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EAN : 9782351780831
300 pages
Gallmeister (05/02/2015)
3.7/5   118 notes
Résumé :
Un soldat en Irak doit abattre des chiens qui se nourrissent de cadavres, puis, quelques mois après, reprendre place sur son canapé dans une banlieue résidentielle où femme et labrador l’attendent. Un marine affecté aux “Affaires mortuaires” identifie, transporte et inhume des combattants indistinctement Irakiens et Américains. Pendant ce temps, un jeune officier se voit assigner la tâche absurde d’améliorer la vie des civils en leur apprenant à jouer au base-ball. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (36) Voir plus Ajouter une critique
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Qu'ils soient soldat, aumônier ou artilleur, homme de terrain ou employé administratif, chacun des douze narrateurs de « Fin de mission » a vécu la guerre en Irak à sa façon et n'est pas ressorti indemne de son expérience...


A travers leurs regards, Phil Klay nous dépeint avec talent la réalité d'un monde en guerre, dans lequel la violence côtoie la peur, l'absurde se heurte à la raison et où le dégoût se mêle bien souvent à l'incompréhension. Douze histoires impressionnantes de réalisme, qui ne cherchent pas à cacher la misère d'un pays en souffrance, ni l'horreur d'un quotidien où meurent des innocents, où il faut tuer pour ne pas crever, où l'on devient un héros au prix de sa vie…


Dénonçant aussi bien la bêtise de certains dirigeants américains, qui mettent en danger la vie de soldats par leur simple incompétence, que la barbarie des insurgés qui torturent et abandonnent des innocents à la mort, l'auteur nous offre une vision très nuancée de la guerre, sans manichéisme. Il nous parle de toutes ces vies détruites et bouleversées, de l'incapacité à se reconstruire quand on a connu l'horreur des combats et côtoyé la mort d'aussi près.


Loin d'offrir une vision esthétisée de la guerre, comme on en trouve souvent dans les films et les romans, l'auteur opte pour un réalisme glaçant. Ici, les cadavres pourrissent dans les rues, dévorés par les chiens errants, les mines n'attendent que votre passage pour exploser, la peur vous prend et ne vous lâche plus, agissant directement sur vos sphincters... Alors, pour calmer les tensions, il y a les nuits blanches à jouer sur la Nintendo, les bordels et leurs maladies vénériennes et les histoires qu'on se raconte pour se donner du courage…


En tant qu'ancien Marine ayant servi en Irak, Phil Klay nous parle d'un univers qu'il connait bien, nous offrant, à travers ce recueil sublime et intense de douze nouvelles, un regard à la fois lucide et averti sur la guerre. La narration à la première personne nous plonge directement dans la tête de ces soldats engagés au nom de l'honneur et de la gloire. Une narration d'autant plus vivante et effrayante qu'elle est réaliste et sans pathos. Une écriture brute, franche et sans langue de bois, mais qui n'est pas dépourvue de beauté et d'humour. Phil Klay parvient à éviter tout jugement de valeur et ne tombe pas dans un discours pro-américain de l'engagement, préférant évoquer la description du quotidien de l'armée vu de l'intérieur. Un recueil passionnant et saisissant, qui a valu à son auteur de recevoir un National Book Award amplement mérité ! A lire absolument !


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Quel choc ! Cela va être difficile de transcrire tout ce que ce livre a suscité . Il s'agît d'une dizaine de nouvelles centrées sur la guerre en Irak et plus particulièrement , le retour d'expérience de marines. Ils ont été affectés à la logistique, à la propagande, au service mortuaire, à l'artillerie, à l'infanterie. Ils sont prêtres, seconde classe, commandant. Ils sont blancs, noirs, arabes. Ils sont mutilés, dévastés psychologiquement . Ils attendent la mort, poursuivent leurs études , ne comprennent plus leur femme, boivent. Mais tous ont été changés.

C'est un livre absolument remarquable car le point de vue l'auteur est neutre quand à l'utilité de la guerre, de cette guerre en Irak. Il n'est pas là pour nous dire "c'est bien " ou "c'est mal". Il est là pour rétablir des vérités .Même si elles sont dures à entendre.
Philip Klay est un vétéran d'Irak et cela se ressent.Rien n'est fortuit. La réaction d'un marine à son premier mort, l'attente de la confirmation de la mort à travers une lunette thermique, cela ne s'invente pas.
Que dire de l'étude de la guerre sans arme ? La distribution de tenue de base ball aux petits Irakiens, ou la propagande diffusée dans les villes assiégées.
On rencontre des marines d'une humanité absolue, venus chasser les insurgés mais protéger la population civile. On trouve aussi des commandants venus pour tuer, entrainant tout le régiment derrière eux avec toutes les conséquences physiques et mentales imaginables.
On croise des soldats qui s'évertuent à apprendre l'apiculture aux veuves irakiennes et d'autres qui provoquent pour mieux attaquer.
Lorsque les marines sont de retour aux USA, on est dans du plus classique . L'incompréhension du monde , l'alcool , la dépression , l'isolement.Mais également ceux qui s'appuient sur leur statut de vétéran pour s'élever socialement.
L'armée US n'en sort pas grandie, ni salie d'ailleurs. Je l'ai trouvée plus humaine que ce que je pensais.
Comme d'habitude, la religion fout le bordel . Là, c'est entre chiites et sunnites. Si l'on comptait sur une année les morts liés à la religion, la Covid ne serait en effet qu'une gripette insignifiante. Ce problème local est , comme le reste, montré avec beaucoup de recul, sans position péremptoire.
C'est le livre le plus fort que j'ai pu lire sur la guerre "moderne", mais je ne suis pas un expert. Ce livre a reçu le prix du meilleur livre américain 2014, ça ne veut rien dire mais quand même ...
je vous le conseille bien évidemment.
J'en profite pour présenter mes voeux à ceux qui lirait ces quatre lignes insignifiantes. Je vous souhaite, comme je le fais à mes élèves , d'être heureux. Démerdez vous comme vous voulez mais soyez heureux.
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Ce recueil de nouvelles signé Phil Klay nous emmène sur les champs de guerre d'Irak et d'Afghanistan. Lui même ancien du corps de marine, Klay raconte le quotidien de ces soldats engagés dans des conflits qui font la fierté de l'Amérique mais qui porte un regard lucide, glaçant sur les blessures psychologiques à la fin de ces missions. La peur, la bravoure, l'absurdité des combats, la difficulté de retrouver les siens après le chaos du terrain, Phil Klay dans un style très réalisme qui fait froid dans le dos, décrit aussi l'impossibilité de compréhension des proches, les horreurs vécues et la difficulté de la réinsertion quand autant d'images terrifiantes hantent la mémoire des soldats.
Klay n'évite rien, ces portraits sont aussi touchants que terrifiants. Fin de Mission mais surtout début d'auteur remarquable.
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Ce premier livre de Phil Klay a été couronné par l'un des prix littéraires les plus prestigieux des Etats-Unis : le National Book Award. Autre reconnaissance, lors de sa parution en France, aux éditions Gallmeister, le recueil a reçu les louanges d'un certain Columm Mc Cann en une du « Monde des Livres ». Je viens modestement prolonger cette série de consécrations en lui décernant 5 étoiles rutilantes sur Babelio.

Phil Klay est un ancien soldat du Corps des Marines qui a effectué une mission de treize mois en Irak entre 2007 et 2008. Une fois démobilisé, il a intégré l'université de New York, dans le cadre d'un programme d'aide aux vétérans, où il a suivi des ateliers d'écriture. J'ouvre une parenthèse : de nombreux écrivains américains de qualité sont issus de ou enseignent dans ces ateliers de « creative writing », ce qui est une preuve de l'importance et de la qualité de ces filières, fin de la parenthèse ! Offrir cet apprentissage à un vétéran a une double utilité. D'une part, écrire a une fonction cathartique – au sens psychanalytique – pour son auteur qui peut ainsi extérioriser et purger ces treize mois lourds d'expériences traumatisantes. D'autre part, ce témoignage sur un conflit récent a une valeur historique et représente un éclairage sur l'état d'esprit des belligérants.

Depuis les origines de la littérature, la guerre a été l'un des thèmes les plus souvent traités. Seule la puissance de l'écrit permet de retranscrire la complexité d'une guerre. Pour établir une compraison, nous pouvons prendre un exemple cinématographique récent sur le thème de l'Irak :« American Sniper ». Dans une scène, le tireur d'élite incarné Bradley Cooper connaît un moment d'hésitation avant d'abattre un enfant qui se lance vers un convoi américain armé d'une charge explosive. L'instant de doute est rendu de manière simpliste quand le texte permet de rendre la longue digestion morale, toute en remords et en culpabilité, de ce type d'acte. le choix d'un recueil de douze nouvelles participe à la volonté de peindre la guerre dans toute sa complexité en permettant la multiplication des points de vue. Parmi la foule de personnages, nous trouvons bien évidemment le combattant, mais aussi l'officier qui traite les questions administratives, l'artilleur éloigné de plusieurs kilomètres de ses cibles, l'aumônier, les soldats du génie chargés de l'entretien des routes, ceux chargé de la propagande ou de ramasser les corps, les agents qui participent à la reconstruction et à la réanimation de l'économie locale, les gueules cassées…

Les thèmes traités sont nombreux. Phil Klay évoque la difficulté du retour à la vie civile dans un monde normal où le soldat se sent étranger, au milieu d'individus avides de témoignages sordides ou qui opposent au vétéran leur condamnation politique du conflit. L'auteur aborde également le questionnement moral du prêtre qui reçoit les confessions de soldats lui indiquant que les « règles d'engagement » ne sont pas toujours respectées et que certains officiers appellent à une violence démesurée sur le terrain. Derrière les fanfaronnades et l'esprit bourrin des marines, Klay fait remonter les atermoiements des soldats face à leur premier tué : il y a ceux qui refusent d'en assumer la responsabilité, ceux qui veulent voir le résultat de leurs tirs, ceux qui compatissent avec leur victime et ressentent des remords. L'auteur montre aussi le quotidien des soldats : la misère sexuelle au cours de la mission mais aussi à leur retour, le stress des déplacements avec l'omniprésence des engins explosifs EEI sur les routes. Dans une courte nouvelle, la guerre est transcrite en termes bruts, ceux utilisés au quotidien, du jargon administratif et opérationnel riche en acronymes (un glossaire aurait d'ailleurs été bien utile au lecteur!). La mascarade de la reconstruction est aussi dénoncée, entre corruption de barons locaux et mise en place de directives inadaptées à la réalité, dans une société écrasée par la violence et les conflits communautaires.

Ces nouvelles présentent de multiples points de vue d'un seul camp : celui de l'armée américaine. Une oeuvre du même acabit avec le regard irakien serait appréciable. Ces textes d'une grande qualité permettent une prise de conscience de la complexité d'un conflit. Phil Klay maîtrise parfaitement l'art de la nouvelle. Un recueil remarquable qui permet d'approndir sa connaissance d'une guerre surmédiatisée dont nous n'avons retenu que les images des journalistes "embedded" et que nous avons déjà commencé à oublier.
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Ce livre m'a été envoyé par masse critique et je me réjouis d'en partager la découverte.Il s'agit d'un recueil de nouvelles écrit par un trentenaire vétéran du Corps des Marines.
Dans chacune de ces histoires,je suis immédiatement entrée dans le corps,dans la tête du personnage,héros de celle ci.J'ai ressenti,suivant les situations racontées avec le réalisme du vécu,de la colère,de la haine,un immense chagrin,du dégoût,de la peur,une réelle admiration pour ces héros qui le sont devenus parfois malgré eux,dont les actes du quotidien de la guerre seront souvent ignorés,parfois mal compris s'ils réussissent à rentrer chez eux.
Quelle souffrance aussi ,pour eux,de ne pas pouvoir tout simplement oublier ce qu'ils ont fait,vécu,et de comprendre qu'on ne va les "considérer" que s'ils rapportent des faits bien sanglants grâce auxquels on pourra s'apitoyer sur leur souffrance,surtout si les séquelles en sont bien visibles!
L'auteur n'est pas tendre avec ceux des officiers dont le manque d'intelligence ou l'ambition ont entraîné la mort d'hommes qui n'avaient comme tort que de participer à une guerre dont ils n'étaient que des pions.
Je ne vois pas l'intérêt de rapporter une à une,dans chacune de ces nouvelles,tout ce qui m'a touchée,convaincue.Si on ne lit pas cet ouvrage,on ne peux pas s'en faire vraiment une idée.
Je suis éblouie par le talent de cet auteur qui a su transformer son expérience de la guerre en acte positif d'écriture et peut-être amener les civils à comprendre pourquoi le combattants ont tant de mal à reprendre une vie "normale" après.
Qu'on soit pour ou contre la nécessité de telles guerres,on comprend en lisant ces nouvelles que tous ces hommes ont exploré le pire et le meilleur d'eux-mêmes et qu'ils n'en sortent jamais innocents
ENORME BRAVO à Phil Klay.
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critiques presse (6)
Actualitte
10 mars 2015
Brillant, déconcertant ou glaçant, cet ensemble de nouvelles interpelle et interroge, va bien au-delà de l'opposition pour ou contre la guerre.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LeSoir
10 mars 2015
En douze nouvelles, Phil Klay traduit l’expérience de la guerre d’Irak. Impressionnant.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Telerama
18 février 2015
La guerre en Irak, par un tout jeune vétéran. En douze nouvelles coups de poing, Phil Klay dit la fureur des combats, les longs moments d'ennui. Et surtout la difficulté à reprendre place dans le choeur des hommes.
Lire la critique sur le site : Telerama
Liberation
16 février 2015
Les narrateurs de Phil Klay composent chacun à leur manière avec la guerre (l’un est aumônier, un autre dans les services mortuaires, un autre encore chargé d’introduire le base-ball en Irak), l’humour se mêle à l’abomination des situations. Il y a les hommes qui tuent pour la première fois, ceux qui voudraient calculer la part de responsabilité de chacun dans un tir d’artillerie.
Lire la critique sur le site : Liberation
LaLibreBelgique
12 février 2015
De janvier 2007 à février 2008, Phil Klay a servi, au sein du corps des marines, dans la province irakienne d’Anbar. De cette expérience, il a tiré douze nouvelles d’une belle intensité, rassemblées sous le titre "Fin de mission" ("Redeployment"). Ce recueil lui a valu le National Book Award 2014 et l’attention de Barack Obama, qui a recommandé tout récemment sa lecture sur CNN.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Lexpress
05 février 2015
Le plus étonnant, avec Fin de mission (Redeployment, en anglais), qui restera comme l'un des grands livres de guerre, c'est que, au terme de ces 300 pages musclées de fureur et de folie humaines, vous en redemandez. Serait-ce dû à l'intelligence de coeur de l'auteur, à l'impartialité de son ton et à la notable propension à douter de ses personnages ?
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Levin avait été touché au cou. Son gilet pare-balles n'aurait rien changé. Mais j'imagine que pour le sergent-major, comme pour la plupart des gens, il fallait qu'il y ait une certaine rationalité dans la mort. Une raison pour chaque victime. J'avais vu la même piètre théodicée lors d'enterrements civils. En cas de maladie pulmonaire, le défunt était certainement fumeur. En cas de maladie cardiaque, c'était un amateur de viande rouge. Il fallait une sorte de causalité, même la plus ténue, pour aseptiser tout cela. Comme si la mortalité était un jeu avec des règles, où l'univers était rationnel et où le Dieu qui le supervisait nous manœuvrait comme des pions sur un échiquier, les doigts enfoncés dans les flancs du monde.
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L'année dernière, à Thanksgiving, on parlait avec mon grand-père de la Corée et du fait que plus personne ne se souvient de cette période, et il disait que si on voulait s'y prendre de la bonne manière, ce n'était pas un film sur la guerre qu'il fallait faire, mais un film sur un gosse qui grandit. Sur la fille dont il tombe amoureux et qui lui brise le cœur, et sa décision de s'engager dans l'armée après la Deuxième Guerre mondiale. Ensuite, il fonde une famille, et son premier enfant vient au monde et il découvre alors ce que ça veut dire accorder de l'importance à la vie, avoir une raison de vivre et tenir à quelqu'un. Et puis c'est la Corée, et il est envoyé là-bas, il est enthousiaste et effrayé à la fois, il se demande s'il sera courageux et il ressent une sorte de fierté, et puis dans les soixante dernières secondes du film, on les met dans des bateaux pour les faire débarquer à Incheon et là, il est touché par une balle avant d'atteindre le rivage et il se noie dans moins d'un mètre d'eau et la caméra ne fait même pas un gros plan sur lui, le film se termine comme ça, tout simplement. Ça, ça serait un film de guerre.
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Écoutez, Falloujah a connu des périodes bien pire que celles-là. Al-Qaida abandonnait les cadavres dans la rue, ils coupaient les doigts des gens parce qu'ils fumaient. Dans tous les quartiers, ils avaient un local à torture, toutes sortes de saloperies complètement dingues, et vous pensez que les enfants ne voient rien de tout cela ?
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- Si un véhicule roule vers vous à grande vitesse, disait l'instructeur aux Marines rassemblés, il se pourrait qu'il s'agisse d'un attentat-suicide, mais ce pourrait aussi être simplement un Irakien agacé et affolé qui essaie d'arriver à l'heure à son travail. Si les deux premières mesures de la riposte graduée ne donnent rien, vous pouvez tirer une balle devant le voiture, en essayant de ne pas blesser...
A cet instant, le colonel se leva d'un bond et arrêta le cours.
- Quand nous tirons, nous tirons pour tuer.
Les Marines rugirent d'approbation.
- Je ne veux pas qu'un de mes Marines se fasse tuer parce qu'il a hésité, poursuivit le colonel. Les Marines ne tirent pas de coup de semonce.
L'instructeur, un capitaine, en resta médusé. On ne contredit pas un lieutenant-colonel, surtout devant ses hommes, et il ne dit rien, mais l'unité tout entière venait d'apprendre à ne pas tenir compte des règles du corps expéditionnaire des Marines. Les soldats avaient bien reçu le message. Tuez.

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Vicar dormait la tête sur mes genoux, se réveillant chaque fois que je tendais la main pour lui donner de petits morceaux de salami. Le vétérinaire avait dit à Cheryl que c’était mauvais pour lui, mais il avait bien droit à quelque chose de bon. Souvent, quand le le caressais, je touchais une de ses tumeurs et ça devait lui faire mal. On avait l’impression que tout lui faisait mal, remuer la queue, manger sa pâtée. Marcher. Rester assis. Et quand il vomissait, ce qui arrivait un jour sur deux, il avait des hauts-le-cœur comme s’il était en train de s’étrangler, accélérant pendant une bonne vingtaine de secondes avant que quelque chose ne sorte. Ce qui m’inquiétait, c’était le bruit. Ça ne me faisait rien de nettoyer le tapis.
Et puis Cheryl rentrait, nous regardait en secouant la tête puis dans un sourire, elle disait :
– Eh ben, vous faites une belle équipe, tous les deux.
Je voulais avoir Vicar près de moi, mais je ne supportais pas de le regarder. Je pense que c’est pour ça que j’ai laissé Cheryl me traîner hors de la maison, ce week-end là. On a pris ma prime de combat et on acheté des tas de choses. C’est comme ça que l’Amérique riposte aux terroristes.
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Vidéo de Phil Klay
Phil Klay - Fin de mission .Phil Klay vous présente son ouvrage "Fin de mission" aux éditions Gallmeister. Traduit de l'américain par François Happe. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/klay-phil-fin-mission-9782351780831.html Notes de Musique : Cryptonite by Hellmood B. Ware. Free Music Archive. www.mollat.com Retrouvez la librairie Mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat You Tube : https://www.youtube.com/user/LibrairieMollat Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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