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Critique de tristecyr


Deux vaches arborant un maquillage à la Kiss en guise de couverture ( un message subliminal ? Meuh , lait cru...) et un titre de livre détournant l'un des morceaux phares de ce groupe sur fond rouge (à lèvres ? )... Tiens tiens, des indices de laques 40 ans auparavant utilisées pour les cuirs chevelus : il sera indéniablement question de hard rock US des années 1980 dans ces pages...
Oui et non car l'auteur (un journaliste musical qui à l'époque était un gamin vivant dans un patelin des États-Unis) évoque surtout ses souvenirs liés à la scène glam, donc pas la plus glorieuse à mon humble avis ! Eh oui cette époque où le coiffeur faisait presque partie du line-up (c'est pas les coupes Rattées qui prétendront le contraire) tant ce mouvement spécifique accordait une attention permanente à sa pilosité crânienne exubérante ; la chevelure de Samson n'était plus un mythe mais une réalité et nombreuses furent les formations à glammer leurs hymnes aux sens , poux- toi de là que je m'y mette!, shampoing de suspension...
Ce qui était cocasse c'est que ces hommes grimés outrancièrement de manière androgyne, lorgnez une pochette d'album de Poison ou de Cinderella (poilade assurée ha ha!), multipliaient les conquêtes féminines physiquement non dénuées d'atouts... Une énigme que ces drôles de groupes à groupies !
Bref, revenons à la musique pratiquée par ce "hair metal", une catégorie douteuse et plus ou moins subjective : l'auteur y incorpore Guns N' Roses et WASP d'ailleurs par exemple, alors que je m'en serais abstenu. Personnellement, dans le "Hair Metal" , je n'y classe que des combos que je juge peu talentueux comme Cinderella, Ratt, Poison et même Motley Crue (ce dernier jouissant d'une meilleure réputation) et d'autres formations superficielles (" Mate les culs " , outre la proximité sonore, résume assez bien leur credo!) avec de la poudre aux yeux (et pas que, vu leurs naseaux!).
Voilà pourquoi je ne suis pas totalement enchanté par cette lecture : l'auteur focalise essentiellement sur quelques groupes (Motley Crue, Guns n' Roses, Skid Row) et délivre un point de vue trop géocentrique avec très peu d'allusions au heavy metal européen ( Judas Priest et Iron Maiden sont très brièvement cités, et sous un angle peu flatteur concernant la bande à Steve Harris , voire méprisant et mensonger!), dénigrant même Metallica et Slayer alors que ces deux mastodontes étaient à leur âge d'or durant cette décennie 1980-1990. de multiples références culturelles américaines perdent un peu le lecteur européen que je suis, mais là où j'ai tiqué le plus c'est lorsque l'auteur écrit en parlant de l'achat d'une cassette de Lita Ford, je cite : ”Ne pas pouvoir écouter cette cassette n'avait pas d'importance(...) Parler de cette musique était plus excitant que de l'écouter (je le pense toujours de la plus grande partie du rock'n'roll)" , démarche assez consternante et qui en dit long sur cette esbroufe musicale...
Ceci dit, le récit est fluide car l'humour et l'auto-dérision émaillent ces propos sincères, de même que de nombreuses anecdotes (personnelles ou bien relatives aux groupes) parsèment les pages.
En conclusion, je trouve ce bouquin trop "américain" dans l' ame et il heurte mes propres goûts en la matière puisque j'ai toujours préféré la "sobriété " d'un Iron Maiden aux frasques d'un Guns n' Roses par exemple. Musicalement et éthiquement (même si les GNR disposent d'un répertoire efficace), la mascotte Eddie m'a davantage marqué que la gueule de toxico de Slash (qui faisait mouiller pas mal d'ados à l'époque), peut-être en raison de mon caractère réservé !
Dommage qu'un livre franchouillard sur le sujet (souvenirs liés au Metal) ne soit pas (encore) sorti, du moins à ma connaissance. Toutefois "Chroniques d'un Pas Grand Chose" de Canard (jadis sur un blog, et désormais sous format numérique) s'en rapproche !
PS : l'auteur semble ignorer que Pantera , à ses tous débuts, était glamouze (certains pourraient tomber de haut en regardant les photos d'archives...)
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