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EAN : 9781030404853
112 pages
Allia (02/02/2017)
2.5/5   8 notes
Résumé :
Le trouble imprègne de toutes parts ce nouveau roman de Pauline Klein, monologue intérieur qui dépeint les sentiments et sensations de la narratrice.
Le récit s'ouvre sur un souvenir d'enfance, à l'origine de crises d'allergie : le moment où elle égare la boussole offerte par un petit garçon dont elle est éprise. Un sorcier diagnostique une "allergie aux territoires étrangers"… Sa vie exclura désormais la surprise.
A la quarantaine, elle mène une vie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
5 ans.
Après un bijou et une petite perle, 5 ans à surveiller du coin de l'oeil la sortie du prochain livre de Pauline Klein, le troisième donc.
Ce que j'aime chez elle ? Ses histoires improbables qui sortent de l'ordinaire (du roman), ses ambiances et personnages irréels, ses descriptions aux contours imprécis et inattendus, ses récits fantasmées qui intriguent, le tout lié par une écriture fine et agréable, parsemée de petites notes désaccordées qui en font son originalité.
"J'habite dans un appartement de deux pièces, composé d'une entrée, d'un salon, d'une chambre, d'une kitchenette et d'une salle de bains avec baignoire. Chez moi je n'ai pas de miroirs. Je me regarde dans les yeux des autres et dans toutes les vitrines du monde, mais pas chez moi." Alice Kahn

Et... Et rien de tout cela dans "les souhaits ridicules".
L'histoire ? Inexistante. L'atmosphère ? Réelle, banale et inintéressante. Une quadra mariée qui travaille, avec deux enfants. Avec ça... Et après ? Rien d'autre... Ah, si, elle s'ennuie un peu, le lecteur aussi, beaucoup. D'un chapitre à l'autre, quelques tentatives anecdotiques qui auraient pu être intéressantes, comme la boussole, ou l'allergie, si elles n'étaient sitôt abandonnées définitivement la page d'après. On croit (enfin) tenir quelque chose au détour d'une page (quand elle ne reconnait pas ses enfants) et d'une autre, mais non, rien de plus.
Un livre (je n'ose écrire roman) décousu, sans suite, sans début ni fin, et l'écriture, en manque d'inspiration, est bien trop souvent soit une redite des deux premiers romans (il faut oser !), soit une pale imitation.
Allez, pour se consoler, un petit extrait de "fermer l'oeil de la nuit" :

"J'ai construit des trous d'air, de l'espace, des zones de non-droit, des frontières entre les parties qui composent mon intérieur. J'ai plusieurs chambres, toutes roses et rouges, luisantes et fraîches, maintenues à température stable et dans lesquelles il fait toujours noir. On passe d'une pièce à l'autre en glissant dans des vaisseaux rutilants aux parois transparentes et à travers lesquelles on peut apercevoir la vie, ailleurs, sorte d'extérieur mouvant. Les différentes pièces de mon corps sont séparées par des limites et des mots, les effets de la réalité emmagasinés dans des parties que je ne contrôle pas. J'ai des souvenirs amoureux dans le fond de l'oeil, des traces de violence qu'on a portées contre moi entre les omoplates, un baiser encore imprimé à l'intérieur de la cuisse, un son gravé derrière mon oreille et qui vibre sans prévenir dans mon lobe, comme une punaise."

PS : dire que j'ai une citation de toi, Pauline, sur mon profil....
Lien : http://un-lieu-incertain.blo..
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Le livre est bien écrit, c'est un plaisir de lire les phrases et de plonger dans son univers introspectif.

Le roman s'ouvre sur quelques pages sur l'enfance de l'héroïne, entre réalisme et fantastique où les tourments internes sont somatisés de manière spectaculaires. On suit ensuite une femme à la vie bien rangée qui ressent les choses avec distances, à la façon d'une dépersonnalisation. Ses pensées sont en décalage, en recul avec ce qu'elle voit, tout en étant travaillées par l'idée de la luxure omniprésente. On ne sait jamais trop ce que les autres pensent, juste ce que la narratrice interprète.

L'histoire est assez secondaire, c'est plus un regard sur le monde qui est ici le sujet. Ce qui m'a un peu frustrée d'ailleurs : j'aurais aimé voir le thème du décalage au monde exploité jusqu'au bout.

A la longue (pourtant le roman est court) le style finit par être trop travaillé, les réflexions trop pontifiantes, l'artifice trop visible. le côté trop voulu comme de l'art, un peu comme pour prouver la profondeur de l'auteur, m'a lassé. L'impression finale est que ça ne suffit pas à faire un roman. Dommage, parce que Les souhaits ridicules a tout de même de belles qualités originales, et l'auteur certainement du talent.

Le format du livre (petit, tout doux), est très agréable (et bien pratique dans le métro).
Lien : http://lemoulinacritiques.bl..
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Nous voilà dans un questionnement personnel : après l'enfance, après le mariage et les enfants, qu'est-ce qui fait bondir le coeur des femmes ? le loup ?

Nous pouvons toutes, femmes, y piocher un peu de nous mais c'est une lecture qui se révèle relativement morose et déprimante au final.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Nous sommes domptés à un point de non-retour. Nous avons atteint un état de civilisation délirant.
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J'ai brossé mes cheveux marron, rallumé mon corps pour que quelque chose advienne. Je me suis faite belle pour le vertige des possibles. Seule, presque nue devant la fenêtre, arrangée comme je pouvais, du rose sur les joues, j'ai regardé les autres passer, en attendant que l'un d'eux lève la tête. J'ai marché sur les boulevards en attendant qu'on me choisisse. Je me suis habillée de la tête aux pieds, déguisée moi aussi, j'ai posé un masque devant mon visage, tenté de revenir au monde, marché à vive allure pour qu'on me courre après. J'ai serré mon téléphone entre mes doigts en attendant qu'il vibre. J'ai erré comme une chienne, espérant qu'un regard me pêche, me sauve.
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J'ai le sentiment de me frayer un chemin dans une odeur familière qui n'est pas la mienne, avançant à contre-courant dans une eau qui a pris sa source dans l'eau du robinet de la cuisine, et dont le fraîcheur continue de me glacer le sang.
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Videos de Pauline Klein (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pauline Klein
Pauline Klein - La figurante Rencontre animée par Camille Thomine
« Vient un moment dans l'existence, que j'aimerais pouvoir situer précisément, où la vie adulte nous rattrape. On ne peut pas lutter éternellement pour la survie de l'insouciance. Les autres finissent par se douter de quelque chose. »
Depuis l'enfance, Camille n'a rien fait dans l'ordre et répond aux conventions comme au travail un « je préférerais ne pas » gentiment féroce. À quinze jours de son mariage, elle se pose cette question : peut-on éternellement rester soi-même ou faut-il un jour « jouer le jeu » ?
Dans un roman aussi piquant que drôle, Pauline Klein raconte l'histoire d'une jeune fille dont l'apparente désinvolture et l'insolente paresse sont en réalité des armes de poing pour résister à tout ce que le monde, la famille, la société attendent de nous.
À lire – Pauline Klein, La Figurante, Flammarion, 2020.
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