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3.5/5   8 notes
Résumé :
Née en 1978 à Tokyo, Kobayashi Erika est romancière et mangaka. elle se passionne pour les thèmes de l'histoire, du passé oublié, ainsi que pour la question du nucléaire, ses traces invisibles et ses grands noms. Elle a d'ailleurs consacré un roman à Marie curie, Madame Kyuri to choshoku o (petit déjeuner avec Madame Curie, shüeisha, 2014, non traduit) ,nominé aux prix Mishima et Akutagawa.

En français, on peut lire Trinity, Trinity, Trinity, traduit ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Go kekkon omedetō gozaimasu ! C'est jour de noces aujourd'hui.
C'est avec un plaisir non dissimulé que je prends place aux côtés d'Utako dans le taxi qui doit nous emmener jusqu'à l'hôtel Impérial de Yūrakuchō, là même où doit se dérouler la cérémonie de mariage de sa soeur cadette.

Qu'est-ce qu'elle est jolie Utako dans sa robe traditionnelle couleur vieux rose et ce chignon du plus bel effet, à la shimada on dirait, il a certainement nécessité de nombreuses heures de travail.
Durant le trajet Utako s'assoupit, trop d'émotions certainement. À son réveil voilà que le chauffeur de taxi auquel nous n'avions jusque là pas prêté attention se met à parler tout seul, évoquant le grand tremblement de terre qui a touché le Kantô en 1923 ou alors serait-ce plutôt celui qui a touché la côte pacifique du Tōkohu en 2011 car voyez-vous j'ai comme un doute et subitement l'angoisse m'envahit tout comme Utako, qui elle regarde, incrédule, le paysage défiler le long de la vitre passager alors que nous traversons l'arrondissement de Shiyoda. Quelque chose a changé mais quoi ?

Serait-ce un tour de passe-passe que nous joue l'étrange chauffeur de taxi qui me semble tout droit sorti d'une autre époque ou alors le souhait de la future mariée qui s'est vu exaucé ? Car à défaut de noces fastueuses nous voilà accueillies dès notre arrivée à l'hôtel Impérial par un portier comme on n'en voit plus et nous pouvons, stupeur, émerveillement, admirer dans toute sa splendeur passée, celle d'avant la guerre sino-japonaise, avant que la totalité de son aile gauche ne soit ravagée par les flammes : le majestueux hôtel Imperial, oui celui là même où doivent être célébrées les noces, auréolé de puits de lumière en pierre d'Oya, sa vaste salle à dîner ornée de bouquets de fleurs somptueux, son orchestre symphonique...

Retour à la réalité, Utako cherche son smartphone dans son sac : disparu. Allons bon voilà autre chose. C'est dommage car j'aurais bien voulu envoyer un message à Mh17 pour qu'elle me sorte de cette impasse temporelle dans laquelle je semble m'être perdue.
Alors nous restons là toutes les deux Utako et moi en 1933, elle, ne cessant de répéter : " Dans dix ans..."
Et moi songeuse je me dis : il est vrai que de l'Histoire on retient surtout les bombardements de Nagasaki et Hiroshima mais Tokyo n'a pas été épargnée non plus. le grand séisme du Kantô en 1923, les attaques aériennes de 1942 et 1945, le triple désastre de 2011, c'est certainement sur les traces de ce passé encore douloureux et de l'Histoire du Japon qu'Erika Kobayashi a eu à coeur de nous emmener...
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Les taxis sont peut-être les dernières citadelles imprenables capables de nous déplacer vers des imaginaires urbains où nous pouvons encore perdre pied...
« Je n'arrive pas à croire que cela fait déjà dix ans. »
Cette phrase résonne comme un écho lancinant qui se promène dans le contour des mots de cette courte nouvelle, Impérial, écrite par Erika Kobayashi, auteure japonaise.
J'ai emprunté ce taxi moi aussi, j'ai attendu mon tour patiemment, j'ai attendu qu'il revienne. Je savais déjà qu'à son bord il y avait cette jeune passagère qui se nomme Utako.
Je suis monté à l'arrière, près d'elle. Elle m'a souri d'un sourire timide presque effacé... Nous avons ainsi filé vers l'hôtel Impérial de Yūrakuchō. Elle allait rejoindre sa soeur cadette qui se mariait là-bas...
Moi, je n'étais là qu'en simple lecteur, pour tenter de comprendre cette histoire, tenter de défaire l'inextricable écheveau qui mélangeait le temps aux mots...
Au premier voyage je n'ai rien compris, mais ce n'est pas grave, j'avais tout mon temps.
La conversation était déjà entamé entre Utako et le chauffeur. S'il y a bien quelque chose que je déteste, c'est de prendre le train en marche d'une conversation, c'est toujours frustrant, j'ai toujours l'impression d'avoir raté l'essentiel... Ici j'ai cru comprendre quelque chose, l'ébauche d'une histoire, l'évocation du séisme qui avait eu lieu dix ans plus tôt. Mais dix ans plus tôt que quand ?
Ils semblaient évoquer le grand tremblement de terre qui avait touché le Kantô en 1923 et puis bizarrement j'ai eu l'impression qu'ils évoquaient un autre séisme, celui qui avait touché la côte pacifique du Tōkohu en 2011...
C'est toujours délicat de venir s'immiscer dans une conversation qu'on prend au vol, mais j'avais une critique à écrire et il me fallait comprendre le fin mot du propos...
Le chauffeur de taxi ne cessait de répéter, comme un leitmotiv, que dix ans s'était écoulé depuis le dernier séisme... Je voyais bien que le visage de Utako se troublait, se réfugiant dans le paysage qui défilait sous nos yeux. J'ai eu le malheur de poser cette question sans doute indiscrète : « mais de quel séisme parlez-vous ? »
Le visage de Utako continuait de se décomposer tandis que le chauffeur de taxi me regardait d'un air étrange, presque intrusif dans le rétroviseur.
Le coup de grâce fut donné lorsque je posai cette question saugrenue : « Pardon, j'ai une critique à écrire et je voudrais vraiment comprendre... En quelle année sommes-nous réellement ? » C'était comme si j'avais prononcé un gros mot. Cette fois, j'ai senti que le sol, ou plutôt le siège-arrière du taxi, se dérobait sous moi. Quitte à quitter ce taxi avec tactique (petit clin d'oeil à Boby Lapointe !) et glisser dans un autre espace-temps, j'aurais bien saisi à ce moment-là la main douce et troublante de Utako pour l'entraîner avec moi et lui poser la même question en la prenant dans mes bras façon Jean Gabin et Michèle Morgan dans Remorques (film tourné à Brest, je précise !) : « tu sais, toi, en quelle année nous sommes ? » Mais dans ces moments-là, je ne sais jamais bien faire les choses. Et je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure phrase romantique pour amorcer le début d'une relation avec une femme qui vous fascine déjà...
Le chauffeur de taxi a dû saisir dans le rétroviseur mon angoisse, tout comme celle de Utako. Mais moi je savais que je ne comptais pas vraiment dans le trajet. Quelque chose venait brusquement de changer dans le paysage ou dans les mots de cette nouvelle, mais je ne savais quoi ?
Alors brusquement, j'ai perdu pied dans cette histoire. J'ai eu l'impression de tomber dans un immense trou de mémoire...
Le chauffeur de taxi a dû comprendre mon désarroi. Il m'a déposé au coin d'une rue, j'ai quitté à regret la compagnie de Utako dont le visage, me semble-t-il, pleurait...
Et puis j'ai compris que le temps n'était pas ce trait de feu auquel on assigne d'être bêtement linéaire. J'ai attendu que le taxi repasse, il est revenu plus tard et ne me demandez surtout pas à quel moment...
J'ai compris alors que le thème romanesque le plus beau était peut-être le temps qui passe ou qui s'échappe de nos bras...
Je suis monté de nouveau dans le taxi, Utako était toujours là à l'arrière, j'ai eu l'impression qu'elle était heureuse de me retrouver, cette fois elle m'a souri plus franchement, d'un sourire de connivence, qui semblait dire « cette fois, tu vas comprendre, Berni... »
Cette nouvelle m'a fait penser au récit de Nocturne Indien, étrange et envoûtant roman d'Antonio Tabucchi, où parmi les nombreuses rencontres insolites, figurait celle d'un chauffeur de taxi Sikh... Je me suis rappelé m'être délicieusement perdu dans ce voyage intérieur...
Le taxi déposa Utako devant l'hôtel Impérial où l'attendait sa soeur cadette ainsi que la cérémonie de son mariage. Avant de s'esquiver, elle me glissa ce billet dans le creux de ma main comme une confidence, un secret. Son sourire était une invitation, mais il était déjà trop tard car je ne faisais pas partie de l'histoire écrite par Erika Kobayashi...
Dans son billet il y était écrit :
« Ne demande jamais ton chemin à quelqu'un qui le connaît, car tu ne pourrais pas t'égarer ! »
Nahman de Braslaw
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De nouveau, je me suis laissée guider par les critiques de mes amis de Babelio. Mais cette fois-ci, c'est leur perplexité qui m'a attirée vers cette lecture.

Devant leurs questionnements, j'ai eu envie moi aussi de prendre ce taxi et voir où il me conduirait. Je l'ai lu différemment de mes lectures habituelles, très lentement, essayant de décortiquer cette petite nouvelle pour déterminer les "accrocs" dans le récit, vérifiant les dates, essayant de trouver les passages vers l'irréalité, le fantastique.

*
Cette petite nouvelle commence très simplement.
Utako se rend au mariage de sa soeur cadette. Comme la jeune femme est en retard, elle prend un taxi. Pendant le trajet, elle s'assoupit. A son réveil, elle n'est plus très loin de l'hôtel Impérial où doit se tenir la cérémonie.

Le chauffeur semble préoccupé, il soliloque. Il ne cesse de répéter comme un leitmotiv que dix ans ont passé depuis le séisme de 2011.
La jeune femme focalisée sur son retard, son rouge à lèvres qui a coulé pendant son sommeil, n'est pas très attentive aux propos de l'homme, jusqu'au moment où les incohérences de l'homme vont la sortir de ses pensées.

Et c'est à ce moment-là que je me suis perdue dans ce récit, entre rêve et réalité, entre passé et présent. Je pense que l'auteure a délibérément entretenue ce trouble.

*
L'écriture de l'auteure est très plaisante, mais déroutante car on ne s'attend pas à passer d'un monde ordinaire, très réaliste à un monde confus, désordonné, décousu, aux accords dissonants, illogiques.

*
Je finis cette courte nouvelle décontenancée.

Les paroles que prononce la jeune femme à la toute fin de cette nouvelle semble répondre aux paroles du chauffeur de taxi au début du texte.
« Je n'arrive pas à croire que cela fait déjà dix ans… Je n'arrive pas à croire ce qu'il se passera dans un peu plus de dix ans. »
Chacun des deux protagonistes se réfère à des évènements différents, comme si malheureusement, les tragédies de l'Histoire étaient vouées à se répéter.

*
Que s'est-il réellement passé pendant ce trajet en taxi ?
Comment la jeune femme a-t-elle réussi à voyager sur la ligne du temps ?
Qu'est-ce que je n'ai pas compris ?

Je suis revenue en arrière à plusieurs reprises pour comprendre le déroulement de la trame de l'histoire, les intentions de l'auteure.

J'ai eu l'impression qu'Utako avait été propulsée dans un vortex temporel.
Tout se mélange, s'embrouille.
Les dates des séismes, 1923, 1933, 2011, et 2021.
Les époques aussi se confondent, les bombardements de Tokyo pendant la seconde guerre mondiale, l'hôtel Impérial de son inauguration à sa destruction, les tremblements de terre qui ont meurtri le Japon.
Les propos de la jeune soeur s'immiscent également dans l'intrigue, entretenant la confusion et soulevant de nouvelles questions.

*
Chacun pourra interpréter cette histoire à sa manière.
Est-ce que la jeune femme, encore assoupie dans la voiture, a rêvé tout cela ?
Est-ce un songe éveillé, ses pensées sautant d'une idée à une autre, suite aux propos étranges du chauffeur de taxi ?
J'ai aussi pensé à la trilogie de Haruki Murakami « 1Q84 ». Au moment où elle s'endort, peut-être bascule-t-elle dans un univers parallèle où le temps n'est plus soumis aux mêmes lois. Mais au contraire de Murakami qui aime l'étrange et le surréalisme, Erika Kobawashi elle, se concentre sur les grandes tragédies qui ont bouleversé le Japon.

*
Pour conclure, c'est une nouvelle bien étrange que nous raconte Erika Kobawashi. J'ai passé quelques minutes agréables à la lire et à tenter de la déchiffrer.
Je ressors du taxi, comme Utako, un peu perdue, désorientée, ne sachant pas trop ce qui m'est vraiment arrivée.
Le chauffeur de taxi m'a ouvert la porte, me ramenant dans le présent, au contraire d'Utako, restée dans le passé.

J'espère que cette critique sera un passage de témoin à un autre lecteur qui apportera sa vision personnelle de l'histoire.
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Impérial est une petite nouvelle écrite par Erika Kobayashi, auteure japonaise. Elle veut nous faire voyager dans les méandres du temps et elle y réussit avec brio. Intrigante et intriguée, dérangeante et dérangée, amusante et amusée, cette nouvelle a tout ce qu'il faut pour nous faire passer un bon moment d'histoire et d'Histoire.

« Je n'arrive pas à croire que cela fait déjà dix ans. »

Quand tu t'appelles Utako et que tu es japonaise et que ta petite soeur doit se marier aujourd'hui et que tu es en retard !!! Tu te dois de sauter dans le premier taxi venu et une fois assise dedans de souffler et pourquoi pas de piquer un petit somme…

« Quand même, dire qu'un autre séisme est survenu justement dix ans après. Il paraît que le tsunami de mars dans le Sanriku était terrible. Quand je pense au prochain qui pourrait encore frapper Tokyo, je n'arrive pas à dormir tranquille. »

La voix du chauffeur vient de te réveiller et tu repenses tout à coup au mariage de ta petite soeur de 24 ans. Eh oui, au moment du séisme de 2011, elle avait 14 ans la petite…déjà 10 ans passés. Il est un peu étrange ce chauffeur, sa voiture aussi d'ailleurs. Tu regardes autour de toi, tu vois un tramway, un pousse pousse…Tu trembles, tu transpires, tu t'aperçois soudainement que ton Tokyo à changer…

« Ah, si j'avais pu, j'aurais célébré mon mariage dans l'hôtel Impérial de Wright. »

Lors de la visite de la salle de réception, ta soeur avait murmuré ces mots en s'extasiant. Serrant dans sa main une vieille carte postale de l'édifice de l'époque, elle avait même exhibé le menu d'un repas de mariage du début de l'ère Shōwa à l'hôtel Impérial qu'elle avait acheté exprès sur le Net. En fait ta soeur n'était pas née à la bonne époque. Mais toi ma chère Utako, est tu certaine d'être encore à ton époque… D'autant plus que l'hôtel que tu aperçois au loin ressemble étrangement à la vieille photo exhibée tout à l'heure. Tu es toujours aussi perplexe quand un portier t'ouvre la porte et qu'en descendant du taxi, tu sors d'une vieille Ford T. Tu te retrouves alors devant le vieil hôtel impérial de 1933. Ta soeur mourrait de jalousie si elle apprenait que tu peux voir tout cela de tes propres yeux.

« Elle posa un pied dans l'hôtel Impérial, dont le sol était couvert de moquette pékinoise rouge. Une femme vêtue d'une robe de soirée bleu cobalt et un homme en smoking gravissaient les escaliers de l'entrée. Des puits de lumière en pierre d'Ōya semblaient rayonner comme des lanternes. »

Je suis depuis un moment dans le fond du hall de l'hôtel Impérial. J'ai hésité moi aussi à prendre un verre au bar ou aller faire un tour dans le jardin sur le toit. Je me suis fait bousculer par deux femmes aux cheveux courts et permanentés, en jupe serrée et talons hauts, toutes excitées. J'ai trouvé aussi l'air conditionné trop faible et la chaleur un peu étouffante. Depuis la grande salle à manger, j'entendais la musique que jouait l'orchestre me parvenir. Et je t'ai vu enfin arriver vers moi dans ta robe rose en murmurant : « Je n'arrive pas à croire ce qu'il se passera dans un peu plus de dix ans. » Je n'étais pas le seul étranger à la peau blanche dans cet hôtel mais j'étais le seul à posséder un iPhone et je crois que cela a dû te rassurer. Je t'ai dit : « Finalement ce n'est peut-être pas une si bonne idée d'être arrivée en 1933.» Tu m'a souris un peu gênée et j'ai vite rajouté « Si tout doit partir en flamme dans 10 ans puis-je me permettre de vous inviter pour une danse ma chère Utako ? » Mais il était déjà trop tard pour moi aussi, je ne faisais malheureusement pas partie de l'histoire écrite par Erika Kobayashi...

Un puissant séisme a secoué le jeudi 07 octobre 2021 soir la région de Tokyo. L'Agence météorologique japonaise (JMA) a estimé sa magnitude à 6.1 et précisé qu'il n'y avait pas de risque de tsunami. La secousse, ressentie dans une grande partie de l'Est du Japon, a fait trembler les bâtiments et déclenché des alarmes sur les téléphones des habitants, destinées à leur donner le temps de se mettre à l'abri. Et encore une fois, tout cela s'est produit dix ans après le séisme de 2011.
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Un taxi, où elle s'endort quelques minutes et l'héroïne se réveille ailleurs. Elle est perdue et nous aussi. Que s'est il passé ?
J'ai regretté que l'auteure ne développe pas plus les sentiments de cette femme, à qui il arrive quelque chose de très étrange. Je suis restée un peu sur ma faim avec cette nouvelle.
Merci à Christophe pour cette courte lecture matinale
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Elle posa un pied dans l’hôtel Impérial, dont le sol était couvert de moquette pékinoise rouge. Une femme vêtue d’une robe de soirée bleu cobalt et un homme en smoking gravissaient les escaliers de l’entrée. Des puits de lumière en pierre d’Ōya semblaient rayonner comme des lanternes.
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