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EAN : 9782490198061
66 pages
Editions Triartis (18/03/2019)
3.12/5   4 notes
Résumé :
Une mère cherche désespérément à se venger du père de son fils. qui vit ailleurs dans un autre foyer. Elle prend son fils à témoin, le rend complice de ses agissements, lui impose ses ambiguïtés et ses obsessions.
Texte théâtral d’une cruauté comique : on rit, avant de pleurer, avec l’enfant dépositaire de toutes les passions contradictoires et manipulations apparemment innocentes qui s’exercent sous le vernis de l’autorité parentale, judiciaire et « scientif... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
La quatrième de couverture était très alléchante ! ll y a longtemps que je n'avais pas lu de pièce de théâtre, deux bonnes raisons de choisir ce livre parmi ceux proposés dans la Masse critique de septembre.
Une comédie plus dramatique que drolatique, les personnages sont confus.
La mère de Damien a malgré elle eu un fils de son amant (le père de Mathieu dans la pièce) ce dernier est marié et vit bourgeoisement avec sa femme et ses enfants.
La mère de Damien, aigrie par cette situation, s'en prend à son fils de 17 ans (qui a fait un délit et se retrouve en face d'un juge pour enfants), celui-ci lui répond comme à l'époque où il avait 5 ans.
C'est une comédie très dramatique et surtout psychologique, ce sont des situations qui arrivent malheureusement trop souvent ! Damien en subit les conséquences directement, il se sent mal aimé. Pour moi lectrice, j'ai trouvé la pièce confuse, on y ajoute des voix, la mère s'adresse à ces voix faisant abstraction de son fils (présent hélas) et rendant la situation très triste, je me suis sentie mal à l'aise. Damien se voit prescrire des séances chez un psychologue !
Non, vraiment, je n'ai pas accroché du tout, j'ai trouvé le tout trop emmêlé ! heureusement que le livre ne fait qu'une soixantaine de pages !
Très bonne postface d'Alain Knapp qui, lui, a l'air d'avoir mieux apprécié que moi mais n'a malheureusement pas pu me convaincre.
Je remercie les éditions Triartis et la masse critique de Babelio pour m'avoir fait découvrir cette pièce.
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J'ai le plaisir de découvrir cette pièce très forte grâce aux éditions Triartis. Ce drame drolatique est d'une construction très pointue, faisant se croiser les espaces et les temporalités différentes, afin de reconstruire la narration ou qui renferme le mécanisme de la violence familiale. C'est très perturbant et à la fois toujours juste. L'analyse des personnages est très fine. de la mère délaissée, à l'amant "j'men foutiste", jusqu'au rapport ambigu à la limite du syndrome de "pervers narcissique", qui finit par déteindre sur la victime (de 17 ans d'âge), devenant lui-même acteur de ces propres dysfonctionnements... Bref, c'est redoutable. La théâtralité distancie grandement le propos ce qui au début complique un peu au fait de créer de l'empathie avec les personnages (enfin de mon point de vue), puis le processus opère, la lecture éclaire la profondeur du propos de l'auteur. Mettre en scène ce texte doit être un sacré défi et à la fois une aventure passionnante. Ce texte est très intéressant et nécessaire, car il évoque avec force cette "marge" des problématiques sociales, familiales, judiciaires ; qui passe dans les mailles du filet des différentes institutions. Tout est traité en nuances, sans procès d'intention (ni le juge, ni le psy) et c'est là toute la force du drame. Comme c'est un drame, la résilience n'est pas de la partie (même si on se doute que l'auteur a une petite idée à ce sujet en découvrant son parcours). La fin est percutante. J'ai relu par trois fois la dernière scène, pour me dire "Ah oui, ça se termine comme ça" et encaisser la violence induite. La postface est très utile, les dessins de Novarina apportent l'abstraction nécessaire pour aborder cet "entre d'eux" encore teinté d'enfance. Il s'agit d'un très bel ouvrage qui mérite d'être connu, du théâtre à voir, à vivre, à faire connaître !
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Cinq ans d'âge, Jean-Pierre KLEIN, avril 2019
Pièce de théâtre - #TRIARTIS

***

Cinq ans d'âge. Peut-être est-ce le point de mémoire de tous les traumas, de toutes les blessures, de toutes les fragilités nerveuses qui se conservent dans une malignité comminatoire.

C'est ce qu'essaie maladroitement de formuler un adolescent, en guise de défense devant son contradicteur, le juge pour enfants. le récit de son histoire doit agir pour lui. Sans en avoir conscience, il théorise la culpabilité relative, circonstancielle.
Une mère — maîtresse volage d'un petit bourgeois installé dans une vie parfaite de famille — habile à manier une rhétorique réifiante à l'encontre de son fils, le considérant au mieux comme un accident. le télescopage affreux du soin psychique de l'enfant et des moments de coït, révélé par le rituel de présentation des amants le mercredi, avant les séances de psychothérapie. le pseudonyme improbable de l'un deux, « Diphtongue » qui traduit déjà la dissonance entre les intérêts des adultes et l'intérêt de l'enfant. Les jeux de rôle sur ordinateur par lesquels la mère crée un double de son enfant pour en faire un sujet capable d'une interaction sensible avec elle... Voilà pour le fond.

Pour la manière, le procédé de la temporalité enchâssée entre enfance et adolescence permet aux espaces-temps de s'éclairer l'un l'autre mettant ainsi en perspective le cloaque d'égos, d'abandons, de déviances qui ont façonné l'enfant devenu un jeune homme.

Cette pièce de théâtre sur le papier — mieux vaut toujours voir une performance de comédiens que de lire un texte où les intentions sont en suspens — a tout bon : elle s'inscrit dans notre actualité, pointe des pulsions et des passions, a une stratégie scripturale agressive, tellement vivante !

Mais le bât blesse quelque part. Pourvue du sous-titre à la publication « drame drolatique », rien n'y est plus ménagé que le sanglot. A quels petits degrés de cocasse, et de jurons drolatiques avons-nous droit quand pleuvent les concaténations querelleuses et cafardeuses, et la loquacité morose ?

On n'en retient que la matière d'un bon gros drame familial, et on en reste grave comme on doit l'être à une cérémonie d'hommage. Un drame à ne pas manquer, oui. Un drame drolatique, c'est un peu moins sûr.
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Il est difficile d'apprécier un texte écrit pour le théâtre sans pouvoir entrer dans le jeu des acteurs qui s'approprient l'histoire et font participer le spectateur à son déroulement.
Ce drame, qui contrairement à son sous-titre, n'a rien de drôlatique, met en scène un jeune homme interrogé par un juge pour enfants sur une infraction qu'il a commise et dont on ne connaît la nature qu'à la toute fin de la pièce.
L'enquête est l'occasion de plonger dans le passé du jeune homme et de remettre en scène des épisodes marquants de son enfance qui ont contribué à forger sa personnalité mais l'ont surtout laissé marqué à vie par l'empreinte d'une mère violente moralement qui reporte ses insatisfactions sur l'enfant d'un homme qui n'a pas voulu s'engager avec elle.
Avant tout c'est un portrait de la mère qui est livré, une femme immature, en quête d'amour qui fait jouer à son fils un rôle ambigu. Malheureusement tous les professionnels de l'enfance en danger ont eu ce cas sous les yeux .
La mise en scène à l'intention d'un public varié pourra peut-être à travers l'exagération théâtrale du comportement d'une mère , faire prendre conscience des dommages irréparables que peut provoquer un parent dans le psychisme de son enfant.
Il doit être intéressant de voir sur scène le dédoublement de l'acteur entre un jeune homme taiseux et un enfant éploré. A l'écrit, cela passe mal .
Mis à part la post-face passionnante d'Alain Knapp, je n'ai pas été transportée par ma lecture ni par les illustrations peu éclairantes qui auraient mérité d'être documentées .
Je reste cependant convaincue que la thérapie par l'art reste une voie à explorer et qu'elle peut apporter une aide salutaire à de nombreux malades qui peinent à s'exprimer et trouveront par ce biais à faire entendre leur voix.
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Texte théâtral très intéressant du point de vue psychanalytique : il parle des conséquences de ce qui nous arrive dans l'enfance sur l'âge adulte. Les personnages sont très cruels et on s'en veut parfois d'avoir rit tant ils le sont ! La scène durant laquelle la mère parle à un fils fictif alors qu'elle en a un vrai tout près d'elle est délicieusement horrible et fait bien réfléchir...
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
MERE DE DAMIEN
Tiens, à propos, j'allais oublier, tu sais qui est là ? Ton fils. Ton fils, celui que je mets chez la voisine quand tu me visites. Ton fils, tu te rappelles ? Il a cinq ans.
[...] Tu sais, quand tu couches chez Berthe, pendant que papa vient baiser ta mère, ton papa, le voilà, tu en parles des fois, eh bien, il est pas loin, juste au bout de l'interphone. Tu crois qu'il descendrait te voir, mais non ! [...] Papa, c'est juste une voix, et puis des couilles, pour fabriquer des mômes qu'on n'a pas voulus, et qu'on laisse dans la nature.
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