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EAN : 9782848866048
192 pages
Lucien Souny (05/05/2017)
4.05/5   37 notes
Résumé :
Dans un commissariat de la banlieue parisienne, Paul Catard est interrogé par le capitaine Vigeois. On vient de retrouver l'homme bâillonné et menotté dans la chambre de sa petite amie. La situation prêterait à sourire si la petite amie n'était pas Mélanie Vasseur, lieutenant de police travaillant dans l'équipe de Vigeois. La surprise est d'autant plus grande lorsque Catard dévoile que Mélanie a survécu à une innommable tragédie qui s'est déroulée dans un lycée de p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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«Il faut ici bannir tout soupçon de ton coeur,
il faut en chasser toute vile crainte.»

Imaginez-vous ce professeur de français, tout à fait ordinaire.
Nulle le temps de sortir vos cahiers, que celui-ci
Tiens son arme ainsi dirigée sur sa classe.
Entrez ainsi donc, aux premières loges du dernier «Act»
Nommée: la divine comédie, ( Douces références à «Dante»).
Sans autre issue qu' «écrire» la dictée récitée... ou «mourir».
Intense polar, amenant à quelques souvenirs Kingiens.
Tenir le cap, parce qu'une seule faute vous sera permise.
Et tenter de survivre jusqu'à l'arrivée des secours.


LéGer résumé? Toutes histoires nous réserve son lot de surprise, et Frank Klarczyk sait jouer de ses lignes.

Bonne petite histoire, qui se déroule en deux temps, courte de 189 pages. L'écriture est fluide, et ne comporte aucune explication inutile. Je n'ai pas relevé d'incohérence, et le texte est solide. J'ai trouvé les dialogues des jeunes en récréation, ou par messages, un peu typé, (amplifié), mais rien de bien méchant. Je crois que d'une certaine façon, cela appuyait ce que l'auteur voulait nous faire ressentir, dans la compréhension du geste à venir.

Le roman démarre sur les chapeaux de roue, et nous pose immédiatement dans le contexte. Il a une maîtrise certaine de la langue française et de la syntaxe. Sans jeu de mot, sur l'histoire! Absolument rien à en redire. Son style, et ses références, ajoutent un petit + au roman, ouvrant notre esprit sur d'autres univers, tout en restant à la fois sérieux et structuré!

Tout le roman ne se passe pas en huit-clos dans la classe prise en otage, il y a aussi une partie extérieur dans le second temps, où les choses se compliquent et offre une petite course poursuite, avec ses rebondissements!

L'unique bémol à mes yeux, (ou mon coeur), c'est les émotions!

Une fois passé le choc de l'impact initial, c'est rapidement répétitif.

Je crois que ce roman aurait gagné en profondeur, si l'on avait pu suivre la vie de certains élèves. En savoir plus que leur dernières pensées, ce qu'étaient leur vie de famille, leurs peurs, leurs problèmes ou même leurs joies. Et ainsi se sentir concerné et cruellement affligé par l'injustice de leurs morts.

Je conseille ce roman, car il est bien écrit et que l'auteur à de très bonnes idées.

Lana.C

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Il n'y a pas si longtemps encore, l'enseignement était un sacerdoce. Un métier qui avait une valeur ajoutée. Mais d'année en année, le métier est dévalorisé, et le niveau des élèves nivelé par le bas.

Franck Klarczyk pointe cet état de fait dans un roman court et tendu. Avec la mort comme point final.

Qu'on soit bien clair, Mort point final n'est pas un pamphlet mais bien un thriller ancré dans notre société. L'auteur a choisi de proposer un format assez ramassé (190 pages) et d'y développer un rythme haletant ; de quoi ramasser le lecteur à la petite cuillère à la fin. Une intelligente manière de mélanger divertissement et questionnements, et une belle preuve que le thriller peut être le terrain de jeu de réflexions sociétales.

Franck Klarczyk est à la fois un défenseur de la langue tout autant qu'un admirateur de la littérature populaire. Il se permet de proposer un professeur de français clamant La divine comédie de Dante tout en ne cachant pas son admiration pour l'oeuvre de Stephen King. La boucle est bouclée en beauté.

Tout ne m'a pas semblé parfait dans ce récit qui aurait mérité davantage de développement, à mon sens. Il y avait de quoi aller plus loin avec une telle trame de fond. Mais on sent bien que c'est un parti pris de l'auteur que de privilégier la tension, et c'est un choix qui se respecte.

Le récit est continuellement au bord de la rupture, et la violence prend clairement à la gorge. Étonnante manière de défendre une institution scolaire bafouée d'en haut comme d'en bas, tout en dictant un tempo d'enfer.

Franck Klarczyk sait manier la langue et les codes du thriller avec talent. Mort point final a de quoi être un bon point d'entrée dans l'univers d'un auteur à suivre avec intérêt (point d'exclamation).
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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J'avais rencontré Frank Klarczyk au salon Polar du Sud à Toulouse il y a quelques années. Comme il exerce, en tant que policier à Brive, ma ville natale, j'avais engagé la conversation et je n'avais pas été déçu. Frank est très sympa, abordable, simple, affable, c'est un plaisir de discuter avec lui. J'avais acheté puis lu ses deux premiers livres, et là, c'est le troisième.

Eh bien, c'est très réussi. Une histoire très originale, assez déroutante, un scénario bien ficelé qui tient en haleine jusqu'au bout, c'est un très bon livre. Et je ne dis pas ça parce que c'est un compatriote. Alors qu'il ne me restait que quelques pages, et que je m'apprêtais à lui écrire ce genre de critique très sympa, j'ai pris la peine de lire les critiques déjà présentes sur le site, ainsi que la note, et j'ai vu que mon point de vue était partagé. Cela ne fait donc que renforcer mon envie de rédiger ces quelques lignes.

C'est court, dynamique, je n'ose dire "vivant" vu le nombre de morts dans le bouquin, mais en fait, c'est complètement justifié par le scénario et donc on lit ça, certes en tremblant, mais je dirais assez naturellement.
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Bonjour à toutes et à tous…

Je pourrais résumer ce roman en un seul mot : “Wahou”.
Mais vous risqueriez de penser que je me la joue facile !!!

Tout d'abord un grand merci à Caroline Vallat, qui m'en a parlé, et je dois dire qu'elle me l'avais bien vendu.
Mais cette lecture est vraiment allé au delà de ce à quoi je m'attendais.

Malgré un récit un peu court à mon goût, Frank réussit dès le prologue à me captiver.
Les chapitres qui ne sont pas numérotés (???) sont très bien rythmés, avec une histoire dans l'histoire, et des flashback récurrents…

Ça démarre très vite, et j'en ai pris vraiment plein les yeux…
Devant les élèves d'une classe indisciplinée, qui manquent de volonté, d'envie et ne connaissent pas le respect, un professeur de français impose une technique personnelle afin de les motiver à travailler.
J'ai suivi avec délectation le “pétage de plomb” de ce professeur sur les premières 122 pages véritablement haletantes…

Plus j'avançais dans le récit plus je me demandais si je lisais bien ce que je lisais !!!
Je ne peux malheureusement pour vous rien dire de plus sans dévoiler le pourquoi du roman, mais en plus de cette écriture (fort belle d'ailleurs) sur les chapeaux de roue, l'auteur nous offre une vraie course poursuite, avec plusieurs rebondissements très intelligents jusqu'à la dernière ligne, que dis-je ?… Jusqu'au point final !!!

Je suis passé par plusieurs phases de sentiments le long de cette lecture.
Car en plus d'être un véritable ”page turner“, Frank soulève “sournoisement” ou pas, certains points très intéressants sur les problèmes qui entourent l'Éducation Nationale. de nouveaux programmes que l'on arrive pas à développer jusqu'au bout, le français écrit qui se perd peu à peu dans son orthographe, des professeurs dépassés par une évolution constante de la technologie…

C'est le troisième roman de Frank Klarczyk. Il me reste donc à rattraper mon retard, et je vous incite à faire comme moi.
Il y a bien longtemps qu'une envie de me ronger les ongles ne m'était venue !

Extrait :
“Le professeur reprenait sa dictée. Toutes les têtes blondes étaient au travail maintenant. Toujours juché sur son estrade, il ressentait une émotion intense. Une satisfaction démesurée. Une jouissance presque. Un sentiment qu'il n'avait pas éprouvé depuis très longtemps en classe. Sans doute même jamais. Pas à un tel degré. Ses ouailles étaient enfin concentrés sur leur devoir. Réellement. Sans un bruit, sans une parole, sans une réflexion déplacée et malvenue. A l'écoute de leur maître. Un moment auquel il aspirait depuis si longtemps. Il le savourait.”
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Une belle découverte suite à ma visite non prévue au Cultura de Brive.
On pourrait découper le roman en trois grande partie quelque peu imbriquées entres elles.
La première, le face à face entre une classe de seconde et son professeur de français. C'est le coeur du thriller. BRILLANT, c'est bien écrit, la tension est rapidement à son paroxysme et on s'achemine petit à petit vers un dénouement que l'on imagine aisément mais que l'on redoute... La s'est du très bon, on est proche de l'ambiance de Cadre Noir de Pierre LEMAITRE. C'est tout dire.
La deuxième, qui se déroule en parallèle, c'est la réaction policière à cet menace. Bizarrement je n'ai pas accroché. Les protagonistes ne collent pas avec l'action principale. Pour certains, ils sont presque grotesques. J'ai du mal à imaginer le chef de groupe d'un d'une unité d'élite aussi stupide que celui peint ici. Bizarre l'auteur est pourtant issu de la police nationale...
La troisième partie, le dénouement. C'est bien amené et ce depuis le tout début...
Bref un bon petit thriller comme je les aime. 250 pages qui m'ont tenu en allène jusque tard dans la nuit. Comme je le disais à l'auteur lors de nos rencontre; je préfère largement 250 pages dense et bien mené que 800 dans lesquels l'éditeur aurait du couper à la hache...
Un auteur à suivre
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
"L'homme inspira une ultime bouffée de nicotine. Il éteignit son mégot sur le rebord d'une poubelle publique avant de l'y jeter. Il ramassa son cartable et se dirigea d'un pas déterminé vers le lycée. Vers son destin".
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— D’aucuns diront que cette mise à mal est inévitable et que, par voie de conséquence, j’en fais trop.
Monsieur Georges Lapierre !
Cette exclamation soudaine fit sursauter certains
élèves et sortir de leur léthargie plusieurs autres.
— Oui, monsieur ? fit Gio-Gio, saisi dans sa conversation à voix basse.
L’enseignant continua avec calme, un ton plus bas :
— Je vous saurai gré de bien vouloir garder le silence
lorsque c’est moi qui parle.
Tout en levant timidement la main, Tristan osa la
répartie :
— C’est juste qu’on s’étonnait que vous ayez fermé
les verrous de la porte, monsieur.
Quelque peu contrarié, Bernard garda néanmoins sa
sérénité relative et répondit :
— Je vous rappelle que c’est moi le maître ici et que
je dispense mon cours tel que je l’entends.
— Mais c’est…
— Il suffit ! Dernier avertissement, monsieur Marzak !
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La langue française est une femme. Et cette femme est si belle, si fière, si modeste, si hardie, touchante, voluptueuse, chaste, noble, familière, folle, sage, qu'on l'aime de toute son âme, et qu'on n'est jamais tenté de lui être infidèle...
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Bernard était d’un naturel taciturne, comme si rien ne
venait égayer sa vie. Devenu père inopinément dès l’âge de vingt ans, il s’était marié avec la mère de son enfant. Mais jamais il ne réussit à fonder un véritable foyer au sens propre du terme. Les relations affectives n’étaient pas inscrites dans ses gènes, ni dans son programme éducatif.
Résultat, son fils, plutôt intelligent, sur qui il misait beaucoup autant qu’il mettait la pression, obtint son bac dès dix-sept ans et prit la voie de l’enseignement comme lui, mais dans une autre région.
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Bernard tenta bien de garder le contact, mais il dut se rendre à l’évidence : son garçon n’en avait aucune envie. Il avait coupé les ponts. Le professeur en vint à se demander si son fils, si brillant dans ses études, ne l’était pas dans l’unique but de quitter le domicile familial au plus vite. Perspective mise en exergue lorsque Mme Bernard lui annonça qu’elle voulait reprendre
son nom de jeune fille, Clabert, avant de mettre les voiles.
Comme si elle n’attendait que le départ de son oisillon
pour quitter le nid à son tour.
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Videos de Frank Klarczyk (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Frank Klarczyk
Le libraire Gérard Collard recevait sur la scène des déblogueurs les auteurs Grégoire Courtois, Franck Klarszyk et Joseph Incardona à l'occasion de la dixième édition du salon international du livre de poche Saint-Maur En Poche.
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Les lois du ciel de Grégoire Courtois aux éditions Folio Policier https://www.lagriffenoire.com/106848-divers-polar-les-lois-du-ciel.html
Mort point final de Frank Klarczyk aux éditions Lucien Souny https://www.lagriffenoire.com/84832-romans-mort---point-final.html
Derrière les panneaux, il y a des hommes de Joseph Incardona aux éditions Pocket https://www.lagriffenoire.com/69849-divers-polar-derriere-les-panneaux--il-y-a-des-hommes.html
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