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Critique de jo75


C'est un grand plaisir de retrouver Anton dans un quatrième album aussi drôle que les précédents. LesAnton enfants qui ont lu Anton et les feuilles, Anton et les filles ou Anton est magicien, le reconnaîtront tout de suite à son grand chapeau. Il arrive, tout fiérot, avec sa remorque chargée de gâteaux et jus de pomme (comme dans Astérix, les histoires d'Anton se terminent par un festin). Il en propose à ses amis, Nina, Greta et Lukas, toujours la même bande, en leur précisant que pour en avoir « peut-être », ils devront lui demander « très gentiment ». Mais il n'obtient pas le succès escompté : ses trois copains ont mieux à faire, ils ont du vrai travail : bêcher, biner, râtisser, pas le temps de goûter. Anton voudrait bien les aider, mais il n'a pas d'outil. Pas d'outil, pas de travail…Vexé, il s'en va et ne reviendra pas, qu'on se le dise, parce qu'il sera MORT. Et le voilà allongé par terre, « Parfaitement mort ». Arrive Lukas, qui veut lui creuser une belle tombe. Mais Nina et Greta ne l'entendent pas de cette oreille : Lukas leur a pris leur pelle. Dispute. Puisque c'est ça, Lukas fait le mort aussi. Nina revient, fâchée, c'était sa pelle et Greta l'a prise. Elle s'allonge et fait la morte. Puis c'est au tour de Greta. Tout le monde est mort, jusqu'à ce que…
Aucun doute pour l'enfant lecteur : le sourcil froncé d'Anton,son souffle pour se débarrasser d'une feuille morte prouvent qu'il s'agit d'un jeu. Surtout qu'Anton, même mort, n'arrête pas de parler : « Tu vois bien que je suis mort » répond-il à Lukas. Il faut se concentrer, surtout ne pas bouger, ni sous la pluie, ni quand le chien veut jouer, ni quand une fourmi arrive, ni quand une armée de fourmis… Au secours !
Le décor minimaliste (une ligne d'herbe) laisse toute la place aux personnages de cette petite comédie humaine. le dessin simple de Konnëcke est toujours aussi efficace et quelques traits suffisent à exprimer la palette des sentiments. La répétition des mêmes postures et des mêmes phrases souligne la durée et le sérieux du jeu (on n'est pas là pour rigoler, on joue), jusqu'au coup de théâtre final, où la disposition quasi géométrique des quatre enfants, allongés en ligne sur les doubles pages, est bousculée par l'arrivée des fourmis. Les dialogues sont très justes, indifférence, dépit, colère, accusations, mensonges, incompréhension : tout y passe et c'est à mourir de rire.
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