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4,23

sur 1123 notes
Ce roman, si on le lit à 20 ans, on se dit, oui je veux faire comme le dit ce poète, à travers la voix du professeur de littérature :
"Cueille les moments d'aujourd'hui sans te soucier du lendemain!"

Puis, quand on le relit à 50 ans, l'angle de vue a changé, comme si on était debout sur le bureau de la salle de classe de Mr Keating. Ce n'est pas si simple.

Les mots de Todd m'ont captivée aujourd'hui plus qu'hier.
"La vérité est comme une couverture qui nous laisse les pieds froids...On a beau la tirer à nous dans tous les sens, elle ne couvrira jamais entièrement...Du jour où on entre dans ce monde, vagissant, à celui où on le quitte, agonisant, on ne peut que s'en couvrir la tête et gémir, pleurer ou hurler !"

Même si ma vision a changé, j'aime toujours, sinon plus, ces mots, qui ont le pouvoir de changer le monde, au moins dans nos rêves.
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A l'époque de sa sortie, j'avais adoré le film. Film culte de mes années d'adolescence. Synonyme de liberté, d'acceptation de soi...
Il y a quelques temps, je trouve ce livre dans une brocante. Je l'achète, et là, déception, oh déception.
Le style est pauvre, fade... Je n'accroche pas du tout à l'histoire.
En faisant quelques recherches sur l'auteur, j'apprends que le livre est tiré du film, et non l'inverse. Cela explique ce manque de profondeurs, de détails...
Autant le film était inspirant pour l'adolescente que j'étais, autant ce livre est désespérant pour l'adulte que je suis...
Alors, un seul conseil, regardez le film et évitez ce pseudo roman.
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Plus que l'écriture, c'est l'idée qu'a Keating de monter sur la table qui est fondamentale : ce changement de perspective, si tout le monde pouvait l'avoir, pourrait révolutionner la civilisation capitaliste.
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Un des plus beaux livres que j'ai jamais lus, tiré, il faut le dire, de mon top trois de mes films préférés avec le Grand Bleu et le Bon, la Brute et le Truand.
Knox Overstreet, Neil Perry, Charlie Dalton, Steven Meeks, Pitts, Richard Cameron et Todd Anderson, tous 17 ans, sont camarades d'internat au collège ( lycée en Français ) de Welton, dans le Vermont. C'est un collège de traditions et d'excellence, un peu du style du collège Poudlard.
Un nouveau professeur, John Keating ( l'excellent et regretté Robin Williams ), ancien brillant élève de ce même collège, leur enseigne la littérature. Celui-ci est excentrique et, au lieu de leur faire ingurgiter des sommes de connaissances, choisit de les faire réfléchir afin qu'ils puissent développer leur personnalité et deviennent des esprits libres. C'est mal vu par la direction, bien sûr. Il leur apprend par exemple, et ça m'avait marqué dans le film ( 1 ), qu'en montant sur leur bureau, ou en changeant de perspective, on voyait les choses sous un autre angle. Ceux-ci découvrent aussi que Keating avait créé le Cercle des Poètes Disparus, au rang desquels les idées de HD Thoreau ( que j'adore ) et de Whitman trônent en bonne place.
Les sept ados, enthousiastes, recréent ce cercle dans une grotte près de l'école, et se font la belle tous les soirs pour y organiser des assemblées. Ils découvrent le plaisir de déclamer et de créer des vers. L'un d'entre eux, Neil Perry, se découvre même une passion pour le théâtre, s'entraîne, et est embauché pour la représentation d'une pièce. le jour de la générale, c'est un triomphe pour lui. Mais il n'est pas majeur, on est en 1959, et son père, psycho-rigide, veut qu'il soit médecin : il le désinscrit de Welton pour le mettre ailleurs.
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Désolé d'en avoir dévoilé autant …

Je me vois à l'université d'EPS ( UFRAPS ) avec une prof marginale comme Keating, qui nous a emballé pour Jean-Marie Brohm et les protestations contre Videla lors de la coupe du monde de foot en 78 : ce n'était pas au sacro-saint programme, je suis revenu sur Terre pour avoir mon CAPEPS ; ceux qui ont été complètement embarqués ne l'ont pas eu, mais ils savaient réfléchir.

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J'ai moi-même été un prof limite marginal, je détestais les "programmes" et la "réunionnite", je faisais réfléchir les élèves un peu comme Keating : quand je vois des énarques qui ne pensent qu'à se remplir les poches, je pense de plus en plus comme Montaigne que "Mieux vaut une tête bien faite qu'une tête bien pleine".
Et même en REP+ où j'ai voulu terminer ma carrière, et où beaucoup de jeunes font des bêtises par manque d'affection et de réflexion, une tête bien faite me semble être la bienvenue.
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Bref, il faut, oui, il faut faire de la philo dès l'âge de trois ans : )
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Le Cercle des Poètes disparus est d'abord un film. Réalisé par Peter Weir en 1989 sur un scénario original de Tom Schulman, qui reçut à cette occasion l'Oscar du meilleur scénario. On notera au passage que ce même scénariste a pondu le scénar de l'inoubliable "Chérie j'ai rétréci les gosses", une oeuvre majeure du 7è art.....Nobody's perfect!
Le film a eu un succès planétaire, tant au box office qu'auprès des critiques. Des hordes d'adolescents ont appris des répliques par coeur et visionné le film en boucle. Lire de la poésie, avec le corollaire "vouloir changer le monde", a eu les effets dévastateurs que l'on sait: effondrement de Wall Street et du capitalisme, chute de toutes les dictatures, Tennyson et Mallarmé remboursés par la sécu, statues de Walt Whitman dans tous les collèges.
Le livre de Mme Trucmuche n'a été publié qu'après, histoire de bien profiter des retombées commerciales du film et de l'engouement suscité.
Comme des millions de spectateurs, j'ai adoré regarder Keating-Robin William lors d'une soixante douzième rediffusion la semaine dernière à la télé, c'est presque aussi beau que Sissi Impératrice, les crinolines en moins.
En conclusion, nous saluons la belle réussite de ce film intelligent qui repose principalement sur un scénar très habile et un acteur qui croit à son personnage.
Et puis pour une fois, c'est pas Rambo ou Schwarzy qui sauvent le monde.
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Que de force et de poésie dans cet ouvrage!!
Tiré du film éponyme (Oscar du meilleur scénario en 1990), ce livre relate très fidèlement le film de Peter Weir.
Mr. Keating, un professeur de littérature va enseigner de manière peu orthodoxe et avec des manières originales, comment penser par soi-même et mettre un peu de poésie dans nos vie. Dans une société rigide et élitiste des années 1960, dans une Amérique qui prône la réussite, ce poète va réveiller les consciences de ses élèves.

Le film m'avait bouleversé et révolté. Mais au fil des années, j'avais un peu oublié... Prise dans le mouvement conformiste de la vie.lire le livre m'a rappelé qu'il ne fallait pas se contenter des idées préconçues qu'on nous livre tous les jours.

Ô Capitaine, mon Capitaine!
Réveillez-vous!
Sucez la moelle de la vie
"Cueillez dès maintenant les roses de la vie
Car le temps jamais ne suspend son vol
Et cette fleur qui s'épanouie aujourd'hui
Demain sera flétrie."
CARPE DIEM
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Ô, capitaine, mon capitaine..."

Le cercle des poètes disparus nous immisce dans l'univers des élèves de l'académie de Welton. Cette année-là, Monsieur Keating, professeur de lettres, fait ses débuts en tant qu'enseignant. Il va ouvrir les yeux de la plupart de ses élèves. Certains veulent vivre leur passion, d'autres connaître l'amour... Ils cherchent tout simplement la liberté dans le système trop autoritaire et conformiste de l'académie. Un roman devenu au fil du temps indissociable du concept du "Carpe Diem." Et pour démontrer la force du concept, quoi de plus antagoniste qu'un système éducatif basé sur les très conservatrices valeurs "tradition, honneur, discipline, excellence". Dans ce roman, Mr Keating essaye de nous prouver que" le prodigieux spectacle continue et que tout le monde peut y apporter sa rime." Cette rime, elle vient de l'intérieur, des sentiments les profonds et non d'une mise en forme rigide, mathématique et dénuée d'authenticité. Mais ce cercle de doux rêveurs est très vite rattrapé, tragiquement fauché même, par la réalité et la force du système établi. Reste que les principes de Mr. Keating ont gagné les coeurs, à condition de se souvenir que toute révolte doit être menée avec intelligence.

Malgré tout "Le Cercle Des Poètes Disparus" ne décolle pas, la faute à un rendu qui parait quand même naïf. Comme quoi trop de bons sentiments finissent par desservir. Et cela même si la dernière partie du roman se teint (judicieusement) de noirceur et nous évite un happy-end renforçant le côté lisse de l'histoire.
Au final, il reste une lecture assez agréable, avec des expressions qui restent : « C'est dans ses rêves que l'homme trouve la liberté, cela fut, est, et restera la vérité » et un personnage à jamais ancré dans la mémoire collective. En effet, quel étudiant aujourd'hui ne rêverait-t-il pas d'avoir un Mr Keating comme professeur ?
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Il y a de ces livres que l'on regrette d'avoir lus, non pas parce qu'ils nous ont déplus mais au contraire, parce que l'on a ressenti une sensation si agréable et envoûtante en le découvrant que l'on sait pertinemment que, même si on le relit, on n'éprouvera plus jamais la même sensation. C'est ce que j'ai ressenti pour ce livre qui est en réalité une adaptation livresque du film originel. Ce dernier est d'ailleurs tout aussi remarquable mais j'ai avant tout été émue par le livre car il y a des mots écrits qui ne pourront jamais remplacer ce que les images peuvent nous montrer. Ce livre est émouvant et relativement triste par moment mais on ne se lasse jamais . A lire (et à relire... tout en sachant que l'on ne ressentira pas les mêmes émotions que lors de la première lecture) absolument.
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Magnifique, autant que le film, et ayant les personnages en tête, ça donne encore plus de poids à la lecture. D'habitude je n'aime pas lire un livre dont j'ai déjà vu le film, mais là, le film date un peu, et me replonger dans cette histoire m'a beaucoup plu et beaucoup ému aussi. La fin est terriblement émouvante, sortez vos mouchoirs.
Une lecture que je recommande autant à ceux qui ont vu ou pas le film.
Une belle leçon à retenir. A faire lire aux parents, aux enfants, aux profs...
Et n'oubliez pas, cueillez dès maintenant les roses de la vie ... C'est étrange car c'est la phrase de mon marque-pages. Et j'aime le glisser entre les pages de mes livres.
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Le film avait eu sur moi un très fort impact et jusqu'à aujourd'hui c'est pour moi un film culte. En lisant ce livre j'ai juste eu le sentiment de revoir le film, j'avais juste envie de me replonger dans cette histoire. Une histoire formidable d'un prof anticonformiste qui enseigne à ses élèves qu'il faut profiter de la vie "carpe diem" (cueille le jour sans te soucier de quoi demain sera fait) et leur communique sa passion de la poésie. Il va jusqu'à leur faire déchirer les premières pages de leurs manuels de poésie. Mais cette façon d'enseigner ne va pas plaire dans cet établissement prestigieux et ne va pas être sans conséquence. A quand plus de professeurs dans son genre dans l'éducation nationale.
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En 1959, aux États Unis, Todd Anderson est un garçon timide.
Son frère a suivi de brillantes études à Welton, une des Académies les plus réputées du pays, mais réputée également pour son austérité. Todd suivra la voie tracée par son aîné : il rejoindra la prestigieuse académie de Welton.
Là, il fait la rencontre d'un professeur de littérature anglaise, M. Keating, et se trouve confronté à ses méthodes d'enseignement peu conventionnelles, voire un tantinet transgressives : il suscite et encourage le refus du conformisme, l'épanouissement personnel et le goût de la liberté. Pour M. Kaeting, un seul axe, une seule maxime : Carpe diem ; en fait le début d'un vers du poète Horace dans ses odes à Leuconoé (carpe diem quam minimum credula postero) : cueille le jour et sois le moins possible confiant dans l'avenir.
La classe est sous le charme, comme fascinée, subjuguée tant leur professeur fait preuve d'érudition et d'ouverture d'esprit ; au point de « réactiver » « le cercle des poètes disparus, un groupe d'esprits libres dont M. Keating fut, en son temps, un membre influent…
Qui n'a pas rêvé d'un pareil professeur, capable, non seulement de « cultiver » ses élèves par son érudition, en même temps que de les « former » en tant qu'adultes responsables et autonomes ? J'ai pour ma part eu cette chance à quinze ans en la personne d'un prof de Français à qui je dois sans doute un attachement tout particulier aux « beaux textes ».
Un petit détail : je vois en lisant les critiques et en écoutant divers commentaires dans mon entourage que le film est une très bonne adaptation du livre. Il n'en est rien : le film est excellent, bien sur, mais pour une fois, le livre est l'adaptation du film et non l'inverse. Son auteur, Nancy Horowitz Kleinbaum est une spécialiste de ce genre d'adaptation.
Pour finir, je suis désolé de faire partie, moi aussi, du cercle de ceux qui ont lu « le cercle des poètes disparus ». Je pourrai le relire, certes… Comme j'envie ceux qui l'ont pas encore lu et qui s'apprêtent à le faire!
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