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Considéré comme un classique de la S-F Française, ce livre paru en 1968 a d'abord été publié chez Fleuve Noir et écrit sous le pseudonyme de Gilles d'Argyre. La version que je possède est signée Gérard Klein et provient de la collection S-F de chez Presse Pocket, elle est notamment préfacée par Jacques Goimard (le boss de la collection S-F) qui nous apprend, entre autres, que le Sceptre du Hasard a réellement été écrit en 1962 et qu'à l'époque, Fleuve Noir se permettait la fantaisie de stocker certains ouvrages et de les publier des années plus tard, sous prétexte d'assurer la régularité de leur publications . Pour le scénario, autant dire qu'il est vraiment riche et solide. Nous sommes directement plongé dans ce récit futuriste, qui, malgré sa modeste épaisseur, nous offre un nombre de thèmes assez honorable. le fil conducteur de ce livre, c'est la "stochastocratie", un système politique mettant en place des "Machines du Hasard" pour élire aléatoirement le chef de l'humanité. N'importe qui peut être choisi, à condition d'être préalablement déclaré "sain d'esprit" par les Machines. Mais quand Ingmar Langdon apprend qu'il a gagné le jackpot et qu'il va devoir régner sur les hommes, il préfère prendre la fuite avec son "glisseur" et tout ses bouquins. Et partant de là, l'auteur nous dévoile petit à petit les rouages de cette société carrément incroyable, il nous explique comment les hommes en sont arrivés à ce système d'élections, et franchement ça tient bien la route. Mais ce n'est là qu'une facette de ce petit livre, car derrière les complots et les trahisons que suscite la stochastocratie, bien d'autres sujets propre à la S-F sont abordés, comme par exemple: la manipulation génétique, le contact extra-terrestre, la robotique...mais aussi des thèmes plus réels, comme l'exclusion (les Indignes, le monde souterrain...) et l'acceptation des différences. Tout ça passé au mixeur nous concocte un mélange assez savoureux, surtout que ce texte est d'une crédibilité quasi sans failles. le héros de l'histoire est attachant parce-que justement, il n'a rien d'un héros, il se retrouve catapulté au rang de chef suprême de l'humanité sans trop comprendre ce qui lui arrive, alors qu'il n'aspirait qu'à la tranquillité. Je remercie donc le Hasard lui-même, car ayant littéralement trouvé ce livre qui était jeté dans des buissons, je me dit que c'est grâce à Lui que j'ai découvert le Sceptre du Hasard, et je m'en estime heureux... comme quoi Il fait parfois bien les choses ! :-) + Lire la suite |