Dans le recueil annuel des éditions du Basson, vous ne trouverez pas ce que vous vous attendiez à lire. La couverture le laissait présager : au lieu de faire figurer un beau papillon bleu métallique (peut-être un argus bleu, comme dans la nouvelle de Fl. Houdart) sur une branche de cerisier en fleurs, nous avons droit à un crocodile sur la langue de quelqu'un qui nous la tire. On est donc prévenus qu'on va se faire mener en bateau. L'un des auteurs souligne d'ailleurs dans son texte que le thème du recueil est seulement « un pénible pensum que des demeurés d'éditeurs ont infligé à de malheureux auteurs, qui avaient intérêt à obtempérer s'ils désiraient rester dans leurs bonnes grâces » (D. Meeùs). Ainsi, contrairement à ce que vous pressentiez, vous aurez la description d'un ado dans la nouvelle de L. Kleinberger, la vie d'un supermarché chez M. Boland, un collectionneur digne du silence des agneaux sous la plume de Ch. Cornu, un paysan cradissime chez F. Delhaie, un village décimé par des tueurs imaginé par G. Liétaert, etc… Vous ne flânerez donc pas au milieu des papillons, au bord d'un lac charmant.
Bilan : des textes inattendus sur un thème qui ne l'était pas moins. On est prévenus : si l'année prochaine, le thème est « un amour d'autruche », les textes sélectionnés traiteront de la guerre au Liban ou de l'intérêt économique de la construction de maisons en ossature bois.
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C’est à la mort de notre mère que j’ai commencé les démarches pour te trouver une institution. Il était hors de question que je te garde avec moi ! Je ne t’ai jamais aimé. Jamais je n’ai pu supporter tes attitudes, ta puanteur, ton silence méprisant. C’est vous qui l’interprétez comme méprisant, m’avait déclaré la serpillière - se délectant d’aphorismes abscons.
(D. Heck)
Appoline était merveilleuse. A cinq ans, elle avait défilé dans une foire aux boudins et gagné un bon d'achat de 30 € dans une grande surface. Ce trophée fut décerné par un jury composé d'un élu communal, du boucher du coin et d'un vieux vicelard. Elle démarrait bien, la petite !
(Fl. Houdart)
De mieux en mieux. Grimpons dans les arbres pour parler avec les oiseaux !
Tu ne t'extasies de rien, tu manques vraiment de sérotonine...