Le garçon sorcière, tome 3 : La sorcière du Solstice

Entre secret de famille, amour naissant, quête d'identité et affirmation de soi, "La sorcière du Solstice" aborde une multitude de sujets importants qui parleront aux lectrices/lecteurs.

Si cette suite se lit bien, si les illustrations sont toujours agréables et constantes, j'ai néanmoins trouvé ce troisième tome un peu moins dynamique que les deux premiers. La magie du départ a un peu disparu et j'avoue que la fin, qui clôt la série si j'ai bien compris, est assez classique et facile.

Ce qui est surtout réussi, c'est la relation entre les personnages. Ariel et Charlie se font les yeux doux, et cette histoire naissante qui ne se dit pas encore est vraiment attendrissante. Quant à Aster, il a noué un lien fort et réconfortant avec sa soeur Juniper, contrebalançant ainsi la relation un peu tendue avec sa maman qui tente de le protéger mais dans le mauvais sens.

Troisième et dernier tome de la série, "La sorcière du Solstice" clôt une histoire qui s'essouffle un peu malgré des sujets bien abordés.

La famille d'Aster se prépare à un rassemblement, dans lequel il y aura un 'journois", une sorte de tournois qui désignera le Métamorphe du Solstice et la Sorcière du Solstice. Aster pense tenter sa chance en tant que sorcier, mais sa mère pense qu'il ne devrait pas essayer cette année. Les autres magiciens pourraient mal percevoir ce garçon sorcière, puisque ça ne s'était jamais vu avant. Mais Aster a le soutient de ses amis. En parallèle, Ariel est contactée par sa tante, qui fait partie d'une autre catégorie de sorcières, de celles qui volent et qui tuent. Ariel a encore du mal a croire qu'on puisse vouloir d'elle malgré ses origines.

Encore une sympathique BD sur le thème de la différence, avec des personnages attachants et une très belle variété sociale. J'ai beaucoup aimé la petite fille qui , vers la fin, soutient Aster et lui assure qu'un jour, elle sera métamorphe! À une époque où l'on encourage nos filles à faire ce qu'elles veulent de leur vie, il ne faut pas oublier nos garçons, qui peuvent aspirer aux métiers, aux tendances et aux codes "normalement" associées aux femmes. J'ai aussi aimé la différence d'opinion des parents d'Aster, car si on juge rapidement la mère, en se disant qu'elle devrait soutenir son fils, on oublie à quel point il est dur de voir le regard des autres sur son enfant quand il est n'est pas dans la norme. Changer les moeurs est donc un bouleversement qui se vit entre les générations, d'une part par le soutient de l'une, d'autre part par la détermination de l'autre.
C'est donc une Bd, qui a bien des égards, est en avance sur les autres par ses thèmes sociaux et normalise la différence.

J'ai emprunté cette bande dessinée à la bibliothèque afin de travailler un peu mon anglais. Mais en fait il semble que cela fasse partie d'une trilogie. J'ai donc eu un peu de mal à suivre l'histoire qui semble assez sympa mais ne présente pour moi d'intérêt que la langue.

La petite histoire
L'hiver commence et la grande fête du solstice d'hiver approche, les familles des sorciers et de métamorphes se rassemblent. Qu'en est-il pour Ariel, sans famille ou presque ?
Mon ressenti
Une conclusion positive avec de bons sentiments et des valeurs de solidarité et d'entraide Ariel, Aster et Charlie sont des personnages courageux, entiers et à l'écoute des autres. C'est dans l'action qu'ils se révèlent et ils évitent de juger les autres.

Un 3ème Tome qui clôture parfaitement cette série. Je l'ai même préféré aux précédents que j'avais pourtant adorés. le message de tolérance présent depuis le début se confirme et se renforce d'une façon très divertissante. Il y a de l'action, de chouettes images et j'ai adoré la diversité des représentations. Bref, une série à mettre entre toutes les mains, surtout celles des plus jeunes, ça peut permettre d'engager la conversation notamment sur la tolérances, les différences et le fait que personne ne se doit de rentrer dans des cases prédéfinie ! Ma fille de 9 ans a adoré aussi cette petite série !