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Critique de ionah


La Saga d'Argyre se compose de 3 opus que G.Klein a d'abord publiée au édition du Fleuve Noir au début des années 60 sous le pseudonyme de Gilles d'Argyre, un nom que l'on peut aussi retrouver dans le premier volet de la trilogie dont le premier titre était "Chirurgien d'une Planète" avant d'être changé avec la ré-édition de 1987 en "le Rêve des Forêts". Ré-édition aux éditions J'ai Lu qui, selon la postface écrite par G.Klein, comporte une version "modernisée" du texte originellement écrit vers 1958-59, càd retouché dans sa longueur essentiellement et certainement dans certaines des tournures.
La comparaison des deux textes doit être un exercice certainement sinon intéressant au moins amusant auquel je ne me suis pas prêté par faute de n'avoir qu'un texte, celui de 1987. Je suis en fait tombé dessus par hasard en chinant dans les bacs à 1,5€ d'un bouquiniste sur la place Gutemberg (Strasbourg) : un nom connu, un titre accrocheur, une image attrayante... j'ai acheté, j'ai lu.

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Résumé :

Sur Mars, un climaticien a un plan pour terra-former cette planète désertique et sous-peuplée, colonie autonome de la Terre, sur laquelle la population vit à l'abri de la faible atmosphère et des tempêtes de sable à l'étroit sous des cloches en verre. La transformation écologique de Mars est un plan dont la portée ne nécessite pas seulement une révolution technique, mais surtout sociétale et politique et si la Terre approuve et supporte le projet, cela est certainement quelque part au détriment de Mars, où les classes dominantes feront d'abord tout pour étouffer le projet en employant des méthodes d'inquisition, et où ensuite des sectes fanatico-nationalistes tenteront de le faire échouer par le la propagande et le terrorisme. Mais les embûches peuvent venir aussi de l'ambition des hommes : sur la Terre même, là où le projet débute afin de procéder au transfert de ressources dont Mars doit bénéficier pour enclencher le processus de transformation, on n'hésite plus à détruire et tuer pour vouloir contrôler.
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Si l'histoire commence avec un étrange accident de coptère impliquant le personnage Archim Noroit - le climaticien - c'est pour en fait mieux introduire le personnage Georges Beyle que l'on suivra en suite tout du long à l'exception d'un passage où l'on suivra l'un de ces assistants. Un personnage dont on sait que peu de chose, sinon qu'il semble être investit d'une certaine autorité dont il fera usage sur Mars dans la première partie, du roman, mais qui ensuite semble s'estomper pour quelque raison : il redevient alors un Directeur de Programme comme un autre, empêtré dans les politiques et redevable d'explications. Ceci pour dire que l'histoire souffre de quelques irrégularités dans son concept et dans son ton. En soit l'histoire est assez linéaire, certains diront "convenu" usant de ressorts traditionnels pour permettre les retournement de situation : un accusé devient héros national, un accident de chantier se révèle être un attentat ourdit par des adversaires, un mouvement de rébellion n'est qu'une façade, une découverte opportune d'un d'artefact extra-terrestre permet un deus ex machina.

Il est possible que certains s'ennuyassent durant la lecture. L'intrigue n'est pas palpitante, mais on pourra être intéressé par certains concepts techniques qui ont été pensés avant que l'homme ne fut envoyé dans l'espace (Yuri Gargarine, c'était le 12 avril 1961). ainsi, des satellites miroirs sont utilisés pour faire fondre les glaces des pôles, un barrage est construit sur le détroit de Gibraltar pour assécher la Méditerranée, une poche géante est construite dans le proche espace pour stocker l'oxygène liquide à destination de Mars... Étonnamment, le facteur temps est très bien pris en compte - les acteurs du projet savent très bien qu'il ne survivront pas leur entreprise (ce qui, en fait, motive le deus ex machina) - et l'esprit des techniques décrites garde une certaine "fraîcheur" ou modernité.

Le thème de de la terraformation vise ici à rendre un espace inhabitable en habitable, et ce avec le moindre de contraintes, càd avec le moindre besoin d'équipements pour s'y mouvoir, mais aussi à rendre cet espace exploitable. Ce qu'il faut réduire, c'est la difficulté d'accès aux ressources. Et un peu comme dans Dune de F.Herbert (si besoin de préciser), on trouve quelques éléments similaires (à divers degrés); ainsi l'image du désert, les masques obligatoires pour sortir des villes, ressources et pouvoir, le climaticien (ou planetologist), le plan de transformation écologique, les coptères ('thopter, traduit en orni dans la VF)... d'ailleurs, à la seule lecture de la première page, une (mauvaise) pensée m'a traversé l'esprit "mais quelle mauvaise copie de Dune suis-je en train de lire ?"

Ami lecteur, il est de mon devoir de te rassurer : sois sans craintes, ce roman n'est pas une copie de Dune.


Lien : http://dedicated-monkeys.blo..
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