Monsieur Pascadet, c'est un pion. Pour les anciens, comme moi, j'ai eu Henri Guibet en tête, malgré le dessin de couverture qui montre un monsieur tout en longueur, tête et corps effilés. Monsieur Pascadet fait l'étude. Et pour changer, il se met à
lirele Vieil Homme et la Mer, car ce roman lui a laissé un souvenir impérissable. Et cela accroche, bien sûr. On se croirait chez
Daniel Pennac aussi.
Mais dans les enfants qui font l'étude, il y a
Pierre Petit... un étrange enfant qui semble fuir l'école et ne vient qu'une fois par semaine. Alors Monsieur Pascadet, qui devine une fracture sociale, s'entête et persévère... jusqu'à découvrir une étrange vérité. Et de là peut naître une belle amitié, entre un vieux monsieur et un garçon sauvage, à l'instar du roman d'
Hemingway auquel
Kochka rend hommage.
Kochka a une plume tendre et émotionnelle. D'ailleurs, l'émotion prend parfois le pas sur le récit. L'autrice rend aussi un brillant hommage à la lecture et à la littérature. Cela dit, on se perd un peu dans le récit et cette tête de pioche de
Pierre Petit, petit garçon très attachant, aurait mérité un peu plus de cohésion dans le récit.