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Critique de Shrulk


Tiens ! Mon exemplaire de 6000 a été monté à l’envers !
La quatrième de couverture est à la place de la première et inversement…

Et à l’intérieur du bouquin c’est tout pareil, on dirait bien que la fin du tome est à gauche !

Hop un petit feuilletage rapide…

Ah ben oui, à deux pages de la fin je vois « Chapitre 1 : 6000 mètres » !

Ah d’accord, super, c’est un exemplaire tout foireux qu’ils m’ont envoyé ou quoi ?

Bon là je pousse un peu, avant celle-ci, j’avais lu beaucoup de BD « classiques » mais jamais de manga, mais je savais tout de même que ça se lisait en commençant « par la fin ».
Enfin non, pas par la fin, sinon tu comprends rien, tu commences par le début, mais il est à la fin ! Enfin je me comprends…
Si tu comprends rien au début de ton manga, c’est que tu t’es trompé, essaye par l’autre côté.
Si tu comprends toujours pas, laisse tomber, t’as encore bu un coup de trop alors va cuver.

Donc je savais par quelle page commencer. Alors j’ai commencé.

Hé hé… c’est que ça se laisse pas apprivoiser comme ça un manga, tu crois que puisque tu sais comment le prendre, tu vas pouvoir entrer dedans tranquillement et te laisser glisser, mais tu ne te doutes pas qu’une fois à l’intérieur il y a encore du travail.
Donc moi une fois à l’intérieur, il m’a fallu quelques allers-retours avant de me sentir vraiment à l’aise, sentir que mon bouquin acceptait mon intrusion et que j’allais pouvoir m’abandonner pleinement à ma lecture.

(Attention parenthèse : si tu n’as pas détecté la métaphore, à la fois filée et sexuelle, sur les dernières lignes, ta libido est probablement en berne. Si tu t’en fous, très bien, sinon réveille-toi, tu rates quelque chose !)

Je disais, donc moi une fois à l’intérieur, je me suis vite rendu compte que commencer par la fin ne résolvait pas tout le problème.
Tu prends une page, n’importe laquelle. Et bien si tu la lis comme moi, avec mes habitudes de lecteur occidental qui ne se pose pas de questions, tu comprends toujours pas ! Même si tu as bien tout lu tout le début de l’histoire avant !
Pasque dans ta page, les vignettes, il faut les prendre de droite à gauche ! En même temps c’est logique, suffisait d’y penser !
Moi j’y avais pas pensé…
Et puis après dans une même case, les bulles, pareil ? De droite à gauche ? Globalement oui mais en fait non, là c’est moins clair, un peu comme dans les BD occidentales, les bulles y a pas de règle. L’ordre pour les lire, c’est dans le bon ordre, tu te démerdes. En même temps ça on s’y fait même si y a pas de logique.

Une fois la méthode de lecture comprise, retour à la première page et c’est parti… on lit tout dans le bon ordre. Ah, c’est mieux quand même !

Ça se lit vite, très vite… trop vite ? Peut-être n’ai-je pas su prendre le temps de bien observer le dessin à la première lecture.

Je n’ai pas non plus été capable de vraiment m’imprégner des différents personnages : comme souvent dans la littérature asiatique (pas seulement asiatique d’ailleurs… islandaise aussi…) j’ai eu du mal à retenir leurs noms et à associer ceux-ci à un visage clairement reconnaissable parmi les autres.

Les fonctions des personnages m’ont aussi paru, pour certaines, quelque peu obscures. Ceci n’est pas nécessairement un handicap et pourrait être une volonté de l’auteur, qui fait découvrir au personnage principal un complexe sous-marin qui semble cacher de lourds secrets après le grave accident qui s’y est produit trois ans plus tôt.

Le dessin, en noir et blanc, est clair mais donne une impression de surcharge aux pages : beaucoup de gros plans de visages, dans des cases peut-être un peu trop petites… le format du livre aurait selon moi mérité quelques centimètres de plus. Mais là encore ceci est peut-être volontaire, pour rendre l’impression d’oppression qui règne dans le complexe sous-marin.

Je n’ai donc pas vraiment apprécié cet ouvrage, qui ne se suffit peut-être pas à lui-même : la lecture des quatre tomes permettrait probablement d’avoir un avis plus éclairé.
Une seconde lecture me permettra peut-être aussi de surmonter les obstacles qui m’ont gêné ici.
J’imagine qu’un amateur de mangas trouvera, plus que moi, son compte dans cet ouvrage.

Merci à Babelio et aux éditions Komikku de m'avoir permis d'entrer dans le monde des mangas.
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