AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,5

sur 1114 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« You don't have to know everything about each other. Secrets didn't get in the way of happiness. »

L'auteur hollandais signe un thriller psychologique très bien huilé et pourtant grinçant.

On peut encore être dérangé en littérature (et c'est tant mieux ? Qu'en pensez-vous ?).

le livre est écrit par un journaliste mais, malgré mes réticences, la langue et la construction sont celles d'un romancier (Zola n'était-il pas lui-même journaliste après tout).

Le roman est construit comme un repas dans un gastronomique (à ce propos, la France rayonne dans le domaine de la cuisine à l'international ! Ce n'est pas la seule, mais c'est à souligner). Les amuses bouches, les entrées etc. Mais au-delà de ce diner, l'auteur use de nombreux flash-backs, le roman évoluant ainsi selon plusieurs temporalités façon puzzle.

Je doute de l'intérêt des adaptations cinématographiques du livre (notamment une avec Richard Gere, s'il vous plait) : nous passons trop de temps dans la tête du narrateur (qu'en pensez-vous ?).

Mais c'est là aussi tout l'intérêt : nous sommes pris en otage dans son esprit, forcé de le suivre dans ses pérégrinations et ses souvenirs, de voir les ressorts de ses gestes et son humour corrosif, proche du mépris.

L'écrivain néerlandais se fait critique féroce de la bonne société des Pays-Bas, de la relation parents-enfants et l'éducation, du comportement de la bourgeoisie dans le pays et en villégiature affranchie de toute règles de conduite morale, sur le rapport du riche au pauvre, à l'étranger, sur la bonne foi, la justice et l'absurde de l'acte gratuit (ce qui n'est pas sans rappeler « Les Caves du Vatican » de Gide).

Il y a une volonté de prendre les situations et évènements à rebrousse-poil, un renversement des valeurs un peu brechtien. En voir la face un peu sombre, et tirer sur le « politiquement correct » à balles réelles…
Ce qui est intéressant pour le lecteur c'est de voir, au fur et à mesure qu'on apprend des personnages, qu'on s'était trompé (en réalité nous sommes trompés par l'auteur), mais de façon subtile et progressive, la gêne s'installant progressivement, presque imperceptiblement parfois jusqu'à se révéler horrifiante.

Pour toutes ces raisons, « Het Diner » de Herman Koch est une lecture à la fois distrayante et captivante, ce que l'on est en droit d'attendre d'un thriller, mais également plus étoffée que les simples effets de manches et recettes bien connus du genre, plus sociologique et, à de très nombreux égards, participe à des réflexions d'actualité.

Qu'en pensez-vous ?
Commenter  J’apprécie          10411
J'ai un ami, qui est peut être aussi le votre, qui "m'a conseillée" un bouquin grace a sa page FB. Mais malheureusement lui, il lit en Anglais; et je n'ai pas trouvé le titre dans ma bibliothèque préférée (et puis j'ai perdu le post-it sur lequel j'avais inscrit le nom du roman pour être tout a fait honnete) alors je me suis rabbatue sur un autre livre de Herman Koch.. et franchement j'ai bien fait.

Deux frères se retrouvent au restaurant avec leurs épouses respectives. le restau est haut de gamme et légèrement chichiteux et la discussion tourne autour de banalités jusqu'au moment ou le vrai sujet est révélé...

Ce roman est critique de la société.. j'avoue que le déroulé des plats est juste tordant de réalisme et de cynisme comme j'aime. Mais c'est surtout le sujet caché qui est intéressant dans ce roman : le pourquoi du comment de ce rendez vous. L'intrigue est tenace et l'écriture très agréable. C'est le style de roman qu'on ne lache pas facilement tout simplement parce que l'intrigue est tenue.
De plus elle permet le questionnement : qu'est ce que j'aurais fait si j'avais été a la place des personnages et franchement la réponse n'est pas aisée.

Bon pour finir je vais quand même vous dévoiler qui m'a conseillée cet auteur.... (roulement de tambour)......... et bien ce n'est rien d'autre que le maître de l'horreur himself : Stephen King. J'étais curieuse de voir ce qu'il pouvait aimer comme roman.. et apparemment on a les mêmes goûts.
Commenter  J’apprécie          7915
Ils se sont donné rendez-vous pour dîner dans un grand restaurant chic et prisé de la ville d'Amsterdam. Réticents de devoir passer la soirée avec Serge et sa femme Babette, Paul et Claire s'y sont rendus malgré tout. Comme à son habitude, Serge se fait attendre. Politicien en pleine ascension, certainement Premier ministre en devenir, il tenait à parler de leurs enfants respectifs avec son frère. Michel, le fils de Paul, et Rick, celui de Serge ont le même âge et traînent souvent ensemble ainsi qu'avec Beau, le fils adoptif de ce dernier. Des retrouvailles un peu froides, Paul ne supportant pas le côté emprunté et maniéré de son aîné. Arrive l'entrée, servie par le gérant un peu trop envahissant. L'on discute de choses et d'autres, de films, des vacances en Dordogne où Serge a une maison secondaire. Paul ne peut s'empêcher de repenser à la vidéo compromettante et troublante qu'il a vue sur le portable de son fils, juste avant de partir. Au fil du repas, la tension devient de plus en plus palpable: Serge monopolise l'attention, Paul s'agace devant les assiettes presque vides et les explications interminables du serveur, d'autant plus que le sujet tant redouté ne va pas tarder à attiser une certaine animosité...


Au menu de ce dîner :

En entrée : des personnages d'abord bien sous tous rapports qu'Hermann Koch prend un malin plaisir à décortiquer au cours du repas. L'on se rend compte alors de la complexité de chacun d'eux, des secrets qu'ils taisent et un passé trouble pour l'un d'eux. La véritable personnalité de chacun va se révéler gentiment. Face à ce sujet épineux et ô combien troublant et déterminant, chacun campe sur ses positions.
En plat : un huis-clos temporel et spatial oppressant et dérangeant.
En dessert : l'auteur s'attaque à un réel problème de société. S'affichant comme une petite comédie, le roman s'avère au final une véritable satire sociale grinçante, un roman noir déconcertant. S'étant inspiré d'un fait réel, il sculpte à merveille le comportement de chacun face au geste irréparable de leurs enfants. Comment réagir et que faire, d'abord pour les enfants mais également pour les parents ? Traité d'une façon singulière, ce sujet amène évidemment toute une série de questions sur la morale, le bien et le mal ou la violence gratuite.
Pour l'ambiance : une écriture vive et intelligente. Herman Koch manie la plume avec dextérité et alterne savamment le passé de Paul et le déroulement du dîner.

Le dîner... un café pour digérer ?
Commenter  J’apprécie          701
Je ne sais pas pourquoi mais je ne m'attendais pas du tout à ce style de lecture en ouvrant ce livre. La couverture y est sans doute pour quelque chose.
Mes 4 étoiles sont là pour dire combien j'ai apprécié.
J'ai beaucoup aimé la construction du livre. Des chapitres courts. Un zoom sur le repas au restaurant, de l'entrée au pourboire,avec Serge (candidat aux élections pour devenir premier ministre) et sa femme Babette ainsi que Paul (le narrateur) , le frère de Serge et sa femme Claire. Zoom entrecoupé par les pensées de Paul et des flashback . On apprend alors l'existence d'un drame commis par Rick et son cousin Michel, les enfants de nos deux couples.
Ce livre interpelle et bouscule les idées reçues.
Commenter  J’apprécie          430
A l'apéritif, un couple, Paul et Claire, en attend un autre pour dîner dans un restaurant de luxe. Babette et Serge arrivent à leur tour, complétant le quatuor et réunissant les deux frères Lohman pour une soirée en famille. D'emblée, une légère tension s'installe, on sent la rivalité poindre entre les deux frères. Paul paraît excédé par les manières empruntées de Serge, en tête à l'élection de Premier ministre du Danemark.
Arrive l'entrée, avec ses assiettes désespérément vides et son serveur trop envahissant. Les conversations vont bon train, superficielles et sans conséquences, permettant de découvrir davantage les personnages. L'agacement de Paul, le narrateur, croît, plombant l'ambiance festive du dîner et laissant présager une suite plus houleuse…
Au plat, le petit groupe s'est disloqué. Les femmes sont parties sécher leurs larmes à l'écart, Paul en a profité pour mener son enquête en fouillant dans le portable dérobé à son fils Michel et attend ce dernier au restaurant. Seul Serge reste à table, impassible. Cette fois, la tension est palpable. Petit à petit l'on découvre ce qui se cache derrière l'invitation à dîner et quel terrible crime Michel et Rick, le fils de Serge et Babette, ont commis. L'enjeu du repas devient tout autre et l'on sent la perturbation d'un père en proie à la peur. Cette peur de perdre son enfant, de ne pas savoir le protéger, mais cette peur également de lui avoir transmis ses démons et d'être responsable de toute cette violence…
Cette violence, sous jacente tout au long du texte, devient manifeste après le dessert, lorsque Serge annonce à tout le monde sa décision de dénoncer, lors d'une conférence de presse, le crime commis par leurs enfants. Dès lors, les avis divergent et chacun veut imposer à l'autre sa manière de voir les choses quitte à utiliser la force…

« le dîner » nous offre un récit très sombre, magnifiquement orchestré autour d'un repas. Un huit clos aux apparences trompeuses qui, sous prétexte d'un repas en famille, s'avère être une accusation de la violence qui règne dans la société actuelle… Ici, rien n'est tout noir ou tout blanc et les personnages les plus sympathiques se révèlent être les plus inquiétants. Pour autant, si Herman Koch dénonce l'hypocrisie générale de la bourgeoisie, il ne prend pas parti pour un point de vue en particulier. Finalement, la question éthique est complètement écrasée par l'instinct primaire qui consiste à protéger son enfant au détriment de soi. Un texte fascinant, à la fois ambigu et dérangeant !
Commenter  J’apprécie          420
le dîner était depuis longtemps dans ma PAL depuis longtemps et je me suis enfin lancée à la découverte d'un roman d'Herman Koch. Si le début d'un roman s'annonce comme un dîner de famille plutôt banal entre deux couples, très vite le roman prend une tournure beaucoup plus noire. On comprend rapidement qu'un secret entoure les enfants des deux couples. Ils évitent le sujet aussi longtemps que possible mais l'atmosphère est tendue.

C'est un roman habilement construit : un huis-clos oppressant, des chapitres qui se divisent par le nombre de plats que les couples consomment et des révélations qui arrivent au compte goutte. Les personnages sont tous complexes, sombres, plein de secrets et cachent pas mal de secrets. le roman m'a beaucoup fait penser a Carnage de Yasmina Reza dans sa construction. Je comprend maintenant le succès de ce livre au Pays-Bas. le roman a d'ailleurs été adapté au cinéma et je serai curieuse de découvrir ce que cela peut donner à l'écran.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
Commenter  J’apprécie          400
Alors, que penser de ce dîner ? Il me fait penser à un repas dans un restaurant que l'on découvre pour la première fois, tout nouveau, tout beau : l'originalité des plats se succédant sur la table séduit, mais ensuite, l'ensemble laisse un petit je ne sais quoi de frustrant, d'imparfait, d'amer. Dans le cas de ce roman, l'histoire et la construction font tout le sel du récit, raconté à la première personne par l'un des participants au repas. Paul vient dîner avec sa femme, son frère et sa belle-soeur dans un restaurant plutôt haut de gamme, dans le but annoncé d'avoir une discussion importante à propos de leurs enfants. On sent tout de suite des ressentiments cachés entre eux. Pourtant, la conversation roule sur des sujets anodins, films à l'affiche, prochaines vacances, tardant à en venir à ce qui les préoccupe vraiment.
Paul et Claire ont un fils de seize ans, Simon et Babette ont de leur côté trois enfants, dont l'un a été adopté. Ces adolescents sont en pleine période de recherche de leur propre personnalité, ce qui justifie sans doute le homard de la couverture... Mais cette recherche a poussé deux d'entre eux vraiment trop loin, ils ont commis un acte à la fois violent et impardonnable. Chacun des parents est dans une certaine mesure au courant de cet acte. Sur quelle réaction commune vont-ils se mettre d'accord, sachant que Simon, politicien très en vue, et Babette, semblent avoir quelques dissensions, alors que Paul, enseignant en disponiblité, et Claire, femme plutôt maîtresse d'elle-même, montrent une certaine complicité ? Et que les deux couples n'ont guère de points communs ?
Par des retours en arrière, le lecteur en apprend plus sur la personnalité de chacun, mais de manière toujours un peu biaisée, puisque tout est vu par le regard de Paul. Paul dont la personnalité est extrêmement difficile à cerner. Dans le récit de ce narrateur, ce qu'il ne dit pas est souvent bien plus important que ce qu'il dit.
Le cynisme, bien davantage que l'humour annoncé, imprègne ce roman à la construction impeccable, qui en divulgue juste assez pour entraîner le lecteur d'un questionnement à un autre… Les thèmes abordés, l'inné et l'acquis, l'esprit de famille, la notion de bonheur, sont aussi captivants que dérangeants. Il faut cependant reconnaître que l'écriture manque de relief, et empêche d'en faire un excellent roman. Mais quelle histoire !
Lien : http://lettresexpres.wordpre..
Commenter  J’apprécie          392
Enorme succès aux Pays Bas, ce roman est un petit bijou de noirceur, témoin d'une société qui se délite jusqu'à vouloir rendre l'horreur acceptable.
Deux frères et leurs épouses se retrouvent dans un restaurant à la mode de la ville d'Amsterdam. L'action se déroule le temps d'un dîner et la tension entre les protagonistes est à son maximum. On soupçonne le pire mais il s'agit surtout de sauver les apparences. Tous parlent de tout et de rien pour éviter d'aborder l'essentiel : Les enfants ont commis un acte odieux et il s'agirait de discuter des conséquences et des mesures à envisager. Les rancoeurs sont lourdes et les comptes à régler difficiles à digérer. L'addition risque d'être salée !
La question principale étant de savoir : « Jusqu'où est-on prêt à aller par amour pour nos enfants ? ».
On  sort de ce roman à bout de souffle, un peu mal à l'aise et plein de questions.
Une réussite!
Commenter  J’apprécie          340
Voilà bien un roman dont la lecture peut diviser..
Il me semble qu'une conversation autour d'une table serait plus facile.. Un dîner par exemple? Peut-être que l'on finirait par s'envoyer les assiettes à la figure, mais, d'après la description assez savoureuse, si je puis dire, de leur contenu, au moins on ne se ferait pas grand mal.

Ce qui m'a dérangée. Assez peu, finalement, et pas du tout le style , reproché dans certaines critiques lues ( qu'a-t-il de si mauvais???). Ni la construction, théâtrale, c'est vrai, on pense à Carnage de Yasmina Reza.
D'abord le lieu de rendez-vous. Je n'arrive pas à concevoir que ces gens qui n'ont rien de bête , et qui doivent impérativement rester discrets, se donnent rendez-vous dans un restau branchouille pour discuter de sujets aussi graves ..Et la pathologie psychotique de ce Paul qui quelque part l'excuse.. Des traits de caractère associés à une éducation très permissive et les valorisant peuvent se transmettre , il me semble. Et surtout, peut-être, le fait que Paul ne nous raconte jamais ( à part son éviction du système éducatif) quelles ont été les conséquences des autres raptus décrits , car il y en a forcément eu.
Mais ce n'est pas très important.

"Je sais encore ce que j'avais parfaitement à l'esprit: je voulais préserver l'apparence de la normalité."
Ce mot de " normalité" apparait plusieurs fois dans ce livre. Et ce n'est pas pour rien. J'y associerais le mot limites, frontières.
Car chacun, chaque lecteur , a , intimement bien sûr, une notion très personnelle de ce qu'est la "normalité". Et où se situent ses propres limites du moins dans le cadre de l'histoire telle qu'elle est racontée.
J'ai bien aimé ce roman parce qu'il nous renvoie toujours à nos propres limites. Par exemple, dans les propos de Paul sur l'éducation, les Néerlandais en France , et autres , où sont les limites entre le non politiquement correct assez jubilatoire et le nauséabond? Difficile... Et sa violence physique est toujours déclenchée par quelque chose que l'on peut comprendre quand on est soi-même parent, on s'attaque à son fils!

Quant à Claire, la mère.. bien sûr qu'il est tout à fait " normal" de peser les conséquences sur l'avenir de ces garçons d'une attitude ou une autre. Tout ce qu'elle dit peut se discuter. Jusqu'à un moment où elle devient absolument terrifiante. Là est la limite. A chacun la sienne? Oui, enfin, là, non, ce n'est plus admissible pour moi.

Un roman bien mené, plein d'ambiguïtés et de questions auxquelles il est très difficile de répondre.



Commenter  J’apprécie          340
« le dîner » d'Herman Koch commence comme une satire sociale, une critique caricaturale de la vie bourgeoise : le restaurant, les plats, le personnel, les voisins de table, l'homme politique, tout est décortiqué. Mais bien vite, au fur et à mesure du déroulement du repas s'ensuit un règlement de compte familial, vu et raconté par une seule personne Paul, le narrateur.
Ce récit, huis clos entre deux couples qui ont un grave problème, décrit la manière dont ils vont aborder ce problème et le traiter, bien plus que le problème lui-même. Chacun de ces couples se défend en fonction de ses convictions : les uns sont attachés à leur vie privée alors que les autres réfléchissent aux conséquences publiques des actes.

« le dîner » d'Herman Koch flirte avec le thriller psychologique. La psychologie des personnages est intéressante, on en apprend plus sur la personnalité de chacun, de manière décalée, au fur et à mesure du déroulement du repas.
Ce roman traite de l'inné et de l'acquis, des relations parents-enfants, de la responsabilité parentale, des convictions intimes et de la volonté d'y rester fidèle, de transmission des valeurs, de l'esprit de famille, de notre rapport à la loi.

Je m'inquiète pour mon fils comme n'importe quelle mère mais il y a des choses auxquelles je n'arrive pas à croire. Je suis sortie de cette lecture, écoeurée, consternée par la ruine morale de certains personnages.
Mais le raisonnement a continué bien après la lecture et a posé « le » fameux dilemme : cela peut aussi m'arriver demain et alors, quelle serait ma réaction en tant que parent ?
Commenter  J’apprécie          322




Lecteurs (2047) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1429 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}