Citations sur Deaf (9)
J'étais quelqu'un d'égocentrique. Toutes ces années, je n'avais pensé qu'à ma propre souffrance, voyant les personnes qui m'entouraient comme des individus simplement là pour m'aider. Si on se refusait à me répondre, ce n'était pas parce qu'on me prenait de haut, mais bien parce que je ne parlais que de moi.
- Manon, dit-il, personne, ni un dieu, ni un juge, ni un roi, n'a le droit de t'affirmer qui tu es. Toi seule peux décider ce qui te définit vraiment. Il n'y a pas de fatalité en ce bas monde, rien d'écrit. L'important est avant tout d'apprendre à s'accepter et surtout s'aimer afin d'avancer et aider les autres.
— Ainsi prit fin son règne et commença celui de son plus proche cousin, Jules VI, né Jules de Dantry, surnommé Deaf.
Sur scène apparaît un trône de jade porté par quatre hommes en noir. Sur celui-ci se trouve une représentation grotesque de Deaf. Il est préférable d’exagérer les traits du personnage pour que le public puisse allègrement s’en moquer. Deaf pourra être interprété par un petit acteur ou remplacé par un pantin, selon les préférences du metteur en scène.
— En effet, celui-ci avait, il y a longtemps, perdu ses deux oreilles. Incapable d’écouter ses sujets, il commandait sans se soucier des conséquences, tel un tyran.
La ville prend feu tandis que des Dantryens se ruent hors de chez eux, hurlant. Un homme se retrouve pendu à un arbre tandis qu’un bébé abandonné pleure. Une femme rampe sur le sol, cherchant désespérément quelque chose à manger.
- Nous ne sommes pas les simples personnages d'un sombre bouquin, ni les pions dispensables d'une société sordide... Nous sommes des individus avec chacun un but propre, des gens ambitieux cherchant à vivre ! Nous pouvons, en écoutant profondément, réussir là, où, par le passé, nous pensions avoir échoué. Rien ni personne ne peut nous arrêter.
Il était effectivement courant, pour un artiste, de s'inspirer de sa vie pour raconter une histoire. L'important, cela dit, était de trouver la bonne limite. On utilisait ses expériences pour développer un récit, et non pas un récit pour parler de son nombril. C'était toute la différence entre un bon roman et une mauvaise autobiographie.
Écouter, c'est prendre le temps de comprendre l'autre, réfléchir à ce qu'il ou elle nous dit, peser le pour et le contre et donner des conseils en conséquence, même si ceux-ci ne sont pas les plus agréables à entendre. C'est ça qui fait avancer.
Ras-le-bol de vivre dans une vie où on nous dicte notre conduite sans jamais nous considérer, ras-le-bol de cette souffrance qu'on étouffe tous chaque jour sans jamais l'exprimer, ras-le-bol de ces personnes, ces événements, ces lois qui nous écrabouillent sans jamais vraiment nous écouter ! Nous, et nous seuls, sommes les maîtres de notre propre destinée.
Je pensais qu'il fallait que mes émotions me bouffent pour être sincère dans un texte alors que c'était l'inverse. En fin de compte, une histoire n'existe pas pour parler de sa vie. On utilise justement sa vie pour exprimer une histoire, des personnages, une idée.
Éric eut un renvoi avant de trébucher sur le tas de feuilles. Il rampa sur le sol, tressaillant puis vomit pour de bon. Lance, derrière lui, se mit à rire.
— Je savais que tu allais réagir comme ça, dit-il.
— Tais-toi ! C’est trop… C’est trop ! Non !
Le jeune blond se leva et, prit d’une colère noire, arracha la feuille des mains de son interlocuteur, en fit une boule et le lança au fond de la pièce. Puis, il hurla.
— Non, je ne peux pas ...