant une technique d'art martial qu'elle semble parfaitement maîtriser. Ido lui apprend qu'en plus d'être mécanicien, la nuit, il est chasseur de prime. Gally va s'inscrire pour le devenir aussi. Ensemble, ils vont affronter le tout puissant Makaku, craint de tous les chasseurs. Au premier combat, Gally arrive à blesser le monstre mais finit démembrée. Son cerveau est intact. Ido est aussi blesser mais décide coûte que coûte d'offrir un nouveau corps à sa nouvelle alliée et amie. Un corps créer pour la guerre. Il doute s'il fait bien. Gally remise sur pied ignore encore la puissance qui sommeille en elle. Elle tente de fédérer tous les chasseurs de prime pour éliminer Makaku, lui aussi doté d'un nouveau et puissant corps. C'est alors que le monstre sanguinaire, mangeur de cerveau, arrive pour se venger de nos deux héros…
L'historique de ce manga culte des années 90 semble avoir été en dents de scie. Glénat a eu la bonne éditée de le réédité dans sa version originale et mieux encore, à partir d'aujourd'hui, de rendre le premier épisode disponible en version numérique. Dès les premières pages, on comprend pourquoi, ce manga, au même titre que « Ghost In The Shell ». Les dessins n'ont pas trop vieilli et je le trouve moins vintage que Ghost qui lui, date des années 80. Sous un visage candide, sans doute cet air là qui a attendri Ido, l'héroïne cache dans sa mémoire enfouie un mystérieux passé qui nous interpelle. Dotée d'un nouveau corps, Gally se révèle et nous révèle d'impressionnantes qualités de combattante. Mais elle semble aussi dotée d'un coeur (au sens figuré) juste. Son passé est-il sombre ou lumineux ? Peut-être que nous en apprendrons un peu plus dans la suite de cette série qui au premier opus s'annonce passionnante et addictive. C'est violent, extrêmement violent mais les personnages, leurs attitudes, les scènes de combats sont merveilleusement croqués. le trait est juste et le scénario solide. Un manga hors du temps, qui n'a pas pris une ride contrairement a « Bastard !! » que j'ai entamé et dont j'ai décroché au deuxième tome en négligent d'en faire une critique. Me voilà donc engagé dans une belle série, une de plus. Décidément, je n'arriverai jamais au bout de ma bibliothèque numérique mais c'est tellement tentant des découvertes comme celle-là.
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Deuxième manga de science-fiction que je découvre après Ghost In The shell, rien que de s'être déjà attaché aux personnages et à l'univers c'est un manga que je vais suivre de très près. Nous faisons la connaissance de Ido Cybernéticien qui recueille Gally une jeune androide qui va vite devenir une chasseuse de prime et qui use de ses nouvelles capacités pour combattre le mal dans un univers cyber-punk. On est tellement prit par l'histoire que la manga ce lit d'une traite et de petites référence explique certain termes scientifiques. Gunnm fait partie de ces mangas des années 90 qui ne vieillit pas et qui reste comme des incontournables du genre
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Petit retour aux sources avec ce Manga que j'ai connu il y a des années. J'avais trouvé l'esthétique et l'univers de ce Manga particulièrement riche et bien travaillé. Je suis forcé de constater qu'il n'a pas pris une seule ride, je dirais même que le côté réflexion sur l'âme humaine s'est renforcé avec les années.

Ce premier tome jette d'excellente base pour une grande saga, sur le questionnement qui suis-je vraiment et que fais-je dans un monde qui nous juge en permanence sur notre apparence. La profondeur de ce Manga est là surtout pour nous poser les bonnes questions sur notre monde décadent et putride.

Nous allons sourire et pleurer avec Gally, une petite cyborg adolescente hors du commun. Qui va apprendre ce que c'est de vivre dans un monde où rien n'est jamais acquis.
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Oh comme je suis faible, je lis sur la couverture « édition originale », je feuillette à peine et je craque direct ! Et ça vaut le coût ! Bon en même temps, je me dis que je suis dans une période lecture-découverte de mangas cultes qui sont en plus réédités (« Akira », « The Ghost in the Shell »), alors craquer pour « Gunnm » ; c'est tout parfaitement normal que je m'y plonge, non ?! (On a les excuses que l'on peut.)

« Gunnm », qu'est-ce ? Sur une Terre dévastée où la très grande majorité des humains, cyborgs et robots vivent près d'un énorme tas de déchets rejetés par une île flottant au-dessus d'eux, Zalem. Toutes les bonnes ressources sont manufacturés dans des factories, basées sur Terre, et envoyées sur cette 'île. Tandis que les habitants ne récoltent que les restes… Cette île c'est un peu une importante question de ce manga : qu'est-ce ? qui y vit ? pourquoi et comment ça vole ? Enfin, pour ma part, ça me travaille.
Mais l'autre question importante est : qui était Gally avant de devenir… Gally ? Gally est une androïde amnésique retrouvée dans un monceau de déchet par Daisuke Ido. Doc' cybernéticien, il gagne principalement sa vie, non seulement en réparant des individus, mais aussi en en chassant. Il est chasseur de primes (warrior-hunter dans ce monde). Voire même ce que l'on pourrait appeler un blade runner ! Eh oui, il semblerait que l'auteur ait été pas mal inspiré par l'oeuvre cinématographique de Ridley Scott. Ce n'est d'ailleurs pas la seule référence faite au film, il suffit de voir la première case avec l'ouverture du film…
Donc, Gally ? Ido la répare, lui trouve un corps apte à ses capacités. Car si elle n'a plus de mémoire, des réflexes, ça, elle en a toujours dans sa mémoire vive ! Pour donner un exemple aux bédéphiles, c'est un peu comme XIII : survivre et/ou tuer un individu, ça, ça reste ! La comparaison, cependant, s'arrête là. Pas d'assassinat, pas de complot louche.

Le scénario en lui-même n'a peut-être pas une grande originalité. Mais cela vaut pour le début. On se laisse aisément entrer dans l'histoire. Directement intéressé par cette androïde pour qui retrouver sa mémoire est loin d'être sa priorité. Gally va vouloir protéger/aider l'homme qui l'a fait renaître mais aussi explorer le monde qui l'entoure. Et pour cela, elle va commencer par décider de mener sa vie par elle-même : devenir une warrior-hunter et combattre les pires êtres possibles. Tout en restant curieuse, protectrice, candide ! Gally est une androïde féminine et badass (y a pas de doute sur ce point) mais elle a des sentiments : peur, bonté, joie. du genre à pointer les travers de la société. du genre à toujours s'attaquer à plus fort qu'elle, ce qui se révèle être tout à fait le cas !
En plus de ça, Gally est attachante et terriblement charmante ! En cela, elle est bien aidée par les dessins de Yukito Kishiro. Il n'y pas que l'histoire qui tienne la route, les dessins aussi ! C'est fin, précis, dark, glauque, gore ! Persos et décors valent le coup d'oeil. C'est précis sans donner l'air de trop en faire. Cela se lit et se regarde.

Et puis, faut avouer, c'est une bonne réédition : quelques planches couleurs, traduction directement effectué du japonais au français (pas comme à une époque du japonais à l'anglais puis au français) et évidement sens de lecture original.
Est-ce utile d'ajouter que les tomes suivant vont être lus bien rapidement ?!
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C'est avec une certaine humilité plutôt bien enjouée que je découvre enfin l'oeuvre incontournable de Yukito Kishito. Gunnm fait partie de ces mangas cultes dans le genre SF dystopique et cyberpunk tout en étant un incontournable titre pour la communauté de fans. Vu sa date de première édition en France ( 1995), il doit même faire partie des fondamentaux manga lancés en France. Bref, une oeuvre culte qu'on finit inévitablement par croiser dans l'univers manga et qui a récemment donner lieu à une nouvelle horde de fans grâce à l'adaptation de Robert Rodriguez.

D'abord, il faut bien préciser que l'adaptation de Rodriguez n'a rien à voir avec le manga et ce dès le premier volume. Outre bien sûr les rafistolages, les condensés, les nouvelles têtes du film, ce dernier est quand même très édulcoré par rapport au manga.

Dès ce premier opus, Yukito Kishito impose farouchement son monde, un univers cyberpunk puant et déglingué avec un clivage entre une véritable ville -décharge du nom de Kozutetsu et Zalem la mystèrieuse cité aérienne qui évacue ses excréments sur l'écrasée Kozutetsu. La décharge donne le ton dans cette cité instable dont le mauvais traitement est en quelque sorte personnifié par l'antagoniste Makaku, figure du mal naît de l'horreur et du désespoir. Pourtant, un ange apparait comme l'annonce le titre du premier chapitre avec la (re)naissance de Gally, une belle et amnésique androîde qui se prend d'attachement pour son sauveur Ido, un énigmatique savant. Gally est un personnage très réussi qui sauve Gunnm de la noirceur. Figure guerriere, elle est celle qui va bousculer et faire bouger les choses, notamment dans sa confrontation face à Makaku mais aussi face aux chasseurs de primes. Une personnalité douce, presque docile au tout premier abord, mais qui va vite révéler son tempérament de guerrier.

Cependant, dans ce premier tome, Gally est loin d'être un personnage doté d'une psychologie très forte, son amnésie, l'aura de mystère qui l'entoure en fait d'abord un personnage opaque et peu vulnérable. Par contre, on s'attache vite aux personnages secondaires comme le mystérieux Iddo dont la bienveillance semble cacher une onde de tristesse ou encore Makaku redoutable bad guy pour un début de série.

Des personnages fort pour un titre assez rude. Kishito-sama n'a pas peur de souligner l'ultra-violence de son univers et il le fait bien. Cette esthétisme cyber-humaine de Gunnm est juste remarquable et s'ancre parfaitement dans cette cité en ruine. Pas étonnant que ce titre soit cité en référence aux côtés d'autres univers SF dystopiques dans la lignée d'un rebelle Akira ou d'un existentiel Ghost in the Shell. Mais ce premier volume présente aussi Gunnm comme un seinen porté sur l'action. La confrontation filée avec Makaku est un exemple d'un combat frénétique, haletant et évoluant sur plusieurs étapes. de quoi offrir une dynamique suffisamment carabinée dès le tome 1 .

Graphiquement, le style du mangaka est un petit peu balbutiant sur certaines premières cases mais rien de dramatique d'autant plus que l'édition actuelle présente une bonne entrée en matière tout en couleurs douces. On s'attache facilement au personnage de Gally dont la beauté adoucit la violence environnante. On sent que c'est une héroïne dont l'auteur a pris soin de développer la frontière entre humanité et rage.

En somme, c'est une joyeuse découverte de ce manga culte . Un premier opus très droit dans ses bottes avec une trajectoire qui prime davantage sur l'action et peu sur la réflexion mais cette intrigue furieuse dévoile aussi, derrière un nuage de fumée nauséabond, le reflet d'une dystopie cyberpunk assez captivante et brutale.
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Quel plaisir de se replonger dans cette saga mythique !! Archi Fan de cette série de Mangas de Yukito Kishiro depuis que j'ai eu le bonheur de la découvrir au début des années 2000, je ne peut que continuer de la conseiller vivement à quiconque voudra bien l'entendre. Un chef-d'oeuvre du genre. Une merveille.
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Il aura fallu l'audace d'un ami bien décidé à me faire changer d'avis sur la BD et notamment le manga pour que je reçoive dans ma boite aux lettres le 1er tome de la saga de Yukito Kishiro, Gunnm, publiée pour la première fois en France, par Glénat, en 1995, puis rééditée cette année dans son sens de lecture original.
Ambition supplémentaire, il s'agissait de me faire aimer un univers qui m'est totalement étranger. N'étant pas amateur de SF, vous pensez bien qu'une plongée dans une dystopie cyber-punk était une gageure. J'entrais donc dans l'immense décharge de Kuzutetsu où atterrissent les détritus rejetés par Zalem, mystérieuse cité volante. Dans cette décharge, Ito, un cybernéticien, fouille sans relâche à la recherche de pièces détachées jusqu'à ce qu'un jour il tombe sur les restes d'une androïde qu'il ambitionne de ranimer en complétant son corps de différentes pièces obtenues de manière plus ou moins orthodoxes, tel un docteur Frankenstein.
Ainsi nait Gally. Doit-elle son nom à la Galatée du Pygmalion ? On peut le penser quand on voit le lien qui se crée entre Ito et sa créature. Ito n'a d'yeux que pour Gally qui, même si elle cherche à s'émanciper et à ne plus être la « poupée » de son créateur, ambitionne d'épouser l'une des activités principales de son Ito : chasseuse de prime. Elle montre alors des capacités étonnantes de combat, notamment contre l'ignoble Makaku, créature née au milieu des immondices dans les entrailles souterraines de Kuzutestu et qui se nourrit du cerveau de ses victimes.
Verdict ? Il faut croire que @voslivresfontdesordre a vu juste en m'envoyant ce Gunnm. Je suis tombé sous le charme de Gally, ce visage d'ange aux réflexes destructeurs qui évolue dans un univers sombre où la brutalité est reine. Un contraste qui se retrouve dans le dessin de Yukito Kishiro, des traits d'une finesse et d'une précision remarquables au service de scènes parfois ultra-violentes où les crânes se décalottent, les corps se démembrent, les gerbes de sang éclaboussent des décors aussi glauques que grandioses. C'est une sorte d'esthétique de l'horreur où se construit une histoire dans laquelle les personnages ne sont pas que des brutes sanguinaires mais aussi des êtres doués de sentiments, d'émotions et d'ambitions. Ce tome présage d'une quête d'identité pour son héroïne, et plus certainement d'une quête d'humanité pour l'ensemble de ses personnages.
Bref, je ne peux que te remercier, Cédric, de m'avoir permis de mettre un pied dans le manga et d'avoir transformé l'essai. Il paraît qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, je suis donc un peu moins imbécile depuis Gunnm, grâce à toi. Vivement le tome 2.
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Retrouver ce très beau manga lu dans ma jeunesse était un véritable plaisir.
Gally est un personnage que l'on n'oubliera jamais tellement elle est charismatique.
Une belle histoire, un beau dessin, que demander de plus pour ce manga intemporel ?
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