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EAN : 9782757886014
432 pages
Points (03/11/2023)
3.85/5   10 notes
Résumé :
Les forêts pensent-elles ? Les chiens rêvent-ils ?
Dans ce livre important, Eduardo Kohn s’en prend aux fondements même de l’anthropologie en questionnant nos conceptions de ce que cela signifie d’être humain, et distinct de toute autre forme de vie. S’appuyant sur quatre ans de recherche ethnographique auprès des Runa du Haut Amazone équatorien, Comment pensent les forêts explore la manière dont les Amazoniens intéragissent avec les diverses créatures qui p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Un livre passionnant et déroutant à plus d'un titre. Si je ne lui donne "que" cette note, c'est pour deux raisons principales : premièrement, son titre est trompeur. D'ailleurs l'auteur s'en justifie dans les grandes longueurs, comme revenant sur un malentendu. Il ne s'agit pas ici d'un livre sur les forêts en tant qu'écosystèmes végétaux et animaux, mais en tant que lieux de rencontre d'êtres vivants.

Ce que l'on peut reprocher à Eduardo Kohn, c'est justement que ces forêts restent des lieux, des théâtres de rencontres humains-animaux, dont les végétaux ne constituent que des objets au plus utiles, au moins décoratifs. Ainsi, son ambition de d'englober tout le vivant dans une perspective nouvelle, bien que fascinante, est d'emblée réductrice. D'un côté, les humains, 'cantonnés' ici à la tribu des Runa d'Avila, de l'autre les animaux, mais pas n'importe lesquels : d'abord et avant tout ceux qui interagissent avec les hommes - les autres à l'instar des végétaux étant relégués à l'arrière-plan.

On me rétorquera qu'il s'agit d'anthropologie, et que dans anthropo il y a humain, donc que celui-ci doit être le centre et/ou le point de retour de toute approche, même celles qui visent à décentraliser les perspectives. Certes, mais il semble tout de même y avoir contradiction (que Descola pointe d'ailleurs dans la préface) avec l'ambition avouée de l'auteur.

Le deuxième point d'achoppement concerne les passages les plus théoriques de l'ouvrage, en premier lieu desquels le Chapitre 1 qui tient lieu pour l'auteur d'exposé théorique. Ceux-ci sont longs et souvent indigestes, à tel point que Kohn semble parfois s'y perdre lui-même.

Par moments, on le voit passer une page ou davantage à caractériser un phénomène particulier et à le rattacher par des convolutions plus ou moins naturelles au canon anthropologique, celui de Pierce en premier lieu. Puis, à la fin du long paragraphe, une courte phrase qui commence par "Autrement dit" ou un équivalent, vient clarifier le tout, et on se demande pourquoi on vient de se donner tant de peine à lire les lignes précédentes quand toutes ces idées pouvaient être si clairement exprimées. Je n'ai pas l'habitude de lire de l'anthropologie, et je n'y connais à peu près rien, il s'agit donc peut-être d'un procédé typique voire d'une manie partagée. Toujours est-il qu'elle m'a rendu la lecture aride en de nombreux endroits.

Restent les passages ethnographiques récoltés de premières mains au sein des Runa d'Avila, et les explorations de leurs croyances et de leurs imaginaires, dont Eduardo Kohn montre dans des passages fascinants combien elles ont été influencées par la colonisation. Ces passages ont constitué, pour ma modeste part, les plus intéressants de la lecture de Comment pensent les forêts.
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E. Kohn, un anthropologue canadien, nous invite à nous pencher sur la manière de voir le monde des Runa Puma d'Avila, un peuple d'Équateur qu'il a longtemps étudié.

La lecture est vraiment difficile à comprendre et il faut être spécialiste de la question ou un habitué des publications universitaires pour saisir sa pensée.

J'ai été assez peu réceptive aux parties touchant quelque peu au surnaturel, comme la capacité de comprendre les chiens (même grâce à des psychédéliques) ou encore tout ce qui relève des prédictions des rêves et du chamanisme.

Un ouvrage qui reste néanmoins intéressant pour les anthropologues en herbe ou ceux qui s'intéressent au langage humain/non-humain.
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critiques presse (2)
LaViedesIdees
02 mars 2018
Les arbres pensent, explique E. Kohn, parce qu’ils ont une faculté de représenter le monde, et l’anthropologie nous aide aujourd’hui à dépasser la distinction entre humains et non-humains. Le risque est cependant de donner de la pensée une définition assez pauvre.
Lire la critique sur le site : LaViedesIdees
LaLibreBelgique
28 avril 2017
Un essai passionnant qui refonde la discipline.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique

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